Les « risques » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? C'est le GRAND n'importe quoi !

Août 30
Les « risques » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? C'est le GRAND n'importe quoi ! 30 Août 2021 Larry

Parlons des « dangers / risques » du BDSM...

Encore un sujet qui est BOURRÉ de n'importe quoi ! Le folklore, les mythes, les préjugés, les croyances absurdes héritées de malentendus, d'erreurs, et de pure STUPIDITÉ continuent d'être propagés partout. Et pas juste par les gens qui font du BDSM ! Ho non ! Toutes ces idées fausses sont malheureusement aussi très présentes chez les médecins/scientifiques, à un degré parfois choquant... Ce qui est particulièrement LAMENTABLE, PATHÉTIQUE !

J'avais parlé de ce problème il y a quelques mois, mais je tenais à revenir dessus, suite à de nouvelles lectures.

J'écrirai bientôt sur mon site un bref article (de râleries) sur ce sujet...

Certaines pratiques BDSM peuvent être dangereuses, et certaines le sont carrément, surtout si pratiquées de façon intense, et plus encore si on est seul ou seule (personne pour aider en cas de problème). Être conscient ou consciente des problèmes est une chose, par contre, propager des croyances ABSURDES est un réel problème.

MAIS, je le dis depuis des années maintenant : il faut faire TRÈS ATTENTION à relativiser et surtout à être CLAIRS sur ce qu'on dit !

En effet, je lis trop souvent des approximations GROSSIÈRES qui si on les suit au pied de la lettre feraient qu'on ne pourrait PLUS RIEN FAIRE ! Ce qui est profondément STUPIDE, évidemment. En plus, une info partielle peut masquer d'autres dangers, parfois bien plus réels ou fréquents !

Et dès qu'on parle de sexualité, surtout de choses encore un peu « mystèrieuses » comme le BDSM, il y a un FORTE tendance à accepter, croire, n'importe quoi, alors que le plus minimal esprit critique devrait immédiatement montrer que c'est du n'importe quoi !

Exemples

J'avais déjà évoqué sur ce blog le problème des « reins » quand on fait des pratiques d'impact (fouet et autres) qui sont TOUJOURS des infos partielles. Par exemple on néglige de parler du problème de toucher le bas du dos (coccyx), alors que c'est bien plus fréquent !

J'ai 2 autres exemples (reliés) que je vois passer depuis longtemps et qui illustrent le souci : l'autoasphyxie érotique et le waterboarding (ou équivalent). Les 2 posent à peu près les mêmes types de problèmes...

J'ai encore (re)trouvé récemment des docuemnts qui en parlent de façon alarmiste, au point de dire que ce type de pratiques sont TOTALEMENT à proscrire. Mais si on lit leurs écrits, il et elle disent littéralement que juste retenir son souffle est suffisant pour risquer une crise cardiaque ! Sans rire, c'est réellement ce qui ressort de leurs textes ! Évidemment, c'est STUPIDE. Si on suit leurs raisonnements, toute activité physique serait risquée, il ne faut pas exagérer !

Il est évident que s'étrangler ou se priver d'oxygène (avec un sac sur la tête par exemple), peut être dangereux, au moins si on le fait longtemps (et souvent). Surtout si est seul : si on n'a plus la force de se détacher ou de défaire la corde ou enlever le sac... Oups !

Mais, pour prendre un exemple réel courant, plonger la tête sous l'eau le temps d'une longueur de bassin, à la piscine, ne va pas vous tuer ! Si c'était si risqué, vous pouvez parier que ce serait INTERDIT de juste mettre la tête sous l'eau, surtout pour les enfants : quand on voit à quel point le plus minuscule risque fait pousser des hauts cris partout...

J'ai d'ailleurs trouvé (non sans mal, il faut dire) un document médical qui disait explicitement que pour une personne en bonne santé, retenir son souflle une voire 2 minutes ne pose PAS de danger !

Je dois dire que les nombreux écrits médicaux que j'ai consultés (sur les risques du manque d'oxygène) étaient ambigus, surtout parce qu'ils parlent TOUS du problème de manque d'oxygène, mais n'expliquent pas à partir de QUAND ils considèrent qu'on est dans ce cas (retenir son souffle ne prive pas immédiatement le cerveau d'oxygène !).

Pour moi, c'est un GROS problème d'avoir des informations comme ça, qui sont CLAIREMENT FAUSSES, même si elles sont basées pour partie sur la réalité. C'est PIRE que de ne rien dire ! Avec de tels procédés, on ne pourrait littéralement plus rien faire, même pas sortir dans la rue (on peut être renversé par une voiture !).

Avertir les gens de risques, souvent non évidents, c'est bien. MAIS, il y a la FAÇON de le faire qui est importante ! Or, je vois beaucoup trop de n'importe quoi !

Autre problème

Un autre souci, ce sont les idées fausses qui sont propagées dans le public, qui sont tenues comme VRAIES, même quand elles sont clairement fausses, voire stupides.

J'ai même reçu plusieurs fois des messages d'avertissements sur mes écrits, parce que telle ou telle pratique dont je parlais dans un article est « risquée », on peut « en mourir », et bien sûr, toujours de vagues assertions (genre, « je sais de quoi je parle »). Il n'y a JAMAIS de preuves ou de raisonnements scientifiques derrière. Et venant en plus de complets inconnus, comment voulez-vous prendre ça au sérieux ? Mais ça illustre un réel problème : la propagation de croyances absurdes, alors que de vrais problèmes sont ignorés. C'est aussi un GROS problème.

J'ai déjà lu et entendu que telle et telle pratique du BDSM était « maîtrisée » : que les risques étaient connus, et tout. Mouais. Je demande à voir ! Parce que, même dans le milieu médical, je lis (ou entends) parfois de sérieuses perles ! Être médecin ne qualifie pas automatiquement quelqu'un concernant des pratiques BDSM, c'est dangereux de le croire !

➜ Je vais écrire un -bref- article sur ce sujet sur mon site.

[MàJ 7 septembre] Ça y est, j'ai ajouté l'article (« [Opinion] Les « dangers » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? ») ! Bon, il est relativement bref, mais il présente le problème.

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