BDSM et « rough sex defence »

Avr 26
BDSM et « rough sex defence » 26 Avril 2023 Larry

Je viens de voir passer une vidéo sur YouTube qui parlait des accusations (et autres problèmes judiciaires graves) contre Andrew Tate.

Je n'entrerai pas dans les détails sordides de ces affaires. Je voulais juste souligner que la vidéo tentait « d'excuser » les actes du gars en argumentant que c'était peut-être du « BDSM qui a mal tourné ». Une excuse classique de nos jours quand on est pris, pour tenter de diminuer la gravité de faits dans la perception de jurés et autres.

C'est l'occasion pour moi d'aborder -brièvement- ce sujet qui est important. Je vais rester superficiel ici, sinon il faudrait que j'en écrive des pages...

D'abord, je voudrais expliquer le coeur du problème.

La « défense du sexe brutal » (« rough sex defence ») consiste à prétendre que des violences (pouvant aller jusqu'à la mort de quelqu'un) étaient le résultat de « jeux sexuels violents » qui ont dérapé.

Bien entendu, les accidents, malheureusement, ça arrive. MAIS, dans la majorité des cas les plus outranciers, il est CLAIR pour toute personne ayant le plus minimal esprit critique et un peu de bon sens que ce sont des MENSONGES : une technique de manipulation pour essayer de minimiser une condamnation...

Ce genre « d'excuses » n'ont RIEN de nouveau.

Fut une époque, quand j'étais jeune, c'était les jeux de rôles (« Donjons & Dragons » par exemple) qui étaient utilisés, depuis les années 1990, ce sont surtout les jeux vidéos. On voit passer des gens qui utilisent « l'excuse » de jouer à des jeux de tir. Et c'est souvent renforcé par les médias qui adorent ce genre de controverses et accuser ces activités de toutes sortes de choses (imaginaires). Sauf que, si on creuse, la plupart de temps, les accusés ne savent même pas vraiment ce qu'est un jeu de rôle ou jouent à peine aux jeux vidéos ! Tout ça, c'est bidon !

Le but, c'est purement d'utiliser un sujet « controversé » à la mode pour essayer de diminuer leur culpabilité...

Évidemment, de nos jours,avec la visibilité accrue du BDSM, vous pensez bien que ça a fourni un « prétexte » idéal, surtout face à l'ignorance démentielle des gens -et de la justice- sur le BDSM...

J'ai écrit que je suis en train de travailler sur mon article « les ennemis et ennemies du BDSM ». Un des points d'attaque souvent utilisé par ces gens-là est justement l'utilisation de ce type de « défense » par le BDSM ou le « sexe violent ». C'est un réel problème ! Pourtant, la profonde malhonnêteté de ce raisonnement est ÉVIDENTE ! On ne peut pas condamner des millions de gens parce qu'une poignée utilisent ces activités comme couverture lors de procès.

Là, je viens juste de voir passer une « étude » récente qui utilise ces problèmes pour ATTAQUER le fondement même du BDSM. Leurs écrits sont toxiques, visiblement anti-hommes, et leur conclusion est (je résume) qu'il faut interdire tout acte un peu violent, bref, le BDSM serait interdit. C'est dément !

Quand j'étudie ce problème, c'est FOU de voir à quel point les articles sont bourrés d'ignorance, et de sentiment plus ou moins fortement anti-hommes. Rares sont les articles ou écrits qui remettent un peu les choses à leur place... Bon nombre de médias s'en donnent à coeur joie (de la façon la + toxique) sur ce sujet...

C'est EFFRAYANT de voir ça !

Et ça va bien au-delà d'un problème pour les gens qui font du BDSM, fondamentalement, à part le total manque d'esprit critique, il y a là-dedans un réel problème de sexisme qui est profond et très inquiétant...

Ce n'est pas demain qu'on résoudra ces problèmes de fond. Beurk.

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