Le BDSM face à l'hypocrisie de la psychiatrie

Janv 29
Le BDSM face à l'hypocrisie de la psychiatrie 29 Janvier 2021 Larry

Nous avons déjà expliqué ailleurs que la psychiatrie est un des pires ennemis historiques du BDSM.

Les psychiatres du 19e siècle (et leurs successeurs) ont écrit sur le sujet avec la plus totale ignorance, d'une façon choquante, projetant les énormes préjugés de leur époque sur les gens qui pratiquent le SM (le terme BDSM n'existait pas). Ce qui a eu une terrible conséquence : donner une « caution médicale » qui a permis de discriminer contre ce type de pratiques sous un couvert pseudo-scientifique.

Malgré divers progrès récents, les choses sont LOIN d'être résolues.

Nous allons vous présenter ici un exemple -consternant- de l'hypocrisie, souvent choquante- qui continue à exister dans les écrits psychiatriques.

Voici une définition médicale (psychiatrique) du « trouble de masochisme sexuel », fortement inspiré par le DSM 5 (la « bible » de la psychiatrie américaine) :

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-psychiatriques/sexualit%C3%A9-dysphorie-de-genre-et-paraphilies/trouble-de-masochisme-sexuel

La pathologie doit également avoir été présente pendant ≥ 6 mois.

Ce critère de 6 mois est totalement arbitraire, il sort de nulle part et n'a jamais été justifié/expliqué. Il a d'ailleurs été dénoncé (vigoureusement) par des psychiatres et diverses associations de médecins/psychologues ! Pourtant, depuis des années, il est utilisé dans diverses versions du DSM et présenté comme « la vérité ».

La prévalence de la forme paraphilique du trouble de masochisme sexuel est inconnue. Cependant, une enquête téléphonique en Australie (2001 à 2002) a révélé que 2,2% des hommes et 1,3% des femmes ont déclaré avoir été impliqués dans du masochisme sexuel et/ou du sadisme au cours des 12 derniers mois.

Cette statistique est LOIN d'être représentative, nous avons présenté sur notre page de statistiques des chiffres qui varient fortement selon les études et leur façon de poser les questions... Pourtant, depuis des années, le DSM se sert de ce seul exemple, ça n'a aucun sens !

Enfin, c'est quand même moins grave que leur précédente présentation qui affirmait qu'il n'y avait pas de femmes qui fassent du BDSM... (Consternant de stupidité !)

Cependant, certains masochistes peuvent surenchérir dans la gravité potentielle de leurs pratiques avec le temps, ce qui aboutit potentiellement à des blessures sévères, voire le décès.

Ici, nous touchons au coeur du problème : l'insistance LOURDE sur les risques potentiels («blessures sévères, décès ») pourtant rares, afin de donner une justification à leur jugement négatif. Cette façon biaisée et hypocrite de présenter les choses est récurrente ! Nous avons lu de nombreux articles où les risques potentiels étaient directement utilisés pour stigmatiser le BDSM et demander ou justifier son interdiction.

Rappelons, s'il est nécessaire, que le BDSM est un continuum, du plus léger au plus extrême (ils le disent eux-mêmes !), et évidemment, les gens qui font des choses réellement risquées sont peu nombreux (et nombreuses). Les accidents, ça arrive oui, mais c'est rare. On pourrait aussi bien justifier de ne pas traverser la rue à cause des accidents avec de tels raisonnements !

L'asphyxiophilie est considérée être un sous-type du trouble de masochisme sexuel.

Depuis plusieurs années, un autre argument fallacieux a été rajouté à leur panoplie : l'asphyxie auto-érotique. Celle-ci a connu un important gain d'exposition dans les media, suite à diverses affaires impliquant des acteurs et autres célébrités (qui se sont tuées en la pratiquant) ainsi -probablement- que les pratiques de lycéens (avec un foulard).

Depuis, nous avons remarqué que cette pratique qui n'est qu'un PETIT sous-ensemble des pratiques BDSM (et qui est aussi pratiquée par des gens ne faisant PAS de BDSM !) est énormément mise en avant.

Par exemple, dans l'article que nous discutons, elle occupe 20% de l'article (120 mots sur 599 !). Comme expliquer qu'une pratique représentant un si petit % devienne soudain le focus de ces diagnostiques ? C'est clairement une manipulation pour extraire LE cas dangereux afin de justifier la stigmatisation générale de ces pratiques !

Suite à des demandes de plus en plus fortes pour la suppression de ces paraphilie du DSM, nous avons lu la « justification » d'un des membre du groupe de recherche sur les paraphilies de la dernière version : une véritable liste d'arguments spécieux et hypocrites à un degré frappant... Ça nous a beaucoup éclairés sur sa mentalité et expliqué qu'il y a encore du pain sur la planche...

La psychiatrie a fait BEAUCOUP de mal au BDSM, et continue d'en faire, en dépit de quelques améliorations.

Le BDSM n'est PAS illégal !

Janv 28
Le BDSM n'est PAS illégal ! 28 Janvier 2021 Larry

Les mots, ça compte !

Nous nous plaignons souvent, très souvent, et à juste titre (malheureusement) des problèmes que nous voyons dans les articles ou études (présumés sérieux) sur le BDSM.

Nous lisons aussi trop souvent des articles écrits par des avocat-e-s qui disent absolument n'importe quoi.

Nos recherches récentes nous ont -encore- ramené une moisson horrible d'articles bourrés de mythes, préjugés et aberrations totalement démentes, sur le BDSM, mais aussi la pornographie (BDSM et non BDSM). C'est déprimant... Nous en évoquerons plusieurs dans d'autres entrées de ce blog.

Parmi ces « perles » suant l'ignorance et la mauvaise attitude, nous avons à nouveau trouvé des articles qui vous expliquent que « le BDSM est illégal ». En plus, leur ton est souvent aggressif, bourré de jugements de valeurs qui sont totalement à côté de la plaque, donneur de leçon, et très dogmatiques.

Soyons bien clairs, une fois pour toutes : NON, le BDSM n'est PAS illégal !

Ce dont parlent ces articles, ce n'est pas du BDSM, ils parlent de certaines pratiques (un petit sous-ensemble), ayant des caractéristiques bien précises du BDSM, ou plus précisement du SM (sadomasochisme). Ce n'est pas la même chose ! Les mots, ça compte ! On ne peut pas condamner un groupe entier de personnes pour les pratiques d'une minorité (nous ne discuterons pas du problème de l'absurdité de ces jugements).

Non, faire du pet-play, ou même des cordes, ou encore des fessées légères, (toutes des pratiques incluses dans le BDSM) ça n'est PAS illégal ! Tous ces articles parlent de choses qui sont décrites -explicitement !- comme étant des pratiques qui laissent des marques (ou qui sont très risquées), mais tout ça, c'est une minorité des pratiques constituant le BDSM et même le SM.

➜ Combien de fois faudra-t-il expliquer que BDSM n'est pas SM et que le SM est un continuum ? Une petite fessée le samedi soir, ce n'est pas pareil qu'une séance de SM hard où on donne 200 coups de fouets laissant des marques pour plusieurs semaines !

Nous passerons rapidement sur le fait que certaines personnes marquent même pour des coups très légers et d'autres au contraire, marquent à peine. Nous n'insisterons pas non plus sur le fait qu'il existe plein de méthodes dans le SM qui ne laissent pas de traces (l'eStim par exemple).

C'est un GROS problème de voir ça, parce que ces articles ont un vrai impact sur les personnes qui ne connaissent pas le BDSM (ça renforce les stéréotypes négatifs) et même sur le système judiciaire !

Pourquoi les problèmes de communication rendent le consentement si important

Janv 22
Pourquoi les problèmes de communication rendent le consentement si important 22 Janvier 2021 Larry

Nous avons déjà discuté dans notre article « BDSM & consentement : le Pourquoi d'une Obsession » des raisons pour lequelles le consentement est si fortement mis en avant dans le BDSM. Principalement, pour se défendre préemptivement contre les accusations d'abus.

Mais la notion de consentement ne s'arrête pas là, et n'est pas -évidemment- limitée aux pratiques BDSM.

Pourquoi parle-t-on tant de consentement de nos jours ?

La réponse est plutôt évidente : parce qu'avant, jusqu'à très récemment, le consentement dans les relations était bien souvent ignoré et certainement pas explicité. D'ailleurs, de façon générale, le sexe était peu (souvent pas du tout) discuté. Nous pouvons remercier pour ça des siècles de pesanteur sociale (et religieuse) qui en rendant le sujet tabou ont créé des siècles de frustration et de misère dans les relations humaines (bravo !).

Discuter -enfin- du consentement semble donc être une bonne chose. Du moins, a priori...

Mais, nous posons une opinion qui va peut-être vous surprendre : nous ne pensons pas que le problème soit le consentement. Selon nous, le vrai problème, c'est le manque de communication, d'échange, et attention, là nous parlons bien de vraie communication : sans tabous, sans sujets abordés à demi-mots, sans sous-entendus. Bref, nous voulons bien parler d'une vraie communication transparente, explicite et complète. Évidemment, pour que ce soit possible, ça demande aussi de se débarrasser des tabous sur le sexe (et des stéréotypes de genre) au niveau de la société, et ça, c'est pas gagné.

➜ En effet, si la communication sur les relations et le sexe était réellement ouverte et sincère, on n'aurait plus réellement besoin de parler de consentement (et d'insister dessus), parce que celui-ci serait déjà géré par la discussion !

Vu ce que nous voyons un peu partout, ce n'est pas demain que nous aurons ce genre de choses, donc l'insistance sur le consentement, à défaut de pouvoir traiter les VRAIS problèmes de fond, persistera longtemps.

Aimer dominer ne veut pas dire avoir un sale caractère !

Janv 21
Aimer dominer ne veut pas dire avoir un sale caractère ! 21 Janvier 2021 Larry

Depuis des années que nous lisons articles et forums, nous rencontrons plein de préjugés et mythes, nous en avons déjà souvent parlé...

Une idée bizarre que nous croisons régulièrement, surtout dans les écrits anglophones, sur le site BDSM FetLife, est la notion, totalement absurde, que pour être dominant il faut que ça soit visible chez la personne, bref que celui-ci ou celle-ci soit autoritaire dans la vie de tous les jours, ce par quoi il faut en réalité comprendre « avoir mauvais caractère » !

Nous rencontrons cette idée sous différentes formes de façon trop régulière pour pouvoir l'ignorer.

Pourtant, il est évident que ça n'a aucun sens !

Il est bien connu que ce qu'on fait dans la chambre à coucher n'est pas forcément ce qu'on fait en dehors : on peut aimer être soumis au lit et diriger une entreprise, ou éviter à tout prix les rôles hiérarchiques mais être très dominant-e au lit (et toute autre variante).

Non, aimer être dominant, ça ne se voit PAS sur le visage, ou même dans le comportement, de la plupart des gens !

Après, les personnes qui propagent ce genre d'idées ridicules se plaignent qu'il « y a très peu de "bons dominants" », ben oui, il faudrait juste qu'elles regardent un peu au-delà de leurs préjugés étriqués...

Et ne parlons pas du fait qu'ici elles parlent avec une attitude élitiste : la plupart des gens font un BDSM relativement soft, il n'y a pas besoin d'avoir des attitudes « dominantes » extrêmes et stéréotypées...

Les préjugés ont vraiment la vie dure...

Un projet de gite BDSM

Janv 17
Un projet de gite BDSM 17 Janvier 2021 Larry

Les endroits dédiés pour faire du BDSM sont rares en France. Que ce soit clubs spécialisés, gites, donjons et autres... C'est bien dommage !

Voilà quelques semaines, nous avons été contactés par un couple (pratiquant le BDSM) qui a lancé un projet intéressant (et ambitieux) de créer une maison d'hôte BDSM en France.

Ayant lu leur projet, répondu à leur questionnaire destiné à cerner les demandes, et vu les photos du site choisi, nous avons trouvé que ce projet méritait vraiment qu'on s'y attarde.

Nous avons d'ailleurs créé une entrée de blog pour en parler.

Les initiatives « BDSM » sont rares en France, donc nous leur faisons de la pub pour donner un « coup de pouce »...

Leur site présente le projet en détails, avec des photos :

https://www.demeure-desirs.fr

Ils ont aussi mis en place un questionnaire. N'hésitez pas à y répondre pour leur faire connaître vos attentes ! C'est une -rare- opportunité pour dire ce qui vous intéresserait, vous, dans une maison d'hôte et d'avoir une influence sur ce qui sera réalisé.

➜ Le questionnaire : https://forms.gle/oK3mM4ZkJaEhBA779

Ils ont aussi créé

La conception du projet est très avancée, avec un lieu déjà choisi (une ancienne ferme) qu'on peut voir sur les photos. Reste évidemment le problème du financement (une levée de fonds sera mise en place).

➜ (MàJ 3 février) La levée de fond a commencé : https://fr.ulule.com/une-maison-dhotes-pas-comme-les-autres, c'est le moment si vous voulez participer !

Nous vous suggérons vraiment de jeter un oeil à leur projet, voire de répondre au questionnaire.

➜ Encourageons ce genre d'inititatives !

BDSM et « argent facile » : une naïveté embarrassante...

Janv 17
BDSM et « argent facile » : une naïveté embarrassante... 17 Janvier 2021 Larry

En consultant le site BDSM FetLife, nous avons encore trouvé plusieurs annonces naïves de jeunes femmes qui pensent qu'il suffit de poster une annonce avec quelques insultes pour que les hommes se jettent à leurs pieds pour leur envoyer de l'argent.

C'est embarrassant de voir ça... Et insultant pour les hommes soumis (sans compter le sexisme latent, mais nous n'insisterons pas sur ce point).

Et elles ne font vraiment AUCUN effort : pas de photos « attirantes », des textes brefs et visiblement non réfléchis et bourrés de préjugés et de stéréotypes sur les hommes soumis (supposés être la cible) sans compter les fotes d'ortograf.

Mais le plus bizarre, c'est que nous avons même lu des articles de magazines (que nous ne félicitons pas) qui présentent ce genre de choses comme étant un moyen de se faire de l'argent... Consternant de naïveté (et de simple stupidité).

➜ Non, le BDSM ce n'est pas un moyen magique de faire facilement de l'argent, ça serait trop simple !

Sérieusement, comment peut-on réellement croire qu'il suffit de quelques insultes (déplacées) pour se faire submerger de demandes et d'argent ? Elles ne font même pas l'effort minimal de se renseigner sur la domination (financière et réelle) !

Et ça fait des années que nous voyons passer ce type d'annonces, certaines plus naïves que d'autres, parfois même carrément désagréables (non, dominer n'est pas synonyme d'avoir une mauvaise attitude et un sale caractère !).

C'est embarrassant de voir une telle naïveté.

Une surprise : des articles décents de présentation du sadisme/masochisme (et BDSM)

Janv 14
Une surprise : des articles décents de présentation du sadisme/masochisme (et BDSM) 14 Janvier 2021 Larry

Nous nous plaignons souvent, très souvent, et à juste titre (malheureusement) des problèmes que nous voyons dans les articles ou études (présumés sérieux) sur le BDSM.

C'est embarrassant de lire des écrits par des pros qui parlent visiblement de sujets qu'ils/elles ne comprennent pas ou sur lesquels on les voit projeter leurs préjugés et stéréotypes.

Mais, aujourd'hui, nous avons eu une bonne surprise : nous avons trouvé quelques articles intéressants et d'une bonne qualité (surtout comparé aux habituelles élucubrations que nous rencontrons) ! Nous avons aussi trouvé dans la foulée, un article très intéressant sur les problèmes de mythes (et la stigmatisation qui en résulte) du travail du sexe, mais cette étude sera utilisée dans notre article à venir sur les métiers du sexe dans le BDSM...

Celui que nous trouvons le plus intéressant est le premier, qui présente les termes Sadisme & Masochisme en les replaçant dans le contexte historique de leur création puis les décrit à mesure des modifications de conception qui ont suivi...

Cet article est particulièrement clair sur les problèmes créés par les psychiatres (et psychanalystes) qui ont stigmatisé ces pratiques, ce qui a eu d'énormes répercutions jusqu'à nos jours. Nous en reparlerons en détails dans un article complet de notre site, mais historiquement, la psychiatrie est probablement l'ennemi numéro un, qui a eu le plus d'influence négative sur les pratique de type BDSM (et malgré des améliorations, c'est loin d'être fini !).

Un des plus gros problème est que ces auteurs ont écrit sur un sujet dont ils ne savaient RIEN et y ont projeté tous les préjugés toxiques de leur époque (y compris les absurdités du genre « les femmes sont naturellement masochistes »), avec pour résultat une pathologisation du BDSM qui a fait énormément de mal en fournissant des (pseudo)-arguments contre le BDSM, encore utilisés de nos jours, bien que ces « théories » (élucubrations) aient été rejetées depuis.

Si vous lisez en anglais, nous vous recommandons leur lecture !

« Bienveillance » et Hypocrisie...

Nov 26
« Bienveillance » et Hypocrisie... 26 Novembre 2020 Larry

Ha oui, elle est belle la « bienveillance » dans le BDSM...

Ce n'est pas la première fois que je signale les problèmes qui existent dans le « milieu » public BDSM avec toutes ces mentalités toxiques qu'on croise -malheureusement- partout.

Il y a quelques jours, sur le site de communauté BDSM FetLife, je suis tombé par hasard sur une conversation (dans un forum) qui datait d'il y a quelques mois.

Il s'agissait d'une plainte par un homme qui expliquait avoir été à un Munch, et avoir pendant toute la soirée été ignoré (sa description était assez choquante, mais proche de ce que j'ai pu constater moi-même).

Ce n'est en rien une plainte isolée, on rencontre souvent ce genre de récits, dans divers Munchs, et divers pays. J'ai déjà lu un bon nombre de telles anecdotes, typiquement, le Munch est organisé par des gens qui se connaissent déjà et qui restent entre eux, n'allant pas vers les nouveaux (mais les nouvelles, c'est autre chose, bien sûr !). On se demande pourquoi ils prennent la peine de les rendre publics alors, au lieu de se réunir entre eux en petit comité.

Bien entendu, sur le forum, diverses personnes ont réagit, plus ou moins positivement, parfois en encourageant (style : ça peut arriver, faut pas se décourager, il y aura d'autres personnes à une autre occasion). Et puis, il y a les autres, ceux et celles dont je me plains sans arrêt, car ils et elles pourrissent TOUT (et ruinent mes efforts pour mieux accueillir les nouveaux/nouvelles).

Il y avait notamment l'intervention de quelqu'un (que je connais en réel) dont l'intervention m'a rendu FURIEUX.

Elle commençait par expliquer qu'elle n'était pas à ce Munch-là, mais que d'habitude ceci, cela, bref, elle décrivait (de façon super positive) l'accueil des nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes supposé être fait par les responsables d'un Munch auquel elle participe habituellement. Avant d'aller plus loin, je dois dire une chose : elle mentait. J'ai été longtemps à ce Munch, j'ai vu comment ça se passait, il y avait parfois des efforts (selon les périodes, parce que l'accueil officiel était zéro pendant longtemps, je le faisais à leur place), mais on est LOIN de ce qu'elle décrivait, très loin. En plus, je peux témoigner de nombreux problèmes qui avaient lieu là-bas, depuis les abus verbaux, la discrimination, les abuseurs/prédateurs NOTOIRES qui y étaient acceptés, les petits groupes qui refusent toute nouvelle personne (ha, non, pardon, si vous être une femme, ou un bel homme, là c'est différent !), etc. Je pourrais écrire des pages sur les problèmes, plus ou moins graves, que j'ai vu de mes yeux, alors les descriptions « idylliques » mensongères, il faut arrêter !

Mais le vrai problème était dans la suite de son discours... Après avoir décrit les Munchs sous un jour « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », et lourdement insisté sur les côtés bienveillants du « milieu », elle a commencé les -malheureusement trop classiques- attaques contre le créateur du fil de discussion. Parce qu'il est + simple de blamer le messager que de traiter le problème, évidemment. Et TOUS les stéréotypes & accusations toxiques y sont passés direct, sous-entendant que, bien sûr, si on est réticent, si on reste dans son coin, (et autres allégations et procès d'intention toxiques) alors faut pas s'étonner que personne ne vienne, bla bla bla, (bref, c'est sa faute, c'est LUI le problème). HEIN ? Elle venait de dire exactement l'inverse, littéralement quelques paragraphes au-dessus ! Comment est-ce possible d'être si hypocrite ? Elle ne se rend pas compte de la contradiction FLAGRANTE dans son discours ?

Vous voyez, ça, c'est un GROS problème : des gens qui pourtant ont des positions de responsables d'associations, qui ont un complet double discours et qui tout de suite passent au procès d'intention, aux accusations ou insinuations toxiques et carrément malfaisantes.

Je rappelle que j'ai été à beaucoup de Munchs, et oui, j'ai vu plein de problèmes. Accuser quelqu'un qui ne fait que dénoncer la vérité, c'est ABJECT, méprisable. Et qu'il soit timide et n'ose pas aller vers les autres ne justifie pas (au contraire) de l'agresser injustement sur les forums. Après ça, vous croyez vraiment qu'il aura envie de retenter d'y retourner ? En plus, venant de gens qui ont des abuseurs NOTOIRES comme amis, qui ignorent les abus commis devant TOUT LE MONDE (cris, insultes, menaces) pendant le Munch, c'est osé ! (Pour être clair, je n'exagère pas : j'ai réellement été témoin de tout ça en personne.)

Franchement, ça m'écoeure. Il n'y pas de mots assez forts pour exprimer à quel point cette hypocrisie, ce type de comportements abjects, me révoltent.

Ha, bravo : elle est belle la « bienveillance » dans le BDSM. On en a encore eu ici une jolie illustration.

➜ Comment voulez-vous après que je recommande à mes lecteurs et lectrices d'aller à des Munchs ? Moi, j'ai des hésitations, des scrupules, à le faire !

Le problème avec Wikipedia (en français)

Nov 23
Le problème avec Wikipedia (en français) 23 Novembre 2020 Larry

Ce n'est pas la première fois que nous nous plaignons de ce problème : avez-vous déjà fait des recherches sur Google.fr pour des termes du genre « BDSM » ou « bondage », pour ne donner que 2 exemples ?

Ces recherches donnent systématiquement des résultats dans lesquels les articles de Wikipedia (en français) sont en première place, et même des extraits, présentés sur le côté, comme si c'étaient des références...

Le problème ? C'est que les articles de Wikipedia en français sont bourrés de problèmes, de biais, de mythes, de préjugés, de délires, c'est le total n'importe quoi (et nous sommes gentils).

Un exemple basique, ci-dessous, voici une capture d'écran du résultat affiché sur le côté de l'écran quand on fait des recherches sur le terme Bondage ou BDSM sur Google.fr.

Cette définition est complètement RIDICULE et FAUSSE. Elle est extraite du Petit Robert, mais celui-ci contient une définition absurde, qui date d'une époque révolue où le BDSM était mal compris et peu connu.

Le bondage serait « un comportement sexuel humain sadomasochiste qui consiste à ligoter son partenaire, dans le cadre d'une relation de soumis/domination » ? N'importe quoi ! Le sadomasochisme n'a rien à faire là-dedans, c'est un tout autre problème, quand à la relation soumis/domination, pareil : ça n'a rien de spécifique au Bondage, ils confondent et mélangent tout !

Vous trouverez d'ailleurs de bien meilleures définitions dans d'autres dictionnaires. Par exemple, chez Larousse : « bondage n.m. Pratique sexuelle qui consiste à attacher son partenaire. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/bondage/188070). Une definition simple, basique, et bien plus proche de la réalité.

Pourquoi l'article de Wikipedia utilise une définition clairement fausse est un mystère pour nous.

Mais ce n'est pas le seul problème de leurs articles. Loin de là (même si ça part mal).

Prenons celui sur le Bondage, par exemple. Une des sections est nommée « Pratiques japonaises ayant inspiré le bondage ». Hein ? Depuis quand le Bondage (en général) est-il un descendant des pratiques japonaises ? C'est si absurde et ridicule, il suffit de regarder un peu dans le passé pour voir que ça n'a AUCUN sens, personne n'a attendu l'invention des pratiques japonaises ayant mené au Shibari actuel, pour utiliser des attaches (menottes, cordes, chaînes et autres). Vous croyez que les romains par exemple ne connaissaient pas l'existence des fers avec chaînes pour attacher les prisonniers/esclaves ? Non évidemment. Et pareil pour les pratiques sexuelles de type « attaches », évidemment !

Ensuite, comme toujours, on trouve de grandes généralisations qui ne reflètent PAS la réalité, du genre : « La communauté BDSM participe activement à l'éducation de ses nouveaux membres, particulièrement en ce qui concerne ses normes relatives au consentement et à la sécurité. ». NON, stop, c'est n'importe quoi ! Plus de 99% des gens qui font des pratiques de type bondage (ou BDSM) ne font pas partie de « communautés » de quelque sorte que ce soit. Et même dans les « communautés », « l'éducation » est loin d'être ce que décrit cette phrase, très loin. C'est encore un exemple d'excès de « positivisation » qui montre -stupidement- les choses sous un jour « tout le monde il est beau et gentil » qui est totalement éloigné de la réalité.

Mais le pire dans cet article c'est l'énorme insistance (déplacée) sur les côtés psychanalytiques, basés sur des auteurs présentés comme références alors qu'ils ne le sont clairement pas (au contraire) ! C'est la plus longue section de l'article, pourquoi ? Ça n'a rien à faire dans un article généraliste, même si on ignore les délires présentés dans cette partie...

Vous allez nous dire, ben, Wikipedia peut être édité librement : il suffit de mettre l'article à jour ! Oui, c'est bien le principe. Mais si vous avez déjà édité Wikipedia en réel, vous avez bien dû remarquer que beaucoup d'articles sont « défendus » contre toute modification. Par exemple, ça nous est arrivé de corriger des fautes de frappes (mineures) dans des articles, pour voir nos corrections effacées quelques minutes plus tard ! Pour des FAUTES de FRAPPE, donc 100% objectives ! Après ça, comment voulez-vous garder l'espoir de corriger des articles surveillés par ce genre de personnes (c'est un problème répandu). Dans le cas des articles sur le BDSM, nous avons vu les discussions sur leurs pages respectives : affolant ! Des pages et des pages de discussions, souvent stériles et oiseuses, des pinaillages, un déni total du bon sens, et au final, c'est de toute façon le n'importe quoi qui l'a emporté... Comment voulez-vous corriger quoi que ce soit face à des gens comme ça ?

Et le gros problème, c'est que beaucoup de personnes vont lire ces articles en pensant qu'ils sont fiables ! C'est un réel problème.

Elles ne savent pas ce qu'elles font !

Nov 20
Elles ne savent pas ce qu'elles font ! 20 Novembre 2020 Larry

Il y a quelques jours, nous avons retrouvé une vidéo (porno) de BDSM où 2 jeunes femmes fouettaient un homme.

Cette vidéo nous a rappelé un problème que nous avons constaté à de multiples reprises dans des vidéos BDSM : les actrices qui y tiennent des rôles de dominatrices, ne savent pas ce qu'elles font, à un degré parfois choquant, c'est presque effrayant !

Vous aurez remarqué que nous parlons uniquement des actrices, pas des acteurs. La raison est que dans les vidéos où ce sont des hommes qui dominent, leur « look » est moins important, et ce sont souvent des personnes expérimentées : on retrouve d'ailleurs presque toujours les mêmes (dans chaque studio), par contre, pour les femmes, dans un certain nombre de vidéos, les actrices sont de complètes débutantes en BDSM, elles sont recrutées sur leur physique, pas sur leurs connaissances. Parfois ce sont des actrices qui tournent dans des pornos plus « classiques », c'est le cas de la vidéo évoquée en début d'article. C'est surtout vrai pour des actrices jeunes (la 20aine), bien sûr il y en a aussi plein qui sont expérimentées...

Par exemple, il y a quelques années, nous avions vu une vidéo d'un studio japonais connu (Night24). Le dominant était leur acteur principal, qui figure dans la plupart de leurs vidéos BDSM depuis des années, il connait la musique. Mais dans cette vidéo il était accompagné d'une jeune « dominatrice » qui visiblement n'avait aucune idée des risques, c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident (entre parenthèses, l'acteur aurait dû réagir à ça, c'était flagrant). Par exemple, en fouettant une actrice soumise attachée, elle utilisait un fouet à longue mêche, un type d'accessoire très difficile à maîtriser, et elle donnait des coups sur le corps de la soumise sans réellement savoir les contrôler : la mêche s'enroulait autour du corps de la soumise (normal) , mais à plusieurs reprises on voyait nettement qu'elle ne faisait pas attention à l'angle du fouet, et le bout de celui-ci remontait dangereusement près du visage de l'autre actrice ! Il aurait suffit d'un minuscule coup de malchance pour que le fouet, mal dirigé, atteigne le visage, causant des dommages qui auraient pu être très graves, voire irréparables (au niveau des yeux) !

Dans d'autres vidéos, nous avons vu que les actrices étaient un peu génées et nerveuses, c'était clairement leur « première fois ». Elles faisaient ce qu'elle pensaient être le comportement « normal » d'un dominatrice, ce qui était attendu d'elles, mais ne réalisaient pas que c'était bien loin de la vérité. Par exemple, on les voyait donner des coups n'importe où, n'importe comment, visiblement sans se rendre compte de ce qui fait mal ou pas, ni des emplacements à éviter. Leur dialogue aussi est souvent déplacé et inadapté...

Trouver une actrice porno jeune, mignonne, et ayant des connaissances en BDSM est difficile, donc le prérequis du BDSM passe souvent à la trappe, ce qui n'est pas sans poser de problèmes. Remarquez aussi que les producteurs sont fortement en tort : le BDSM ça s'apprend, il n'aurait pas été très dur d'expliquer un minimum ce qu'elles devaient faire (ou éviter de faire !). Mais le monde du porno n'est pas vraiment connu pour être rempli de gens sérieux et raisonnables...