BDSM et « violence »
L'association d'idées « BDSM = violence » est un problème majeur. C'est un des plus gros problèmes quand on est confronté à l'opposition des gens qui ne font pas de BDSM et ont des idées fausses. C'est particulièrement CRITIQUE vis-à-vis de la loi/justice.
Et je n'entrerai pas dans le souci que le BDSM est un ensemble ÉNORME de pratiques, très variées, dont la plupart ne sont pas « violentes ». Par exemple, est-ce que faire du pet-play est violent ? Non, évidemment !
Ces derniers jours, en lisant les articles dont j'ai parlé précédemment, je suis tombé plusieurs fois sur le problème classique : quand on parle de SEXE, une des choses majeures INTERDITES qui est mise en avant c'est « la violence ».
J'ai lu ça, par exemple, dans ce stupide livre « le sexe pour les nuls », ou bien, beaucoup plus grave, dans les lois suisses (sur le viol, etc.). Mais j'en trouve des exemples fréquemment, et un peu partout.
Le problème, comme toujours, c'est que dire ça ne veut RIEN DIRE !
C'est quoi « la violence » ?
Et attention, ici, je ne joue pas sur les mots, la définition est IMPORTANTE, surtout pour des textes de lois !
Est-ce qu'une sodomie est de la violence ? Même pour le classique « pénis/vagin », on peut aimer un peu de vigueur ou utiliser des positions sexuelles, qui sont « physiques » et peuvent devenir « brutales ». Mais tout ça n'est PAS la même chose que des violences de type violences conjugales, c'est évident !
Implicitement, il est évident qu'ici ils veulent parler de violences de type « agression ». Mais alors, pourquoi ne pas être plus clairs ? C'est pas comme si c'était difficile de préciser les choses.
Quand j'étais ado, je faisais du Karaté. De temps en temps, entre les entraînements aux katas (enchaînement de mouvements), pour changer un peu, nous faisions du combat, et même si nous étions à des années lumières des vrais combats ou de ce qu'on voit dans les films d'arts martiaux, nous en sortions avec de sérieux bleus. Perso, j'en gardais des bleus sur les avant-bras et au niveau des tibias qui duraient plusieurs jours. C'était bien plus « violent » que ce que je fais quand je fais du BDSM, et pourtant, je fais des trucs intenses, bien au-delà de la moyenne. Pourtant, personne n'a jamais porté plainte contre l'existence du club de karaté ! Ha pardon, j'oubliais, c'est parce qu'il n'y avait RIEN DE SEXUEL là-dedans...
Tout le monde SAIT que l'intention, ça compte, le contexte aussi. On ne peut pas utiliser des mots flous, vagues, qui mettent le légal et l'illégal dans le même sac, sinon, on ne peut plus RIEN FAIRE. Et je ne parle pas que du cas du BDSM, ces définitions floues peuvent aisément être utilisées pour presque tout.
Bien entendu, en plus, ce genre de raisonnements biaisé, stupides, et hypocrites, sont TOUJOURS utilisés par les ennemis/ennemies du BDSM, dont j'ai déjà souvent parlé.
Je ne m'explique pas qu'en 2022, on en soit encore à utiliser des concepts flous et vagues comme ça, c'est se moquer du monde ! Et ça montre bien, une fois encore, que quand on parle de SEXE, il y a TOUJOURS des problèmes, des délires, et un traitement à 2 vitesses.
Catégories