Article sur la soirée Dèmonia : préjugés d'une autre époque et un problème de fond

Avr 29
Article sur la soirée Dèmonia : préjugés d'une autre époque et un problème de fond 29 Avril 2023 Larry

(Je rappelle que Dèmonia est un sexshop spécialisé dans le BDSM, avec une boutique située à Paris. Ils organisent aussi des soirées BDSM et fétiches, les plus connues, et les plus grosses, en France.)

J'ai vu passer récemment dans une discussion sur des forums un extrait d'un article de 1995 sur la soirée Dèmonia.

Lire des choses comme ça, ça me met en rogne !

Je ne parlerai même pas de l'évidente ignorance du journaliste sur le sujet du BDSM, vu l'époque, ça n'a rien de surprenant.

Le problème, un truc qui me fait HURLER depuis des années, c'est la présentation de « personnalités » du BDSM. C'est-à-dire des personnes qui sont (ou étaient) connues dans le « milieu public BDSM » français.

Quand j'ai lu les noms, présentés évidemment comme représentants (et surtout représentantes) du BDSM, c'était pour la plupart (les autres, je ne les connaissais pas) des gens HORRIBLES. Dans ces noms, j'ai immédiatement retrouvé le gratin de l'élitisme, du mauvais caractère, de la mauvaise attitude, de la toxicité la plus pure et immonde. Par exemple, une est la personne qui a complètement ruiné les articles de Wikipedia sur le BDSM en langue française (c'est hallucinant à lire, je ne sais pas de QUOI elle parle, mais ce n'est certainement PAS de BDSM).

POURQUOI ?

Pourquoi nous sort-on toujours ces gens-là ?

Personne ne leur a donné le « droit » de se présenter comme figures de proue du BDSM, au contraire, personne de sensé ne voudrait de ces gens-là !

Je suis écoeuré.

Et ce problème ne s'est pas du tout amélioré depuis. Même si les personnes en questions ont à peu près disparu du « milieu public BDSM » (c'était il y a 28 ans !), d'autres, tout aussi toxiques et immondes, leur ont succédé.

Et puis, franchement, pourquoi toujours cette manie, ce besoin, d'avoir des « célébrités » ? Surtout que celles-ci sont trop souvent des gens désagréables ou pire, et dans le BDSM, toujours bien pires.

Quand je regarde les gens qui, comme moi, se battent et font de gros efforts pour démolir les idées fausses, et améliorer l'ambiance générale du « milieu », nous sommes si peu nombreux que c'en est ridicule et décourageant... (J'en connais à peine une poignée.)

Quand je pense aux problèmes que j'avais à cette époque, les difficultés pour accepter mes penchants BDSM, la lutte contre tous les préjugés horriblement nocifs (« malades mentaux »), et tout. Et là, on avait ces gens-là qui en rajoutaient, qui faisaient tout pour ne pas rendre les choses plus accessibles ou faciles... Ha, ça, ce n'est pas sur eux et elles qu'il fallait compter pour écrire des articles comme les miens, ça non ! Ils et elles préféraient cultiver leur horrible élitisme putride.

Je ne comprendrai jamais pourquoi tant de gens les prennent pour des « modèles » alors que lire leurs écrits ou voir leurs actions montre directement que ce sont des gens odieux et à éviter.

GRRR

Études BDSM et n'importe quoi (#3)

Mars 04
Études BDSM et n'importe quoi (#3) 04 Mars 2023 Larry

Franchement, ça m'énerve !

Je faisais une recherche sur le BDSM et le porno (qui sera le sujet d'un prochain article de mon site), et je suis encore tombé sur une « étude » qui m'a fait bondir.

C'est assez récent, le document date de l'année dernière, je ne crois pas l'avoir vu passer avant.

Une fois encore, c'est un FESTIVAL de stupidités ! Dès les premières pages il y avait de gros problèmes.

Et l'auteur (ou auteure ?) croit avoir les capacités pour parler sur le sujet en plus ! Mais en réalité ne nous sort que des idée reçues, des poncifs et n'a AUCUN recul.

Le « truc » en question est une thèse de fin d'études. Pour un diplôme en arts appliqués. J'ai remarqué que ces thèses sont les pires en matière de BDSM, déjà, celles écrites par des étudiants/tes de médecine ou sexologie sont généralement pas terribles, et je suis très gentil, mais là, en plus, l'auteur a eu clairement zéro formation scolaire sur le sujet, et ... ça se voit. Oh oui, ça se voit !

Ce qui est affolant avec ce type de personnes, c'est qu'elles passent du temps à lire des documents divers sur les origines des clubs (et autres associations) gay BDSM, sur les diverses sociétés SM de l'époque, sur les débats avec les féministes de l'époque, et basent TOUTES leurs conclusions sur ces aspects super spécifiques.

Le problème, c'est que le BDSM, ça ne date pas de ces mouvements, ils ne définissent pas le sujet !

Ce sont des choses intéressantes et qui ont parfois eu des impacts (positifs ou négatifs) sur le SM (puis le BDSM) et sa perception, mais RIEN de tout ça n'est représentatif du BDSM.

Quand je lis qu'il croit que ces associations auraient établi des codes, notamment sur le « consentement » et la sécurité, j'ai envie de crier ! Il ne sait pas de quoi il parle !

Ensuite, il nous sort que ces mouvements ont été étouffés (pour des raisons d'homophobie, mais aussi tout simplement anti-sexe), et que ces « valeurs » auraient du coup été « oubliées ».

De quoi il parle ? C'est n'importe quoi !

Ha, vraiment le consentement, c'est un sujet qui m'énerve, parce que presque tous les écrits que je vois passer dessus sont simplistes, biaisés, à côté de la plaque, réécrivent ou ne comprennent pas le passé, et ne comprennent pas mieux le présent ! J'en reparlerai dans un futur article (qui ne sera pas piqué des vers.)

NON, ces association n'ont pas par MAGIE soudain créé des « cadres » qui auraient garanti que tout se passe bien dans le SM (ou BDSM). Ça n'a AUCUN SENS de dire ça !

Le SM/BDSM existait bien avant, depuis des milliers d'années, et contrairement à ce qu'il croit, ce n'était pas pour autant la foire au n'importe quoi ! Et puis, le « consentement », pour utiliser les grands mots, n'a pas attendu les années 1940 pour apparaître.

Perso, le document le plus ancien que j'aie trouvé qui parle explicitement des problèmes de consentement (dans les couples mariés, évidemment, vu l'époque), c'est à la fin du 19e siècle ! (Il y en aurait sûrement d'autres.) Et vous savez quoi ? Ce texte -américain- est un des ces livres de conseils aux jeunes mariés, répandus à cette époque, mais tenez-vous bien, écrit par des gens qui étaient des religieux protestants rigides, limite fanatiques ! Pas le genre de personnes qu'on pourrait qualifier de progressives ou modernes ! Et pourtant, dans leur livre, ils insistaient sur l'importance du consentement dans les couples.

Un autre truc qui m'a frappé dans cette « étude », c'est quand il parle de l'éducation à la sexualité et au BDSM. Selon lui, il faut INTERDIRE d'en parler aux mineurs, sous des prétextes bidons divers, du genre, ça va les conduire à essayer. N'importe quoi ! S'il connaissait un minimum le BDSM et l'éducation sexuelle, il saurait que SAVOIR (apprendre) n'amène pas à essayer les choses, et qu'il y a BEAUCOUP de mineurs, surtout des ados bien sûr, qui font, ou essaient de faire, des choses de type BDSM, donc les priver d'infos, c'est leur causer un grand tort ! Est-ce qu'il vient des années 1950 ?

Un autre truc qui m'a consterné, c'est qu'en fait, au fond, il considère le BDSM comme étant quelque chose de dangereux, à ne pas mettre entre toutes les mains, etc. Le bon vieux préjugés ABSURDE mais classique.

NON. Ça n'a AUCUN SENS de dire ça ! Encore une fois, il n'y connait rien.

Certaines pratiques sont plus ou moins risquées et demandent des apprentissages (le Shibari par exemple), mais la plupart ne demandent que d'utiliser -un minimum- son cerveau !

Et je n'ai pas abordé le ton de son discours. Argh ! Là aussi, il y avait de sérieux problèmes, des idées fausses horribles, notamment anti-hommes qui flottaient un peu partout. Encore du total n'importe quoi.

Tout ça, dès les toutes premières pages...

Vous savez, j'aurais compris, et pu excuser, cette ignorance chez un étudiant écrivant durant les années 1970 ou 1980. PAS en 2022 !

GRRR.

Le BDSM n'est PAS un CRIME. Le BDSM n'est PAS illégal !

Janv 20
Le BDSM n'est PAS un CRIME. Le BDSM n'est PAS illégal ! 20 Janvier 2023 Larry

Arrrrgh !

NON, le BDSM, ça n'est pas illégal ! Ça n'est pas un crime non plus !

Il faut arrêter les délires !

Une fois encore je suis tombé sur des stupidités sur YouTube. Encore une fois, le total n'importe quoi !

C'est effarant de voir le nombre de personnes qui se posent en « expertes » du BDSM et qui ensuite racontent n'importe quoi ou mélangent le vrai et le faux. Le FAUX, quelqu'un qui est réellement expert ne devrait PAS tomber dedans ! C'est intolérable !

N'oubliez pas que ces gens-là font du mal, potentiellement BEAUCOUP de mal, avec leurs mauvais conseils.

Cette fois-ci, je veux parler de cette vidéo :

  • BDSM is a CRIME! (ou « le BDSM est un crime ! », https://www.youtube.com/watch?v=BsKjdMeAeh8)

J'ai un peu parcouru ses autres (nombreuses) vidéos, mais je n'ai pas eu la patience et courage de tout écouter, il y avait pas mal de n'importe quoi aussi dedans. Notez qu'il fait du BDSM depuis longtemps, j'ai même retrouvé son profil sur le site BDSM FetLife.

Bon, commençons... Pfff. (Je ne parlerai pas non plus de sa façon de parler, de son ton, qui me fait grincer des dents, argh, insupportable.)

Sa vidéo est intitulée « le BDSM est un crime ! ». Il commence sa vidéo en parlant du risque que les gens qui font du BDSM puissent ignorer que dans certains pays (dont les USA), le BDSM est un crime (illégal).

NON. C'est faux !

Le BDSM, ça n'est PAS illégal (ou un crime) !

Je vois passer ça de temps en temps, y compris sur les forums (la dernière fois, c'était il y a quelques mois), mais c'est complètement absurde, STUPIDE, de dire ça !

D'ailleurs, quand vous écoutez ce qu'il dit, il se contredit presque immédiatement !

Ce qu'il veut VRAIMENT DIRE (de façon spécieuse), c'est que certaines pratiques BDSM peuvent, dans un certain contexte, être associées (ou devenir) à des violences, de l'abus, de la maltraitance, qui sont, évidemment, des choses illégales.

Ce n'est pas pareil que de parler du BDSM en général !

Les mots, ça compte, surtout quand on fait des grandes annonces alarmistes et généralisantes.

Je ne parlerai même pas du fait qu'il ignore volontairement que la plupart des gens font un BDSM assez léger (et ne savent même pas que leur fessée du samedi soir est du BDSM), ou que leurs activités BDSM n'ont RIEN de violent !

Ce qui est fascinant, c'est qu'ensuite la majorité du Podcast est passée à discuter du consentement, parce qu'il parle du risque que quelqu'un change d'avis après une « séance BDSM » et aille porter plainte pour abus/agression. Reste que le titre était BIDON, du click-bait, et ses discussions qui suivent n'y changent rien.

Vous n'imaginez pas comme ça m'énerve d'écouter des gens comme ça, qui pontifient, qui donnent des leçons, tout en partant de prémisses qui sont BIDONS ou toxiques.

GRRR

Le problème de l'argent dans le BDSM : payer en ligne (#4)

Janv 11
Le problème de l'argent dans le BDSM : payer en ligne (#4) 11 Janvier 2023 Larry

J'ai déjà parlé 3 fois récemment des problèmes de l'argent dans le BDSM.

Toujours dans le même thème, même si en réalité ce n'est pas JUSTE un problème pour le BDSM, je voulais évoquer mes problèmes de paiement en ligne. ARGH !

Depuis TRÈS longtemps je fais attention pour les commandes en ligne (sur internet). Plus encore quand on a affaire à des vendeurs dont on ne connait pas trop le degré de sérieux : allez voir sur Aliexpress, vous verrez des noms officiels de boutiques du genre « boutique1352345 » (vraiment, je n'exagère pas), ça vous donnerait confiance ?

Malheureusement, ma banque est STUPIDE et refuse de fournir un service de cartes bancaires virtuelles, qui sont pourtant un des tous meilleurs moyens d'éviter les risques (on ne donne pas un VRAI numéro de carte, ça élimine plein de soucis). Donc, il faut trouver d'autres solutions.

Perso, j'utilise des carte prépayées pour limiter les risques. Ce n'est pas aussi pratique que les cartes virtuelles et ça occasionne des frais supplémentaires non négligeables. MAIS ça a un effet intéressant pour certaines : les paiements anonymes. Bon, c'est DIFFICILE, parce qu'il y a des plafonds ridiculement bas (150€/mois, 50 pour certaines cartes 100% anonymes) et maintenant, il faut presque toujours quand même fournir un numéro de mobile, mais ça existe encore (pour le moment !).

Vous vous direz : OK, c'est cher, mais bon, au moins il y a ces solutions-là.

Oui, SAUF QUE le problème qui reste : tout ça, ça ne marche que si vous arrivez à vous procurer ces cartes (ou codes). Le GROS souci, c'est que c'est DIFFICILE d'en trouver ! C'était déjà vrai il y a une dizaine d'années, quand j'en avais utilisé pour la 1ère fois, mais là, c'est devenu n'importe quoi !

Sur les sites de cartes, ils proposent des listes de vendeurs partenaires (typiquement, des bar-tabacs). OK, je suis donc allé à ces adresses. Hé ben, laissez-moi vous dire que c'est pas gagné ! HORRIBLE expérience. Par exemple, pour une carte majeure, j'ai marché des heures (littéralement) partout dans ma ville pour demander à ces adresses « officielles ». AUCUN n'en vendait, seuls 2 m'ont dit être seulement « temporairement » en manque de stock. Pire, certains m'ont carrément dit ne même pas vendre les recharges ! Ce sont supposés être des vendeurs officiels ! On se fout de moi !

Une remarque : la +part proposent de commander la carte en ligne et de vous l'envoyer (par courrier). MAIS, où est le côté anonyme là-dedans ? (En plus, même si ça ne serait pas un souci majeur de perdre l'anonymat, j'ai des soucis de courrier, je ne veux pas me faire envoyer des choses de valeur.)

Finalement, après des jours de recherches, j'ai fini par trouver quelques packs de cartes (pas la marque que je voulais) vendues dans une boutique à Paris. J'ai aussi trouvé quelques endroits où on peut acheter des codes pour une autre carte, totalement anonyme, très limitée en seuils, mais qui est largement moins acceptée.

Haaa là là !

Pourquoi tout ça est si difficile ? C'est 100 fois pire qu'il y a 10 ans, et c'était déjà pénible à l'époque.

GRRR.

Études BDSM et n'importe quoi : la suite...

Janv 03
Études BDSM et n'importe quoi : la suite... 03 Janvier 2023 Larry

Premier article BDSM de l'année, LOL, et ce sera encore sur le n'importe quoi que je vois dans des textes sur le BDSM. Rien de nouveau là-dedans, pas vrai ? Si vous suivez un peu mes écrits, y compris sur les études, vous savez que ce genre de choses sont la norme...

Je relisais l'autre jour un article HORRIBLE et STUPIDE sur le BDSM qui était paru dans le magazine Slate, il y a pas mal de temps maintenant. Un article bien toxique, bourré de préjugés et de raisonnements hypocrites et spécieux. MIAM ! Dommage qu'ils aient -lâchement- supprimé les commentaires sous leurs articles, parce qu'à l'époque, cet article (et son précédent) s'était pris une volée de bois vert de la part des gens qui connaissent VRAIMENT le BDSM.

Franchement, ces derniers jours, je suis encore tombé sur PLEIN d'articles et d'études sur le BDSM qui m'ont fait pousser des WTF? Je vais en parler dans des articles de blog à venir. Certains ne sont même pas récents, mais évidemment, malgré ma quête incessante d'infos sur le BDSM, je ne trouve pas toujours les mots clés qui tombent sur certains articles « juteux » (LOL).

Et, comme toujours, je parle là de choses qui ne sont pas super ésotériques, mais généralement basiques, et que le plus minimal sens critique, le bon sens le plus courant, devraient montrer comme étant BIDONS ! Pas besoin d'être « expert » en BDSM, comme moi, pour comprendre le n'importe quoi de ces choses. N'importe qui, à condition d'utiliser son cerveau, devrait pouvoir en faire autant.

Prenons donc l'étude qui était référencée par cet horrible article, une étude sur le BDSM de 2002 (Demographics, sexual behaviour, family background and abuse experiences of practitioners of sadomasochistic sex: A review of recent research, http://dx.doi.org/10.1080/14681990220108018).

Cette CHOSE, contient de sérieux problèmes.

Le plus gros problème, c'est que les auteurs ont, comme TROP souvent, étudié des cas de gens faisant partie de clubs SM. combien de fois faudra-t-il que je répète que ces gens-là ne sont pas représentatifs ? C'est pourtant évident, et bien connu, et même en 2002, ils auraient dû le savoir !

Passons.

Ce que je veux surtout évoquer, ce sont leurs chiffres.

Et notez bien que ce genre de délires sont ensuite repris par d'autres études ou des articles, et considérés comme étant « vrai ». C'est un sérieux problème quand ils disent n'importe quoi, surtout quand c'est utilisé, comme c'était le cas ici, pour stigmatiser le BDSM.

Dans leur document, ils listent les pratiques faites par les participants/tes les plus fréquentes, avec le % pour chacune.

Ça ne vous surprendra probablement pas, si je vous dis que pour le BDSM, on trouve tout en haut de la liste le bondage (88,7%), la flagellation (82,8%) ou les menottes (74,7%).

Le souci, c'est quand on lit des choses du genre : marquage au fer (17,3%), ou couteaux/lames (13,4%).

Sérieusement ?

Plus de 17% font du marquage au fer rouge ? VRAIMENT ?

Ça ne les a pas fait réagir un chiffre aussi élevé et invraisemblable ?

Le fantasme de fer rouge est très répandu (perso, j'aimerais en faire), mais la pratique ? Il faut arrêter les délires ! Même s'ils ont interrogé des gens faisant partie de clubs BDSM et qui en font de façon assez intense, le marquage c'est une pratique risquée, et pas facile à réaliser. Il est évident que ce % est soit FAUX, soit un cas totalement hors norme, dû à une aberration statistique.

Franchement, une fois que vous avez vu le problème, et le clair manque d'esprit critique des chercheurs, comment pouvez-vous prendre au sérieux le reste de leur étude ? Moi, je ne peux pas les prendre au sérieux.

Je n'en reviens pas de lire des trucs comme ça...

GRRR.

Ces « Experts » qui ne savent RIEN du BDSM

Déc 20
Ces « Experts » qui ne savent RIEN du BDSM 20 Décembre 2022 Larry

Hier, sur YouTube, je regardais s'il y avait de nouvelles vidéos parlant de BDSM, ce que je fais régulièrement.

Je suis encore tombé sur des « CAS ». Olé ! C'était encore la fête du n'importe quoi !

Ça me fait vraiment MAL de voir ça. Surtout quand je vois qu'il s'agit de personnes voulant bien faire, mais qui sont ignorantes et font plus de mal que de bien en propageant des ABSURDITÉS.

Cette fois, la première vidéo que j'avais vue, celle dont je veux parler ici, était une interview (française) d'une « sexothérapeute » (plutôt sexoIGNORANTeute).

Le PIRE, ça a été le début de la vidéo, elle expliquait, enfin, essayait d'expliquer de façon catastrophique, ce qu'est le BDSM.

Elle a réussi à accumuler plein d'idées reçues ridicules, de préjugés nocifs, bref de n'importe quoi. C'était impressionnant !

Je sais que je me répète, mais, être médecin (au sens large), même sexologue, ou d'autres variations sexo-XXX, ne garantit RIEN en compétence sur la sexualité en général, et sur le BDSM en particulier. SURTOUT quand on parle de gens qui retirent visiblement toutes leurs connaissances du BDSM des entretiens avec leurs patients et patientes, qui n'ont JAMAIS le recul ou les connaissances pour expliquer ce qu'est le BDSM.

Pour VRAIMENT comprendre ce qu'est le BDSM réel, hors des idées fausses qu'on trouve partout, il faut étudier sérieusement le sujet et avoir énormément de sens critique pour rejeter tous les mythes et idées fausses qu'on trouve même chez les gens qui en font. Et ça, ce n'est visiblement pas à la portée de la majorité de ces personnes-là. Et ensuite, elles ont le culot de se présenter comme expertes ! WTF?

En résumé très simplifié, elle sortait les idées fausses propagées par une infime minorité (le 0,1%) de gens qui sont à fond dans le BDSM, et, le plus gros problème, qui sont très élitistes et avec une mauvaise attitude.

Parmi les stupidités principales qu'elle a sortie, on trouvait :

  • le BDSM est très codifié et protocolaire : n'importe quoi ! Ça fait des années que je dénonce cette croyance absurde. CERTAINES personnes codifient leur BDSM et s'entourent de plein de protocoles (c'est leur droit), mais c'est une minorité. Il n'y a PAS de règles, de codes (ni de protocoles) partagés dans le BDSM ! Il suffit de lire les forums ou de parler aux gens qui s'intéressent au sujet pour le comprendre.
  • le « vrai » BDSM : là, elle nous a sorti un des PIRES problèmes, la « différence » entre les gens qui font « vraiment » du BDSM et les autres, qui font « juste » une fessée ou « juste » des attaches sur le lit. Ça n'a AUCUN SENS de dire ça ! En plus, les exemples qu'elle donnait étaient déjà assez avancés dans le BDSM, si ces gens-là ne sont pas consiédérés comme en faisant, alors, QUI ? Les plus extrémistes uniquement ?
  • La soi-disant nécessité du « mot d'arrêt » (« safeword ») : ça fait des années que je dénonce ce mythe toxique qui est potentiellement DANGEREUX, surtout pour les personnes qui débutent le BDSM,
  • le « lâcher prise » de la soumission : non, ce n'est pas parce que certaines personnes utilisent le BDSM pour relâcher la pression (comme d'autres en faisant du Yoga par exemple) que c'est le cas de tout le monde ! On ne peut PAS généraliser comme ça !

Je n'entrerai pas en détails dans son utilisation de « 50 nuances de Grey » pour illustrer ses propos, alors que le livre (et le film) est une des PIRES représentations du BDSM qui existent !

Si je devais expliquer en détails tout ce qu'il y avait de faux dans son discours, il me faudrait plusieurs pages.

Ça me décourage de voir ça...

Rien à cacher ! (#2)

Déc 05
Rien à cacher !  (#2) 05 Décembre 2022 Larry

J'avais déjà parlé en février du problème -malheureusement classique- des gens qui sortent ce STUPIDE « j'ai rien à cacher », parce qu'ils/elles ne réfléchissent pas qu'on a TOUJOURS quelque chose à cacher.

Une fois de plus, je suis tombé sur un article (non BDSM) qui sortait ce genre de TRUCS complètement stupides, mais surtout DANGEREUX.

Je suis informaticien. Je lisais sur un de mes forums techniques habituels une discussion sur les problème de cryptage et le risque de voir apparaître bientôt de nouvelles techniques qui rendraient obsolètes les techniques actuelles, ce qui serait un sérieux souci à de nombreux niveaux puisqu'on ne pourrait plus rien avoir qui soit « secrêt »...

Dans les commentaires, un intervenant a sorti un équivalent du « rien à cacher » : il écrivait qu'il ne comprenait pas ce qui nécessite de rester secrêt plus que quelques jours ou semaines.

Comment peut-on avoir une vue si étroite ?

Ce qui me fait vraiment ENRAGER, c'est qu'on parle ici d'un informaticien, quelqu'un qui devrait justement comprendre les problèmes et conséquences de ce genre de choses ! Mais ce n'est pas la première fois que je constate que la plupart des informaticiens n'arrivent pas à comprendre les conséquences sociales (et politiques) sur la vie privée des outils informatiques... C'est FOU ! QUI est mieux placé pour en mesurer les risques ?

Sérieusement, il suffit de 30 secondes de réflexion pour trouver des cas MAJEURS et bien connus pour lesquels ne pas pouvoir cacher ses communications (ou informations) peut être dramatique !

Deux exemples évidents parmi des milliers :

  • les gays : encore de nos jours il y a beaucoup de pays où c'est illégal,
  • les opposants politiques, surtout dans les dictatures.

Et l'autre truc évident : PERSONNE n'a envie de voir sa vie privée accédée par n'importe qui, n'importe quand, n'importe comment !

Pouvoir protéger ses communications, échanges, ou documents persos (ou professionnels) est IMPORTANT, vital même !

Imaginez une seconde pour des activités sexuelles encore mal vues, voire taboues, comme le BDSM ! Prenez le site social BDSM FetLife, et imaginez si n'importe qui pouvait accéder aux infos super sensibles qu'il contient ! Même juste en France, ça serait un désastre !

C'est toujours la même chose avec ces gens-là : vue étroite, et parce qu'eux n'ont pas encore été visés ou n'ont pas réalisé qu'ils pourraient l'être, alors leur conclusion (ABSURDE) est que c'est inutile y compris POUR LES AUTRES.

Pfff.

Ha ça, c'est pas gagné...

Limites sur les messages des sites de rencontres : le « drame »

Avr 30
Limites sur les messages des sites de rencontres : le « drame » 30 Avril 2022 Larry

Il y a quelques jours, j'ai vu passer un commentaire négatif sur une « app » de rencontres qui m'a stupéfié !

Tenez-vous bien !

Le gars se plaignait que l'abonnement « n'autorisait que » l'envoi de 500 messages par mois avec une limite de 50 par jour. Il se plaignait vigoureusement que ça voulait dire qu'il ne pouvait écrire « que » pendant les 10 premiers jours du mois...

C'est FOU !

Il ne se rend pas compte du délire que sont ses exigences démentes ?

Imaginez si tout le monde faisait comme lui !

C'est EXACTEMENT à cause de gars comme lui que les sites (et apps) mettent en place des limitations. Personne de NORMAL n'envoie 50 messages par jour, et lui, visiblement aurait voulu en envoyer encore plus. Personne de normal ne sera gêné par ces limites qui sont assez hautes en fait...

Perso, je suis POUR ce type de limites, et j'en aurais mis en place des bien plus basses. Je trouve que les sites gérent mal ces problèmes, il faudrait aussi tenir compte de l'ancienneté du compte et d'autres paramètres comme le % de réponses et autres. Bref, il faut être stricts avec ce genres d'abus du système, qui pourrissent tout pour les autres !

Je sais bien qu'il est difficile (rare) de recevoir des réponses de femmes si on est un homme qui n'est pas dans le top (et encore). Et que ça incite -perversement- à ratisser large et même à « mitrailler » au hasard. Mais quand même ! Il faut être acharné et irresponsable pour vouloir lancer des dizaines de messages chaque jour. Parce que là, évidemment, on parle d'un gars qui ne lit JAMAIS les profils, c'est évident ! Il tente de contacter des profils qui ne cherchent pas ou n'ont pas du tout de demandes compatibles, c'est clair. Bref, il est le genre qui, n'ayons pas peur des mots, emmerde son monde, et qui chasse les femmes des sites de rencontres à cause de ce type de harcèlement, sans compter que pas mal de femmes expliquent ne plus vouloir trier et passent à côté des profils qui sont corrects, eux (mais étouffés dans la masse).

C'est une minorité toxique qui agit comme ça, mais ils (ce sont le + souvent des hommes, mais j'ai vu passer des profils de femmes qui faisaient pareil) ont un impact disproportionné (envoyant des centaines de fois plus de messages qu'un homme normal).

Sérieusement...

Je n'en suis toujours pas revenu de lire son délire.

Instagram et la CENSURE (suite)

Avr 22
Instagram et la CENSURE (suite) 22 Avril 2022 Larry

J'avais expliqué hier mes soucis avec le filtrage d'Instagram sur certains mots interdits...

J'avais parlé d'un article que j'avais tenté de publier plusieurs fois et qui à chaque fois avait mystérieusement disparu, sans avertissement. J'avais évidemment supposé qu'il avait été éliminé par un programme (stupidement).

MAIS en fait, environ 24h après, j'ai eu la surprise de voir apparaître TOUS ces articles (multiples essais de soumission du même article) dans ma liste... Toujours sans avertissement ni explications...

J'en suis donc arrivé à une conclusion : mes articles avaient été suspendus et mis dans une queue pour une validation manuelle. Puis quelqu'un les a vu, a évidemment conclu qu'il n'y avait RIEN de porno dedans et a autorisé leur publication. C'est la seule explication. Ça ne peut PAS être juste un problème temporaire de leur service puisque d'autres articles SANS les mots clés bannis étaient passés immédiatement...

J'ai vite effacé ces articles qui étaient en doublon.

Ma conclusion : ça reste du n'importe quoi !

COMMENT peut-on savoir si un article est suspendu pour une revue manuelle ? Pourquoi RIEN n'est dit, pourquoi un tel manque de transparence ?

Franchement, j'ai de moins en moins confiance dans toutes ces grosses plateformes. On y est BEAUCOUP TROP à la merci de suppression ou de bannissement sans recours ni explications, surtout si on parle de sujets un peu « osés » selon leurs critères RIDICULES. Bref : c'est NAZE.

Maintenant, après mes multiples banissements précédents sur d'autres plateformes, je trouve ça super STRESSANT de ne jamais savoir si mon compte sera toujours là demain...

GRRR.

Instagram et la CENSURE

Avr 21
Instagram et la CENSURE 21 Avril 2022 Larry

Je me suis récemment inscrit à Instagram.

Je ne suis pas encore sûr de ce que ça va donner, ni de ce que je vais y dire ou POUVOIR Y DIRE (j'y reviendrai), mais on va bien voir !

J'avais déjà expliqué dans mon dernier post que je n'avais pas pu créer mon pseudo habituel (« UniversBDSM »), parce qu'ils REFUSAIENT le terme « BDSM »...

Ensuite, j'ai publié des choses sur Instagram. Sans problèmes, jusqu'à ce qu'un de mes posts soit effacé. Surpris, j'ai rechargé la page, mais il avait disparu. J'ai pensé avoir eu un problème lors de la soumission du post, je l'ai donc refait : même chose ! Trois essais plus tard, en changeant le texte associés aux images, j'ai fini par découvrir la source de l'effacement. Si certains mots interdits sont dans le texte, le post est supprimé, sans avertissement, ni explications !

Depuis, j'ai été vérifier tout ça plus en profondeur. Et le problème est beaucoup plus sérieux que je n'avais pensé.

J'ai vu passer de multiples (et nombreux) articles qui parlent des problèmes de mots (et hashtags) interdits, pour diverses raisons, mais ici, on voit encore la ridicule peur du sexe qui caractérise de plus en plus les plateformes américaines (vous savez, le genre qui censurent une photo de statue de l'antiquité parce qu'on voit un sein).

J'ai donc cette fois bien vérifié si c'était réellement le terme BDSM qui m'avait empêché de créer mon pseudo, ou s'il y avait un autre facteur. Réponse : c'est bien le mot lui-même qui interdit !

Pour tester, je suis parti avec un profil de navigateur neuf, avec lequel je n'avais pas utilisé Instagram, et j'ai regardé si je pouvais créer certains pseudos.

Je suis parti du pseudo « larrymonkey99 », qui lui était accepté, et j'ai essayé d'y ajouter divers termes. J'ai systématiquement essayé de les ajouter à la fin (ex: « larrymonkey99bdsm »), puis j'ai testé à divers endroits (début et milieu du pseudo), ça n'a PAS fait de différence.

Voici mes essais :

  • acceptés : sex, sexe, viol, rape, kink, cock, slut, fetish, anal, camgirl
  • refusés : porn, porno, bdsm

POURQUOI le terme BDSM est-il refusé alors que, par exemple, « viol » (ou en anglais « rape ») est accepté ? C'est super bizarre, surtout que ce mot-là (viol) est banni de plus en plus fortement.

Franchement, c'est bien là qu'on voit la PROFONDEUR effrayante de l'ignorance et de la peur du sexe de toutes ces plateformes...

C'est RIDICULE ! D'autant plus que le BDSM est si répandu, comme je l'explique depuis si longtemps.

Le PIRE dans tout ça, c'est que RIEN ne vous averti qu'un terme est interdit, tout est silencieux.

De la même façon, j'ai vu que dans le texte associé à mes images, PLEIN de termes étaient aussi interdits, surtout ce qui touche au porno. Du coup, il est IMPOSSIBLE de parler de porno, parce que leur STUPIDE filtre croit que ça va vouloir dire qu'on FAIT du porno. Bonjour le degré ZÉRO de l'intelligence, c'est bien là qu'on voit le souci de se reposer UNIQUEMENT sur des programmes qui sont incapables de réellement comprendre de quoi on parle ou le contexte...

Maintenant que je sais tout ça, il va falloir que je méfie de ce que j'écris. Pfff.

En plus, franchement, pendant un moment, après avoir eu ces soucis et ce post supprimé, j'ai craint qu'ils me suppriment mon compte ! J'ai déjà été banni de plein d'endroits à cause des préjugés (et peurs) sur le BDSM. J'ai surveillé mon compte, inquiêt, pendant le reste de la journée, mais ça semble OK...

C'est pénible ! Je tombe encore dans le problème CRITIQUE habituel de la peur d'être banni sans recours. C'est pour ça que je HAIS toutes ces plateformes.

Enfin, on verra bien, de toute façon, je n'ai pas un investissement trop important là-bas, et j'ai les sources, je ne risque pas de perdre mon travail.

Ha la la.

GRRR.