Juin
07
07 Juin 2021
Larry
Un des grands, très grands, problèmes avec les articles sur le BDSM est quand ceux-ci essaient d'expliquer pourquoi ces envies existent, bref de trouver « la source » du BDSM.
Dans la presque totalité des cas, ces articles ne proposent qu'UNE SEULE explication (généralement d'une naïveté consternante). Ça ne leur vient pas à l'idée qu'il puisse y avoir une multitude de facteurs et surtout que, de toutes façons, il n'existe pas un seul BDSM, identique pour tout le monde, c'est une vision simpliste (et ignorante).
C'est surtout vrai pour la psychanalyse et la psychiatrie : il est rarissime de trouver des articles qui ne soient pas dogmatiques, sans nuances, souvent avec une arrogance à peine déguisée, et qui présentent « LA RAISON », alors que toute personne qui connait un peu le BDSM pensera « WTF? » en lisant ce genre d'élucubrations...
Il est pourtant FACILE, trivial même, de montrer que cette idée qu'il n'y a qu'une seule source, une UNIQUE explication, ne tient pas la route ! Il suffit de rencontrer des pratiquants et pratiquantes lors d'un Munch ou d'aller regarder les forums de sites comme FetLife. LA chose qui frappe immédiatement est la très grande disparité d'expériences, d'envies, d'intérêts, de conception du BDSM, de façon de le vivre : intensité, type de pratiques, âge à partir duquel on a découvert ses goûts en la matière, etc. Il est immédiatement évident qu'entre des gens qui en font une fois par semaine ou par mois pour pimenter leur vie sexuelle et les cas les plus extrêmes, il y a UN MONDE de différence. Il est évident qu'on ne peut PAS expliquer des comportements aussi différents avec une seule approche (généralement naïve).
Le VRAI problème de fond, c'est que tous ces auteurs/auteures ne VEULENT PAS étudier le BDSM réel, et se basent sur quelques exemples spécifiques. Parfois, clairement, ils/elles n'ont JAMAIS rencontré de vrai pratiquant ou de vraie pratiquante. Et ce qui est choquant, c'est leur arrogance sur le sujet alors qu'ils ou elles ne savent PAS de quoi on parle, à un degré tel que c'est difficile à croire...
C'est embarrassant !
Par comparaison, prenons la nourriture. Rares sont les personnes qui n'ont pas au moins un ou plusieurs aliments (ou catégories d'aliments) qu'ils ou elles détestent.
Si on regarde les raisons, elles sont très variées :
- allergie : par exemple aux cacahouèthes
- n'aime tout simplement pas le goût : par exemple, je ne supporte pas le goût des tomates
- raison morale/philosophique : par exemple, ne pas vouloir manger d'animaux
- raison culturelle : dans certains pays on trouve normal de manger des insectes, en France, la plupart des gens trouveront ça répugnant...
- mauvaise expérience : typiquement, si on a mangé tous les jours, ou trop souvent, tel ou tel aliment (pas forcément bien préparé), une fois adulte on en est dégoûté
- aliments mal préparés : l'exemple classique est un plat mangé (de force) pendant l'enfance, mais qui était mal cuit, mal préparé, qui s'est transformé en haine du plat en question. Parfois, une fois adulte, on peut en manger qui soit BIEN préparer et se rendre compte que c'était là le vrai problème...
- etc.
On voit bien que pour un phénomène (ne pas aimer ou détester un aliment), il existe plein de raisons totalement distinctes ! Personne de sensé ne va essayer de pondre UNE raison psychologique (ou autre), ce serait STUPIDE !
Mais pour le BDSM, visiblement, ça ne gêne pas tous ces gens-là qui vous pondent de vraies hallucinations...
Juin
06
06 Juin 2021
Larry
Il n'y a aucune femme qui fasse du BDSM, c'est bien connu ! LOL.
Je suis à nouveau tombé sur ce type d'hallucinations pendant que je faisais mes recherches pour mon article sur le CNC et les simulations de viol.
Vous voyez, ce sont des choses comme ça qui me font questionner et dénoncer le milieu médical (principalement les divers « psy » et les sexologues) et de la recherche en général (sociologie et autres), surtout dans le passé évidemment, quand on aborde le sujet du BDSM.
COMMENT est-ce possible de parler de façon aussi catégorique, autoritaire, dogmatique, pendant des décennies, en ayant TORT à ce point ? Ça dépasse l'entendement !
Remarquez aussi qu'un très grand nombre d'études sur le sujet se focalisaient sur les « gays », notamment aux USA. Évidemment, ça n'aide pas à percevoir la réalité de la situation si on se restreint à un échantillon aussi spécifique !
Le problème des Psychiatres (DSM)
J'avais déjà évoqué que dans le DSM (« bible » de la psychiatrie américaine), ils disaient n'importe quoi, malgré des améliorations récentes (très récentes). On parle quand même ici de gens qui affirmaient que très rares sont les femmes qui ont des paraphilies.
Dans leur conception absurde, les seules femmes supposées faire des pratiques de type SM étaient les prostituées. Alors que c'est évident que c'est FAUX, même à l'époque on avait des études qui indiquaient l'inverse (voir + bas) !
Extrait du DSM -IV-TR (paru en 2000), page 568, section « Paraphilies » :
Except for Sexual Masochism, where the sex ratio is estimated to be 20 males for each female. the other Paraphilias are almost never diagnosed in females, although some cases have been reported.
Et en plus, le pire, dans la même page, ils se contredisent clairement, en disant que les paraphilies sont étudiées dans un cadre de pathologies, mais qu'en réalité, vu le grand nombre de gadgets vendus et la pornographie, ça veut certainement dire que c'est bien plus répandu... Et ils/elles ne voient pas le paradoxe et ses conséquences ? Ils/elles ne voient pas que ça remêt en question leurs élucubrations ? Comment peut-on être aussi STUPIDE ?
Although Paraphilias are rarely diagnosed in general clinical facilities, the large commercial market in paraphilic pornography and paraphernalia suggests that its prevalence in the community is likely to be higher.
On a là un bel exemple chez ces « experts » de la profondeur inouïe de leurs préjugés et stéréotypes sexistes (envers hommes et femmes), ainsi que de la fermeture d'esprit, et du refus d'avoir une attitude scientifique, de l'esprit critique, et du simple bon sens !
Parlons-en de ces études qui montraient que oui, il y a bien des femmes (hors prostituées) qui font du BDSM : elles existaient (années 1970/1980) et pourtant, pendant des décennies, leurs résultats, clairs, n'ont PAS été pris en compte, il n'y a visiblement même pas eu de remise en question ou du moins d'interrogation, histoire de vérifier si elles étaient correctes... Quel aveuglement choquant ! Ça ne s'explique que par une chose : le REFUS de se remettre en question, de remettre des préjugés en question.
COMMENT voulez-vous avoir confiance en quoi que ce soit que disent ces gens-là après ça ?
Même moi, quand j'étais jeune, je savais que c'était FAUX ! Et eux, les prétendus experts et expertes n'ont « vu la lumière » que ces dernières années ? On se moque de nous !
Et n'oubliez pas que toutes ces personnes émettent des diagnostiques, sur un sujet dont ils/elles ne connaissent visiblement RIEN, à un degré choquant. Et surtout ils/elles ont une réelle influence sur la perception du grand public, des tribunaux, etc. Leurs opinions erronées ne sont pas anodines ! Toutes ces stupidités ont de vraies conséquences, sérieuses, sur les gens qui font du BDSM, mais aussi qui fantasment ou qui sont juste curieuses sur ce sujet...
Les études
Voici des références d'études, qui dès la fin des années 1970, et pendant les années 1980, montraient que ces croyances étaient ABSURDES. J'ignorerai volontairement le fait qu'une simple application de logique aurait pu le « prouver ».
Notez que même dans ces études il y a de sérieux problèmes, toujours actuels : seuls les gens qui sont « à fond » dans le BDSM sont pris en compte. En étudiant les clubs ou les lecteurs/lectrices de magazines sur le sujet, on ignore au bas mot 99% des gens qui font du BDSM (et ne parlons pas des gens qui fantasment sur le sujet) !
J'aurais aussi pu inclure les études faites par Kinsey dans les années 1950, qui montraient aussi que hommes et femmes avaient des intérêts de type BDSM. Mais ici, je présente des études plus clairement dédiées au problème, plus convaincantes encore.
Conclusion
Ha là là, les préjugés sur le sexe, et les genres, ont la vue dure !
Quand on pense qu'encore de nos jours on lit des élucubrations totales sur le BDSM, c'est pathétique ! De nos jours, il n'y a plus d'excuses, surtout quand on voit qu'il y a finalement pas mal de textes (malgré leurs problèmes) qui depuis des dizaines d'années contredisent la « pensée unique » qui a prévalu trop longtemps...
Mais ça n'a RIEN d'étonnant quand on voit la façon de procéder de toutes ces personnes.
Juin
05
05 Juin 2021
Larry
Je m'étais déjà plains il y a environ un an des problèmes et de l'injustice dans l'accès inégal aux études et autres documentations sur le BDSM. Si on n'est pas chercheur ou chercheuse, et abonné à des organismes qui fournissent un accès (très coûteux !) aux études, il est difficile de se les procurer. Heureusement, un GRAND nombre sont mises à disposition gratuitement, mais il en manque quand même beaucoup. Et parfois, ce sont des documents IMPORTANTS, parfois fondateurs (et généralement anciens, donc pas forcément disponibles en version électronique).
Le problème n'a pas disparu.
➜ Plus je progresse dans mes recherches, plus je suis confronté à ce problème !
En effet, plus on cherche des infos un peu rares ou anciennes, plus il est difficile d'y accèder.
Le Covid n'aide pas non plus : ça rend bien plus dur d'aller visiter une bibliothèque. Sans compter que l'accès à ce genre de document est par défaut réservé aux gens qui sont chercheurs et autres, un particulier doit montrer patte blanche, ce qui est TOTALEMENT INJUSTE, d'ailleurs je m'en étais déjà plains...
En ce moment, je fais des recherches sur le CNC (pour un article sur les « simulations de viol ») et sur divers autres sujets, dont les études sur la présence des femmes dans le BDSM (présenté dans l'entrée de Blog suivante).
J'ai trouvé bon nombre de références, d'études et de livres intéressants, mais je peux pas mettre la main dessus ! Surtout qu'en plus, là, je remonte souvent aux années 1970/1980, donc une époque où les documents ne sont en général pas numérisés. J'aurais aussi eu besoin dans mes recherches sur l'origine de l'expression CNC (Consensual Non-Consent) d'accèder à la première édition d'un livre (« SM 101 » par Jay Wiseman), je n'ai que la 2de édition (en version papier et électronique), qui date de 1996, la précédente date de 1992 et je ne la trouve nulle part !
C'est super frustrant, car ces documents sont fondateurs, certains contiennent les premiers témoignages scientifiques qui montrent (dans les années 1970/1980) que OUI, il y a bien des femmes qui font du BDSM (je reviendrai sur la stupidité de la croyance que c'était extrêmement rare). Il est hallucinant de voir un tel aveuglement de la part de tous ces gens-là ! Surtout des pros, dont des sexologues, qui même après publications de ces études ne voulaient pas y croire ! LOL. C'est choquant. Donc, j'ai besoin de lire ces docs, jusqu'à présent je n'ai que des citations indirectes, ça ne suffit pas vraiment...
Vous vous rappelez peut-être, si vous avez lu certains de mes articles, que je me plains -souvent- du problème de manque de sérieux des études, mais aussi de leur petit nombre et du fait qu'elles ne sont pas accessibles au grand public : à quoi bon faire des recherches si personne n'en profite ?
Et pourtant, je suis assez rodé maintenant, je sais où chercher, mais il y a des limites. Et je n'ai pas non plus les moyens de « claquer » des centaines d'euros par mois pour commander des livres, surtout quand seule une page ou 2 m'intéressent...
➜ Bref, c'est pas gagné, malheureusement.
Janv
28
28 Janvier 2021
Larry
Les mots, ça compte !
Nous nous plaignons souvent, très souvent, et à juste titre (malheureusement) des problèmes que nous voyons dans les articles ou études (présumés sérieux) sur le BDSM.
Nous lisons aussi trop souvent des articles écrits par des avocat-e-s qui disent absolument n'importe quoi.
Nos recherches récentes nous ont -encore- ramené une moisson horrible d'articles bourrés de mythes, préjugés et aberrations totalement démentes, sur le BDSM, mais aussi la pornographie (BDSM et non BDSM). C'est déprimant... Nous en évoquerons plusieurs dans d'autres entrées de ce blog.
Parmi ces « perles » suant l'ignorance et la mauvaise attitude, nous avons à nouveau trouvé des articles qui vous expliquent que « le BDSM est illégal ». En plus, leur ton est souvent aggressif, bourré de jugements de valeurs qui sont totalement à côté de la plaque, donneur de leçon, et très dogmatiques.
Soyons bien clairs, une fois pour toutes : NON, le BDSM n'est PAS illégal !
Ce dont parlent ces articles, ce n'est pas du BDSM, ils parlent de certaines pratiques (un petit sous-ensemble), ayant des caractéristiques bien précises du BDSM, ou plus précisement du SM (sadomasochisme). Ce n'est pas la même chose ! Les mots, ça compte ! On ne peut pas condamner un groupe entier de personnes pour les pratiques d'une minorité (nous ne discuterons pas du problème de l'absurdité de ces jugements).
Non, faire du pet-play, ou même des cordes, ou encore des fessées légères, (toutes des pratiques incluses dans le BDSM) ça n'est PAS illégal ! Tous ces articles parlent de choses qui sont décrites -explicitement !- comme étant des pratiques qui laissent des marques (ou qui sont très risquées), mais tout ça, c'est une minorité des pratiques constituant le BDSM et même le SM.
➜ Combien de fois faudra-t-il expliquer que BDSM n'est pas SM et que le SM est un continuum ? Une petite fessée le samedi soir, ce n'est pas pareil qu'une séance de SM hard où on donne 200 coups de fouets laissant des marques pour plusieurs semaines !
Nous passerons rapidement sur le fait que certaines personnes marquent même pour des coups très légers et d'autres au contraire, marquent à peine. Nous n'insisterons pas non plus sur le fait qu'il existe plein de méthodes dans le SM qui ne laissent pas de traces (l'eStim par exemple).
C'est un GROS problème de voir ça, parce que ces articles ont un vrai impact sur les personnes qui ne connaissent pas le BDSM (ça renforce les stéréotypes négatifs) et même sur le système judiciaire !
Janv
14
14 Janvier 2021
Larry
Nous nous plaignons souvent, très souvent, et à juste titre (malheureusement) des problèmes que nous voyons dans les articles ou études (présumés sérieux) sur le BDSM.
C'est embarrassant de lire des écrits par des pros qui parlent visiblement de sujets qu'ils/elles ne comprennent pas ou sur lesquels on les voit projeter leurs préjugés et stéréotypes.
Mais, aujourd'hui, nous avons eu une bonne surprise : nous avons trouvé quelques articles intéressants et d'une bonne qualité (surtout comparé aux habituelles élucubrations que nous rencontrons) ! Nous avons aussi trouvé dans la foulée, un article très intéressant sur les problèmes de mythes (et la stigmatisation qui en résulte) du travail du sexe, mais cette étude sera utilisée dans notre article à venir sur les métiers du sexe dans le BDSM...
Celui que nous trouvons le plus intéressant est le premier, qui présente les termes Sadisme & Masochisme en les replaçant dans le contexte historique de leur création puis les décrit à mesure des modifications de conception qui ont suivi...
Cet article est particulièrement clair sur les problèmes créés par les psychiatres (et psychanalystes) qui ont stigmatisé ces pratiques, ce qui a eu d'énormes répercutions jusqu'à nos jours. Nous en reparlerons en détails dans un article complet de notre site, mais historiquement, la psychiatrie est probablement l'ennemi numéro un, qui a eu le plus d'influence négative sur les pratique de type BDSM (et malgré des améliorations, c'est loin d'être fini !).
Un des plus gros problème est que ces auteurs ont écrit sur un sujet dont ils ne savaient RIEN et y ont projeté tous les préjugés toxiques de leur époque (y compris les absurdités du genre « les femmes sont naturellement masochistes »), avec pour résultat une pathologisation du BDSM qui a fait énormément de mal en fournissant des (pseudo)-arguments contre le BDSM, encore utilisés de nos jours, bien que ces « théories » (élucubrations) aient été rejetées depuis.
Si vous lisez en anglais, nous vous recommandons leur lecture !
Juin
29
29 Juin 2020
Larry
Nous nous plaignons depuis longtemps des fréquents problèmes de manque de sérieux, de fiabilité et de qualité des écrits sur le BDSM. Y compris des études, pourtant supposées être réalisées par des « pros ».
Ces problèmes rendent aussi très difficile de distinguer ce qu'il faut garder ou jeter pour les personnes qui débutent.
Un des points majeurs, une des choses qui nous surprendra toujours est : comment est-il possible que des personnes qui ont fait des études (en sexualité par exemple), qui ont une formation de chercheur ou chercheuse, tombent si facilement dans le panneau des préjugés les plus outranciers ?
Nous dénonçons depuis des années les mythes, préjugés et autres délires qui sont si présents dans le milieu BDSM. Mais quand même, nous lisons trop souvent des choses qui sont complètement absurdes, qui montrent un manque presque total de compréhension du sujet. C'est embarrassant !
Attention, nous l'avons déjà écrit : nous ne disons pas qu'il faut pratiquer soi-même le BDSM pour écrire sur le sujet, ou étudier les pratiques ou populations... Mais le minimum de connaissance semble quand même nécessaires, et pour ça, on n'a pas besoin de pratiquer, nous avons déjà croisé des débutant-e-s qui en faisaient la démonstration...
Inconvénients
Faire soi-même du BDSM pose l'évident problème du manque de recul, de neutralité, par rapport à son sujet. C'est un problème majeur, évidemment !
Ironiquement, vu que la majorité des gens qui pratiquent le BDSM ont d'horribles idées fausses, on peut pratiquer et tomber dans ces pièges...
Avantages
Ne pas pratiquer soi-même permet donc une meilleure neutralité.
Mais, bien connaître le sujet devrait quand même éviter certaines confusions monstrueuses sur le sujet !
Nous trouvons toujours choquant, particulièrement dans les écrits de type psychiatrie et psychanalyse, de voir des auteur-e-s partir dans de grands discours qui sont si loin du BDSM réel que leurs discours n'en sont que divagations.
Conclusion
Il est probablement préférable d'être « extérieur » au milieu BDSM pour un grand nombre d'études, mais il est alors indispensable de bien étudier le sujet (au lieu de se focaliser sur un ou deux exemples forcément non représentatifs) et de collaborer avec des personnes qui fournissent de bonnes informations, et qui sont capables de signaler les erreurs de compréhension.
Franchement, quand nous voyons ce qui est contenu dans la majorité (pour ne pas dire tous) des documents que nous lisons, ces quelques règles simples éviteraient bien des problèmes...
Juin
11
11 Juin 2020
Larry
Nous avons déjà parlé à de multiples reprises des problèmes posés par les études sur le BDSM qui ne sont pas fiables ou pas sérieuses (et ne parlons pas du problème des écrits inaccessibles qui rendent très difficile toute tentative de critique).
Vous le savez, les mythes, préjugés et autres délires sont profondément enracinés dans le BDSM.
Nous avons aussi déjà parlé d'un problème de fond : comment faire confiance à des écrits qui contiennent des erreurs ? Même si l'auteur-e a de bonnes intentions, est sincère, si il ou elle mélange le vrai et le faux, comment voulez-vous utiliser un tel document ? Et ne parlons pas de la -grande- difficulté si on débute pour distinguer ce qu'il faut garder ou jeter !
Nous sommes retombés tout à l'heure, par hasard, sur un exemple de ce genre de problèmes que nous avions rencontré il y a plusieurs mois.
Cet article, en anglais, tente de démythifier le BDSM. Manque de chance, malgré la bonne volonté manifeste de l'auteur, il le fait en utilisant quantité de mythes/préjugés. C'est légèrement gênant...
Référence : The Truth About BDSM Relationships
L'article n'est pas 100% à jeter, il présente bon nombre d'aspects du BDSM de façon, disons, décente, malgré des raccourcis que nous pardonnerons. Mais nous allons vous présenter ci-dessous quelques-uns des gros problèmes trouvés dans son texte.
Notez que dans nos observations, les écrits sur le BDSM provenants de psychiatres, psychanalystes et même psychologues, sont parmi les plus problématiques et généralement fourrés d'erreurs, de préjugés, voire de délires dans les cas extrêmes.
Sadly, media BDSM has grossly distorted the pain that submissives experience. It’s more theatrical than real. When performed by ethical, nurturing dominants (“doms” or “tops, ), BDSM is never abusive.
Premier problème majeur : non, le BDSM ce n'est pas que la douleur ! C'est une erreur critique, et dans tout son texte il vous donne uniquement la vision que « BDSM=SM (=douleur) », ce qui est un mythe majeur que nous dénonçons depuis des années !
Ensuite, dire que le BDSM est plus théatral que réel est absurde, surtout quand on lit la citation suivante (qu'on trouve plus bas dans son texte) :
BDSM is more theatrical than real. Participants carefully choreograph their moves in advance.
Non ! C'est n'importe quoi !
Les participant-e-s choérographient tout à l'avance ? N'importe quoi ! Rares sont les personnes qui théatralisent vraiment et suivent un scénario très précis. Ça existe, nous le savons, mais c'est une infime minorité. Parler avec des gens lors de Munchs, soirées ou sur les forums BDSM vous le montre immédiatement...
➜ Il parle clairement d'un sujet qu'il ne connaît pas vraiment !
Vous avez remarqué que son assertion est très forte, pas nuancée. On ne peut pas pardonner une erreur aussi énorme quand on pense que les gens qui vont lire ce texte sont principalement des débutant-e-s ou des personnes curieuses, qui évidemment, ne pourront pas se rendre compte de l'énormité de cette erreur.
First, participants agree on a “safe” word, a stop signal that the sub can invoke at any time. The safe word immediately stops the action—at least until the players have discussed the reason the bottom invoked it, and have mutually agreed to resume. A popular safe word is “red light.”
Ensuite, il parle assez longuement des mots d'arrêt (safewords).
Ça fait des années que nous nous battons contre ce mythe : non, les safewords ne sont pas indispensables, ils sont rarement utiles et peuvent aisément devenir dangereux (surtout si on débute).
➜ Il ne fait ici que répéter sans comprendre ni prendre de recul, ce qu'on lui a dit ou ce qu'il a lu.
Un dernier problème : dans à peu près tout son texte, l'auteur parle de gens qui sont « à fond dans le BDSM », bref une petite minorité. C'est une des erreurs récurrentes de ce genre de textes !
Nous vous passons le reste du texte, nous pourrions en rajouter, mais les points ci-dessus sont les plus importants, selon nous.
C'est problématique que des gens écrivent des textes d'introduction sur un sujet dont ils ou elles ne connaissent presque rien. Et propager les mythes/préjugés sur le BDSM n'aide pas non plus !
Mai
27
27 Mai 2020
Larry
Comment peut-on faire confiance à des écrits qui contiennent des erreurs absolument énormes, flagrantes, qui mettent en cause le sérieux et les compétences des auteur-e-s ?
C'est une question importante, car nous avons lu beaucoup d'études, de livres et autres, et dans bon nombre de cas (presque tous), nous avons trouvé des problèmes, des erreurs. Mais le souci est quand l'erreur en question est si énorme qu'elle remet en question tout le reste.
Soyons clairs : tout le monde peut faire une erreur, mal s'exprimer, ou tout simplement avoir fait une erreur de mise en page. Ce n'est pas de ça dont nous parlerons ici !
Nous ne parlerons pas non plus des bourdes liées à d'autres domaines : si votre voisin (un boulanger) croit que la lune est un morceau de fromage géant, vous allez vous poser des questions sur lui, mais ça ne voudra pas dire qu'il ne sait pas faire du bon pain. Par contre, si votre cousine astronome vous sort la même croyance : comment pourrez-vous avoir confiance en ce qu'elle dira d'autre dans son domaine ? Si elle vous sort une aberration flagrante, même pour un non-expert, qui sait si le reste de ses assertions ne seront pas du même tonneau ?
Un exemple que nous utilisons souvent : les psychiatres du 19e siècle, du type Krafft-Ebing, qui pontifiaient à fond sur le sadisme et le masochisme (et ont fait beaucoup de mal au BDSM) croyaient dur comme fer que la masturbation provoquait des maladies graves et pouvait même mener à la mort. C'est fou ! Comment des médecins (de formation) pouvaient encore adhérer à de stupides croyances de ce type ? Leurs observations scientifiques auraient dû rapidement leur permettre de conclure que c'étaient des croyances ridicules ! Surtout que nous parlons de quelque chose de répandu, pas d'un phénomène rare et difficile à observer. Si la pesanteur sociale les empêchait de prendre du recul et de reconnaître une erreur aussi flagrante, comment pouvons-nous prendre au sérieux le reste de leurs discours ?
Récemment, nous avons encore trouvé des études qui contenaient des erreurs absolument monumentales sur le BDSM. Nous voulons dire des choses qui choquent la raison de toute personne qui connait même un tout petit peu le sujet (y compris sans pratiquer). Même des choses aussi simples que la définition des rôles BDSM. Le plus troublant ? Ces thèses ont été validées par des jurys, ce qui prouve que ceux-ci sont constitués de personnes qui valident des sujets sur lesquels ils et elles n'ont absolument aucunes connaissances ! Stupéfiant ! Choquant !
Lors de nos recherches pour des articles sur les métiers du sexe dans le BDSM, nous avons aussi trouvé des perles : par exemple, un gros document, présenté comme super sérieux, des centaines de pages, qui commence dès l'introduction par une erreur énorme sur la définition du terme « escorte », d'une naïveté déconcertante, qui ferait sourire dans un autre contexte. Il suffirait à n'importe qui de moins de 5 minutes (montre en main) avec un navigateur pour trouver une définition correcte ! Et ces gens-là se prétendent experts ? C'est hallucinant ! Comment peut-on sans rire se prétendre « expert » quand on n'est même pas capable de définir correctement le sujet même du document ?
Idem pour d'autres documents écrits par des féministes radicales (extrémistes) et qui contiennent des assertions -fausses- tellement énormes que personne de sensé ne devrait prendre au sérieux le reste de leurs écrits !
Le petit problème, vous le comprenez est que dans les études sur le BDSM, ce genre de choses abondent ! Et les écrits d'autres prétendu expert-e-s autoproclamé-e-s sont encore pires !
➜ Alors pourquoi voit-on autant de gens faire référence à ces écrits bourrés d'erreurs et les citer comme s'ils étaient sérieux, des références, ce qu'ils ne sont certainement pas ?
Mai
26
26 Mai 2020
Larry
Depuis des années, nous nous plaignons de l'état pathétique de la recherche scientifique sur le BDSM, un des parents pauvres des recherches sur la sexualité (elles-mêmes souvent de mauvaise qualité).
Une grande partie des études sont faites par des étudiant-e-s pour leur thèse de fin d'étude, avec tous les problèmes de manque de moyen et de recul que vous imaginez... L'arrivée des romans « 50 nuances de Grey » a doublé la quantité de documents disponibles, mais pas leur qualité (au contraire !).
Le manque de sérieux de la majorité des études que nous avons lues est effrayant. Surtout celles qui sont dans le cadre psychanalyse et psychiatrie : tous les mythes, les préjugés, les stéréotypes, les idées fausses, y passent, c'est consternant. Et les introductions au BDSM, quelle misère ! Sans compter les documents inaccessibles si on n'est pas un chercheur ou une chercheuse, ce qui renforce la difficulté...
Nous venons de trouver une étude transversale (de 2019) qui est très intéressante. Elle utilise une grande partie de la littérature scientifique (un bien grand mot, pas toujours mérité, honnêtement) pour construire une description du BDSM d'un point de vue psychosocial.
Cette étude (en anglais) est plutôt correcte, et est un excellent résumé de l'état des connaissances -générales- sur le BDSM.
Si vous voulez une introduction, avec des
chiffres
, à la connaissance « scientifique » actuelle du BDSM, nous vous conseillons fortement sa lecture ! Nous pensons que c'est -de loin- la meilleure présentation de haut niveau sur le sujet. En plus, elle est assez récente (2019).
➜ Elle fera lieu d'un article sur notre site dans un futur que nous espérons proche...
Au fait, ne vous laissez pas impressionner par le titre abscons : le document est très lisible, et ne tombe pas dans l'abus de jargon que nous voyons passer parfois...
Référence :
Bondage-Discipline, Dominance-Submission and Sadomasochism (BDSM) From an Integrative Biopsychosocial Perspective: A Systematic Review
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6525106
De Neef N, Coppens V, Huys W, Morrens M. Bondage-Discipline, Dominance-Submission and Sadomasochism (BDSM) From an Integrative Biopsychosocial Perspective: A Systematic Review. Sex Med. 2019;7(2):129‐144. doi:10.1016/j.esxm.2019.02.002
Bien entendu, cette étude souffre d'une limitation évidente : étant basée sur des études existantes, elle hérite évidemment des limites/problèmes de celles-ci...
Voici leur avertissement à ce sujet :
Strengths and Limitations
The limitations of the current review reflect those of the topical scientific literature. Although the number of studies focused on all aspects of BDSM is exponentially growing, most of these are only descriptive, and very few focus on underlying driving processes.
Là ou vous réaliserez à quel point le problème est aigu, est quand vous verrez le nombre d'études utilisées...
La citation ci-dessous présente leur processus de sélection d'études (le gras est ajouté par nous) :
The Pubmed database search initially generated 1,593 records. Cross-referencing further led to inclusion of 9 additional articles and book chapters. Preliminary screening of titles and abstracts resulted in 98 remaining articles to be read in full. 10 articles were found irrelevant for the current review (studies including forensic patients, opinion articles, articles related to non-BDSM sexuality), resulting in a final selection of 87 articles to be included.
Vous avez bien lu ! Au final, 87 articles seulement ont été conservés.
Après ça, qu'on ne vienne pas nous dire que le BDSM n'est pas un domaine d'études pathétique comparé à à peu près n'importe quel autre !
Avr
17
17 Avril 2020
Larry
Pour notre site sur le BDSM, nous lisons beaucoup de documents : des articles et commentaires sur internet, des études scientifiques (notamment de sexologie, sociologie, et autres psy-XYZ), voire des livres.
Malheureusement, beaucoup de textes sont difficiles d'accès, certains sont presque impossibles à trouver (surtout s'ils sont un peu vieux, pas numérisés et plus publiés).
Mais le plus gros problème est quand des études qui concernent le BDSM nous sont inaccessibles.
Un exemple
Voici le dernier exemple que nous avons trouvé et qui illustre parfaitement le problème.
Peut-on contractualiser la barbarie ? (De Bremaeker)
https://www.persee.fr/issue/juro_0990-1027_2017_num_30_2
Il s'agit d'un texte qui discute d'un sujet très important du point de vue légal : le problème du SM (sadomasochisme) vis-à-vis de la loi.
Accès restreint !
Malheureusement, ce texte, récent, et qui existe -apparemment- en version électronique, nous est inaccessible car il a été intentionnellement marqué comme « accès interdit ».
Voici ce qu'on trouve sur le site de publication :
En raison d'une interdiction de diffusion de la ressource consultée, le contenu de cette page peut être partiellement ou totalement masqué.
Autrement dit, pour nous, le seul moyen de le consulter serait d'aller consulter la version papier du journal dans lequel cet article est paru. Et vous imaginez bien qu'il ne s'agit pas ici d'un journal national, mais d'une publication spécialisée publiée à peu d'exemplaires.
Même trouver le résumé a été difficile, car il ne figure pas sur la plupart des sites regroupant des études !
Résumé
Si le sadomasochisme est aujourd’hui une pratique connue, a priori insusceptible de répression pénale, l’auteur entend démontrer que la personne humaine, en tant que sujet volontaire et autonome ne jouit pas pour autant d’une liberté absolue dès lors qu’il s’agit de contractualiser des agissements, qui, même s’ils sont consentis, sont porteurs d’un risque tangible d’atteinte à l ’intégrité physique ou morale d’autrui.
Le problème du texte
Vous avez certainement constaté, comme nous, que le titre et le résumé de ce texte sont provocateurs et contiennent clairement des jugements de valeur (que nous estimons déplacés).
Parler de « barbarie » en parlant du SM est tellement biaisé et clairement manipulateur, et si éloigné de la réalité : nous jugeons que c'est honteux d'écrire des choses pareilles !
Mais, comme nous venons de l'expliquer, il ne nous est même pas possible de consulter l'article.
Pourtant, ce serait important pour contrer les arguments fallacieux que nous le soupçonnons de contenir (vu le titre/résumé)...
Le soucis additionnel de ce type de texte est qu'il fait partie des écrits qui peuvent être utilisés par d'autres personnes, que ce soit des chercheurs/chercheuses ou même dans le contexte de procès (comme références).
Quête de vérité
Pendant nos recherches, nous avons trouvé de nombreux textes toxiques, qui contiennent des jugements de valeurs déplacés (dans ce qui est supposé être une « étude scientifique »), des stéréotypes, mythes et préjugés (et stupidités diverses) en pagaille !
En fait, sur le sujet du BDSM en particulier, la qualité est vraiment basse, et même catastrophique (sans aucune exagération). Honnêteté intellectuelle, objectivité, esprit critique, et même simple bon sens, passent à la trappe, c'est étonnant ! Si vous lisiez certains des textes que nous avons consultés, vous seriez surpris-e du degré de « WTF? » contenu dans ces « choses ».
Et pourtant, ces documents qui sont clairement remplis d'informations biaisées, erronées et fantaisistes, sont utilisés ensuite comme références dans d'autres études !
➜ Comment est-ce admissible ?
Si en plus, l'accès à ces textes tendancieux ou fallacieux est restreinte, nous n'avons pas de moyens de vérifier ce qui est vrai ou faux ! Quand une étude référence des dizaines d'autres textes, il est déjà très difficile de vérifier ceux-ci, même pour les professionnel-le-s, et presque impossible pour des amateurs ou amatrices.
Par conséquent, il nous est difficile, voire impossible, d'accèder à ces sources pour déterminer lesquelles sont sérieuses ou non, et du coup, il nous est impossible de juger le sérieux du document qui y fait référence...
Et ne sous-estimez pas ce problème : dans un grand nombre (presque tous en fait) de documents, les citations ou références à des écrits extérieurs, sont présentés comme vrais, non discutables, bref, des évidences. Pourtant, nous pouvons vous affirmer que nombre de ces références (accessibles, elles) sont totalement BIDONS.
Comment l'étude du BDSM peut-elle progresser si des informations qui sont clairement fausses, sont utilisées comme base de raisonnement ?
Injustice
Ce problème d'accès, difficile ou impossible pour le commun des mortels est très problématique.
En effet, un tel système réserve le partage d'info et les réflexions à une minorité, alors que les conclusions peuvent avoir un LOURD IMPACT sur les gens qui pratiquent le BDSM.
Au mieux, vous aurez accès (dans un autre document) à un résumé très simplifié -évidemment- et forcément peu nuancé, qui ne vous laisse aucune marge de réflexion, et aucune possibilité de débat.
Payants
Même quand les documents ne sont pas inaccessibles, ils sont le plus souvent cachés derrière un obstacle majeur : pour y accèder il faut payer ou avoir un abonnement payant. Et des abonnements, il y en a autant que de maisons de publications ! Quand au prix : il est inabordable pour un particulier. Les abonnements sont pensés pour des institutions, et le prix individuel des textes est du style 40 euros par document.
Imaginez payer 40 euros (parfois plus) pour accèder à un seul texte allant de quelques pages à quelques dizaines de pages.
Si nous regardons les textes en accès libre (gratuit), nous en avons récupéré des centaines (sur divers sujets, le BDSM en constitue une petite minorité). Faites le calcul si vous avions dû acheter chacun d'entre eux !
L'inconnue
Et ce n'est pas le seul problème !
En effet, avant d'acheter un accès, vous ne pouvez lire que le résumé, et celui-ci ne dit souvent que peu de choses. Il ne permet -évidemment- pas de juger du sérieux de la publication, du niveau technique du texte (abordable ou non à des non spécialistes ?), et même souvent, le contenu est très décevant et pas du tout ce que vous espériez. Pour vous donner une idée, sur les centaines de documents accessibles que nous avons récupérés, nous comptons à quelques dizaines ceux qui sont un minimum intéressants, et sur les doigts des mains ceux qui sont utilisables pour des articles de notre site...
Versions imprimées
Quand à la solution d'aller consulter les versions imprimées dans une bibliothèque...
D'abord, il y a les problèmes d'accès. Nous nous sommes renseignés, car nous voulions consulter un vieux texte souvent référencé dans les études sur la sexualité (dont le BDSM), à la BnF (Bibliothèque nationale de France). Si on est un particulier (ce qui est le cas de l'auteur), il faut obtenir un RDV et justifier la raison pour laquelle on veut accèder à un document... Bonjour l'élitisme !
Ensuite, imaginez devoir accèder à chaque document physiquement uniquement : comment faire des commentaires, notes, citer des extraits, etc. ? Il va falloir tout copier à la main ! Vous n'avez aucun mal à comprendre la lourdeur du processus... C'est déjà assez pénible avec des documents électroniques qui permettent le copier/coller ainsi que les surlignages et autres.
Conclusion
Comme vous venez de le voir, nous sommes confrontés à un vrai problème.
Et qui ne semble pas près de devoir être résolu !
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