Fév
12
12 Février 2021
Larry
Ça y est, il est sorti, enfin !
➜ « Faire du BDSM quand on est vierge »
Vous n'imaginez pas le mal que ça nous a donné. Nous l'avions commencé en juin 2019, nous l'avons repris puis remis en pause à plusieurs reprises avant d'enfin y mettre la dernière main cette semaine, dans un effort surhumain.
Nous étions en train de travailler dessus quand le terrible problème d'hébergement non renouvellable nous était tombé dessus, ce qui avait démoli notre motivation...
Le sujet peut surprendre, mais c'est réellement une question récurrente, que nous voyons passer régulièrement, surtout dans les forums du site BDSM FetLife ! Nous avons aussi été directement contactés à ce sujet.
Cet article est énorme, il essaie de passer en revue tous les facteurs, et malgré ça nous avons quand même dû faire plein de renvois à d'autres articles.
➜ Au final, il fait 69 pages, pour un peu plus de 45 800 mots, soit l'équivalent d'un roman au format poche de 152 pages !
Il est plus long que la somme des 2 autres plus longs articles du site : 30 & 35 pages !
Il est important de préciser que les sujets abordés ne sont pas restreints au cas « vierge », il est orienté vers les plus jeunes, mais toute personne qui débute pourra y trouver des choses intéressantes (notamment sur les rencontres).
Certaines de ses sections serviront de base pour de futurs articles (plus complets et généraux).
Sept
14
14 Septembre 2020
Larry
Suite à un fil de discussion sur le site BDSM FetLife, nous sommes allé voir diverses vidéos supposées présenter le BDSM aux curieux/curieuses ou aux débutant-e-s.
Une fois de plus, ça nous a consterné !
Nous en connaissions déjà une, que nous avions jugée nulle, quand nous l'avions vue, et même pire que ça : l'auteur y parle du BDSM de la pire façon possible, en en faisant des tonnes et en présentant le BDSM comme mystérieux, avec des discours élitistes qui ne représentent en rien le BDSM tel qu'il est réellement pratiqué, et qui ne donnait certainement pas envie d'en faire, mais par contre renforce l'idée de « malades mentaux » ! Bravo !
Mais c'est de la dernière, la troisième, que nous voulons parler ici...
C'est (comme souvent) une vidéo faite au Québec et elle présente le BDSM d'une façon très biaisée, caricaturale par certains aspects...
Le plus gros problème (en plus des préjugés bizarres d'un homme interviewé) étant que son créateur a fait appel à une « experte » supposée en sexualité : une sexologue. Quand nous avons entendu ses premières explications (sur l'histoire du BDSM), nous avons été surpris, mais la suite... Là, ce n'était plus de la surprise, c'était à bondir ! Et attention, nous ne parlons pas juste d'un problème de simplification exagérée (dûe aux contraintes d'une brève vidéo). Non, non, là nous parlons de grossières erreurs, flagrantes !
Il est évident qu'elle ne sait pas de quoi elle parle ! C'est absolument effrayant, surtout quand on sait qu'elle reçoit en consultation des clients qui abordent le sujet du BDSM.
Nous sommes ici dans le cas typique, que nous avons déjà souvent rencontré, des professionnel-le-s qui ont leur conception du BDSM, et qui tombent à fond dans les mythes et préjugés (toxiques).
Du coup, nous nous sommes renseignés sur elle. Et nous n'avons pas été déçus ! Nous avons retrouvé notamment une présentation des paraphilies qu'elle avait faite. Consternant ! Exactement comme nous nous y attendions : elle y présentait les classiques délires psychiatriques/psychanalytiques et y démontrait un manque total de recul et de réelle compréhension du sujet, notamment que le BDSM est en réalité très répandu..
Il nous faudrait des pages entières pour répondre à ses élucubrations et remettre les choses à leur place !
Nous savons que ce genre de vidéo part d'un bon sentiment. Mais si le résultat final va à l'envers de l'objectif, faute de savoir présenter les choses, et -surtout- de choisir les bons intervenants ou bonnes intervenantes, c'est un problème !
Août
21
21 Août 2020
Larry
Encore une fois, nous avons été témoins de comportements « trolliens » méprisables sur le site BDSM FetLife.
Ce n'est pas la première fois que nous parlons de ces problèmes d'ambiance toxique, mais c'est si fréquent, qu'il nous est impossible de ne pas en parler. (Voyez aussi nos écrits sur Blogspot pour des exemples divers ou encore nos râleries sur les problèmes d'abus ou d'hypocrisie.)
Cette fois, ce sont des réactions à un post (d'un débutant) sur un des forums d'annonces de FetLife. En général, il n'y a pas de réponses/commentaires si le message vient d'un homme. Mais là, ça a été une exception : moqueries, agressions verbales diverses de la part de troll-e-s notoires (dont un est un cinglé qui aurait dû être banni depuis longtemps du site, et du milieu en général), bref de la malfaisance flagrante et honteuse. Et bien sûr, n'attendez rien de la modération, comme nous disons toujours : tout le monde s'en fout !
Même si un message est maladroit, naïf ou mal formulé, ça ne justifie pas ces attaques ! Et faire semblant de donner conseil tout en se moquant durement ne trompe personne (surtout venant de la part d'un des pires trolls du site).
Vraiment, ça nous fait enrager. Et bien sûr, ce sont toujours les mêmes qui trollent !
Après ça, quand nous lisons (comme il y a quelques jours) des gens qui sont dithyrambiques sur le « milieu » qui est soi-disant « accueillant, safe », etc., ça nous donne envie de rire (vert). Il faut vraiment faire exprès de ne pas voir les problèmes qui sont en permanence nous nos yeux !
➜ Bravo pour l'image du site, et du BDSM en général !
Bienvenue sur FetLife ! Ou pas !
Juin
24
24 Juin 2020
Larry
Une question majeure, critique, que se posent les personnes qui veulent débuter, ou au moins essayer, le BDSM est comment trouver un-e partenaire.
Nous avons déjà donné des pistes pour introduire le sujet dans votre relation, mais si vous n'êtes pas dans une relation stable, comment faire ?
Le gros problème de la majorité des conseils que vous pourrez lire sur les forums, dans des articles, ou qu'on pourra vous donner, est que ces conseils sont donnés dans l'optique de gens qui sont à fond dans le BDSM. Rares sont les conseils qui tiennent compte du fait que la grande majorité des gens ne s'intéressent qu'à des pratiques BDSM « soft » et ponctuelles.
Par exemple, on vous dira qu'aller en clubs/soirées est « la meilleure solution », alors que pour 99% des gens (au moins), c'est la pire des idées ! S'il y a bien une chose à éviter, c'est d'aller vous retrouver au milieu de gens qui ont des pratiques totalement à l'opposé de ce vous cherchez. Si vous débutez la natation, allez-vous discuter ou prendre conseil avec des médaillé-e-s olympiques dont les préoccupations sont à des années lumières des vôtres et qui ne comprendront pas vos besoins ? Non, évidemment ! Ce serait stupide.
Pour nous, la meilleure solution (la « moins pire » pour être plus exact), pour un tout premier essai, est tout simplement de faire ça avec une personne rencontrée sur internet ou autre, bref, comme une relation plus classique, et de leur proposer « d'essayer ci ou ça », par exemple d'utiliser un bandeau.
Bien sûr, ce n'est pas une solution parfaite, loin de là ! Vous pouvez vous faire rembarrer (« pervers ! »), ou tomber sur quelqu'un de bloqué sur ces sujets. Mais vu la difficulté importante de trouver des partenaires expérimenté-e-s en BDSM et le risque de rencontrer des gens qui sont à fond dedans et qui auront du mal à comprendre/accepter que vous ne vouliez que des choses très basiques, c'est au final une meilleure solution.
Juin
12
12 Juin 2020
Larry
Une des questions récurrentes des personnes qui veulent expérimenter le BDSM est « comment introduire le BDSM dans mon couple ? ».
C'est une question complexe, car elle dépend totalement -évidemment- de la situation de chacun-e.
Néanmoins, une des choses simples que nous suggérons est de débuter avec un bandeau : acheté dans un sex-shop, cousu par vos soins (vous en trouverez une illustration au début de cet article), ou à défaut, une simple écharpe légère ou un foulard feront l'affaire.
Il est facile d'improviser de quoi masquer les yeux de votre partenaire, c'est un gros avantage.
Un point majeur est qu'utiliser un bandeau est une pratique répandue, et qui n'a pas besoin d'être associée au BDSM et encore moins à ses aspects les plus « effrayants » comme le fouet, ou même tout simplement les menottes.
Pour introduire le BDSM dans votre relation, à part si vous avez déjà une discussion très ouverte sur la sexualité, mais alors vous ne liriez pas cet article, la règle numéro un est de ne pas utiliser les termes « BDSM » ou « SM » ou « sadomaso », car ceux-ci sont associés -à tort- à des mythes, préjugés et plein de croyances bizarres, dues à l'ignorance.
Utiliser un bandeau est simple, facile, peu coûteux, pas risqué et permet pourtant plein de jeux intéressants, surtout si vous associez son usage à une plume ou un glaçon, etc.
De tous les accessoires utilisés dans le BDSM, nous pensons que c'est celui qui est à la fois le plus simple, le plus versatile, tout en ayant un côté domination/soumission implicite mais qui reste non menaçant.
Notez que pour faire du BDSM on n'a pas forcément besoin d'accessoires, mais les pratiques de type domination peuvent être difficiles à faire passer au début, plus qu'un gadget simple et « ludique » comme le bandeau.
Vous n'avez plus qu'à essayer !
Juin
11
11 Juin 2020
Larry
Nous avons déjà parlé à de multiples reprises des problèmes posés par les études sur le BDSM qui ne sont pas fiables ou pas sérieuses (et ne parlons pas du problème des écrits inaccessibles qui rendent très difficile toute tentative de critique).
Vous le savez, les mythes, préjugés et autres délires sont profondément enracinés dans le BDSM.
Nous avons aussi déjà parlé d'un problème de fond : comment faire confiance à des écrits qui contiennent des erreurs ? Même si l'auteur-e a de bonnes intentions, est sincère, si il ou elle mélange le vrai et le faux, comment voulez-vous utiliser un tel document ? Et ne parlons pas de la -grande- difficulté si on débute pour distinguer ce qu'il faut garder ou jeter !
Nous sommes retombés tout à l'heure, par hasard, sur un exemple de ce genre de problèmes que nous avions rencontré il y a plusieurs mois.
Cet article, en anglais, tente de démythifier le BDSM. Manque de chance, malgré la bonne volonté manifeste de l'auteur, il le fait en utilisant quantité de mythes/préjugés. C'est légèrement gênant...
Référence : The Truth About BDSM Relationships
L'article n'est pas 100% à jeter, il présente bon nombre d'aspects du BDSM de façon, disons, décente, malgré des raccourcis que nous pardonnerons. Mais nous allons vous présenter ci-dessous quelques-uns des gros problèmes trouvés dans son texte.
Notez que dans nos observations, les écrits sur le BDSM provenants de psychiatres, psychanalystes et même psychologues, sont parmi les plus problématiques et généralement fourrés d'erreurs, de préjugés, voire de délires dans les cas extrêmes.
Sadly, media BDSM has grossly distorted the pain that submissives experience. It’s more theatrical than real. When performed by ethical, nurturing dominants (“doms” or “tops, ), BDSM is never abusive.
Premier problème majeur : non, le BDSM ce n'est pas que la douleur ! C'est une erreur critique, et dans tout son texte il vous donne uniquement la vision que « BDSM=SM (=douleur) », ce qui est un mythe majeur que nous dénonçons depuis des années !
Ensuite, dire que le BDSM est plus théatral que réel est absurde, surtout quand on lit la citation suivante (qu'on trouve plus bas dans son texte) :
BDSM is more theatrical than real. Participants carefully choreograph their moves in advance.
Non ! C'est n'importe quoi !
Les participant-e-s choérographient tout à l'avance ? N'importe quoi ! Rares sont les personnes qui théatralisent vraiment et suivent un scénario très précis. Ça existe, nous le savons, mais c'est une infime minorité. Parler avec des gens lors de Munchs, soirées ou sur les forums BDSM vous le montre immédiatement...
➜ Il parle clairement d'un sujet qu'il ne connaît pas vraiment !
Vous avez remarqué que son assertion est très forte, pas nuancée. On ne peut pas pardonner une erreur aussi énorme quand on pense que les gens qui vont lire ce texte sont principalement des débutant-e-s ou des personnes curieuses, qui évidemment, ne pourront pas se rendre compte de l'énormité de cette erreur.
First, participants agree on a “safe” word, a stop signal that the sub can invoke at any time. The safe word immediately stops the action—at least until the players have discussed the reason the bottom invoked it, and have mutually agreed to resume. A popular safe word is “red light.”
Ensuite, il parle assez longuement des mots d'arrêt (safewords).
Ça fait des années que nous nous battons contre ce mythe : non, les safewords ne sont pas indispensables, ils sont rarement utiles et peuvent aisément devenir dangereux (surtout si on débute).
➜ Il ne fait ici que répéter sans comprendre ni prendre de recul, ce qu'on lui a dit ou ce qu'il a lu.
Un dernier problème : dans à peu près tout son texte, l'auteur parle de gens qui sont « à fond dans le BDSM », bref une petite minorité. C'est une des erreurs récurrentes de ce genre de textes !
Nous vous passons le reste du texte, nous pourrions en rajouter, mais les points ci-dessus sont les plus importants, selon nous.
C'est problématique que des gens écrivent des textes d'introduction sur un sujet dont ils ou elles ne connaissent presque rien. Et propager les mythes/préjugés sur le BDSM n'aide pas non plus !
Mai
25
25 Mai 2020
Larry
Dans le BDSM, on parle souvent de l'idée d'avoir un (ou une) mentor, pour vous aider, vous guider à vos débuts.
Cette notion est si commune que le site BDSM FetLife propose cette option dans les profils, dans la catégorie « is looking for / je recherche». Voir la capture ci-dessous (la dernière ligne).
Nous voyons même parfois des sites (rares) qui proposent des formations au BDSM.
L'idée du mentor n'a évidemment rien de neuf, on la trouve par exemple dans le monde du travail.
Dans le cadre du BDSM, l'idée serait de guider un-e débutant-e, notamment pour leur éviter les pièges et erreurs majeures.
Tout ça est très bien, sur le papier, mais dans les faits, il y a de petits problèmes...
D'abord, tout le monde n'est pas doué-e pour expliquer, guider ou former, évidemment.
Mais, plus génant, comment déterminer qui est qualifié ? Quand nous voyons la quantité hallucinante de mythes et de croyances bizarres, sans aucune nuances, souvent toxiques (et élitistes) qui caractérisent le BDSM, propagées même par des personnes expérimentées, il y a de quoi se poser de sérieuses questions !
Un autre problème, majeur, est que certaines personnes propagent des « valeurs » BDSM qui vont de discutables, à carrément élitistes voire nocives et dangereuses.
Nous avons lu récemment (mai 2020), une étude dans laquelle un apprenti-dominant expliquait que son « mentor » lui prodiguait des conseils. Sa description nous a fait sauter au plafond, car ce « mentor » propageait (imposait) clairement des idées pseudo-psychologiques bidon et très tendancieuses...
Enfin, le problème de fond : guider n'est pas pareil qu'inculquer les « vraies valeurs » du BDSM, qui sont en réalité personnelles au mentor. Le but du mentor ne devrait pas être d'imposer sa « philosophie » BDSM personnelle (souvent élitiste) sur d'autres ! Malheureusement, ça semble être la façon de faire de bon nombre de personnes...
Alors, mentor ou menteur ? Prudence si vous cherchez un-e guide, vous risquez fort de ne pas être bien guidé-e et de vous en mordre les doigts...
Mai
20
20 Mai 2020
Larry
Voilà maintenant plus de 3 ans que nous avons créé notre site sur le BDSM.
En 3 ans, nous avons eu le temps de lire beaucoup de documents, de commentaires sur les forums et autres. Comme nous l'avons déjà écrit à plusieurs reprises, le niveau des études est généralement faible, et ce sont des écrits produits par des pros ! Les articles et commentaires sont le plus souvent bourrés de problèmes, de préjugés et même parfois d'erreur flagrantes.
Un type de document en particulier a attiré notre attention : les introductions au BDSM.
Nous avons trouvé des études qui commencent par une présentation du BDSM qui est tout à fait correcte, même si parfois on y trouve des raccourcis malheureux. Mais d'autres (que nous ne citerons pas, LOL) contiennent de sérieux délires dès le départ. Bon, nous pouvons le pardonner (dans ue certaine mesure) quand le document est écrit par des gens qui n'utilisent le BDSM que comme support ou illustration, pas comme sujet d'étude.
Par contre, la très grande majorité des articles d'introduction au BDSM que nous avons trouvés ont de sérieux problèmes. La plupart ont de bonnes intentions, bien sûr. Certains sont des articles visiblement écrits « rapido » par des journalistes en mal de copie (typiquement pour des magazines féminins ou masculins), le niveau s'en ressent évidemment mais nous n'espérions pas de miracle, ce ne sont pas des références. Le plus inquiétant, et problématique, est quand ces écrits sont présentés comme sérieux, comme écrits par des gens ayant des connaissance sur le sujet ou au moins en sexualité. Nous avons ainsi trouvé des textes écrits par des étudiant-e-s en sexologie qui contenaient des -grosses- erreurs, c'est embarrassant : eux n'ont pas les excuses des journalistes dont ce n'est pas le métier...
➜ Nous nous posons la question : est-ce que tous ces textes qui veulent présenter le BDSM au grand public, le démythifier, ne sont pas, au final, plus toxiques que bénéfiques ?
L'avantage -relatif- de ces articles est la propagation de nombreux articles aide à renforcer l'idée que le BDSM n'est pas si marginal, et n'est pas une maladie mentale.
Mais, la propagation de mythes, stéréotypes, préjugés et parfois d'erreurs est un problème sérieux. Comment peut-on distinguer le vrai du faux si on débute ?
Le pire est évidemment quand on parle de documents ayant une « aura » (les encyclopédies ou Wikipedia). Le cas de Wikipedia français est particulièrement critique : les articles en français présentent une vision totalement bizarre et biaisée du BDSM, rien à voir avec la réalité, c'est surprenant. Mais si vous ne connaissez pas déjà le BDSM, comment pourrez-vous détecter le problème ? Après tout, il n'y a pas de référence reconnue sur laquelle se rabattre...
Nous tendons à penser que ces articles font, généralement, plus de mal que de bien.
Mai
06
06 Mai 2020
Larry
Nous allons peut-être vous surprendre, mais parmi les personnes qui font du BDSM, tout le monde ne passe pas 24 heures pendu-e par les pieds, en étant battu-e avec un fouet en fil de fer barbelé, marqué-e au fer rouge et en ayant des pinces crocodiles sur les tétons, reliées à une batterie de voiture...
Non, vraiment ! Il n'y a pas que ça dans le BDSM.
Parce que si on écoute certaines personnes c'est comme ça que ça se passe... « Le BDSM est extrême, c'est dangereux ! SSC forever ! » (LOL !)
Bon, mettons de côté les sarcasmes.
En réalité, il y a de tout dans le BDSM : des personnes qui débutent, des habitué-e-s, des gens qui font du « soft », d'autres qui font du « hard » voire de « l'extrême ».
Bref, il n'y a pas un unique profil. C'est évident ! Et ça fait longtemps que nous le soulignons dans divers articles.
Le problème que nous voulions soulever est qu'il y a -évidemment- une grande différence entre les débutant-e-s et les « expert-e-s » (c'est-à-dire les gens qui sont à fond dans le BDSM depuis longtemps).
Pourtant, quand on lit les conseils donnés par un grand nombre de personnes, conseils supposés être adressés aux personnes qui débutent complètement le BDSM, on a -souvent- l'impression qu'ils parlent à des habitué-e-s qui font du « SM hard » !
Vous vouliez juste donner une petite fessée ? On vous sort tout un tas d'avertissements (parfois décourageants) comme si vous alliez utiliser un fouet en fil de fer barbelé !
➜ C'est bien de vouloir avertir, mais il faut savoir s'adapter au public visé !
Et c'est un très gros problème, car quand nous parlons par exemple des mots d'arrêt, nous nous trouvons confrontés à une levée de bouclier de gens qui ne comprennent pas que leurs pratiques, qui durent depuis des années, sont totalement différentes de celle d'une personne qui veut juste faire un « petit essai » basique, pour voir. Leurs pratiques et leurs besoins sont radicalement différents ! Parler comme si une petite fessée était comparable à des séances de fouet intenses n'a aucun sens, c'est absurde et même stupide. Même quand nous soulignons que leur utilisation des mots d'arrêt, dans le cadre de leurs pratiques intenses, n'a aucun sens dans le cas de personnes qui débutent, rien à faire, ils et elles refusent de comprendre la différence (qui est pourtant évidente !).
Idem pour l'aftercare, par exemple, ou les philosophies du BDSM (SSC, RACK, et autres) qui, si vous débutez, vous sont vendues (à tort) comme indispensables, vitales, sans expliquer leurs limites (que vous ne pouvez pas percevoir par un manque de recul tout à fait normal). Le contexte est important, critique même.
Et ne parlons pas des soirées BDSM ou du problème des rencontres ! Ou même le consentement. Là aussi, c'est très vite le n'importe quoi. Les conseils sont -trop souvent- totalement à côté de la plaque et horriblement inadaptés.
Ironiquement, en focalisant l'attention des nouveaux et nouvelles venues dans le BDSM sur certains sujets qui ne sont pas forcément adaptés, on risque soit de les décourager, soit de leur donner de fausses certitudes (dangereuses) ou de les distraire des vrais problèmes.
Au final, nous avons vu des exemples de personnes fraîchement arrivées dans le « milieu » BDSM et qui passe des mois à discuter, à décortiquer le SSC comparé au RACK dans les moindre détails. Mais comme ils et elles n'ont (naturellement) aucun recul, leurs réflexions ne sont, bien souvent, que des ratiocinations stériles, sans parler qu'ils et elles tombent presque toujours dans les mythes les plus horribles et toxiques. Dans les pires cas, ils/elles passent tout leur temps à parler, et au final, ne passent jamais à la pratique (nous avons vu des exemples en réel). Réfléchir au BDSM est louable, mais il ne faut pas pousser à l'extrême et perdre de vue l'objectif final !
Même si nous ignorons les cas des extrémistes du BDSM et des forcenés de l'
élitisme
, il est problématique que les personnes qui répondent aux questions, donnent des conseils (souvent de bonne foi), ne semblent, trop souvent, pas être capables de distinguer leur cas (généralement hors norme) du cas des autres.
Et ne parlons pas du cas des « expert-e-s internet » : des personnes qui ne savent rien, qui ont des conceptions bizarres, stéréotypées, des mythes, des préjugés absurdes, mais pensent tout savoir et donnent de façon dogmatique des « conseils » (souvent dangereux) sur un sujet dont ils et elles ignorent tout ! C'est consternant.
La réalité, c'est que la majorité des gens qui font du BDSM se cantonnent dans des pratiques relativement basiques, et soft (et il n'y a pas de mal à ça).
➜ Non, tout le monde ne fait pas (et ne veut pas faire) du SM hard en 24/7, il faut en tenir compte !
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