Cuisine et BDSM : une illustration des préjugés sur le sexe

Avr 11
Cuisine et BDSM : une illustration des préjugés sur le sexe 11 Avril 2023 Larry

Cuisinez-vous ?

Il paraît que ça se perd (plus ou moins), notamment à cause de l'arrivée des plats déjà préparés. Je ne suis pas sûr que ça soit si vrai que ça, il suffit de voir le nombre énorme de sites français sur la cuisine...

En tout cas, ça reste très répandu, ça c'est sûr.

Moi, je cuisine. D'ailleurs, tout le monde cuisine dans ma famille.

Bien sûr, comme beaucoup de gens, je ne fais qu'une cuisine assez simple, je ne suis pas un passionné comme mes parents par exemple, pour qui c'est un hobby majeur.

Pourtant, même si je ne fais le plus souvent que des choses assez basiques (soupes, tartes et autres), est-ce que vous diriez que « je ne cuisine pas » ?

Non, évidemment !

Bien sûr, si pour quelqu'un, préparer son repas consiste juste à réchauffer la pizza ou un plat déjà préparé, là, on ne devrait pas appeler ça cuisiner... (Il n'y a pas de mal à ça, d'ailleurs.)

Mais, même si on n'est pas un ou une « pro », qu'on ne travaille pas dans un restaurant (ou autre), du moment qu'on fait un minimum de préparation culinaires, on cuisine. Ça me paraît évident.

POURQUOI alors est-ce que quand on parle de BDSM, les gens ont encore assez souvent cette attitude que « ce n'est pas du BDSM » ?

La plupart des gens qui font du BDSM ne sont pas des pros (qui sont très rares) comme moi par exemple. Ni même des passionnés/ées. C'est normal.

Mais, même si on ne fait, par exemple, qu'une fessée à l'occasion, c'est du BDSM, par définition !

PERSONNE ne peut décider qu'on ne fait du BDSM que si on en fait avec telle intensité minimale ou telle fréquence minimale.

Regardez la cuisine : presque tout le monde (à part quelques extrémistes cinglés) dira que JE cuisine.

Mais si quelqu'un fait un BDSM un peu basique (souvent sans même réaliser que ça en est), alors, là, soudain, ça ne serait pas pareil ?

POURQUOI ? Il n'y a aucune justification à ça !

Pourtant, je croise souvent des discours comme ça. Et curieusement, pas uniquement chez les extrémistes (ceux qui disent que MOI je ne fais pas de BDSM, LOL).

On en revient toujours aux mêmes types de problèmes, pas vrai ? Dès qu'on parle de sexe, au sens large, RIEN n'est pareil, il y a TOUJOURS des tas de préjugés, d'exagérations, des peurs, un rejet du bon sens le plus basique, etc.

En résumé, si quelqu'un vous sort que vous « ne faites pas de BDSM », ne vous laissez pas impressionner et sortez-leur ma comparaison avec la cuisine, ça va leur clouer le bec...

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