Le problème des exagérations : l'aftercare (#2)
Dans mon article précédent sur les exagérations, j'avais parlé du classique souci de cette absurde (et dangereuse) croyance : le « rien à cacher ».
J'ai aussi déjà parlé des problèmes de différencier le vrai du faux dans le BDSM et dans le monde du sexe en général.
Mais un autre très GROS problème, c'est quand le « BDSM » est vu et présenté comme un « modèle ».
J'ai mis le terme BDSM entre guillemets, parce que le souci MAJEUR avec cette vision, c'est que les gens qui disent ça ont TOUJOURS une vision super étroite et partielle du BDSM, carrément trompeuse, et malheureusement, très éloignée de la réalité !
Ce serait trop beau si le BDSM était automatiquement plein de personnes qui sont toutes raisonnables, bienveillantes, etc.
La vérité, c'est que les gens qui font du BDSM ne sont pas vraiment « meilleures » que les autres à cause de ça.
Le BDSM, ce n'est pas un truc magique où tout le monde est « beau et gentil ».
Une des choses que j'ai vu passer récemment, c'était de présenter certaines pratiques et comportements SUPPOSÉS, comme étant un exemple à suivre pour les gens qui ne font pas de BDSM.
Je passerai sur les énormes idées fausses et préjugés, notamment le fait que le BDSM est en réalité très répandu.
Donc, comme d'habitude, ces personnes IGNORANTES croient parce qu'elles ont vaguement appris l'existence d'un comportement (ici, l'aftercare), que celui-ci est une évidence, utilisé par tout le monde, voire un des « codes » du BDSM (LOL).
Ça ne leur viendrait visiblement JAMAIS à l'esprit qu'il est vital de creuser un peu plus les choses, et de ne pas croire les exagérations des personnes qui veulent vous peindre un BDSM, et surtout, une pseudo « communauté » BDSM comme bienveillante, responsable et tout et tout.
L'aftercare, on en parle beaucoup dans le BDSM, ça n'est pas pour autant que tout le monde le fait, parce que ça n'a pas toujours de sens, ou parce que tout le monde n'aime pas ça, tout simplement.
MAIS, SURTOUT, c'est une grosse erreur de dire (implicitement) que ce genre de choses n'existent pas hors BDSM !
Perso, je pense vraiment que toutes ces exagérations « positivantes », qui montrent le BDSM comme étant magiquement positif, sont nocives et même dangereuses. Un leurre qui a de sérieuses ramifications, et paradoxalement, qui n'aide PAS à faire mieux accepter le BDSM.
Évidemment, c'est + simple de parler de grands principes, avec un ton donneur de leçon, et de délirer sur des choses qui n'existent pas vraiment, que de voir les choses en face, d'admettre la réalité (pas glorieuse) et de traiter les vrais problèmes, dans le BDSM et en dehors.
Catégories