50 Nuances de Grey : la différence entre décrire une relation abusive, et dire qu'elle est désirable !

Fév 13
50 Nuances de Grey : la différence entre décrire une relation abusive, et dire qu'elle est désirable ! 13 Février 2023 Larry

Je viens de voir une (énième) vidéo qui parlait de la fameuse saga des « 50 Nuances ».

Son auteur n'est pas spécialiste en BDSM, ni en sexualité, et encore moins en relations abusives : il parle généralement de livres de provenances diverses.

Son discours n'était pas trop mauvais, il a expliqué l'origine des romans, le côté copie des livres « Twilight », etc.

Il a aussi abordé les critiques, positives et négatives, des livres.

MAIS, un de ses arguments m'a montré qu'il n'avait VRAIMENT PAS COMPRIS un des plus gros problèmes du livre : la relation toxique abusive des 2 héros.

Il explique que beaucoup de livres parlent de choses malsaines ou illégales ou qu'on peut trouver excitantes, mais qu'on ne voudrait évidemment pas faire en réel ! Par exemple, des séries d'horreur, c'est très excitant à voir ou lire, mais on ne voudrait pas être dans ces situations en vrai, c'est évident !

Partant de cette vision, il relativise donc beaucoup la critique de la relation abusive qui sous-tend les livres.

Mmmh. NON.

C'est là que j'ai vu qu'il n'a aucun recul sur le BDSM, et surtout, qu'il n'avait pas du tout compris le vrai problème !

Plein de livres de fiction érotique contiennent des relations violentes, abusives (viols compris). C'est vrai. Mais ce qui est vrai aussi, c'est que ces évènements ne vous sont (habituellement) pas présentés comme étant la réalité, positifs et désirables en réel !

Or, dans le cas des romans « 50 Nuances », la relation incroyablement toxique et abusive entre les personnages a été généralement décrite comme étant « sexy » et désirable ! Par l'auteure des romans, mais aussi de façon choquante, par plein de lectrices et même de « journalistes » (d'où la critique bien connue que si Christian Grey n'avait pas été jeune, beau gosse et millardaire, il aurait été dénoncé comme étant un monstre).

C'est ça le problème ! Pas juste que la relation soit problématique, non, mais cette insistance LOURDE que j'ai vu passer un peu partout (des description de Grey comme étant un « amant de rêve », WTF?, j'hallucine).

Ha là là, pourtant, le reste de sa présentation était plutôt mésuré et pas mal, mais en disant ça, il a tout ruiné...

Le BDSM n'est PAS un CRIME. Le BDSM n'est PAS illégal !

Janv 20
Le BDSM n'est PAS un CRIME. Le BDSM n'est PAS illégal ! 20 Janvier 2023 Larry

Arrrrgh !

NON, le BDSM, ça n'est pas illégal ! Ça n'est pas un crime non plus !

Il faut arrêter les délires !

Une fois encore je suis tombé sur des stupidités sur YouTube. Encore une fois, le total n'importe quoi !

C'est effarant de voir le nombre de personnes qui se posent en « expertes » du BDSM et qui ensuite racontent n'importe quoi ou mélangent le vrai et le faux. Le FAUX, quelqu'un qui est réellement expert ne devrait PAS tomber dedans ! C'est intolérable !

N'oubliez pas que ces gens-là font du mal, potentiellement BEAUCOUP de mal, avec leurs mauvais conseils.

Cette fois-ci, je veux parler de cette vidéo :

  • BDSM is a CRIME! (ou « le BDSM est un crime ! », https://www.youtube.com/watch?v=BsKjdMeAeh8)

J'ai un peu parcouru ses autres (nombreuses) vidéos, mais je n'ai pas eu la patience et courage de tout écouter, il y avait pas mal de n'importe quoi aussi dedans. Notez qu'il fait du BDSM depuis longtemps, j'ai même retrouvé son profil sur le site BDSM FetLife.

Bon, commençons... Pfff. (Je ne parlerai pas non plus de sa façon de parler, de son ton, qui me fait grincer des dents, argh, insupportable.)

Sa vidéo est intitulée « le BDSM est un crime ! ». Il commence sa vidéo en parlant du risque que les gens qui font du BDSM puissent ignorer que dans certains pays (dont les USA), le BDSM est un crime (illégal).

NON. C'est faux !

Le BDSM, ça n'est PAS illégal (ou un crime) !

Je vois passer ça de temps en temps, y compris sur les forums (la dernière fois, c'était il y a quelques mois), mais c'est complètement absurde, STUPIDE, de dire ça !

D'ailleurs, quand vous écoutez ce qu'il dit, il se contredit presque immédiatement !

Ce qu'il veut VRAIMENT DIRE (de façon spécieuse), c'est que certaines pratiques BDSM peuvent, dans un certain contexte, être associées (ou devenir) à des violences, de l'abus, de la maltraitance, qui sont, évidemment, des choses illégales.

Ce n'est pas pareil que de parler du BDSM en général !

Les mots, ça compte, surtout quand on fait des grandes annonces alarmistes et généralisantes.

Je ne parlerai même pas du fait qu'il ignore volontairement que la plupart des gens font un BDSM assez léger (et ne savent même pas que leur fessée du samedi soir est du BDSM), ou que leurs activités BDSM n'ont RIEN de violent !

Ce qui est fascinant, c'est qu'ensuite la majorité du Podcast est passée à discuter du consentement, parce qu'il parle du risque que quelqu'un change d'avis après une « séance BDSM » et aille porter plainte pour abus/agression. Reste que le titre était BIDON, du click-bait, et ses discussions qui suivent n'y changent rien.

Vous n'imaginez pas comme ça m'énerve d'écouter des gens comme ça, qui pontifient, qui donnent des leçons, tout en partant de prémisses qui sont BIDONS ou toxiques.

GRRR

Le problème des exagérations : l'aftercare (#2)

Déc 21
Le problème des exagérations : l'aftercare (#2) 21 Décembre 2022 Larry

Dans mon article précédent sur les exagérations, j'avais parlé du classique souci de cette absurde (et dangereuse) croyance : le « rien à cacher ».

J'ai aussi déjà parlé des problèmes de différencier le vrai du faux dans le BDSM et dans le monde du sexe en général.

Mais un autre très GROS problème, c'est quand le « BDSM » est vu et présenté comme un « modèle ».

J'ai mis le terme BDSM entre guillemets, parce que le souci MAJEUR avec cette vision, c'est que les gens qui disent ça ont TOUJOURS une vision super étroite et partielle du BDSM, carrément trompeuse, et malheureusement, très éloignée de la réalité !

Ce serait trop beau si le BDSM était automatiquement plein de personnes qui sont toutes raisonnables, bienveillantes, etc.

La vérité, c'est que les gens qui font du BDSM ne sont pas vraiment « meilleures » que les autres à cause de ça.

Le BDSM, ce n'est pas un truc magique où tout le monde est « beau et gentil ».

Une des choses que j'ai vu passer récemment, c'était de présenter certaines pratiques et comportements SUPPOSÉS, comme étant un exemple à suivre pour les gens qui ne font pas de BDSM.

Je passerai sur les énormes idées fausses et préjugés, notamment le fait que le BDSM est en réalité très répandu.

Donc, comme d'habitude, ces personnes IGNORANTES croient parce qu'elles ont vaguement appris l'existence d'un comportement (ici, l'aftercare), que celui-ci est une évidence, utilisé par tout le monde, voire un des « codes » du BDSM (LOL).

Ça ne leur viendrait visiblement JAMAIS à l'esprit qu'il est vital de creuser un peu plus les choses, et de ne pas croire les exagérations des personnes qui veulent vous peindre un BDSM, et surtout, une pseudo « communauté » BDSM comme bienveillante, responsable et tout et tout.

L'aftercare, on en parle beaucoup dans le BDSM, ça n'est pas pour autant que tout le monde le fait, parce que ça n'a pas toujours de sens, ou parce que tout le monde n'aime pas ça, tout simplement.

MAIS, SURTOUT, c'est une grosse erreur de dire (implicitement) que ce genre de choses n'existent pas hors BDSM !

Perso, je pense vraiment que toutes ces exagérations « positivantes », qui montrent le BDSM comme étant magiquement positif, sont nocives et même dangereuses. Un leurre qui a de sérieuses ramifications, et paradoxalement, qui n'aide PAS à faire mieux accepter le BDSM.

Évidemment, c'est + simple de parler de grands principes, avec un ton donneur de leçon, et de délirer sur des choses qui n'existent pas vraiment, que de voir les choses en face, d'admettre la réalité (pas glorieuse) et de traiter les vrais problèmes, dans le BDSM et en dehors.

Ces « Experts » qui ne savent RIEN du BDSM

Déc 20
Ces « Experts » qui ne savent RIEN du BDSM 20 Décembre 2022 Larry

Hier, sur YouTube, je regardais s'il y avait de nouvelles vidéos parlant de BDSM, ce que je fais régulièrement.

Je suis encore tombé sur des « CAS ». Olé ! C'était encore la fête du n'importe quoi !

Ça me fait vraiment MAL de voir ça. Surtout quand je vois qu'il s'agit de personnes voulant bien faire, mais qui sont ignorantes et font plus de mal que de bien en propageant des ABSURDITÉS.

Cette fois, la première vidéo que j'avais vue, celle dont je veux parler ici, était une interview (française) d'une « sexothérapeute » (plutôt sexoIGNORANTeute).

Le PIRE, ça a été le début de la vidéo, elle expliquait, enfin, essayait d'expliquer de façon catastrophique, ce qu'est le BDSM.

Elle a réussi à accumuler plein d'idées reçues ridicules, de préjugés nocifs, bref de n'importe quoi. C'était impressionnant !

Je sais que je me répète, mais, être médecin (au sens large), même sexologue, ou d'autres variations sexo-XXX, ne garantit RIEN en compétence sur la sexualité en général, et sur le BDSM en particulier. SURTOUT quand on parle de gens qui retirent visiblement toutes leurs connaissances du BDSM des entretiens avec leurs patients et patientes, qui n'ont JAMAIS le recul ou les connaissances pour expliquer ce qu'est le BDSM.

Pour VRAIMENT comprendre ce qu'est le BDSM réel, hors des idées fausses qu'on trouve partout, il faut étudier sérieusement le sujet et avoir énormément de sens critique pour rejeter tous les mythes et idées fausses qu'on trouve même chez les gens qui en font. Et ça, ce n'est visiblement pas à la portée de la majorité de ces personnes-là. Et ensuite, elles ont le culot de se présenter comme expertes ! WTF?

En résumé très simplifié, elle sortait les idées fausses propagées par une infime minorité (le 0,1%) de gens qui sont à fond dans le BDSM, et, le plus gros problème, qui sont très élitistes et avec une mauvaise attitude.

Parmi les stupidités principales qu'elle a sortie, on trouvait :

  • le BDSM est très codifié et protocolaire : n'importe quoi ! Ça fait des années que je dénonce cette croyance absurde. CERTAINES personnes codifient leur BDSM et s'entourent de plein de protocoles (c'est leur droit), mais c'est une minorité. Il n'y a PAS de règles, de codes (ni de protocoles) partagés dans le BDSM ! Il suffit de lire les forums ou de parler aux gens qui s'intéressent au sujet pour le comprendre.
  • le « vrai » BDSM : là, elle nous a sorti un des PIRES problèmes, la « différence » entre les gens qui font « vraiment » du BDSM et les autres, qui font « juste » une fessée ou « juste » des attaches sur le lit. Ça n'a AUCUN SENS de dire ça ! En plus, les exemples qu'elle donnait étaient déjà assez avancés dans le BDSM, si ces gens-là ne sont pas consiédérés comme en faisant, alors, QUI ? Les plus extrémistes uniquement ?
  • La soi-disant nécessité du « mot d'arrêt » (« safeword ») : ça fait des années que je dénonce ce mythe toxique qui est potentiellement DANGEREUX, surtout pour les personnes qui débutent le BDSM,
  • le « lâcher prise » de la soumission : non, ce n'est pas parce que certaines personnes utilisent le BDSM pour relâcher la pression (comme d'autres en faisant du Yoga par exemple) que c'est le cas de tout le monde ! On ne peut PAS généraliser comme ça !

Je n'entrerai pas en détails dans son utilisation de « 50 nuances de Grey » pour illustrer ses propos, alors que le livre (et le film) est une des PIRES représentations du BDSM qui existent !

Si je devais expliquer en détails tout ce qu'il y avait de faux dans son discours, il me faudrait plusieurs pages.

Ça me décourage de voir ça...

« Le Conseil du BDSM » (LOL)

Déc 16
« Le Conseil du BDSM » (LOL) 16 Décembre 2022 Larry

Je vois passer tellement de n'importe quoi dans les forums...

Ma lutte contre les idées fausses du genre le BDSM est « extrême », « dangereux », (etc.), et les mythes toxiques de tout genre, ne finira jamais...

Cette fois, j'ai vu passer un message, sur le site de forums Reddit, qui parlait d'un « mystérieux Conseil BDSM » (BDSM Council).

(J'avais déjà parlé dans ce blog de choses dans ce genre-là.)

Chaque fois que je vois passer ce genre de « choses », je me pose la question : est-ce une blague, ou un troll, ou est-ce sérieux ?

Ici, je n'ai pas réussi à déterminer à 100% si l'auteur est sérieux. En tout cas, ce n'est pas juste un amateur (ou débutant) qui veut troller : le créateur du message (et du groupe dédié) participe intensivement à la modération de forums BDSM sur Reddit.

J'ai lu pas mal de ses messages, et j'ai cerné sa personnalité comme étant plutôt nocive (même s'il est loin d'être le pire que j'ai vu passer). Il a une tendance à l'agressivité (non justifiée) dans ses messages, et pour un modérateur, mmmh, il n'a PAS ce que considère comme étant la bonne attitude ou personnalité.

Ce qui est ennuyeux avec ce genre de choses, je sais que je me répète, c'est que BEAUCOUP de personnes sont un peu naïves et crédules quand on aborde le sujet du sexe, et c'est PIRE quand on parle de BDSM. Énormément de personnes s'attendent (à tort évidemment) à trouver dans le BDSM des choses bizarres, extrêmes, etc. Du coup, on peut leur faire croire n'importe quoi, et ça, ça n'est pas sans conséquences réelles !

La désinformation, les idées fausses, ça peut -par exemple- décourager les gens (un GROS problème, surtout pour les plus jeunes qui veulent explorer le BDSM), ou, au pire, contribuer à faciliter les abus et autres dérives sectaires. Ce n'est pas par hasard que les PIRES membres du « milieu BDSM public » propagent ce genre de propagande toxique : ils et elles y ont un grand intérêt personnel.

Par curiosité, je vais suivre cette affaire, pour voir si des gens « mordent » à l'hameçon que forme son message.

Le BDSM : un état d'esprit avant tout ?

Déc 15
Le BDSM : un état d'esprit avant tout ? 15 Décembre 2022 Larry

Je vois régulièrement passer des commentaires de personnes qui veulent se lancer ou essayer le BDSM et qui écrivent ne pas savoir comment s'y prendre, par où commencer, etc. (Choses assez naturelles.)

Souvent, ces personnes se posent de Grandes Questions, qui à mon avis sont très exagérées et dûes aux habituelles idées fausses sur le BDSM (« extrême », « dangereux », etc.), bref inutiles (mais encore faut-il pouvoir s'en rendre compte). Ou, elles posent des questions sur les pratiques : « comment dominer mon ou ma partenaire ? »

Rien de tout ça n'est surprenant.

Il y a quelques jours, j'ai encore vu passer une question assez fréquente sur Reddit : « comment peut-on savoir si on est "dans" le BDSM quand on n'a jamais essayé ? ».

Une question assez légitime, en vérité. Comme pour tout, il n'est pas aisé de savoir si on va aimer une activité, et pas juste pour le sexe : comment savoir à l'avance si vous allez aimer la musique, la peinture, l'escalade (etc.) ?

Bien sûr, avoir des envies, des fantasmes, est très suggestif, mais comme je dis toujours : il y a souvent une grande différence entre les fantasmes et la réalité. Se faire fouetter semble très excitant, en imagination, une fois passés aux actes, ça n'est pas forcément si sexy...

Ça m'a fait penser qu'une des caractéristiques importantes du BDSM est l'état d'esprit. La façon dont on conçoit son BDSM (qui varie beaucoup selon les gens) et l'attitude vis-à-vis de ce type de pratiques.

Déjà, si on y va à reculon, en ayant plus ou moins peur, ça n'est vraiment pas bon signe.

Mais même, au-delà, je pense que les gens à qui ça plaît vraiment (au-delà de simples fantasmes), comme moi, sont les personnes chez qui le BDSM est accepté pleinement (même si on n'en fait pas encore).

Les pratiques sont secondaires. Pour moi, c'est l'idée qui sous-tend le BDSM qui est la plus importante, et les envies qui y sont liées.

(Je ne veux pas non plus dire qu'on doit être à fond dedans, comme moi).

Bien sûr, la majorité des personnes qui découvrent tout ça voient avant tout les pratiques, pas ce qui est au-delà.

Le problème des exagérations (#1)

Déc 07
Le problème des exagérations (#1) 07 Décembre 2022 Larry

J'ai déjà parlé du problème de savoir qui à RAISON ou TORT sous l'angle BDSM : le monde du sexe en général est rempli de croyances et de « certitudes », dont beaucoup sont douteuses ou carrément fausses, et quand on regarde le BDSM, c'est PIRE...

Et c'est sans parler du problèmes des infos qui sont partielles, ce qui crée un VRAI problème.

Récemment, je suis tombé sur une présentation du BDSM qui était pas mal référencées par des articles d'autres origines.

Cette présentation présente donc les activités classiques du BDSM avec des recommandations, conseils et avertissements sur leurs « risques ».

Mon premier problème, c'est que cette présentation reste assez superficielle, donc manque cruellement de nuance, surtout sous sa forme de « poster » qui va à l'essentiel et manque totalement de nuance et de détails. Et ça, c'est un GROS problème quand on veut parler des risques : on tombe à peu près toujours dans des généralités qui sont sournoisement nocives, car elles exagèrent certains problèmes ou en oublient d'autres.

Mais ce qui m'a le plus fait grincer des dents, c'est l'insistance super lourde de l'auteure sur les IST/MST (Infections Sexuellement Transmissibles).

C'était à l'absurde ! Si on suivait ses avertissements au pied de la lettre, on ne pourrait plus rien faire sans avoir PEUR. Et clairement, la majorité de ses « avertissements » étaient très exagérés, spécifiques à certaines personnes (surtout les gens qui ont de multiples partenaires).

Vraiment : en lisant ce texte, on en retire l'impression que le BDSM, c'est super risqué et qu'on risque de recevoir une IST !

Je suis d'accord qu'il y a des choses auxquelles il faut faire attention, comme pour le sexe hors BDSM (godes par exemple). Mais la majorité sont des évidences. Par contre, il ne faut pas en rajouter à l'absurde ! Ça finit par avoir un effet contraire.

Venant d'auteurs ou auteures qui se posent en experts (sexologues et médecins divers), ça pose particulièrement problème. Comment voulez-vous leur faire confiance s'ils ou elles vous sortent des énormités ? Et après, où trouver des infos fiables ?

Je me répète, mais mieux vaut encore ne RIEN dire que dire des vérités partielles et mélanger le vrai et le faux !

Le danger des vérités partielles

Janv 31
Le danger des vérités partielles 31 Janvier 2022 Larry

Selon moi, un des plus grands -et sournois- dangers quand on cherche à s'informer, ce sont les infos qui sont en partie VRAIES et en partie FAUSSES.

Mieux vaut encore tomber sur des écrits totalement FAUX !

En effet, il est bien plus simple de s'apercevoir du problème quand on n'est pas face à un mélange de vrai et de faux...

Bien sûr, ici, je ne parle pas des cas où on trouve une -ou même plusieurs- erreur dans un texte, ça arrive. Le souci c'est quand la personne qui a rédigé mélange allégrement, et de façon importante, la vérité au n'importe quoi.

Dans le cas du BDSM, c'est un problème MAJEUR !

Ce n'est pas par hasard que j'ai écrit un article entier (« Ne croyez pas tout ») sur les problèmes de stéréotypes et idées fausses, dans le BDSM.

Depuis des années que je lis des articles sur le BDSM, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il est vraiment très RARE de trouver des articles qui ne contiennent pas de problèmes, et souvent de sérieux problèmes.

Le folklore, la pensée unique, sont très présentes dans le BDSM, et ça va très loin ! Même quand j'explique et PROUVE que telle ou telle croyance (répandue) est fausse et n'a AUCUN SENS, je suis ignoré, parfois attaqué par des gens qui m'accusent d'avoir tort, ou de ne « pas avoir compris (blablabla) », alors qu'il est ÉVIDENT (et facile à prouver) que c'est moi qui ai raison.

Comment voulez-vous faire, surtout si vous débutez et découvrez le BDSM, pour distinguer le vrai du faux ? C'est presque impossible ! Bien sûr, certaines absurdités sont tellement STUPIDES que le plus minimal sens critique permet de voir le problème tout de suite, mais beaucoup de croyances absurdes (ou toxiques, voire dangereuses) ne sautent pas immédiatement aux yeux. En plus, quand on absorbe un grand nombre d'infos, il est difficile de garder en permanence l'esprit à l'affut. Bref, de façon naturelle, la plupart (99,99%) des gens se font prendre.

Et ces fausses infos, ça a un impact négatif FORT sur le BDSM. Pire, ça peut être toxique pour la perception du sujet auprès du grand public, ou décourager les gens qui voudraient en faire (j'ai lu des remarques et on m'a écrit pour me demander si telle ou telle conception toxique du BDSM était vraie).

Les écrits que je lis sont généralement très incisifs, avec un ton « le BDSM, moi je connais », et surtout, presque PERSONNE ne combat ces STUPIDITÉS. Pire, plein de gens les propagent, parfois agressivement, sur les forums ou dans les évènements. L'esprit critique n'est pas la chose la plus répandue... S'y ajoute le classique effet des personnes (nouvellement arrivées) qui sont toutes contentes et fières de faire partie des « initiées » et qui répètent leurs connaissances (erronées) partout.

Les derniers livres et écrits dont j'ai parlé récemment sont EXACTEMENT comme ça. Pas totalement FAUX, ils contiennent suffisamment de choses vraies pour rassurer le lecteur ou la lectrice, avant de sournoisement vous infliger le plus total n'importe quoi au paragraphe suivant !

Dans les « red flags », sujet que je suis en train de traiter pour un article à paraître, le problème se pose de façon aigüe : c'est un sujet qui fait partie de ceux qui ont le plus de n'importe quoi. MAIS, la plupart contiennent suffisamment de trucs qui semblent, au moins en surface, justes, pour tromper toute personne qui ne prend pas de recul. Le mot clé, c'est le recul (associé à l'esprit critique). Mais comment faire quand on est submergé/submergée par des dizaines d'articles sur ce sujet, qui répètent généralement les mêmes infos fausses, bref qui sont TOUS bourrés de GROS problèmes ?

Même des auteurs/auteures qui écrivent des choses plus ou moins correctes, disons décentes, écrivent SOUVENT des trucs bizarres ou tombent dans les pièges divers. C'est PERTURBANT et décourageant !

Et le PIRE, c'est qu'il n'y a PAS de solution ! Pour UNE personne, comme moi, qui propage la vérité, et qui fait attention à ne pas tomber dans les généralisations, ou les stéréotypes, il y a des centaines de personnes qui écrivent plus ou moins n'importe quoi. Et le PIRE du PIRE, c'est quand JE suis traité comme si j'avais tort parce que je contredis la pensée unique, peu importe que celle-ci soit de façon évidente FAUSSE... Comme je dis toujours, le BDSM reste perçu comme « mystérieux » et tout, donc les gens veulent ABSOLUMENT y trouver des choses choquantes, hors normes, ou extrêmes, etc., et ont du mal à voir et accepter la réalité, car celle-ci est bien plus simple et banale...

C'est pas gagné !

GRRR.

BDSM et « violence »

Janv 30
BDSM et « violence » 30 Janvier 2022 Larry

L'association d'idées « BDSM = violence » est un problème majeur. C'est un des plus gros problèmes quand on est confronté à l'opposition des gens qui ne font pas de BDSM et ont des idées fausses. C'est particulièrement CRITIQUE vis-à-vis de la loi/justice.

Et je n'entrerai pas dans le souci que le BDSM est un ensemble ÉNORME de pratiques, très variées, dont la plupart ne sont pas « violentes ». Par exemple, est-ce que faire du pet-play est violent ? Non, évidemment !

Ces derniers jours, en lisant les articles dont j'ai parlé précédemment, je suis tombé plusieurs fois sur le problème classique : quand on parle de SEXE, une des choses majeures INTERDITES qui est mise en avant c'est « la violence ».

J'ai lu ça, par exemple, dans ce stupide livre « le sexe pour les nuls », ou bien, beaucoup plus grave, dans les lois suisses (sur le viol, etc.). Mais j'en trouve des exemples fréquemment, et un peu partout.

Le problème, comme toujours, c'est que dire ça ne veut RIEN DIRE !

C'est quoi « la violence » ?

Et attention, ici, je ne joue pas sur les mots, la définition est IMPORTANTE, surtout pour des textes de lois !

Est-ce qu'une sodomie est de la violence ? Même pour le classique « pénis/vagin », on peut aimer un peu de vigueur ou utiliser des positions sexuelles, qui sont « physiques » et peuvent devenir « brutales ». Mais tout ça n'est PAS la même chose que des violences de type violences conjugales, c'est évident !

Implicitement, il est évident qu'ici ils veulent parler de violences de type « agression ». Mais alors, pourquoi ne pas être plus clairs ? C'est pas comme si c'était difficile de préciser les choses.

Quand j'étais ado, je faisais du Karaté. De temps en temps, entre les entraînements aux katas (enchaînement de mouvements), pour changer un peu, nous faisions du combat, et même si nous étions à des années lumières des vrais combats ou de ce qu'on voit dans les films d'arts martiaux, nous en sortions avec de sérieux bleus. Perso, j'en gardais des bleus sur les avant-bras et au niveau des tibias qui duraient plusieurs jours. C'était bien plus « violent » que ce que je fais quand je fais du BDSM, et pourtant, je fais des trucs intenses, bien au-delà de la moyenne. Pourtant, personne n'a jamais porté plainte contre l'existence du club de karaté ! Ha pardon, j'oubliais, c'est parce qu'il n'y avait RIEN DE SEXUEL là-dedans...

Tout le monde SAIT que l'intention, ça compte, le contexte aussi. On ne peut pas utiliser des mots flous, vagues, qui mettent le légal et l'illégal dans le même sac, sinon, on ne peut plus RIEN FAIRE. Et je ne parle pas que du cas du BDSM, ces définitions floues peuvent aisément être utilisées pour presque tout.

Bien entendu, en plus, ce genre de raisonnements biaisé, stupides, et hypocrites, sont TOUJOURS utilisés par les ennemis/ennemies du BDSM, dont j'ai déjà souvent parlé.

Je ne m'explique pas qu'en 2022, on en soit encore à utiliser des concepts flous et vagues comme ça, c'est se moquer du monde ! Et ça montre bien, une fois encore, que quand on parle de SEXE, il y a TOUJOURS des problèmes, des délires, et un traitement à 2 vitesses.

La poudre aux yeux

Janv 30
La poudre aux yeux 30 Janvier 2022 Larry

Pendant mes habituelles explorations BDSM, je suis tombé, il y a quelques jours, sur un post de Blog qui parlait de sujets intéressants, même si je n'étais pas d'accord avec tout. Je suis ensuite allé consulter d'autres articles du même auteur. Je reparlerai probablement d'un d'entre eux plus tard (article sur les « protecteurs »), car je ne suis pas d'accord avec son contenu...

Dans un des articles, j'ai lu des commentaires, et ceux d'un gars m'ont étonné, au début, puis consterné quand il en a rajouté une couche...

Le commentateur en question était un de ces dominants super IMBUS d'eux-même, arrogants, et ayant des vues extrémistes et sectaires.

La première chose qui m'a FRAPPÉ, c'est son abus total des Capitales : « Je suis maître de Ma Maison, Je (blabla)... Mais, Moi, Je pense (blabla) ». J'en avais d'ailleurs parlé dans un article. Je ne peux pas vous retranscrire le reste du texte, mais c'était vraiment à faire grincer les dents : son ATTITUDE était nocive au possible. Aimer les titres ou même les capitales, c'est une chose, se comporter comme un @#!, c'en est une autre... Et notez que parler comme ça n'avait AUCUN SENS dans une réponse/discussion sur un Blog !

Ça m'a rappelé un souci plus général : ça peut être un problème quand on débute, et qu'on tombe sur des gens comme ça, qui en font des MONTAGNES sur une pseudo politesse ou les « titres » et ce genre de choses, bref, le folklore, mais dans son expression la plus toxique.

En effet, comme je dis toujours, le BDSM reste « mystérieux », associé à plein d'idées que c'est forcément « extrême », avec des « règles » (inexistantes en réalité, mais encore faut-il le savoir), un « protocole » à connaître (LOL), et autres... À cause de ça, beaucoup de personnes s'attendent à rencontrer des choses qui les choqueraient dans un contexte non BDSM, mais qu'elles acceptent -naïvement- pensant que « c'est comme ça dans le BDSM ». Ce qui est un GROS problème, et même un danger.

Pas mal de gens, surtout les extrémistes et autres groupes sectaires, profitent de ça.

Mais on peut faire du BDSM en étant sérieux, même faire des choses très intenses ou extrêmes, ou même du BDSM protocolaire, sans se prendre TROP au « sérieux », et surtout, sans avoir des attitudes TOXIQUES.

Ce n'est pas parce qu'on est un dominant qui est à fond dans son BDSM, qui fait des choses intenses (ou plus), qu'il faut « se la jouer » et se montrer prétentieux, et désagréable. Je le répère depuis des années : avoir un rôle BDSM dominant n'est pas synonyme de MAUVAIS CARACTÈRE !

(Remarquez que parfois, ça peut aussi cacher un débutant qui est en plein fantasmes, et qui peut même potentiellement êre dangereux, car il ne mesure pas la différence entre le fantasme et la réalité.)

Tout ça, ces comportements plus que douteux, c'est de la poudre aux yeux, de gens ayant au minimum de mauvaises attitudes, afin de tromper les autres. Et c'est trop répandu, surtout dans le « milieu public BDSM » où j'ai croisé des exemples stupéfiants.

Quand on débute, il faut VRAIMENT se méfier des personnes qui s'expriment comme ça.