Être dominant ou dominante ne veut pas dire avoir mauvais caractère !
Parfois, je vois vraiment passer des choses bizarres, des croyances qui sont surprenantes ou inquiétantes, voire malsaines...
Je parle souvent du problème (répandu) des idées fausses sur le BDSM. On y trouve par exemple les idées absurdes que le BDSM est de l'abus, que les hommes dominants sont « violents » et abusent de « pauvres femmes soumises » (ridicule !).
Mais une idée moins fréquente, que je vois parfois passer, et qui est sournoisement toxique, c'est les conceptions sur ce que « doit » être un dominant (ou une dominante).
Parmi ces idées, je vois assez souvent passer qu'il ou elle doit avoir une « autorité naturelle », être dominant (ou dominante) dans la vie de tous les jours, etc.
Évidemment, ça n'a AUCUN SENS ! Ça fait des années que je le répéte : ce qu'on fait au lit (ou dans le BDSM) ne nous définit pas en dehors !
Il est parfaitement possible d'être très dominant dans la chambre à coucher et totalement « tranquilou » en dehors (j'en suis un bon exemple), et vice-versa.
Mais ce qui me perturbe, et m'inquiéte même, c'est que pour certaines personnes, je ne saurais dire si c'est très répandu mais je vois passer le problème régulièrement, la personne dominante DOIT être « autoritaire », abrasive, bref, avoir mauvais caractère.
J'en avais déjà parlé en début d'année, mais je veux revenir sur le sujet, suite à de nouvelles lectures...
Quand j'avais été à des soirées en 2016 et 2017, j'avais été frappé (et même choqué) par le comportement de certaines personnes, notamment de certaines femmes dominantes pendant la « soirée Dèmonia », qui avaient des comportements qui sortaient CLAIREMENT du cadre du BDSM. Dans ces cas, on entre dans la personnalité toxique, et on frôle (ou pire) l'abus. Et je vous rappelle que je connais BIEN le BDSM et suis très ouvert sur le sujet, je ne vais pas « paniquer » devant des pratiques qui effrairaient peut-être des gens inexpérimentés. Même voir des pratiques SM « hard » ne me fait absolument pas peur (surtout que j'en fais moi-même).
N'empêche, je sais distinguer quand les gens dépassent les bornes, voire utilisent le BDSM pour dissimuler leur personnalité toxique et abjecte.
Ce n'est d'ailleurs pas un problème nouveau, pas mal de prédateurs profitent du cadre du BDSM pour masquer leurs exactions, j'en ai déjà parlé dans divers articles.
Il y a quelques semaines, sur le site BDSM FetLife, j'étais tombé sur le profil d'un homme qui racontait dans un de ses écrits une rencontre qu'il avait faite à ses débuts dans le BDSM. Il expliquait qu'une fille (soumise) l'avait invité à assister à une séance avec son dominant pour qu'il puisse voir ce qu'est le BDSM. Sa description du comportement du soi-disant « dominant », si elle est véridique et non exagérée, était EFFARANTE. (D'ailleurs, lui-même exprimait son dégoût pour ce qui s'était passé.)
Comme je l'écrivais plus haut, je ne suis pas inexpérimenté, je sais à quoi m'attendre quand on parle de BDSM, y compris pour des choses extrêmes, MAIS je ne suis pas naïf, je sais aussi juger quand je suis face à un abuseur (ou une abuseuse). Et là, dans cette description, c'était FRAPPANT : ce « dominant » était une brute abusive, il n'y avait RIEN de BDSM là-dedans, c'était clairement un de ses gars qui utilisent le BDSM comme excuse pour des actions inadmissibles et intolérables. Il aurait dû se retrouver devant les tribunaux !
J'ai aussi parlé déjà du comportement INADMISSIBLE de pas mal de dominantes pro (payantes), dont les écrits montrent clairement qu'elles ont un caractère épouvantable et une attitude CHOQUANTE. Ça m'effraie que des hommes (principalement) soumis puissent aller prendre des RDV avec des personnes IMMONDES comme ça. C'est choquant !
J'ai aussi remarqué que pas mal d'hommes soumis ont une certaine tendance à accepter ce genre de comportements (pourtant inadmissibles et abusifs) de la part de femmes dominantes (payantes ou non). POURQUOI ? Même si c'est dur de faire des rencontres, ça ne justifie pas d'accepter ce genre de choses ! Et ça n'a RIEN de BDSM, je le répète.
On peut parfaitement être très dominant et se comporter de façon décente, sans crier ou se comporter comme un porc/une truie ! J'en suis un exemple (parmi beaucoup d'autres) : même pendant des séances BDSM où je suis très dominant, très exigeant et où je fouette fort, je n'élève pas la voix, je ne fais pas « la gueule », je ne me mets jamais en colère, ni quoi que ce soit de similaire.
Être dominant ou dominante, ce n'est pas synonyme d'avoir mauvais caractère ou de mal se comporter !
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