Race play, esclavage, ageplay, uniformes nazi et autres : les TABOUS du BDSM
Le sexe reste encore assez tabou, même dans des sociétés relativement modernes sur ce sujet. Évidemment, les sujets associés au sexe, qui sortent un peu du « socialement acceptable » présumé, le sont beaucoup plus, c'est le cas du BDSM.
Mais même au sein du BDSM, il y a des sujets qui sont sensibles et parfois tabous, et même TRÈS tabous. Y compris parmi les gens qui en font.
Les attaques contre le BDSM se focalisent souvent sur des idées fausses -ridicules- du genre « c'est sexiste/misogyne », ou qu'on « abuse de femmes sans défense », ou sur « les simulations de viol (CNC) » mais il y a bien d'autres tabous, souvent moins connus du grand public.
L'un des plus connus, et que j'ai rencontré souvent, même parmi des gens qui font du BDSM, c'est les préjugés contre le DD/BG ou « Daddy Dom / Baby girl » et les accusations RIDICULES de « pédophilie », qui viennent de gens qui ne savent PAS ce qu'est la pédophilie, et encore moins la réalité des relations DD/BG (parce que prendre 5 minutes pour se renseigner sur internet, c'est trop demander). Notez que mon article sur le DD/BG est parmi les plus lus du site, depuis sa création.
Si j'écris cette entrée de Blog, c'est parce qu'en voyant une vidéo sur le site porno xHamster, j'ai vu passer des commentaires assez vifs à cause du titre de plusieurs vidéos BDSM qui parlaient de « prison de la Gestapo » ou de « camps de concentration ». Ces commentateurs et commentatrices, surtout les allemands, n'étaient PAS content du choix des mots...
Dans les pratiques souvent mal vues et mal comprises, on trouve le fétichisme des uniformes (militaires généralement), et quand les uniformes sont ceux des nazi, vous comprenez que ça déclenche certaines réactions plutôt vives... En réalité, les gens qui ont ce type de fétiches ne sont pas du tout des adeptes des thèses nazies, ils/elles aiment juste le look des uniformes, il n'y a pas de sous-entendu, mais ça, c'est pas facile à faire comprendre (surtout quand on pense aux personnes qui, elles, sont adeptes des thèses en question).
Un autre tabou, majeur, c'est ce que les anglophones appellent le « Race play ». Ça va être par exemple des pratiques BDSM où on joue sur la différence de couleur de peau des personnes impliquées (typiquement, mais pas uniquement, « noir/blanc »). Par exemple, le « maître blanc » et la « soumise noire ». Pas la peine d'expliquer pourquoi c'est mal vu, souvent jugé scandaleux ou au moins de mauvais goût, surtout aux USA (à cause du passé). Là aussi, c'est difficile de faire comprendre la différence entre une fantaisie et la réalité, surtout qu'il existe, évidemment, des gens qui, eux, prennent ça au sérieux...
Même le terme « esclavage » pose parfois problème (aux USA en tout cas), si un des 2 partenaires est noir.
C'est le genre de sujets qui provoquent pas mal de remous et de cris, et beaucoup d'incompréhension... Bref, on est là face à de sérieux tabous, même parmi les gens qui font du BDSM.
Il est difficile d'expliquer tout ça et d'en parler sereinement, surtout face à des gens qui réagissent de façon épidermique, sans écouter les arguments et sans JAMAIS chercher à se renseigner.
Ici, je n'entre pas vraiment dans les détails, mais je pense écrire un article sur le sujet.
➜ À suivre !
[MàJ 12 décembre] Ça y est, j'ai publié mon article : Les plus grands Tabous du BDSM.
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