Rencontres BDSM : illusions, Munchs et mauvais conseils

Oct 04
Rencontres BDSM : illusions, Munchs et mauvais conseils 04 Octobre 2021 Larry

On en revient toujours au même problème : le plus GROS sujet de discussion, le plus important, c'est « comment faire des rencontres BDSM ? ».

Dès qu'on parle de ce sujet, on voit passer beaucoup de naïveté (et de désespoir), et dans les « conseils », on trouve de sérieuses perles et des stupidités sans nom !

Trop souvent, les gens se font des illusions (en bonne partie à cause d'une ignorance des réalités du BDSM), s'imaginent que passer des annonces va les aider alors que les hommes n'ont pour ainsi dire jamais de réponses, ou des moqueries et, pour les femmes, que les groupes étant surveillés par BEAUCOUP de profils d'hommes à éviter (dont des abuseurs notoires), donc le risque de tomber sur les mauvaises personnes est élevé.

Tout à l'heure, j'ai vu passer une discussion (dans un des groupes de rencontres) sur le site de communauté BDSM FetLife, qui était une bonne illustration du problème...

Je passerai sur les disputes, les trolleries des habituels @#! des groupes français (qui pourrissent la discussion), pour me concentrer sur les « conseils » donnés aux personnes qui se plaignaient de la difficulté à trouver un (et surtout une) partenaire.

Comme d'habitude, on retrouvait, ENCORE, le conseil stupide que pour faire des rencontres, il FAUT aller aux Munchs (parce que les annonces, ça ne marche pas).

COMBIEN de fois faudra-t-il que je revienne sur ce sujet ? Je sais bien que ces gens-là pensent bien faire, mais il y a des limites à l'aveuglement, ils/elles ont déjà été à des Munchs, et ont bien vu le problème, pourquoi ces gens-là ne peuvent pas en tirer la conclusion évidente ?

Le problème de FOND, imparable, impossible à nier, c'est qu'il y a très peu de Munchs en France, et ceux-ci ne regroupent qu'un nombre RIDICULE de personnes (quelques dizaines) ! Comment voulez-vous trouver là-dedans ? Si vous êtes un homme, à part si vous avez la chance d'avoir un bon physique, et un bon relationnel, vous avez à peu près ZÉRO chances ! Si vous êtes une femme, vous avez plus de chances, mais ça vous fait quand même passer à côté de 99% des candidats possibles, dont beaucoup seraient bien mieux ! Bref, de toutes façons, se restreindre à moins de 1% des gens qui font ou veulent faire du BDSM, ce n'est certainement pas une bonne stratégie !

Et là, je ne parle même pas des problèmes d'attitudes que j'ai rencontré aux Munchs où je suis allé, l'hypocrisie, le copinage, les attitudes ouvertement anti-hommes, le nombre disproportionné de gens ayant de mauvaises mentalités, etc.

C'est FOU ! Vraiment, la pensée unique dans le BDSM est quelque chose d'incroyablement fort et profond, peu importe la logique et le bon sens les plus basiques, les conseils les plus STUPIDES et INUTILES continuent de se diffuser...

Perso, j'en désespère.

« Red Flags » : une incroyable accumulation de STUPIDITÉS

Sept 18
« Red Flags » : une incroyable accumulation de STUPIDITÉS 18 Septembre 2021 Larry

Il n'y a pas de limites à la STUPIDITÉ, c'est effrayant !

Je me suis remis à travailler sur la suite de ma série d'articles pour « Minimiser les risques lors d'une rencontre BDSM » (le premier est déjà paru).

En reprenant les références vers des articles parlant du « vetting » (validation) et des « red flags », je suis retombé sur les stupidités dont j'avais déjà parlé dans le premier article (et brièvement dans d'autres). C'est FOU ! Comment tous ces gens-là peuvent-ils (et elles) écrire des absurdités pareilles ? Ça ne tient pas la route, personne de sensé ne devrait prendre ça au sérieux !

Dans ce 2e article, je vais -entre autres- présenter une sélection de texte sur le vetting et les red flags. Seuls une toute petite poignée d'entre eux sont corrects et ne contiennent pas (ou peu) de ces absurdités et autres délires...

Prenons le dernier exemple en date, voici un extrait, qui vous dit tout ce que vous avez besoin de savoir sur la mentalité de son auteur...

Depending on who you speak with or what survey has been completed, the numbers can range between 1 real Dominant for every 10 – 1000 submissives.

Selon cet auteur, il y aurait un seul « vrai » dominant pour 10 à 1 000 personnes soumises...

Est-ce nécessaire d'ajouter un COMMENTAIRE face à un tel degré de CONNERIE (excusez la vulgarité, mais il n'y a pas d'autres mot qui soit assez fort) ?

C'est FOU ! Comment peut-on être si étroit d'esprit, si éloigné de la réalité, si élitiste ? Je n'en reviens pas.

Et ne croyez pas que ce soit un cas exceptionnel, que j'aurais choisi spécialement. Ho, non, ce n'est qu'UN exemple pris au hasard, le dernier qui m'est tombé sous les yeux. J'ai plein d'autres exemples dans le même style.

Vous savez, je n'en parlerais pas si c'étaient juste des élucubrations d'une minorité d'extrémistes, que presque personne ne lit ou prend au sérieux. Mon souci, c'est qu'on parle de la majorité des textes qui sont comme ça, et plein sont bien référencés chez Google par exemple : on tombe aisément dessus en faisant des recherches sur « vetting » ou « red flags », après tout, c'est comme ça que je les ai trouvés moi-même !

Franchement, ça me décourage, profondément, de lire des « trucs » comme ça, et de savoir que plein de gens qui n'ont pas de connaissances en BDSM, pas de recul, vont tomber dessus et penser que vu que leurs auteurs et auteures sont « dans le BDSM », que c'est la vérité...

POURQUOI ? POURQUOI est-ce que toutes ces absurdités sont si répandues ?

Pourquoi suis-je un des seuls à défendre la vérité et à dénoncer tous ces non-sens (pourtant évidents si on a un peu de sens critique) ? Ce n'est pas comme si ce que je dis était compliqué et difficile à comprendre.

[Citation] « Je suis en colère contre 'la communauté BDSM' ». Heu, non, on ne PEUT PAS parler ainsi !

Sept 04
[Citation] « Je suis en colère contre 'la communauté BDSM' ». Heu, non, on ne PEUT PAS parler ainsi ! 04 Septembre 2021 Larry

Je me demande combien de fois il faudra expliquer à ce type de personnes la différence entre une anecdote (un évènement spécifique) et les statistiques (un comportement global) ? C'est vraiment un GROS problème, récurrent.

NON, on ne peut PAS prendre une expérience (ou des expériences) catastrophiques ou tragiques et dire que « tous les hommes... » ou « tous les gens qui font du BDSM... » ou « ... » sont aussi coupables des mêmes faits ! C'est une ÉVIDENCE, même des enfants comprennent ça !

Je viens encore de lire un de ces textes STUPIDES :

  • https://www.reddit.com/r/antikink/comments/phe39v/im_angry_with_the_bdsm_community/

Dans cet écrit, l'auteure se plaint amèrement de la « communauté BDSM » parce qu'elle (et d'autres) a subi des abus divers. (Elle nous inflige aussi ses préjugés divers sur le porno et autres, mais je n'en parlerai pas ici, bien que ça soit assez révélateur de son attitude...)

Mais rencontrer des gens horribles, avoir à cause d'eux, des expériences allant de désagréables à traumatisantes, ça ne fait que montrer que CES GENS-LÀ sont horribles et devraient éventuellement être traînés en justice. En quoi est-ce que ça parle pour les millions d'autres personnes qui font du BDSM (communauté ou pas) ?

En plus, elle parle (comme toujours) de « communauté », comme si les gens qui en font partie étaient tous et toutes identiques, et surtout, alors que, je le dis depuis des années : il n'y a PAS de communauté BDSM (même si on prend en compte la différence USA/France). Au mieux, on peut parler de « communautés BDSM », moi je parle plutôt de groupuscules, et même celles-ci ne regroupent qu'une INFIME partie des gens qui font du BDSM (à peine 1%, en étant généreux). Et qu'on ne me dise pas que les gens qui sont à fond dedans en font forcément partie : je connais plein de contre-exemples, dont MOI-MÊME !

J'avais vu une vidéo similaire, il y a un an ou 2, mais cette fois sur la France. Une jeune femme expliquait avoir fait des rencontres horribles et avoir abandonné le BDSM à cause de ça. POURQUOI ? Il existe des gens abusifs, et des prédateurs, je le sais, j'en connais, j'en ai même rencontré (GRRR), je pourrais donner des noms. Il existe même des groupements de prédateurs qui visiblement travaillent ensemble pour se donner mutuellement des bonnes réputations, etc. Et il existe carrément des groupes formés de gens ayant de SALES MENTALITÉS, allant jusqu'au sectaire et qui protègent des abuseurs notoires... Il est clair qu'elle était tombée sur un tel groupe ! MAIS ces gens-là ne représentent PAS le BDSM, d'ailleurs, personne ne représente le BDSM, ça n'a pas de sens...

Et attention, hein, ces types d'accusations font beaucoup de mal aux personnes qui s'intéressent au BDSM et qui ont de quoi en être dégoûtées (évidemment !).

Perso, j'estime que la « communauté publique BDSM » d'Île-de-France (où je vis) est TOXIQUE. Elle est bourrées (et même dominée) par des gens ayant de mauvaises mentalités, hypocrites à des degrés stupéfiants, et qui ont depuis longtemps chassé les bonnes volontés (comme moi). C'est comme ça qu'une communauté devient toxique et pourrie : on tolère (de façon incompréhensible) les comportements inadmissibles (et choquants) des trolls/trolles, petit à petit ces comportements dégoûtent les gens comme moi, qui essayaient de faire des choses, jusqu'à ce que la majorité des organisateurs/organisatrices soient des gens à éviter (pour ne pas dire plus). J'en ai déjà parlé dans des articles, mais croyez-moi, j'aurais de quoi en dire bien plus long !

MAIS, le fait que j'estime cette soi-disant communauté (qui est d'une taille RIDICULE) est pourrie/toxique, ne veut RIEN dire pour les gens qui n'en font pas partie. Comme j'ai expliqué au-dessus : les pires éléments se sont emparés du gouvernail, donc forcément, ce qu'on voit c'est le PIRE, pas le meilleur. Il faut VRAIMENT être stupide pour ne pas comprendre le problème !

Enfin, ça ne sert à rien d'expliquer à des gens qui ne veulent pas écouter, pas vrai ? Ce genre d'accusations absurdes continuera donc...

Je HAIS l'élitisme !

Août 30
Je HAIS l'élitisme ! 30 Août 2021 Larry

Oyez, oyez !

Si vous ne le saviez pas déjà, par mes nombreux articles qui en parlent plus ou moins longuement :

Je HAIS l'élitisme ! Notamment dans le BDSM où c'est très répandu, du moins dans le « milieu public BDSM » en France...

Hou, que je suis FURIEUX ! Je viens juste de lire une discussion sur un des forums du site BDSM FetLife, sur le sujet de l'élitisme dans le SM. La personne demandait aux autres membres du groupe s'ils/elles pensaient que le SM est élitiste.

Bon, avant de donner mon sentiment, je dois préciser que ce groupe de discussion rassemble un GRAND nombre de trolls et trolles français, y compris certains/certaines qui ont été bannis d'autres groupes pour excès de trollisme... Bref, il y a là-bas BEAUCOUP de gens ayant de très mauvaises ATTITUDES, le genre de trucs que je combats -et dénonce- depuis longtemps.

Et évidemment, TOUT y est passé !

TOUS les arguments BIDONS, spécieux, les hypocrisies, les CONNERIES élitistes, et histoire d'enfoncer le clou, c'était souvent tout en disant « nan, mais c'est pas élitiste de dire ça, hein ! ». Sérieusement ? Ces gens-là devraient RELIRE LE DICTIONNAIRE et voir la définition du mot !

Le truc le plus classique, évidemment, c'est TOUJOURS le point de départ : leur « définition » de faire du SM est SUPER restrictive ! NON, il n'y a pas 1% de gens qui en font en France ! Ça, c'est la minorité des gens qui sont « à fond dedans ». (Je rappelle que JE fais partie de cette minorité-là.)

Bon sang, il suffit de voir ma page de statistiques pour voir que c'est une VISION BIDON !

Pfff.

Je vous passe les détails, je pourrais écrire des pages entières pour répondre à leurs stupidités (souvent doublées de malfaisance à peine cachée) !

C'est donc SI DUR d'accepter que NON, le SM (ou le BDSM de façon plus générale) ne s'arrête pas aux gens qui sont dans le 1% ? Si moi, j'y arrive, je ne vois pas pourquoi ça leur est si difficile ! Ha, pardon, j'oubliais : on a affaire à des gens qui ont INTÉRÊT à ce que ce mensonge soit propagé...

Je vous rappelle que ce genre de discours TOXIQUES ont un réel impact sur les gens qui s'intéressent au BDSM, y compris qui voudraient se lancer. Perso, ce genre de choses m'ont considérablement géné dans ma jeunesse, encore heureux que je n'avais lu des « trucs » pareils, ça m'aurait découragé et dégoûté !

GRRRR

➜ J'enrage !

Les « risques » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? C'est le GRAND n'importe quoi !

Août 30
Les « risques » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? C'est le GRAND n'importe quoi ! 30 Août 2021 Larry

Parlons des « dangers / risques » du BDSM...

Encore un sujet qui est BOURRÉ de n'importe quoi ! Le folklore, les mythes, les préjugés, les croyances absurdes héritées de malentendus, d'erreurs, et de pure STUPIDITÉ continuent d'être propagés partout. Et pas juste par les gens qui font du BDSM ! Ho non ! Toutes ces idées fausses sont malheureusement aussi très présentes chez les médecins/scientifiques, à un degré parfois choquant... Ce qui est particulièrement LAMENTABLE, PATHÉTIQUE !

J'avais parlé de ce problème il y a quelques mois, mais je tenais à revenir dessus, suite à de nouvelles lectures.

J'écrirai bientôt sur mon site un bref article (de râleries) sur ce sujet...

Certaines pratiques BDSM peuvent être dangereuses, et certaines le sont carrément, surtout si pratiquées de façon intense, et plus encore si on est seul ou seule (personne pour aider en cas de problème). Être conscient ou consciente des problèmes est une chose, par contre, propager des croyances ABSURDES est un réel problème.

MAIS, je le dis depuis des années maintenant : il faut faire TRÈS ATTENTION à relativiser et surtout à être CLAIRS sur ce qu'on dit !

En effet, je lis trop souvent des approximations GROSSIÈRES qui si on les suit au pied de la lettre feraient qu'on ne pourrait PLUS RIEN FAIRE ! Ce qui est profondément STUPIDE, évidemment. En plus, une info partielle peut masquer d'autres dangers, parfois bien plus réels ou fréquents !

Et dès qu'on parle de sexualité, surtout de choses encore un peu « mystèrieuses » comme le BDSM, il y a un FORTE tendance à accepter, croire, n'importe quoi, alors que le plus minimal esprit critique devrait immédiatement montrer que c'est du n'importe quoi !

Exemples

J'avais déjà évoqué sur ce blog le problème des « reins » quand on fait des pratiques d'impact (fouet et autres) qui sont TOUJOURS des infos partielles. Par exemple on néglige de parler du problème de toucher le bas du dos (coccyx), alors que c'est bien plus fréquent !

J'ai 2 autres exemples (reliés) que je vois passer depuis longtemps et qui illustrent le souci : l'autoasphyxie érotique et le waterboarding (ou équivalent). Les 2 posent à peu près les mêmes types de problèmes...

J'ai encore (re)trouvé récemment des docuemnts qui en parlent de façon alarmiste, au point de dire que ce type de pratiques sont TOTALEMENT à proscrire. Mais si on lit leurs écrits, il et elle disent littéralement que juste retenir son souffle est suffisant pour risquer une crise cardiaque ! Sans rire, c'est réellement ce qui ressort de leurs textes ! Évidemment, c'est STUPIDE. Si on suit leurs raisonnements, toute activité physique serait risquée, il ne faut pas exagérer !

Il est évident que s'étrangler ou se priver d'oxygène (avec un sac sur la tête par exemple), peut être dangereux, au moins si on le fait longtemps (et souvent). Surtout si est seul : si on n'a plus la force de se détacher ou de défaire la corde ou enlever le sac... Oups !

Mais, pour prendre un exemple réel courant, plonger la tête sous l'eau le temps d'une longueur de bassin, à la piscine, ne va pas vous tuer ! Si c'était si risqué, vous pouvez parier que ce serait INTERDIT de juste mettre la tête sous l'eau, surtout pour les enfants : quand on voit à quel point le plus minuscule risque fait pousser des hauts cris partout...

J'ai d'ailleurs trouvé (non sans mal, il faut dire) un document médical qui disait explicitement que pour une personne en bonne santé, retenir son souflle une voire 2 minutes ne pose PAS de danger !

Je dois dire que les nombreux écrits médicaux que j'ai consultés (sur les risques du manque d'oxygène) étaient ambigus, surtout parce qu'ils parlent TOUS du problème de manque d'oxygène, mais n'expliquent pas à partir de QUAND ils considèrent qu'on est dans ce cas (retenir son souffle ne prive pas immédiatement le cerveau d'oxygène !).

Pour moi, c'est un GROS problème d'avoir des informations comme ça, qui sont CLAIREMENT FAUSSES, même si elles sont basées pour partie sur la réalité. C'est PIRE que de ne rien dire ! Avec de tels procédés, on ne pourrait littéralement plus rien faire, même pas sortir dans la rue (on peut être renversé par une voiture !).

Avertir les gens de risques, souvent non évidents, c'est bien. MAIS, il y a la FAÇON de le faire qui est importante ! Or, je vois beaucoup trop de n'importe quoi !

Autre problème

Un autre souci, ce sont les idées fausses qui sont propagées dans le public, qui sont tenues comme VRAIES, même quand elles sont clairement fausses, voire stupides.

J'ai même reçu plusieurs fois des messages d'avertissements sur mes écrits, parce que telle ou telle pratique dont je parlais dans un article est « risquée », on peut « en mourir », et bien sûr, toujours de vagues assertions (genre, « je sais de quoi je parle »). Il n'y a JAMAIS de preuves ou de raisonnements scientifiques derrière. Et venant en plus de complets inconnus, comment voulez-vous prendre ça au sérieux ? Mais ça illustre un réel problème : la propagation de croyances absurdes, alors que de vrais problèmes sont ignorés. C'est aussi un GROS problème.

J'ai déjà lu et entendu que telle et telle pratique du BDSM était « maîtrisée » : que les risques étaient connus, et tout. Mouais. Je demande à voir ! Parce que, même dans le milieu médical, je lis (ou entends) parfois de sérieuses perles ! Être médecin ne qualifie pas automatiquement quelqu'un concernant des pratiques BDSM, c'est dangereux de le croire !

➜ Je vais écrire un -bref- article sur ce sujet sur mon site.

[MàJ 7 septembre] Ça y est, j'ai ajouté l'article (« [Opinion] Les « dangers » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? ») ! Bon, il est relativement bref, mais il présente le problème.

Le GROS problème avec le sexe

Août 22
Le GROS problème avec le sexe 22 Août 2021 Larry

Pourquoi est-il si dur de parler de SEXE ?

Ça fait pas mal de temps que je m'intéresse à la sexualité humaine, avant même de vraiment plonger plus sérieusement dans les particularités du BDSM...

Et à titre particulier, bien sûr, ayant 50 ans maintenant, donc pas mal de recul et d'expérience, j'ai rencontré tellement de problèmes : idées fausses, stéréotypes (toujours négatifs/toxiques bien sûr), délires en tout genre, et autres, que j'ai quasiment renoncé à parler de ce type de sujet. Ça me hérisse, parfois me met hors de moi, d'entendre débiter autant de STUPIDITÉS. Et ce qui me choque le plus, c'est de voir ce que sortent des gens éduqués (donc n'ayant AUCUNE excuse), même dans ma propre famille. C'est EFFRAYANT.

Entendre des bêtises dans la bouches des enfants, voire des ados, c'est une chose. Mais comment des gens qui ont atteint la 40aine ou plus, qui ont fait des études, généralement scientifiques, parfois même de biologie ou de médecine, et tout, peuvent avoir autant de préjugés et d'idées fausses. Idées fausses ? Je suis bien trop gentil ! Ce sont des CONNERIES tout simplement. Et encore, je ne parle pas du ton toxique, parfois malveillant, qu'ils/elles emploient sur les sujets sur lesquels leurs connaissances sont CLAIREMENT nulles.

Bon, évidemment, les pires sujets sont la prostitution (hallucinant le nombre de délires là-dessus !), la pornographie, et de nos jours l'épouvantail de la « pédophilie » (99% des gens qui parlent de ce sujet ne comprennent RIEN à la réalité, aux faits, et sont complètement à côté de la plaque).

En comparaison, le BDSM, c'est presque facile d'en parler et bien vu, LOL. Mais, sérieusement, le domaine souffre aussi BEAUCOUP des exacts mêmes stéréotypes et autres délires...

Bien sûr, les problèmes de sexisme (envers hommes et femmes) sont très présents, ce n'est pas une surprise, puisque c'est un des problèmes de FOND.

Fondamentalement, TOUS ces problèmes et les conflits qui y sont liés, qui font beaucoup de mal aux gens, depuis des siècles, sont liés à ce problème SIMPLE : le SEXE n'est JAMAIS traité comme étant quelque chose de normal, de naturel, de réellement désirable (hors d'un cadre figé ultra-restrictif). Quel que soit le sujet abordé, dès que le sexe est présent, tout part en vrille : panique morale, exagérations, délires divers, tout y passe. C'est frappant de voir que dès le sexe est impliqué on a 2 poids 2 mesures, pour revenir au cas du BDSM : des choses VIOLENTES sont acceptées (sports de combat par exemple), mais le BDSM est ostracisé parce qu'il peut -parfois- avoir des « violences », alors que celles-ci sont bien inférieures à la boxe par exemple ! Seulement, voilà, le sexe est impliqué, donc « c'est pas pareil ». L'hypocrisie (de la justice notamment) sur ce sujet est stupéfiante !

Et vous remarquerez qu'en plus de compliquer énormément les relations humaines, d'empêcher les gens d'avoir une sexualité épanouie, de parler librement (voyez le cas du CNC et des « fantasmes de viol », sujet quasi tabou alors que c'est un des fantasmes les plus répandus !), ça rend aussi IMPOSSIBLE de résoudre certains problèmes puisqu'il est impossible d'aborder les sujets difficiles sereinement, si tant est qu'il soit possible de les évoquer tout court ! Du coup, on tourne en rond ! Comme il n'est pas possible de parler et d'étudier VRAIMENT les sujets difficiles, il n'est pas non plus possible de suggérer des solutions réalistes, basées sur une démarche scientifique, du coup, on obtient des « lois » complètement pourries et STUPIDES, basées sur des réactions épidermiques et purement émotionnelles (sans recul ni esprit critique), qui -généralement- stigmatisent les hommes, et qui ne résolvent RIEN voire empirent les choses ! (Voir SESTA/FOSTA aux USA) BRAVO.

C'est FOU !

Et le nombre de personnes qui sont carrément anti-sexe, c'est à dire qui LUTTENT contre, souvent par le biais d'associations hypocrites, est élevé. La situation pourrie aux USA est liée pour une bonne partie à cette minorité. Et ils/elles ont le CULOT de dire ne pas être contre le sexe ! Oui, de la même façon que dire que n'autoriser à manger que pain sec et eau n'est pas être « contre la nourriture »... Personne de sensé ne peut prendre ça au sérieux. C'est fou à quel point ces gens-là veulent imposer leur vision super restrictive, étroite et limitée du « bon sexe ».

Si vous suivez mes écrits, vous aurez remarqué que je me plains aussi SOUVENT de l'état pathétique de l'enseignement de la sexualité, notamment en France (où c'est n'importe quoi). Mais, même quand cette éducation existe, ça ne suffit pas : il faut voir le CONTENU ! Et là, il y a aussi BEAUCOUP de problèmes.

➜ La majorité des problèmes liés à la sexualité sont donc à 100% auto-infligés, par ce problème de fond... Et c'est un cercle vicieux, donc il sera difficile de sortir, si tant est qu'on y arrive un jour (l'attitude réactionnaire actuelle ne présage RIEN de bon).

Heinrich Kaan : « Psychopathia Sexualis » (1844)

Juil 10
Heinrich Kaan : « Psychopathia Sexualis » (1844) 10 Juillet 2021 Larry

Parfois je me demande si je dois en rire ou en pleurer...

L'ouvrage dont je vais parler est vraiment, vraiment, une PERLE. Un humour involontaire, mélé à pas mal de dégoût quand on pense aux conséquences réelles qu'ont eues -jusqu'à nos jours- ces types d'idées TOXIQUES.

Si vous ne comprenez pas le gag de l'illustration, c'est une allusion au fameux « Khaaannnn ! » crié par le capitaine Kirk dans le film « Star Trek 2 : la colère de Khan » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Star_Trek_2_:_La_Col%C3%A8re_de_Khan).

Toute personne qui s'est un peu intéressée à la psychiatrie dans le contexte du BDSM a probablement entendu parler du fameux « Psychopathia Sexualis » de Krafft-Ebing. J'y dédierai un article, car c'est un ouvrage qui a non seulement une importance historique, mais qui est aussi une des sources MAJEURES de la stigmatisation du BDSM que nous avons héritée du 19e siècle.

Mais si vous avez fait des recherches spécifique sur la « Psychopathia Sexualis », en pensant trouver l'ouvrage de Krafft-Ebing, vous aurez peut-être vu passer des références à un autre ouvrage de même nom, nettement plus ancien, dont l'auteur est Heinrich Kaan.

Kaan(1816-1893) a écrit (publié) son ouvrage en 1844, alors que Krafft-Ebing(1840-1902) est né en 1840 seulement, donc Kaan est de loin son précurseur.

Notez que malgré des titres identiques, et des préoccupations similaires, les ouvrages sont assez différents. Et les différentes éditions de Krafft-Ebing ont atteint des centaines de pages, une longueur qui dépasse de loin le relativement bref ouvrage de Kaan.

Comme je disais plus haut : cet ouvrage est involontairement comique à de nombreux niveaux. C'est difficile de prendre au sérieux les totales élucubrations et délires divers de son auteur !

Ha, notez aussi qu'il avait été rédigé en Latin : la « défense » (ridicule) de l'époque pour éviter que des yeux « profanes » puissent lire sur ces sujets tabous. Passons sur le fait qu'à l'époque, le nombre de gens ayant appris le Latin était bien plus élevé que maintenant... Krafft-Ebing aussi écrira des passages de son ouvrage en Latin, pour les sections les plus « graphiques ».

Dans son livre il « dénonce » les méfaits des déviances sexuelles, notamment, avant tout, la masturbation. C'était LE thème en vogue à l'époque : il y avait tout un tas de croyances bizarres et RIDICULES à propos de ça, ils pensaient que ça provoquait des maladies et pouvait même mener à la mort ! LOL.

Le livre est évidemment, on s'y attend vu l'époque, BOURRÉ de remarques ultra-sexistes, de racisme (envers les « peuples inférieurs »), et autres joyeusetés de ce genre (rappelons qu'on est au début/milieu du 19e).

Si vous attendiez un livre « scientifique » : LOL. Vous allez vers une GROSSE déception. Comme tous les auteurs de cette époque sur ces sujets (des CHARLATANS), l'aspect scientifique est NUL, tout est basé sur des opinions de l'auteur, fortement influencées, bien évidemment, par les croyances absurdes de son époque.

Un des problèmes de son livre est qu'il y annonce et décrit plein de choses (avec dogmatisme) mais néglige (comme par hasard) d'expliquer comment il en est venu à ses conclusions plutôt hasardeuses (pour ne pas dire TOTALEMENT BIDON). Si vous pensez que ce n'était pas le but du livre, hé bien en fait, ça aurait dû ! Rappelez-vous : c'est un livre « médical/scientifique », destiné à ses pairs, pas un ouvrage de vulgarisation destiné au grand public. Avec de tels procédés, il aurait aussi bien pu proclamer que la Lune est un morceau de fromage géant habité par des lapins bleus, ça n'aurait pas été beaucoup plus saugrenu...

Certaines des ses idées et descriptions m'ont donné envie de me rouler sous la table, quand il parle du sperme par exemple, ou de la différence d'envies sexuelles entre les cannibales et les végétariens (je suis végétarien), et, bien entendu, ses délires sur la masturbation, qui reviennent SANS ARRÊT. Même juste avoir des fantaisies (sexuelles) pendant un rapport (hétéro classique), était pour lui une anomalie ! C'est si absurde -et stupide- qu'on ne peut PAS ne pas en rire. Et évidemment, il se prend SUPER au sérieux ! Il est sincère dans ses délires (ça fait un peu peur).

Mais très vite, j'en viens à avoir un peu pitié : comment tous ces gens-là pouvaient-ils être si prisonniers de leurs croyances absurdes ? Remarquez que je ne l'excuse pas pour autant : ses idées, et celles de ses pairs, ont eu de LOURDES -et même tragiques- conséquences, et pas que pour le BDSM !

Un article intéressant sur le sujet : https://www.insidehighered.com/views/2016/10/05/review-%E2%80%98heinrich-kaan%E2%80%99s-%E2%80%9Cpsychopathie-sexualis%E2%80%9D-1844-classic-text-history-sexuality

Bref : une curiosité, oui, mais avec des idées qui étaient déjà dépassées il y a 100 ans. LOL.

Encore un article d'une ignorance et d'un élitisme affolants... (Nawak #6)

Juil 07
Encore un article d'une ignorance et d'un élitisme affolants... (Nawak #6) 07 Juillet 2021 Larry

Savez-vous pourquoi je n'écris pas d'articles sur les centrales nucléaires ? Ou sur la préparation du canard laqué fourré aux 9 herbes ? C'est très simple : je ne connais rien à ces sujets ! Et je n'ai pas l'arrogance de prétendre être capable d'en parler de façon intelligente, informée et raisonnable.

Malheureusement, beaucoup de gens parlent de sujets qu'ils/elles ne maîtrisent pas où même sur lesquels ils/elles sont TOTALEMENT ignorants ! Bien entendu, ça ne les empêche absolument pas de parler avec arrogance, de se prendre pour des « autorités » sur le sujet ou de se présenter comme experts-e-s...

Et comme vous le savez, quand on parle de sujets encore -stupidement- considérés comme tabous ou délicats à aborder, c'est encore PIRE !

Au sujet du BDSM, je dis depuis longtemps que, selon moi, il n'y a PAS d'experts ou d'expertes. Quand je dis ça, je parle surtout sous l'angle des « pratiques » : même au sein de pratiques spécifiques, il y a énormément d'ignorance, de mythes et de folklore, et PERSONNE ne peut tout connaître. Par contre, quand il s'agit d'avoir du recul sur le BDSM, de comprendre de quoi il s'agit EN VRAI, de comment ça se passe, d'aller au-delà des mythes, des stéréotypes, des préjugés et du folklore, bref, d'être capable d'avoir une conversation raisonnable et réaliste, là, je pense pouvoir dire sans arrogance que JE suis EXPERT, ou du moins, ce qui s'en rapproche le plus...

Encore une fois, en faisant mes recherches, je suis tombé sur un article qui m'a fait bondir : c'était une lecture absolument hallucinante ! Comment des gens qui se prennent au sérieux, qui sont supposés être des chercheurs et chercheuses, peuvent débiter autant de stupidités, tomber dans tous ces mythes et prendre le folklore pour la réalité ? Et bien entendu, vous vous en doutez, tout ça avec un ton super « autoritaire », du plus pur style « JE sais de quoi je parle », tout en accumulant les délires.

C'est une telle collection de perles et d'attitudes élitistes que je ne pouvais pas ne pas l'évoquer...

Remarquez que, comme toujours dans ces cas de délires-là, le simple fait que des gens comme moi existent est une contradiction FLAGRANTE de leurs conceptions ridicules ! (Personnellement, je leur ris au nez !)

Un dernier point avant de présenter le problème : je rappelle que je suis « à fond » dans le BDSM, depuis longtemps, et que je fais des choses plutôt « hard » quand je peux, bref, je fais partie des personnes qui en font de façon la plus intense, le 1% (ou moins). MAIS, je veux souligner que je n'en tire pas de fierté ou autre, c'ets juste mes goûts et ma façon de le vivre, rien de plus... Et je me bats vigoureusement, depuis longtemps, contre toutes les attitudes élitistes, fréquentes quand on parle de BDSM. Je voulais souligner ce point, car l'article dont je vais parler parle clairement de gens comme moi, présentés comme étant les seuls qui font du BDSM (le fameux « vrai BDSM »), ce qui est évidemment RI-DI-CU-LE.

L'article

Parlons maintenant de cet article bizarre.

Bien entendu, je ne vais pas TOUT commenter, sinon il me faudrait des dizaines de pages ! Dans l'ensemble, à part quelques lueurs ici et là, on y lit une succession de croyances VRAIMENT BIZARRES, sorties d'on ne sait où, et un élitisme désagréable. Au final, je ne sais pas où ces gens-là ont puisées leurs infos, mais à mon avis, il/elles ne connaissent PAS réellement le BDSM, et n'en ont qu'une connaissance indirecte et très superficielle à travers des récits (plus ou moins bidons et fantaisistes) de groupuscules à la limite du sectaire. JE soupçonne aussi qu'il/elles aient pris des fantasmes/délires (histoires totalement inventées) pour la réalité...

En tout cas, il/elles n'ont clairement AUCUN RECUL, pas d'esprit critique et zéro bon sens ! Leurs délires le montrent de façon choquante.

  • Le SM, dans la vraie vie : plutôt “50 nuances de Grey” ou Carlton à la DSK ? https://atlantico.fr/article/decryptage/le-sm-dans-la-vraie-vie--plutot-50-nuances-de-grey-ou-carlton-a-la-dsk-michelle-boiron-elsa-touma

C'est la lecture de cet article qui m'avait poussé à écrire mon article précédent.

Notez qu'il s'agit d'une discussion de 3 personnes. Quand on lit leurs bios, c'est choquant de voir la contradiction avec le contenu absurde (et je reste poli) de l'article. En passant, l'auteure principale a d'ailleurs écrit pas mal d'autres articles dans la catégorie « WTF? ».

Une dernière chose, avant de commencer, le texte originel comporte des passages en gras, je les ai enlevés dans mes citations pour pouvoir mettre en gras les parties intéressantes...

Mes critiques

J'ai beaucoup à dire... Mais je vais me limiter en nombre de pages, LOL.

Ce livre "joue" la carte de la pratique sado maso sur fond d’une romance et on n’y croit pas beaucoup. [...] Mais ça ne prend pas. Derrière cette histoire, on n’est pas dupe car le sentiment amoureux est bien là en fond et ne reflète pas la réalité des pratiques sadomasochistes. C’est une histoire somme toute banale pimentée de jeux amoureux, sans qu’on y trouve un quelconque dépassement de soi. Il ne s’agit pas d’un érotisme de la transgression et il n’y a pas de vrai danger.

Autant je suis d'accord que « 50 Nuances » n'a presque RIEN de BDSM, et ne parlons pas du fait que l'auteure décrit tout ça comme étant ABUSIF... Autant, je ne suis pas d'accord avec ce jugement (cette opinion) que le BDSM (ou SM) doive avoir un « dépassement de soi » ou de la « transgression » ou du « vrai danger ». C'est n'importe quoi de dire ça ! D'ailleurs pendant le reste du texte, on trouvera en toile de fond cette idée bizarrement -et désagréablement- élitiste sur le BDSM.

[...] le divin marquis dont on dit qu’il aimait le "sadisme" et avouait ne pouvoir s’en passer ; ses longs emprisonnements sont là pour en rendre témoignage.

NON. Non et non ! Comment peut-on parler ainsi ? Elle ne sait donc RIEN de Sade ? C'était un libertin radical (extrémiste), le « sadisme » n'était qu'un petite partie de ses idées, et pas du tout son souci majeur. Ses emprisonnements ne sont même pas dûs à ça : c'est avant tout parce qu'il défiait les normes et moeurs de l'époque, y compris religieuses, et parce qu'il avait réussi à se faire détester de sa belle-mère (entre parenthèses, son comportement vis-à-vis de sa femme était honteux), qu'il s'est fait arrêter.

Le masochiste est animé par des pulsions de mort retournées sur lui-même, qui s’exercent par l’intermédiaire d’un partenaire sexuel.

Pitié ! Pas la vieille rengaine dépassée des « pulsions de mort », c'est ridicule !

Ça n'a AUCUN SENS et il est facile de montrer que ce genre de stupidités qui « expliquent » de façon simpliste, et surtout avec une UNIQUE explication, ne peuvent PAS expliquer la variété des profils qu'on observe dans le BDSM ! La presque totalité des psychanalystes et psychiatres tombent d'ailleurs dans ce panneau.

Dans la relation qui nous est faite de "l’affaire DSK", il n’est pas question d’une histoire d’amour, ni même de sentiments. Il n’est pas du tout question d’histoire, au sens où tout se joue dans l’immédiateté et non pas dans la durée : le rapport sexuel ne peut être différé.

Encore un TOTAL non sens. Non, une relation n'existe pas forcément quand on fait du BDSM (ou du sexe en général), plein de gens papillonnent !

En plus, dans ces paragraphes, elle exagère LARGEMENT sur cette idée qu'il doit y avoir séduction et sentiments. Tout ça n'a RIEN de spécifique au BDSM, la façon dont elle présente les choses est bizarre.

Au-delà des pratiques BDSM, une autre dimension semble habiter le personnage principal de cette affaire : l’addiction qui exige toujours davantage, à n’importe quel prix.

Ha, je l'attendais celle-là !

C'est une des nouvelles obsessions, très à la mode, des psy, de nos jours : l'idée (TRÈS exagérée) de « l'addiction sexuelle ». En une expression : tout ça, c'est n'importe quoi ! Depuis quelques années, on trouve ce nouveau thème un peu partout, surtout à propos des hommes bien entendu... Il y aurait de quoi écrire longuement sur ce sujet, mais je sortirais du contexte...

Tout d'abord, il est nécessaire de définir ce qu'est réellement le sadomasochisme et pour cela il est nécessaire d'exclure tous les jeux de rôles ponctuels entre couple ayant pour intention de pimenter la vie sexuelle des partenaires. Utiliser des menottes, un bandeau, ou encore un bâillon — pour ne citer que les éléments les plus populaires — de manière occasionnelle ou non mais limitée simplement à l'intimité du ménage ne rentre pas en ligne de compte dans la définition que l'on propose du sadomasochisme.

NON !

COMBIEN de fois devrai-je le répéter ? Personne n'a le monopole du SM ou du BDSM, personne n'a le « droit » de décider ce qui en est ou pas ! Il n'y a certainement pas de définition reconnue, à part les grandes lignes.

TOUT ce qu'elle dit dans ce paragraphe est BIDON, arrogant et élitiste ! Et à 100% FAUX si on regarde ce qui se passe en VRAI chez les gens qui font du BDSM.

Si on écoute ce qu'elle dit, seules les personnes qui font le « Tour de France » font du vélo, c'est STUPIDE !

Il faut aussi établir une différence entre les "vieux" et les "jeunes": [...] Aussi, c'est à eux que l'on fait référence lorsque l'on parle de sadomasochisme traditionnel, [...]

(J'ai sérieusement abrégé ce paragraphe qui était long.)

Là, on tombe encore dans le TOTAL n'IMPORTE QUOI !

NON, cette distinction « jeunes » et « vieux » n'a AUCUN SENS, et n'existe que chez quelques groupuscules extrêmistes/sectaires (et hypocrites) qui veulent défendre leur position de « gardiens du VRAI BDSM », car ils/elles y trouvent beaucoup d'avantages.

Quand au BDSM « traditionnel », c'est encore une notion qui n'a AUCUN SENS, le BDSM a TOUJOURS été pratiqué par plein de gens hors des petits « milieux » publics (soirées et autres). Il suffit de relire ma page des stats pour une illustration !

➜ Tout ça, c'est 100% BIDON, ça ne correspond en RIEN à la réalité !

Franchement, c'est CHOQUANT de lire des élucubrations pareilles.

L'obligation du soumis à l'égard de son maître est une façon de se dessaisir des contraintes de la vie quotidienne: en déléguant, le temps du jeu, le commandement à un tiers, le dominé lègue sa liberté civile pour une liberté cérébrale qui le détache des exigences que la réalité lui impose. Aussi, bien loin d'être un préjugé infondé, les pratiquants adeptes de la soumission sont généralement des individus ayant de lourdes responsabilités dans la vie quotidienne et leur statut de dominé au sein de la communauté s'explique par une volonté de lâcher prise face aux contraintes imposées par leur situation socio-professionnelle. L'univers sadomasochiste compte donc plus d'adeptes ayant la trentaine ou plus, que de jeunes d'une vingtaine d'année: les participants sont, pour la plupart dans la vie active.

Non, non et non ! Encore une accumulation de stéréotypes bidons et de mythes d'un autre âge, qui n'ont JAMAIS été vrais !

D'abord, quoi qu'elle en dise, prétendre qu'être soumis ou soumise est forcément pour « lâcher prise » est BIDON, c'est facile de trouver plein de gens qui le PROUVENT !

Quand à l'idée que la majorité sont des gens ayant de « lourdes responsabilités », je RIS ! Comment expliquer alors la variété énorme de profils qu'on trouve sur les sites BDSM comme FetLife, pour ne citer que ça ? Ha, ben, on peut pas évidemment ! Parce que c'est une stéréotype STUPIDE.

Si c'était VRAI, alors il n'y aurait que très peu de gens soumis dans le BDSM, ce qui n'est évidemment pas le cas...

Quand à l'idée que les gens faisant du SM ont généralement plus de 30 ans, ça aussi ça n'a AUCUN SENS, surtout qu'avec l'ouverture récente, relative, de la parole, on a de plus en plus de jeunes qui osent se lancer... Après, le SEUL facteur qui peut jouer, c'est qu'avoir des moyens (domicile, véhicule, argent) aide évidemment à faire des rencontres...

Toutefois ces pratiques sont des états limites et comme tout état limite peuvent en fonction de l’éventuelle instabilité psychique de ceux qui s’y livrent déboucher sur des pratiques perverses voire attentatoires à l’intégrité physique et morale. C’est à ce moment-là que la loi intervient pour définir l’interdit.

Non, ce ne sont pas des « états limites », il faut arrêter les délires ! Ça fait des années que j'explique que, non, le BDSM n'est PAS extrême, c'est un continuum !

Quand à ses jugements sur « des pratiques perverses » (etc.), je ris aussi ! On trouve là encore une prétention étonnante avec une TOTALE incompréhension de comment se passe le BDSM en vrai.

C'est pourquoi le passage du milieu libertin au monde sadomasochiste [...]

N'importe quoi ! Le libertinage c'est un domaine orthogonal, RIEN n'oblige à en faire partie pour faire du BDSM, plein de gens qui font du BDSM ne sont PAS DU TOUT orientés libertinage.

Les soirées privées en revanche sont réservées aux seuls individus s'adonnant à la pratique du sadomasochime: l'entrée seulement sur invitation est interdite à tout novice.

HEIN ? N'importe quoi ! Je vous garantis moi que si une jolie fille (c'est surtout vrai pour les filles, évidemment) qui débute complètement demande à être invitée à ce type de soirée, vous avez une quasi certitude qu'elle sera accueillie à bras ouverts !

Même, de façon générale, ce qui compte c'est d'être ami ou amie avec l'organisateur ou l'organisatrice, ceux-ci inviteront avant tout des personnes avec qui ils ou elles sont en bon termes, ce qui se comprend.

Les soumis se divisent en deux catégories antagonistes à savoir: les “attitrés” et les “chiens-errants” [...]

Là, j'ai halluciné : de quoi elle parle ?

Notez que je suis allé vérifier : après tout, je ne connais pas tout. Mais quand même, si ces notions étaient RÉELLES, depuis le temps que j'enquête sur le BDSM, j'en aurais entendu parler ! Et je n'ai évidemment RIEN TROUVÉ !

Je ne m'explique PAS d'où elle sort ces idées délirantes. Mon hypothèse est qu'elle a été en contact avec un petit groupe (à tendances sectaires) qui a ce type d'idées. Mais je vous GARANTIS que ce n'est absolument PAS une notion répandue.

Son paragraphe suivant est tout aussi délirant, à des années lumières de la réalité !

Il existe une différence fondamentale entre le SM et les jeux de domination entre des partenaires: il n'y a pas de coït dans le SM, les sujets sont dominants ou dominés mais non amants. Si sexe il y a, on ne parle plus de SM mais de DS, soit d'une relation de Domination/Soumission: jeu de rôle pouvant se pratiquer dans n'importe quel couple ou relation dont la sexualité est “normale”.

Non.

Personne n'a le DROIT de définir les choses comme ça, de façon arbitraire ! Si c'est sa façon à elle de voir les choses, pas de problèmes, mais là, le souci, c'est qu'elle pose ces absurdités comme étant des évidences et les impose à autrui, ce qui est inadmissible !

En plus, la façon dont elle sépare le SM et la D/S en expliquant que le SM ne PEUT PAS être pratiqué par des gens qui ne sont pas à fond dedans, ça n'a -là encore- AUCUN SENS.

Conclusion

Sérieusement ?

Comment peut-on parler si longuement, avec une attitude dogmatique, se prétendre expert/expertes et avoir tort à ce point ?

C'est CHOQUANT.

Franchement, je n'en reviens pas...

L'INCROYABLE et troublante ignorance de la justice en matière de BDSM

Juil 03
L'INCROYABLE et troublante ignorance de la justice en matière de BDSM 03 Juillet 2021 Larry

C'est choquant !

En faisant des recherches sur le BDSM (évidemment), je viens juste de tomber sur des articles parlant de la fameuse affaire du « Carlton de Lille » en 2015 (accusations de prostitution et proxénétisme, impliquant divers personnages bien placés, dont « DSK »).

Explication de l'affaire, et des procès : https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Carlton_de_Lille

Notez que l'affaire en elle-même ne m'intéresse pas ici, les turpitudes de DSK et autres ne sont pas le sujet de cette entrée de Blog.

Ce qui m'a stupéfait dans le compte rendu du 2d procès (au civil) de 2016, c'est cette phrase (j'ai ajouté le GRAS) :

« Dominique Strauss-Kahn avait une parfaite connaissance de la présence de professionnelles, ses exigences sexuelles orientées vers des rapports de domination où la femme n'était qu'un objet sexuel, pratique qui ne relèvent pas des rencontres libertines ou échangistes, ne pouvant être satisfaites que par des femmes qui acceptent de se prostituer et dont le consentement est donc acquis moyennant une rémunération ».

HEIN ?

Ce n'est pas possible que ces gens-là soient sérieux !

Je ne pense pas avoir mal lu/compris ou mal interpréter le texte : celui-ci dit CLAIREMENT que les pratiques de type BDSM ne peuvent être faites que par des prostituées ! Par opposition à des pratiques du genre libertinage. À moins qu'ils ne se soient très mal exprimés, je ne vois pas d'autres sens possibles.

Je suis CONSTERNÉ !

C'est dément ! Comment peuvent-ils (ou elles) être si ignorants sur le sujet ?

COMMENT peut-on être si loin de la vérité ? On était en 2015/2016 ! Une telle ignorance crasse est CHOQUANTE ! (Entre parenthèses, je suis surpris que les avocats de DSK ne semblent pas avoir relevé ce problème évident, en tout cas, les articles n'en parlent pas...)

Combien de fois faudra-t-il répéter que le BDSM est très répandu aussi bien chez les hommes que chez les femmes ? C'était largement connu et documenté par plein d'études largement avant 2016 (depuis les années 1940 et surtout 1970/80 !).

Les chiffres sont CLAIRS. Et la plus minimale enquête sur le terrain (forums, et autres) le démontre immédiatement !

Je suis choqué. Comment est-ce possible que des magistrats disent de telles stupidités en 2016 ! Dans les années 1970, j'aurais compris leur erreur, mais PAS DE NOS JOURS !

C'est effrayant ! Effrayant de voir cette ignorance et les ramifications et conséquences que ça peut avoir (je ne parle pas du cas DSK ici, mais en général).

Franchement, je n'en reviens pas...

Encore et toujours les HOMMES, alors que les femmes sont ignorées !

Juin 27
Encore et toujours les HOMMES, alors que les femmes sont ignorées ! 27 Juin 2021 Larry

Je suis en train d'écrire un premier article sur la psychiatrie : « la Psychiatrie contre le BDSM » (tout un programme pas vrai ?). Ce sera une introduction aux problèmes posés par la psychiatrie et le désastre que ça a été...

[MàJ 11 août 2021] L'article sur la psychiatrie est en ligne : « la Psychiatrie contre le BDSM »

Je suis très en retard dans sa rédaction suite à divers problèmes, dont le fait que je ne suis pas chez moi en ce moment... C'est aussi un article difficile à rédiger, car il y a énormément de documents à consulter.

Ce sera le premier d'une série de 4 (prévus) : les autres seront sur Krafft-Ebing et son Psychopathia Sexualis, le « DSM » (bible psychiatrique américaine) et « l'ICD ». Probablement que d'autres viendront ensuite...

Plus je lis sur la psychiatrie, notamment américaine, plus je suis consterné ! Ça fait des années que j'explore le sujet, et ces derniers mois, j'ai encore trouvé plein de matière. Et mon bilan est CLAIR : la vision de la psychiatrie sur le BDSM, c'est le plus total n'importe quoi. Et je reste poli ! Croyez-moi, j'ai BEAUCOUP à dire sur le sujet, et ce ne seront pas des choses plaisantes.

Je vous rappelle que je pense que la Psychiatrie est l'ennemi numéro UN du BDSM (voir ce premier article).

Ces derniers jours, bien que je ne sois pas chez moi donc que je ne peux pas travailler à fond le sujet, j'ai ENCORE trouvé plein de docs « intéressants ». Quelques-uns (rares) sont positifs (parce qu'ils critiquent les stupidités dites sur le BDSM, notamment dans le « DSM »), la plupart contiennent des stupidités effarantes, et parfois de sérieuses perles. J'ai aussi repéré certains auteurs spécialement toxiques (et vocaux), sérieusement, je n'en reviens pas de leur niveau de trollisme, il n'y a pas d'autre mot ! Tous les arguments fallacieux, hypocrites, spécieux, etc. y passent, c'est stupéfiant.

Tout ça me fait BONDIR, vous n'immaginez pas à quel point...

Enfin, je développerait tout ça dans l'article.

MAIS, une chose m'a frappé ces 2 ou 3 derniers jours : en creusant sur le « DSM » notamment, je suis ENCORE tombé sur des articles et études (supposées sérieuses) qui nous RABACHENT que les paraphilies (dont le BDSM) sont exclusivement (ou presque) réservées aux HOMMES.

Non seulement c'est FAUX, et des études le montraient dès les années 1949/50, et surtout dans les années 1970/1980, mais en plus, n'importe qui qui passe un peu de temps sur des forums BDSM par exemple SAIT que c'est FAUX et qu'il y a PLEIN de femmes là-dedans ! Par bonté, je ne parlerai pas des études + récentes qui pulvérisent ces studipités.

Un des derniers exemples que j'aie vu passer (je n'ai pas pu noter en détails les autres, n'étant pas chez moi) :

Notez que le contenu ne m'a pas surpris, car l'auteur principal est un des pires sur le sujet, je reparlerai de lui et de son incroyable arrogance en détails...

Pour que vous compreniez bien la portée du problème : ne pas reconnaître qu'il y a des femmes dans le BDSM est un problème qui a profondes ramifications !

Oublions le sexisme ridicule et l'ignorance démente qui a mené les psychiatres à dire ça depuis des décennies (de façon autoritaire en plus). Si vous êtes une femme intéressée par le BDSM, déjà (comme les hommes), vous affrontez les préjugés qu'on vous jette au visage que tout ça c'est pervers (ou pire). Mais, si EN PLUS, on vous dit qu'il n'y a PAS de femmes qui en fassent, alors ça EMPIRE le problème de façon énorme ! Non seulement c'est pervers (ou une maladie mentale), mais en plus, vous êtes une des seules à le désirer (ou à le faire), donc ça fait de vous UNE ANOMALIE dans ce qui est déjà « la perversion »...

Alors que les chiffres sont CLAIRS : le BDSM intéresse -à peu près- autant les femmes que les hommes. Le constat sur le terrain (et les messages que je reçois) le montrent aussi, mais c'est mieux d'avoir des chiffres...

Remarquez aussi que ça contribue à donner l'idée qu'il y très peu de femmes faisant du BDSM, donc que c'est presque impossible de trouver UNE partenaire. Et ça décourage encore plus les femmes de chercher à réaliser ces fantasmes, de s'inscrire sur des sites ou forums, d'aller demander conseils, etc. La liste de problèmes serait longue.

Un dernier problème (non le moindre) : on en revient, TOUJOURS, à des jugements de valeur (« le BDSM c'est mal ») plus ou moins déguisés et sur une stigmatisation des hommes qui ont -soit-disant- des problèmes mentaux (que n'auraient pas les femmes). Évidemment, tout ça, c'est bidon, du total n'importe quoi...

Ha la la, croyez-moi, c'est pas gagné !

La suite dans mon article « la Psychiatrie contre le BDSM ».