Non, dans le BDSM il n'y a pas l'élite des « anciens » et « les autres » !
Haaa, la joie des mythes et préjugés toxiques et sans nuances dans le BDSM ! Quel délice !
Combien de fois devrons-nous lire des absurdités totalement exagérées du genre « le BDSM est extrême » ou des remarques nocives élitistes des « gens qui savent » et qui fustigent les « joueurs façon 50 nuances » ?
Nous avons encore une fois trouvé, dans une étude, ce mythe persistant qui oppose 2 prétendues catégories bien distinctes (et opposées) : les anciens du BDSM, ceux de la « vieille école », et les joueurs, les p'tits nouveaux qu'il ne faut (selon les anciens) « pas prendre au sérieux »...
Assez avec ces conceptions toxiques absurdes !
Combien de fois devrons-nous répéter que la « vieille école » n'existe pas ? Si des groupes dans le passé avaient telles ou telles règles, ça ne leur donnait pas (et encore moins aujourd'hui) le droit de s'arroger le monopole de la « bonne façon de faire ». C'est stupide ! Il y a toujours eu des gens qui faisaient du BDSM sans aller dans des clubs ou faire partie de ces petits groupes et qui ne suivaient pas ces soi-disant « règles » (voir nos statistiques sur le BDSM). La notion de vieille école n'a donc aucun sens ! (Et elle est terriblement arrogante.)
Un autre total non-sens est l'opposition entre les gens qui se présentent comme de la vieille école, qui, en général, parlent de leur BDSM comme étant extrême, exigeant, (etc.) et les soi-disant « autres ». Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas partie de leur petit groupe élitiste qu'on ne fait pas du BDSM hard ! L'auteur de cet article en est un bon exemple.
Enfin, évidemment, faire du BDSM hard ne confère en rien une quelconque autorité que ce soit ! Si des gens préfèrent un BDSM soft ou plus modéré, c'est leur affaire ! D'ailleurs, ça n'empêche pas pour certain-e-s de prendre leur BDSM autant au sérieux que les pseudo-« anciens ». Nous faisons du BDSM hard depuis des années, et vous savez quoi ? Nous ne faisons pas la leçon aux autres pour autant ! D'ailleurs vous pouvez aisément vous en rendre compte en lisant nos centaines de pages publiées ces dernières années...
Comme l'illustre notre image en début d'article : il n'y a pas deux groupes, distincts et qui s'opposent, ça n'a aucun sens ! Dans le BDSM, il y a, comme pour tout, un continuum : du plus soft (les plus nombreux) au plus hard (les moins nombreux, évidemment).
Mais aucun n'a raison sur les autres !
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