Pourquoi le BDSM est comme un iceberg

Oct 25
Pourquoi le BDSM est comme un iceberg 25 Octobre 2021 Larry

J'ai trouvé une autre image (assez classique) pour mieux faire comprendre ce qu'est le BDSM EN VRAI.

➜ Le BDSM est comme un iceberg.

Si vous suivez un peu mes écrits, articles & blog, ou mon Podcast, vous savez déjà que le BDSM est très répandu, et que l'un des problèmes de perception majeur est que les media (et par extension le grand public) se focalisent uniquement sur une -infime- minorité de gens qui sont visibles, à fond dans leur BDSM, et qui généralement participent au « BDSM public » (Munchs, soirées/clubs, voire sites BDSM comme le site de communauté BDSM FetLife). C'est ce que j'appelle le 1%, même si le chiffre est arrondi, la vérité est sûrement nettement moins que 1%...

Au fait, je vous rappelle que je fais partie du 1% de personnes qui sont à fond dans le BDSM, mais moi, je ne participe pas au « milieu public BDSM », que je trouve toxique.

De façon assez facile à comprendre, ce sont les gens qui sont les plus visibles, qui sont interrogés quand il y a des interviews/articles sur le sujet. C'est pour ça qu'on retrouve souvent les mêmes témoignages d'un article à l'autre.

Du coup, évidemment, il n'est que trop facile de les confondre avec « LE » BDSM (une notion absurde évidemment). Et ça renforce cette idée problèmatique d'un BDSM élitiste et pratiqué par une minorité « exaltée » (LOL).

Mais, bien entendu, ce n'est là qu'une très faible minorité, la partie visible de l'iceberg. Bien sûr, en réalité, la partie émergée des iceberg est environ 10%, pas 1%, mais bon, on comprend l'image, elle est souvent utilisée... Au fait, vous aurez probablement remarqué que mon illustration n'est pas du tout réaliste (la partie émergée est bien trop petite) : je voulais juste souligner la différence entre la partie visible et la partie non visible...

Même si on ne considère pas les gens qui font du BDSM sans vraiment le savoir (qui ne comprennent pas ce que recouvre le BDSM), la très grande majorité des gens qui en font ne pratiquent que dans leur relation, ne sortent pas, ne participent pas à la « vie publique » BDSM. Et je ne parle pas des gens qui ont des fantasmes, mais qui ne pratiquent, là le chiffre exploserait...

Enfin, je n'ai pas totalement perdu espoir d'arriver un jour à faire passer ce message auprès des media, et du « grand public ».

Décadence ... ou pas !

Oct 24
Décadence ... ou pas ! 24 Octobre 2021 Larry

Hier soir, je regardais la liste des évènements BDSM à venir dans ma région sur le site de communauté BDSM FetLife.

Parmi diverses propositions, la plupart que je connaissais déjà d'ailleurs, une m'a sauté aux yeux.

Elle venait d'une organisation BDSM parisienne connue (un club) et parlait ainsi :

« C'est décadent et sexy »

Quand je lis ce genre de choses (que c'est « décadent »), ça me fait GRINCER DES DENTS.

Ho, je sais bien d'où leur vient cette idée, et pourquoi ils/elles utilisent ce type de vocabulaire.

Le BDSM reste mal compris, « mystérieux », associé à plein de fantasmes généralement éloignée de la vérité, et SURTOUT, souffre des tabous sur le sexe en général. Du coup, il existe, depuis longtemps, ces idées TOXIQUES de « décadence » pour tout ce qui est sexuel et qui sort du sexe « officiellement » jugé comme étant désirable. Rien de bien nouveau là-dedans.

N'empêche, moi ça me dérange ce genre de choses. Pas juste pour le BDSM d'ailleurs : ces façons de parler du sexe (en général) sont aussi très présentes dans le porno, chose qui m'a toujours énervé.

Pour moi, ça propage des idées qui sont hautement TOXIQUES et maintient dans la perception du grand public ces STUPIDES idées qui associent le sexe à la vulgarité, à la décadence, etc. Notions qui ne sont clairement négatives, et ça, c'est un problème. Ça donne même des arguments aux ennemis et ennemies du BDSM (qui font campagne contre).

Je ne vois RIEN de « décadent », ni de vulgaire, dans ce que je fais, ni dans ce que font les gens pratiquant le BDSM, autour de moi, sur les forums, partout.

Le sexe, y compris le BDSM, n'a rien de MAL, ce n'est PAS vulgaire ni « décadent ».

En plus, ça fait des années que je souligne que le BDSM est très répandu, et depuis pour ainsi dire toujours... Comment ça pourrait être décadent ?

Je sais bien que les gens qui vont en soirées/clubs, surtout ceux et celles qui ne connaissent pas trop le BDSM ont des tas d'idées fausses, et s'attendent justement à ce que ce soit mystérieux, plein de règles et de pratiques bizarres, et à ce que ce soit « décadent ». Ils et elles vont droit vers une grosse déception... N'empêche, je pense que ces expressions sont nocives.

➜ J'aimerais bien que les gens qui organisent des évènements soient un peu plus responsables vis-à-vis de la perception qu'ils/elles offrent à l'extérieur, parce que ce n'est pas sans conséquences négatives ! (Enfin, c'est encore trop demander, évidemment.)

Pourquoi ne répondent-ils pas ?

Oct 24
Pourquoi ne répondent-ils pas ? 24 Octobre 2021 Larry

Écrire des articles, rédiger des commentaires, répondre à des mails, tout ça prend du temps. BEAUCOUP de temps et d'efforts, même si ça ne se voit pas forcément.

C'est super ennuyeux et décourageant de passer du temps à répondre à des questions pour ne pas avoir de retour, pas même un simple « merci ». On ne sait même pas si le message, qui a demandé tant d'efforts, aura été lu !

J'écris cet article (qui fait pour partie suite à un précédent), suite à une remarque que j'ai récemment lue sur le site de communauté BDSM FetLife.

Dans un des groupes de discussions français consacrés aux questions, il y avait, comme souvent, un jeune homme, nouvel arrivant, qui posait diverses questions. Un des intervenants avait commenté qu'il avait cessé de répondre à ce genre de demandes, car il n'avait JAMAIS de RETOUR, donc ça n'en vaut pas l'effort.

Je commence à sérieusement penser la même chose.

En fait, je dis « commence », mais ce n'est pas vrai, en réalité, j'ai perdu espoir à ce niveau.

Depuis presque 7 ans que je suis sur FetLife, je compte sur les doigts des 2 mains les personnes qui ont ne serait-ce que répondu par un « merci » ou un « like » à mes conseils/suggestions. Et ce, alors qu'ils/elles posaient la question !

Les pires, de loin, ce sont les hommes, surtout les plus jeunes : ils posent des questions, mais derrière, il n'y a JAMAIS RIEN. En 7 ans, je ne compte même pas sur les doigts d'une main les réponses reçues...

Le plus bizarre, c'est que mes conseils les aideraient VRAIMENT, surtout pour leur recherche de partenaire. Alors pourquoi ignorer les conseils reçus, SUITE À LEUR DEMANDE ?

J'avais déjà abordé ce type de sujets (« aider ou pas ? »), il y a un bon moment sur mon site, mais là, la situation est à un point extrême.

Ça m'est encore arrivé il y a quelques mois : je me suis fendu d'une longue réponse aux questions d'une nouvel arrivant, pour ne jamais avoir de retour, je ne sais même pas s'il est encore sur le site, mais une chose est claire, s'il a lu mes suggestions, il n'en a PAS tenu compte. Je lui avais notamment suggéré une modification de son nom d'utilisateur, qui était mal choisi, et il n'a rien fait...

Pour ce qui est de poser des questions, faire des interviews, pour mon site, j'ai pour ainsi dire abandonné. J'ai eu beau sélectionner des profils actifs, indiquant explicitement vouloir communiquer, je suis presque systématiquement ignoré ! Et donc, les pires, de loin, ce sont les jeunes hommes (ceux pourtant qui ont le plus besoin de conseils).

Mais, POURQUOI alors posent-ils des questions ? Il y a de quoi s'interroger !

Est-ce que c'est uniquement parce qu'ils espérent obtenir des réponses venant d'une fille/femme (pour lancer le dialogue/draguer) ?

Je SAIS que c'est la raison pour certains, mais sûrement pas tous !

Quand je pense à ma situation à mes débuts (fin années 1980/début années 1990), j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir recevoir les conseils que je prodigue actuellement ! Ça m'aurait énormément aidé !

Je ne pige pas. En tout cas, j'ai quasi abandonné ma démarche d'aide, surtout sur FetLife. Tant pis pour le petit % qui aurait réellement accepté cette aide, ils (et elles) subissent les conséquences du mauvais comportement de tous (et toutes) les autres. C'est navrant.

➜ Vraiment, ça me décourage profondément de voir ça... BEURK.

Après, il ne faut pas s'étonner de voir que les bonnes volontés (comme moi) abandonnent le site, et que personne ne répond plus, ou alors des trolls/trolles pour se moquer...

FetLife et le problème des traductions

Oct 20
FetLife et le problème des traductions 20 Octobre 2021 Larry

Le site de communauté BDSM FetLife est un site majeur, un des plus gros sur le BDSM, et, à mon avis, le meilleur (le moins mauvais) pour les forums.

Un des problèmes qu'il a, depuis LONGTEMPS, c'est qu'il est d'origine anglophone et donc l'interface par défaut est en anglais, et est restée ainsi pendant TRÈS longtemps.

Moi, ça ne me gêne pas : je suis bilingue anglais/français. Mais tout le monde ne l'est évidemment pas. En plus, les termes anglais de sexualité en général et de BDSM en particulier sont parfois bien différents des termes français, ça augmente la barrière de connaissances nécessaires pour réellement profiter du site...

Tout à l'heure, en recherchant une rubrique (que je n'ai pas trouvée), j'ai noté qu'il y avait un lien pour le choix de la langue de l'interface. Je ne saurais pas dire depuis quand il est là, il est perdu au milieu des diverses rubriques.

Intrigué, je suis allé tout de suite voir ce qu'ils proposaient, notamment si le français était disponible, dans l'optique d'aller mettre à jour ma page de présentation de FetLife sur mon site, évidemment. C'était potentiellement un changement IMPORTANT, surtout que sur ma page j'avais précisé que leur site était uniquement en anglais...

Whaou !

Le choc !

LOL (ou pas).

Leur « traduction » est tout simplement PATHÉTIQUE ! C'est nul !

En fait, seuls le menu de droite et le menu de haut de page sont traduits, presque rien d'autre, même pas les pages de profils !

Leur explication (bien cachée) est que la traduction ne sera faite que progressivement, au cours de leur mise à jour des pages pour leur nouveau design et dans un format plus « mobile-friendly ».

Source :

https://github.com/fetlife/translations

Q. Why are only some pages in FetLife translated? We are only translating pages that have been redesigned and made mobile friendly. As we move pages to the new design we make them translatable.

Sérieusement ?

En plus, ils demandent apparemment la collaboration des gens qui utilisent le site pour les traductions. J'ai regardé la traduction française... Aïe aïe aïe. Je suis bien trop gentil en disant que c'est médiocre, il y a même une FAUTE d'orthographe flagrante dans les premières phrases.

FetLife existe depuis janvier 2008. Plus de 13 ans, et ils n'en sont que là de leur traduction ? Pour un site INTERNATIONAL MAJEUR.

C'est vraiment pathétique.

Passe Covid, forums FetLife et mauvais conseils

Oct 19
Passe Covid, forums FetLife et mauvais conseils 19 Octobre 2021 Larry

Voilà -encore- une triste illustration de pourquoi on ne peut pas trouver de réponses, de conseils, dans les forums...

Notez que je ne parlerai pas ici des IDIOTS/IDIOTES qui disent refuser le vaccin, ou d'utiliser le passe d'un ami ou d'une amie, j'aurais BEAUCOUP à dire sur ce sujet, mais là je veux parler d'autre chose.

J'ai déjà parlé récemment (2 fois) des problèmes posés par les rencontres et les mauvais conseils, et autres stupidités. Mais j'ai encore pas mal de choses à dire...

J'ai vu passer tout à l'heure, sur un des groupes français du site de communauté BDSM FetLife, un sujet intéressant : le problème du passe sanitaire lors de rencontres.

En effet, quand on présente son passe, la personne qui le scanne obtient diverses infos, dont le prénom et nom de la personne (qui peuvent vraiment aider à retrouver quelqu'un, y compris son adresse).

Source : https://www.lavoixdunord.fr/1044945/article/2021-07-14/pass-sanitaire-quelles-informations-sont-contenues-dans-le-qr-code

Et les restaurateurs ou contrôleurs de train verront ces données ?

Non ! Grâce à l’application TousAntiCovidVerif – qui sera utilisée à l’entrée des lieux culturels et de loisirs dès le 21 juillet et dès le 1er août à l’entrée des bars, restaurants, train et bus de longue distance – ils pourront lire les QR code français ou européen, en format papier ou sur téléphone, mais n’auront accès qu’au statut du pass : seuls les noms, prénom, date de naissance de la personne et ne verra apparaître que « vert » ou « rouge » pour valider ou non l’accès, sans savoir notamment si le pass sanitaire est lié au fait d’être vacciné, d’avoir une preuve de rétablissement ou d’avoir un test antigénique ou PCR de moins de 48 heures.

Évidemment, dans un contexte de rencontre, notamment BDSM, ça peut potentiellement poser de vrais soucis !

Bien sûr, dans la majorité des cas, ce n'est PAS un problème : le serveur/serveuse (ou autre) qui vous scanne le fait en un instant, souvent pas très sérieusement, et se moque de votre identité, et ne sait pas que vous êtes là pour discuter BDSM (ou autre).

Le souci, c'est que le risque existe que si vous tombez sur une personne ayant de mauvaises intentions, il n'y a rien de plus facile pour elle que de demander à un ou une complice qui scanne à l'entrée d'un bar ou restaurant de retenir votre identité !

Ho, le risque est faible, mais il existe réellement. Et la majorité des gens n'y penseront pas, ce qui est le VRAI problème, car si vous réalisez ce risque, il suffit pour le résoudre de choisir vous-même le leiu de RDV ou de le prendre au hasard, bref, de ne pas accepter une proposition faite par la personne -encore inconnue- que vous allez rencontrer.

Évidemment comme toujours, dans les réponses du groupe de discussion, j'ai pu lire le TOTAL n'importe quoi ! La majorité des gens ne comprenaient même pas la question ! C'était choquant de voir les réponses 100% à côté de la plaque. Et, comme toujours, vous avez les cohortes d'ignorants et ignorantes qui ne voient pas les problèmes, refusent de comprendre les explications qu'on leur donne, et qui font la morale ou balaient de la main, avec mépris, un problème qui pourrait bien un jour leur jouer un sale tour !

Ça renforce, une fois encore malheureusement, mon évaluation que l'état des forums BDSM en général, et ceux des sections française de FetLife en particulier (qui sont dominés par les trolls/trolles) est HORRIBLE. On en peut pas y poser de question et espérer une réponse raisonnée ou raisonnable, c'est à un degré effrayant.

C'est ce genre de stupidités qui me font enrager et qui justifient vraiment l'existence de sites comme le mien. Malheureusement, tout le monde ne sait pas qu'il existe, et puis je n'ai pas réponse à tout...

GRRR.

Pourquoi postent-ils de telles annonces ?

Oct 19
Pourquoi postent-ils de telles annonces ? 19 Octobre 2021 Larry

Pourquoi, mais POURQUOI, postent-ils de telles annonces ?

J'ai déjà parlé récemment des problèmes posés par les rencontres et les mauvais conseils, et autres stupidités. Je vais d'ailleurs y revenir dans d'autres entrées de Blog.

Mais une chose qui continue de me faire me poser des GROSSES questions, c'est pourquoi certains hommes s'obstinent-ils à passer des annonces (dans les groupes de rencontres) sur le site de communauté BDSM FetLife, qui disent des choses du genre (je paraphrase) :

« Je serai à Paris le weekend du 20, je cherche une femme soumise pour passer un peu de bon temps. »

Souvent, c'est un peu plus vulgaire/prétentieux, mais vous voyez l'idée.

Alors, pourquoi ?

Toute personne qui connait même un tout petit peu le problème des rencontres sait que c'est assez dur en général (à part si on a un super look), et que dans le BDSM, c'est SUPER DUR. Quand aux annonces sur FetLife, ça ne marche pas pour les hommes.

Alors, poser une annonce comme ça pour un ou 2 jours prochains, ça a évidemment zéro chances de marcher !

Sérieusement, les seuls personnes pour qui ce genre de trucs pourraient marcher, c'est pour des « stars », des gens super connus/célèbres. (Et encore.)

Et des annonces comme ça, j'en vois passer régulièrement !

Je trouve ça un peu inquiétant et perturbant : est-ce réellement possible d'être si naïf (ou imbu de soi ?), pour croire que ça puisse marcher ?

Vraiment, voir des choses comme ça, ça me consterne et me conforte dans l'idée qu'il y a BEAUCOUP de progrès à faire en matière d'éducation sur la sexualité, notamment comment se comporter, y compris dans le BDSM. Le BDSM, ce n'est PAS fondamentalement différent des autres relations : la majorité des concepts NORMAUX des relations humaines s'y appliquent...

Avec qui parler de BDSM ?

Oct 04
Avec qui parler de BDSM ? 04 Octobre 2021 Larry

Un des GRANDS problèmes du BDSM, comme pour tout sujet tabou (notamment sexuel), c'est de, tout simplement, pouvoir en parler...

C'est évidemment surtout important quand on ne s'est pas encore lancé, mais qu'on le voudrait. Même quand on est en couple (non BDSM), ce n'est pas facile du tout d'aborder le sujet, ça peut même être risqué.

On peut vouloir parler de BDSM pour plein de raisons : se renseigner, demander conseil, échanger des anecdotes, des fantasmes, des envies, se rassurer (qu'on est normal ou normale)...

Et trouver la ou les bonnes personnes, ça n'a RIEN de facile.

Quand j'étais jeune et que j'ai commencé à m'intéresser sérieusement au sujet (dans les années 1980), c'était quasiment IMPOSSIBLE de trouver des personnes avec qui en parler, surtout que je vivais dans un milieu conservateur où le sexe était particulièrement tabou... Et à cette époque, internet n'était pas vraiment accessible au grand public en France. (Je ne parlerai pas du Minitel, c'était pénible à utiliser, et CHER).

➜ Alors, à qui s'adresser ?

Entourage ?

Peu de gens ont la chance d'avoir un entourage direct (familial) qui soit réellement ouvert aux discussions sur le sexe, encore moins sur des sujets mal compris/tabous. C'est déjà assez dur pour l'homosexualité !

Idem pour les amis et amies : les stéréotypes sont si forts, qu'aborder le sujet peut mal se passer et mener à un sérieux rejet. Toutefois, les plus « jeunes » tendent à être un peu plus ouvert à en parler, mais la majorité a quand même d'énormes idées fausses sur le BDSM.

Médecins ?

Maintenant, je voudrais parler des médecins (en général), j'en avais un peu parlé dans un article précédent.

Perso, je ne compterais pas sur eux/elles : la grande majorité n'ont aucune idée de ce qu'est réellement le BDSM (au-delà des préjugés et autres idées fausses).

Même quand leur boulot est + spécialisé (sexologues, psy divers) et les amène à rencontrer des gens qui font du BDSM, une bonne partie garde des stéréotypes toxiques et fait du « kink-shaming », c'est à dire vous fait des reproches pour votre « perversion », les autres CROIENT comprendre de quoi il s'agit, mais sont en réalité bourrés d'idées fausses qui posent un sérieux problème...

Même les améliorations récentes ne suffisent pas à règler ce problème, il faudra BEAUCOUP de temps avant que les préjugés disparaissent (si ça arrive un jour).

Les Munchs et soirées ?

Voilà une bonne approche, malgré pas mal de soucis.

En admettant que vous arriviez à trouver un évènement accessible (pas évident vu l'offre ridicule).

Pour ce qui est des soirées, je pense que ce n'est pas vraiment un bon moyen : les gens sont là pour discuter, boire et dancer, éventuellement faire un peu de BDSM, mais ce n'est pas l'idéal pour parler si on débute et il est souvent difficile de trouver des gens ouverts à la discussion avec des inconnus (probablement pas si on est une fille, LOL).

Les Munchs permettent bien de rencontrer du monde, d'échanger et surtout de se rassurer en voyant que « tous ces gens-là sont normaux ».

Évidemment, un souci, c'est qu'on verra votre visage... Et si vous êtes timide, là, c'est dur.

Bon, après, il y a aussi pas mal de problèmes de gens ayant de mauvaises attitudes, de pensée unique et autres, mais dans l'ensemble, ça peut aider un peu. Mais ça ne sera pas une VRAIE solution de long terme, parce que les Munchs, ça n'est que quelques heures, une ou 2 fois par mois, si tant est que vous puissiez y aller : bref, c'est très limité !

Les forums (et internet) ?

Avec l'arrivée d'un internet accessible à tout le monde, les sites web sont devenus un VRAI moyen de communiquer sur tous les sujets, y compris ceux qui sont encore jugés tabous.

On peut trouver un MINIMUM moyen de communiquer sur les forums du site de communauté BDSM FetLife, pour donner un exemple. (Je n'insisterai pas sur le problème des trolls et trolles qui y rôdent.)

Dans le même ordre d'idées, on peut trouver d'autres types de groupes pour discuter, par exemple sur des forums plus généraux comme Reddit, sur des serveurs Discord, pour parler, faire du « chat », etc.

➜ Au final, je pense qu'internet est la meilleure solution, surtout si on est timide, pas près des évènements publics BDSM, ou tout simplement qu'on a peur de montrer son visage (ce qui reste un risque, encore de nos jours). Perso, ça m'aurait bien aidé, dans les années 1980.

Rencontres BDSM : illusions, Munchs et mauvais conseils

Oct 04
Rencontres BDSM : illusions, Munchs et mauvais conseils 04 Octobre 2021 Larry

On en revient toujours au même problème : le plus GROS sujet de discussion, le plus important, c'est « comment faire des rencontres BDSM ? ».

Dès qu'on parle de ce sujet, on voit passer beaucoup de naïveté (et de désespoir), et dans les « conseils », on trouve de sérieuses perles et des stupidités sans nom !

Trop souvent, les gens se font des illusions (en bonne partie à cause d'une ignorance des réalités du BDSM), s'imaginent que passer des annonces va les aider alors que les hommes n'ont pour ainsi dire jamais de réponses, ou des moqueries et, pour les femmes, que les groupes étant surveillés par BEAUCOUP de profils d'hommes à éviter (dont des abuseurs notoires), donc le risque de tomber sur les mauvaises personnes est élevé.

Tout à l'heure, j'ai vu passer une discussion (dans un des groupes de rencontres) sur le site de communauté BDSM FetLife, qui était une bonne illustration du problème...

Je passerai sur les disputes, les trolleries des habituels @#! des groupes français (qui pourrissent la discussion), pour me concentrer sur les « conseils » donnés aux personnes qui se plaignaient de la difficulté à trouver un (et surtout une) partenaire.

Comme d'habitude, on retrouvait, ENCORE, le conseil stupide que pour faire des rencontres, il FAUT aller aux Munchs (parce que les annonces, ça ne marche pas).

COMBIEN de fois faudra-t-il que je revienne sur ce sujet ? Je sais bien que ces gens-là pensent bien faire, mais il y a des limites à l'aveuglement, ils/elles ont déjà été à des Munchs, et ont bien vu le problème, pourquoi ces gens-là ne peuvent pas en tirer la conclusion évidente ?

Le problème de FOND, imparable, impossible à nier, c'est qu'il y a très peu de Munchs en France, et ceux-ci ne regroupent qu'un nombre RIDICULE de personnes (quelques dizaines) ! Comment voulez-vous trouver là-dedans ? Si vous êtes un homme, à part si vous avez la chance d'avoir un bon physique, et un bon relationnel, vous avez à peu près ZÉRO chances ! Si vous êtes une femme, vous avez plus de chances, mais ça vous fait quand même passer à côté de 99% des candidats possibles, dont beaucoup seraient bien mieux ! Bref, de toutes façons, se restreindre à moins de 1% des gens qui font ou veulent faire du BDSM, ce n'est certainement pas une bonne stratégie !

Et là, je ne parle même pas des problèmes d'attitudes que j'ai rencontré aux Munchs où je suis allé, l'hypocrisie, le copinage, les attitudes ouvertement anti-hommes, le nombre disproportionné de gens ayant de mauvaises mentalités, etc.

C'est FOU ! Vraiment, la pensée unique dans le BDSM est quelque chose d'incroyablement fort et profond, peu importe la logique et le bon sens les plus basiques, les conseils les plus STUPIDES et INUTILES continuent de se diffuser...

Perso, j'en désespère.

Vanille ... ou pas ?

Oct 03
Vanille ... ou pas ? 03 Octobre 2021 Larry

Vous connaissez certainement le terme « Vanille ».

Si non, voici une brève explication : c'est un mot d'origine anglo-saxonne (vanilla), qui est utilisé pour désigner les gens qui ne FONT PAS de BDSM. L'idée est que la vanille, c'est un goût/parfum très courant, classique, mais un peu « banal ».

Le terme est souvent mal interprété, pris un peu comme une sorte d'insulte, alors qu'à l'origine, ce n'est pas le cas ni l'intention (bon, après, il y a toujours des gens pour se la jouer « supérieur », quel que soit le sujet, et qui l'utiliseront de façon dénigrante).

Mais un autre problème, qui est rarement évoqué, c'est que le terme est carrément TROMPEUR ! Et ça, on n'en parle pas souvent.

Souvent, le terme Vanille est donc compris comme représentant une sexualité -relativement- conservatrice, « traditionnelle ».

MAIS, comme vous le savez si vous avez lu nos statistiques par exemple, ou nos divers articles d'introduction au BDSM, en réalité, le BDSM, c'est très répandu ! Certes, peu de gens en parlent ouvertement, ou osent le reconnaître, même de nos jours. Mais énormément de gens ont des fantasmes de type BDSM et un très grand nombre en font, parfois sans même réaliser de quoi il s'agit !

Donc, en fait, le terme est VRAIMENT trompeur, il englobe trop souvent PLEIN de personnes qui voudraient, ou font (mais sans le dire), du BDSM.

C'est important d'en parler notamment pour une raison : les rencontres.

Souvent, quand on parle de rencontres, on voit passer la suggestion de « convertir une vanille ». C'est-à-dire « initier » quelqu'un qui n'est pas « dans » le BDSM. Notez que perso, c'est une des approches que je recommande le plus, en utilisant les sites de rencontres non BDSM (mais voyez la nuance qui suit).

Il me paraît important de souligner que convertir n'est PAS le bon terme : ça conforte les gens dans l'idée que trouver des personnes intéressées par le BDSM est difficile, car elles sont rares, alors que c'est FAUX ! (Trouver un ou une partenaire ayant vos centres d'intérêt BDSM, et plus, c'est une autre histoire).

En réalité, BEAUCOUP de gens n'osent pas franchir le pas, ou n'en ont pas l'occasion. Les stéréotypes et préjugés négatifs sur le BDSM n'aident pas à se « libérer » sexuellement sur le sujet. Plein d'autres en font, sans pour autant fréquenter les sites orientés BDSM (souvent à cause des préjugés, ou de difficultés d'accès, car beaucoup de sites sont en anglais).

Au final, quand on regarde sur les sites de rencontre (non BDSM), il n'est le plus souvent pas marqué que telle ou telle personne a des intérêts BDSM (ou autres). Et avec les tabous, peu osent le marquer dans leur description... Dommage ! La seule exception que je connaisse, c'est le site « OkCupid », comme son système consiste à poser des questions pour ensuite suggérer les profils qui ont des points communs, et que pas mal de questions portent sur le sexe, y compris le BDSM, le site m'avait tout de suite proposé des profils de femmes intéressées par le BDSM (et je suis sûr que c'étaient de vrais profils, car j'avais reconnu des filles croisées lors de Munchs).

Au final, je redoute que l'idée de « vanille », telle qu'elle est généralement présentée, ne fasse un peu peur aux gens, qu'ils/elles ne se rendent pas compte qu'en réalité, PLEIN de « vanilles » sont des candidats et candidates, et qu'il suffit d'évoquer le sujet (pas forcément de façon trop directe) pour lancer le dialogue...

Comme je dis toujours : il ne faut pas prendre les mots du BDSM trop au pied de la lettre !

Élection au Conseil Mondial du BDSM

Oct 03
Élection au Conseil Mondial du BDSM 03 Octobre 2021 Larry

Grande nouvelle : ce weekend, j'ai été élu à l'unanimité au rang exalté de Grand Commandeur du Conseil Mondial du BDSM !

Inclinez-vous devant ma Majesté, paysans !

LOL.

Bon, je suppose que vous aurez compris que c'est de la blague. Si vous me connaissez, que vous avez lu mes articles, ou que vous m'avez rencontré en réel, vous savez que j'aime blaguer et surtout que je déteste l'élitisme (même hors du BDSM). Bref, il est évident que je blaguais...

Mais là où moi je plaisante, d'autres se prennent au sérieux !

J'ai encore trouvé hier un de ces articles à se taper la tête contre la table...

Vous vous rappelez peut-être de l'article que j'avais publié, il y a un bon moment, sur le mythe des « obédiences » dans le BDSM. Vous savez : les soi-disant « école latine » et autre délires ridicules présentés dans un livre apocryphe, sorti tout droit de l'imagination d'une SEULE personne, qui avait tenté de nous faire croire que toutes ces élucubrations sont la réalité (LOL)...

Là, j'ai trouvé un « truc » similaire, en anglais, qui parle de soi-disant « maisons » BDSM. On y trouve de sérieux parallèles dans le délire avec le livre sur les « écoles ». Et ces gens-là présentent tout ça d'un ton super sérieux ! Je n'en reviens pas. Et ne parlons pas de leur arrogance et de leur élitisme échevelé, c'est à vomir...

La « Société Orientale » (The Oriental Society), le « Conseil Européen » (The European Council) ? N'importe quoi !

Extraits choisis (source : http://web.archive.org/web/20001119025300/http://castlerealm.com/library/formality.shtml ) :

Houses: A common term for the families or small communities that have evolved from adhering to certain social activities, social values and morals associated with the Dominant/submissive lifestyle. Each "clan" developed their own special standards, style and customs and there are wide variations as to what is acceptable within a "house." We find two distinctly different styles between the two main groups found within the term:

The Oriental Society: The lifestyle developed in the Oriental countries, mainly Japan. This group of "houses" or "families" focuses mainly on the psychological and artistic aspects of Dominance and submission. Physical punishment and pain play little part in their world and great attention is given to the surrender and control of the mind and emotions. The beauty and artistic appeal of their method is easily seen in Japanese rope bondage.

The European Council: Developed in Europe, mainly Germany, Belgium and France, this group is heavy into the more physical aspects of the lifestyle and incorporates the bulk of the BDSM practices we find today. The German houses gave birth to the PonyGirl/Boy and many of the other fetishes found in the power exchange. Within the European houses we find most of the Dominatrixes and male submissives, along with the practices associated with them, such as CBT.

[...]

Are these "houses" real or only a fantasy created by some fiction book?

These houses are very real as are the people who are involved in them. The history available dates their existence as far back as 2000 years and they most likely existed before then in a less structured manner. It is a common practice for people with similar ideals and interests to join together to share their experiences and needs, so the existence of these groups should not come as any great surprise to those who are aware of human behavioral sciences. You may not see a sign hanging over the doorway of the little white house on the corner of 3rd and Maple Street that says "Joe's D/s House and Grill," but they are there, hidden from view and doing very nicely in our everyday society.

One of the things that has undermined the existence of these houses is the current fad D/s is undergoing. It seems that every Tom, Dick and Harry has jumped on the band wagon and proclaimed themselves to be members of this or that house and boast of having their Masters degree in BDSM or D/s. The truth is that most of them are charlatans who have found a way to give credence to their misuse of power and pitiful knowledge. Their unfounded claims have planted more misunderstanding in this lifestyle than almost any other factor. Be wise and have doubts about anyone who solicits you for enrollment in a "house" especially on the Internet or at scene clubs. Most people who truly have roots in the old families are not about to proclaim it to the world.

➜ Soyons bien clairs, si vous ne connaissez pas encore trop le BDSM : tout ça, c'est à 100% BIDON, du total n'importe quoi, du pur crottin de mammouth !

Sérieusement, ça me donne envie de rire.

Leur histoire -connue- remonterait à 2 000 ans en arrière ? DE QUOI ON PARLE LÀ ? Des choses aussi VITALES pour l'histoire du BDSM, si elles étaient vraies, on en aurait depuis longtemps entendu parler ! Montrez-moi des preuves ? Hà ? Y'en a pas ? Je suis surpris (LOL). Je fais des recherches plutôt intenses sur le BDSM depuis des années, il est IMPOSSIBLE que je n'en aie jamais entendu parler ailleurs !

De toutes façons, la façon de parler de l'auteure (supposée) du texte, arrogante, hautaine, élitiste et tout, vous donne toutes les infos nécessaires pour apprécier le sérieux du reste de ses écrits. Sérieusement : lisez le reste de la page, ça explose les records de stupidité, d'ignorance, de mauvaise attitude et d'arrogance, c'est assez impressionnant...

Maintenant, vous m'excuserez, mais je dois retourner m'occuper des affaires du CONSEIL. Bon, chut, hein ! Tout ça c'est top secret !!