Sept
21
21 Septembre 2020
Larry
Un mythe très fréquent, et persistant, du BDSM est que pour faire du BDSM, il faut absolument faire partie du « milieu » BDSM public : aller aux soirées ou dans des clubs.
Il est pourtant évident que ça ne tient pas la route !
Nous avons déjà parlé de ce sujet à de multiples reprises dans nos articles et les statistiques sont claires : seule une petite minorité (moins de 1%) de gens vont aux soirées (ou clubs) BDSM.
Mais ici, nous voulons démontrer de façon absolument définitive que ce mythe n'a aucun sens et n'en a jamais eu !
Vous avez vu le visuel de cet article ? Il illustre le -classique- problème « Qui est venu le premier ? L'oeuf ou la poule ? ». Mais dans le cas du BDSM, la réponse est évidente...
En effet, si réellement le BDSM était défini par les clubs/soirées, alors comment expliquer la création de ceux-ci ?
➜ Pour créer un club BDSM, il fallait bien qu'il y ait déjà des gens qui le pratiquent !
Rappellons aussi que les témoignages de pratiques BDSM, sous diverses formes, remontent très loin dans le temps (des milliers d'années en arrière), alors que les premiers clubs BDSM ne sont apparus qu'après la seconde guerre mondiale...
Et voilà, démonstration faite. Pourquoi un mythe aussi clairement faux persiste sera toujours un mystère pour nous !
Sept
14
14 Septembre 2020
Larry
Suite à un fil de discussion sur le site BDSM FetLife, nous sommes allé voir diverses vidéos supposées présenter le BDSM aux curieux/curieuses ou aux débutant-e-s.
Une fois de plus, ça nous a consterné !
Nous en connaissions déjà une, que nous avions jugée nulle, quand nous l'avions vue, et même pire que ça : l'auteur y parle du BDSM de la pire façon possible, en en faisant des tonnes et en présentant le BDSM comme mystérieux, avec des discours élitistes qui ne représentent en rien le BDSM tel qu'il est réellement pratiqué, et qui ne donnait certainement pas envie d'en faire, mais par contre renforce l'idée de « malades mentaux » ! Bravo !
Mais c'est de la dernière, la troisième, que nous voulons parler ici...
C'est (comme souvent) une vidéo faite au Québec et elle présente le BDSM d'une façon très biaisée, caricaturale par certains aspects...
Le plus gros problème (en plus des préjugés bizarres d'un homme interviewé) étant que son créateur a fait appel à une « experte » supposée en sexualité : une sexologue. Quand nous avons entendu ses premières explications (sur l'histoire du BDSM), nous avons été surpris, mais la suite... Là, ce n'était plus de la surprise, c'était à bondir ! Et attention, nous ne parlons pas juste d'un problème de simplification exagérée (dûe aux contraintes d'une brève vidéo). Non, non, là nous parlons de grossières erreurs, flagrantes !
Il est évident qu'elle ne sait pas de quoi elle parle ! C'est absolument effrayant, surtout quand on sait qu'elle reçoit en consultation des clients qui abordent le sujet du BDSM.
Nous sommes ici dans le cas typique, que nous avons déjà souvent rencontré, des professionnel-le-s qui ont leur conception du BDSM, et qui tombent à fond dans les mythes et préjugés (toxiques).
Du coup, nous nous sommes renseignés sur elle. Et nous n'avons pas été déçus ! Nous avons retrouvé notamment une présentation des paraphilies qu'elle avait faite. Consternant ! Exactement comme nous nous y attendions : elle y présentait les classiques délires psychiatriques/psychanalytiques et y démontrait un manque total de recul et de réelle compréhension du sujet, notamment que le BDSM est en réalité très répandu..
Il nous faudrait des pages entières pour répondre à ses élucubrations et remettre les choses à leur place !
Nous savons que ce genre de vidéo part d'un bon sentiment. Mais si le résultat final va à l'envers de l'objectif, faute de savoir présenter les choses, et -surtout- de choisir les bons intervenants ou bonnes intervenantes, c'est un problème !
Sept
14
14 Septembre 2020
Larry
Si vous ne connaissez pas mon profil BDSM (ce qui est probable), sachez que je fais partie des gens qui sont « à fond » dans le BDSM, pour qui c'est indissociable de leur sexualité, et j'aime faire des pratiques assez intenses/hard. Bref, sans tomber dans l'extrémisme, je suis dans les 5 à 10% de personnes qui en font de façon la plus intense...
Si j'ai indiqué 5% à 10%, c'est pour bien montrer bien que je sors de la norme : la très grande majorité des personnes qui font du BDSM le font ponctuellement et/ou avec des pratiques soft ou assez soft.
C'est pour ça que je suis super attentif dans mes articles, surtout ceux pour les débutant-e-s, à ne pas me prendre comme exemple de la norme (au sens : ce qui se fait habituellement). J'insiste toujours sur le fait que le BDSM est un continuum et qu'il n'y a pas de vérité, donc par extension, pas de profil type.
Et c'est bien là le problème : je suis un des très (très !) rares à tenir compte de ça !
La plupart des écrits (ou vidéos) que je rencontre présentent la vision et les pratiques de leur auteur-e comme étant LE BDSM, la norme. Bref il ou elle se croit représentatif ! Alors, que ce n'est justement absolument pas le cas.
Et ça, c'est un énorme problème ! C'est ce type de comportements (souvent accompagnés d'un élitisme désagréable) qui propage une fausse image du BDSM qui est très dommageable pour les gens qui débutent (ou s'intéressent au sujet), et ne parlons pas de l'image négative que ça propage au grand public.
Pour mes derniers articles, je viens encore de rencontrer ce problème, et j'ai vu des vidéos sur YouTube qui sont consternantes, de quoi dégoûter les gens qui veulent débuter et qui tombent sur ces stupidités !
Je n'ai rien contre le fait que des personnes présentent leurs conceptions du BDSM, à condition qu'ils ou elles indiquent clairement que c'est leur opinion, leur goût personnel, et non que c'est « la norme ».
Depuis 3 ans et demi maintenant que j'ai créé mon site sur le BDSM, ce comportement tendancieux est un des plus gros problèmes que j'aie rencontrés. Et ça ne va clairement pas en s'améliorant !
Grrr
Catégories