Quand faire du BDSM vous devient absolument normal

Juin 13
Quand faire du BDSM vous devient absolument normal 13 Juin 2020 Larry

Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça peut être que d'être « à fond » dans le BDSM ? Ce que ça veut dire de considérer ça comme normal, plus que normal même : quelque chose de si naturel pour vous que ça fait partie de vous, que vous ne voyez même plus ça comme étant tabou ou gênant de quelque façon que ce soit ?

Nous l'avons déjà expliqué de nombreuses fois : dans le BDSM, il y a de tout, des gens qui font du soft, du hard, qui pratiquent une fois de temps en temps, selon l'humeur, ou qui sont à fond dedans. Les envies, les attentes, les goûts, varient très fortement. Et bien entendu, si on regarde qui est à fond dans le BDSM, plus les pratiques sont hard ou intenses, plus le nombre de personnes concernée est faible...

L'auteur fait partie de la minorité de personnes qui considèrent le BDSM comme faisait partie de leur vie, comme quelque chose de totalement naturel, de normal.

Bien sûr, ça n'a pas toujours été ainsi, nous avons évolué depuis les années 1980/1990, quand le BDSM était encore « enfermé dans son placard », une époque où aller dans un sex-shop était une opération discrète, et le sex-shop BDSM n'était annoncé que par une simple enseigne surmontant une porte anonyme...

Notre vision...

Pour nous (homme dominant hétéro), il est -par exemple- parfaitement naturel d'avoir au milieu de la chambre à coucher des caisses entières remplies d'accessoires « kinky » (jouets sexuels en tout genre, vibrateurs, rabbits, plug anal en métal, et autres) et BDSM (paddles, pinces de provenances diverses, bougies, plugs gonflables, menottes, bâillons, bandeaux, eStim, violet wand, etc.).

De la même façon, nous avons des chaînes placées en permanence autour de notre lit pour attacher des soumises.

Quand nous voyons des bougies dans un magasin, nous pensons à l'usage que nous pourrions en faire sur le corps d'une fille attachée sur le lit, pas pour éclairer... Et quand nous passons dans un magasin de bricolage, c'est souvent en quête de matériels pour nos activités BDSM. Si vous nous croisez dans une animalerie, en train de choisir un collier ou un jouet pour chat ou chien, ne soyez pas surpris-e en apprenant que ce n'est pas réellement pour un animal...

Enfin, avoir des visiteuses, déshabillées dès l'entrée, qui se baladent nues, parfois en portant des plugs dans divers orifices, ou des pinces sur les seins, dans l'appartement, nous est parfaitement naturel aussi.

Pour un aperçu plus détaillé de la façon de penser d'un dominant, vous pouvez lire notre interview, ou celle d'un collègue de Munch, ayant des idées différentes (évidemment).

Vous pourrez aussi lire des histoires vraies de rencontres BDSM, basées sur nos expériences, sur notre site, actuellement nous avons deux épisodes : Ludd & Uki, la 1ère rencontre et Ludd & Suzie, l'initiation.

Tout ça peut vous sembler un peu bizarre sur les bords, mais quand on a l'habitude, ça paraît vraiment parfaitement anodin !

Pourquoi le BDSM n'a pas de symbole officiel

Juin 13
Pourquoi le BDSM n'a pas de symbole officiel 13 Juin 2020 Larry

Vous vous êtes peut-être déjà posé cette question : pourquoi le BDSM, une activité ancienne, et plus pratiquée qu'on ne pense généralement, n'a-t-il pas de symbole, de signe reconnaissable, officiel ?

Nous pourrions répondre dans un premier temps, tout simplement, que la raison est parce qu'il n'y a aucune organisation officielle reconnue pour le BDSM...

Nous pourrions arrêter cet article ici (LOL)

Mais les choses ne sont évidemment pas si simples...

L'exemple du drapeau LGBT

D'abord, prenons l'exemple du drapeau LGBT (avec son arc-en-ciel). Ce symbole est très connu et associé aux mouvements gays, on le voit par exemple affiché devant des bars gays, mais aussi à plein d'autres endroits, y compris sur internet. Pourtant, il n'existe pas d'organisation officielle LGBT reconnue, il existe des quantités d'organisations, dans de nombreux pays, mais aucune ne représente la totalité des personnes LGBT.

Il est donc clairement possible d'avoir un symbole fort, reconnu, sans pour autant devoir dépendre d'une organisation centrale, il suffit que suffisamment de personnes décident de suivre l'exemple de la personne qui a créé le symbole...

Pour une explication de l'origine du drapeau en question : https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_arc-en-ciel#Drapeau_du_mouvement_LGBT.

Le triskelion

Il y a eu des tentatives de création de symboles pour le BDSM, la plus connue étant le triskelion, un symbole ayant des points communs avec le triskèle breton (voir Wikipedia) et plus ou moins inspiré par le symbole Ying-Yang ainsi que par les descriptions du livre « histoire d'O ».

Vous trouverez dans le visuel de cet article des exemples de triskèle (à gauche) et de triskelion (à droite).

Notez qu'il y a eu des disputes sur le design d'une version du triskelion, mais nous avons vu ce symbole être utilisé ici et là.

Pourtant, nous ne dirons pas qu'il fait l'unanimité, très loin de là !

En plus, ce symbole est assez ambigu, car proche de divers designs existant (de type triskèle), ce qui pose un gros problème de confusion potentielle. Imaginez aborder quelqu'un qui arbore un symbole similaire mais qui ne fait pas de BDSM, bonjour le malentendu !

Pour plus d'infos :

Confusions

Nous avons lu et vu sur Youtube, des personnes qui associaient (à tort) le BDSM aux chokers (petits colliers serrés autour de la gorge) portés par les femmes.

Hem. Non : c'est juste un accessoire de mode, qui revient régulièrement, c'est tout !

Même les colliers façon BDSM (style collier pour animal) ne sont pas réellement un symbole sûr, quand on est en public, hors d'un club BDSM, car parfois des filles le portent comme accessoire de mode ! Imaginez les malentendus si vous vous y fiez !

Nous avons rencontré dans un magasin, il y a quelques années, une fille (environ 18 ans) qui portait un petit collier noir avec une attache, bref le genre de choses typiquement associées au BDSM. Nous avons été tentés de lui demander si elle connaissait la signification du collier, mais elle le voyait presque certainement comme un simple accessoire de mode.

Le problème de fond

Selon nous, il est difficile, presque impossible de décider réellement d'un tel symbole, même si tout le monde se mettait d'accord sur un visuel (comme le Triskelion).

Et même si c'était possible, ça poserait un gros problème : porter un tel symbole sur soi, pour indiquer aux connaisseurs et connaisseuses que vous êtes « dans le BDSM », ne marcherait pas longtemps.

En effet, c'est un argument présenté dans les liens que nous avons présentées au-dessus (pour le Triskelion), mais ils oublient un petit problème : si le symbole était adopté, il ne faudrait pas longtemps pour que ça se sache en dehors et ça crérait au moins 2 problèmes majeurs !

1) discrimination

Hé oui, le BDSM est encore très mal vu du grand public, malgré quelques progrès récents. Porter un tel symbole au bureau, par exemple, serait presque du suicide pour votre carrière.

2) autres risques

La discrimination n'est pas tout, vous auriez certainement des gens qui iraient vous agresser verbalement ou même physiquement ! C'est une certitude.

Enfin, un autre souci est pour les femmes : vous savez probablement qu'un certain nombre d'hommes ne faisant pas de BDSM s'imaginent (à tort évidemment) que les femme soumises sont un « bon plan », qu'elles sont forcément « faciles », etc. Imaginez porter un symbole qui vous identifie comme faisant du BDSM : ce serait la certitude d'être harcelée (voire agressée) sans arrêt par ce type de personnes !

Conclusion

Il nous paraît difficile d'avoir un réel symbole partagé.

Nous nous demandons même si ce serait souhaitable (du moins, à notre époque).

Pourquoi nous recommandons de commencer le BDSM avec un bandeau

Juin 12
Pourquoi nous recommandons de commencer le BDSM avec un bandeau 12 Juin 2020 Larry

Une des questions récurrentes des personnes qui veulent expérimenter le BDSM est « comment introduire le BDSM dans mon couple ? ».

C'est une question complexe, car elle dépend totalement -évidemment- de la situation de chacun-e.

Néanmoins, une des choses simples que nous suggérons est de débuter avec un bandeau : acheté dans un sex-shop, cousu par vos soins (vous en trouverez une illustration au début de cet article), ou à défaut, une simple écharpe légère ou un foulard feront l'affaire.

Il est facile d'improviser de quoi masquer les yeux de votre partenaire, c'est un gros avantage.

Un point majeur est qu'utiliser un bandeau est une pratique répandue, et qui n'a pas besoin d'être associée au BDSM et encore moins à ses aspects les plus « effrayants » comme le fouet, ou même tout simplement les menottes.

Pour introduire le BDSM dans votre relation, à part si vous avez déjà une discussion très ouverte sur la sexualité, mais alors vous ne liriez pas cet article, la règle numéro un est de ne pas utiliser les termes « BDSM » ou « SM » ou « sadomaso », car ceux-ci sont associés -à tort- à des mythes, préjugés et plein de croyances bizarres, dues à l'ignorance.

Utiliser un bandeau est simple, facile, peu coûteux, pas risqué et permet pourtant plein de jeux intéressants, surtout si vous associez son usage à une plume ou un glaçon, etc.

De tous les accessoires utilisés dans le BDSM, nous pensons que c'est celui qui est à la fois le plus simple, le plus versatile, tout en ayant un côté domination/soumission implicite mais qui reste non menaçant.

Notez que pour faire du BDSM on n'a pas forcément besoin d'accessoires, mais les pratiques de type domination peuvent être difficiles à faire passer au début, plus qu'un gadget simple et « ludique » comme le bandeau.

Vous n'avez plus qu'à essayer !

Une illustration du problème des introductions au BDSM qui contiennent des erreurs grossières

Juin 11
Une illustration du problème des introductions au BDSM qui contiennent des erreurs grossières 11 Juin 2020 Larry

Nous avons déjà parlé à de multiples reprises des problèmes posés par les études sur le BDSM qui ne sont pas fiables ou pas sérieuses (et ne parlons pas du problème des écrits inaccessibles qui rendent très difficile toute tentative de critique).

Vous le savez, les mythes, préjugés et autres délires sont profondément enracinés dans le BDSM.

Nous avons aussi déjà parlé d'un problème de fond : comment faire confiance à des écrits qui contiennent des erreurs ? Même si l'auteur-e a de bonnes intentions, est sincère, si il ou elle mélange le vrai et le faux, comment voulez-vous utiliser un tel document ? Et ne parlons pas de la -grande- difficulté si on débute pour distinguer ce qu'il faut garder ou jeter !

Nous sommes retombés tout à l'heure, par hasard, sur un exemple de ce genre de problèmes que nous avions rencontré il y a plusieurs mois.

Cet article, en anglais, tente de démythifier le BDSM. Manque de chance, malgré la bonne volonté manifeste de l'auteur, il le fait en utilisant quantité de mythes/préjugés. C'est légèrement gênant...

Référence : The Truth About BDSM Relationships

L'article n'est pas 100% à jeter, il présente bon nombre d'aspects du BDSM de façon, disons, décente, malgré des raccourcis que nous pardonnerons. Mais nous allons vous présenter ci-dessous quelques-uns des gros problèmes trouvés dans son texte.

Notez que dans nos observations, les écrits sur le BDSM provenants de psychiatres, psychanalystes et même psychologues, sont parmi les plus problématiques et généralement fourrés d'erreurs, de préjugés, voire de délires dans les cas extrêmes.

Sadly, media BDSM has grossly distorted the pain that submissives experience. It’s more theatrical than real. When performed by ethical, nurturing dominants (“doms” or “tops, ), BDSM is never abusive.

Premier problème majeur : non, le BDSM ce n'est pas que la douleur ! C'est une erreur critique, et dans tout son texte il vous donne uniquement la vision que « BDSM=SM (=douleur) », ce qui est un mythe majeur que nous dénonçons depuis des années !

Ensuite, dire que le BDSM est plus théatral que réel est absurde, surtout quand on lit la citation suivante (qu'on trouve plus bas dans son texte) :

BDSM is more theatrical than real. Participants carefully choreograph their moves in advance.

Non ! C'est n'importe quoi !

Les participant-e-s choérographient tout à l'avance ? N'importe quoi ! Rares sont les personnes qui théatralisent vraiment et suivent un scénario très précis. Ça existe, nous le savons, mais c'est une infime minorité. Parler avec des gens lors de Munchs, soirées ou sur les forums BDSM vous le montre immédiatement...

Il parle clairement d'un sujet qu'il ne connaît pas vraiment !

Vous avez remarqué que son assertion est très forte, pas nuancée. On ne peut pas pardonner une erreur aussi énorme quand on pense que les gens qui vont lire ce texte sont principalement des débutant-e-s ou des personnes curieuses, qui évidemment, ne pourront pas se rendre compte de l'énormité de cette erreur.

First, participants agree on a “safe” word, a stop signal that the sub can invoke at any time. The safe word immediately stops the action—at least until the players have discussed the reason the bottom invoked it, and have mutually agreed to resume. A popular safe word is “red light.”

Ensuite, il parle assez longuement des mots d'arrêt (safewords).

Ça fait des années que nous nous battons contre ce mythe : non, les safewords ne sont pas indispensables, ils sont rarement utiles et peuvent aisément devenir dangereux (surtout si on débute).

Il ne fait ici que répéter sans comprendre ni prendre de recul, ce qu'on lui a dit ou ce qu'il a lu.

Un dernier problème : dans à peu près tout son texte, l'auteur parle de gens qui sont « à fond dans le BDSM », bref une petite minorité. C'est une des erreurs récurrentes de ce genre de textes !

Nous vous passons le reste du texte, nous pourrions en rajouter, mais les points ci-dessus sont les plus importants, selon nous.

C'est problématique que des gens écrivent des textes d'introduction sur un sujet dont ils ou elles ne connaissent presque rien. Et propager les mythes/préjugés sur le BDSM n'aide pas non plus !

Faire soi-même : rentable ou non ?

Juin 11
Faire soi-même : rentable ou non ? 11 Juin 2020 Larry

Vous avez peut-être vu notre rubrique « faire soi-même », dans laquelle nous présentons quelques exemples de réalisations de couture que nous avons faites, nos méthodes de création et divers prototypes de menottes (la partie la plus développée), sangles, ceinture de protection des reins, ou bandeaux.

Nous y présentons aussi comment customiser un plug anal pour le rendre plus discret, ou encore comment ajouter des chaînes autour d'un lit (le top pour les activités de bondage !).

La question qu'on peut se poser est : est-ce réellement intéressant (et rentable) d'y investir du temps et de l'argent ?

Il est possible d'acheter énormément d'accessoires dans les magasins et sur internet, et surtout si vous débutez en création, la qualité pourra même être supérieure à ce que vous pouvez faire vous-même.

Budget

D'un point de vue budget, il n'est pas évident que vous puissiez y gagner si vous n'avez pas déjà un minimum de matériel, notamment une machine à coudre (investissement non négligeable)...

De même, les tissus un peu sympas, sophistiqués peuvent coûter cher et vous devez généralement en acheter plusieurs mètres, même si vous n'en utiliserez en réalité qu'un tout petit morceau.

Quand au temps passé à chercher ce dont vous avez besoin, surtout les accessoires (boucles pour les menottes par exemple), là aussi vous pouvez compter un gros investissement ! Nous ne comptons plus les heures passées à « rôder » dans les magasins spécialisés, à l'affut du bon accessoire ou de la bonne idée.

Qualité

Quand à faire des choses un peu sophistiquées, si vous n'avez pas du tout l'habitude, ça devient facilement et rapidement frustrant, voire impossible d'obtenir la qualité désirée...

Nous n'avons que peu d'expérience et très vite, nous nous sommes heurtés à des obstacles. Cela dit, comme l'illustrent nos exemples, il est quand même possible de faire des choses très sympas qui n'ont pas besoin d'être ultra-sophistiquées.

Sur mesure !

Par contre, l'énorme avantage, évidemment, est que vous pouvez faire un accessoire qui soit à votre goût et à vos mesures !

Les accessoires BDSM vendus sur internet sur innombrables, pourtant, ils tendent à tomber dans les mêmes schémas stéréotypés : couleurs (rouge, noir), formes, etc. Souvent il est difficile de distinguer les produits de différents fabricants. Avez-vous déjà trouvé des menottes en tissu doré ? Probablement pas ! Quand au choix de tailles, il est souvent médiocre, pour ne pas dire plus !

Introuvables ?

Enfin, certains objets n'existent tout simplement pas dans le commerce.

Regardez notre ceinture de protection du bas du dos (pour le fouet/canne) : très utile, facile à faire, et pourtant une création unique, qui ne se trouve pas ailleurs !

Pareil pour nos sangles de soutien des jambes, utilisées en conjonction avec les chaînes autour de notre lit. Encore un accessoire super utile, mais introuvable dans le commerce !

Conclusion

Faire ses propres accessoires BDSM n'est pas pour tout le monde, et pas forcément rentable dans toutes les situations.

Mais, si vous avez la motivation, du temps, et un peu de matériel, rien ne peut remplacer le modèle customisé original que vous vous créerez !

FetLife et la politique...

Juin 11
FetLife et la politique... 11 Juin 2020 Larry

Les manifestations (et les émeutes) récentes aux USA ont évidemment mis en ébullition les forums internet. Les problèmes de racisme, de violences policières, et les réactions des « politiques », entre autres, occupent une grande partie des news.

En parcourant les écrits de la rubrique « Fresh & Pervy » du site BDSM FetLife, la rubrique affiche tous les écrits (publics) de toutes les personnes inscrites sur le site, nous avons trouvé -sans surprises- de nombreux messages sur le sujet. On y trouve aussi bien des messages -violemment- racistes (envers blancs et noirs, principalement), que des messages d'auto-flagellation, de nombreux messages « donneurs de leçon » (simplistes évidemment), des délires politiques hallucinants, et même, rarement, des personnes qui écrivent des choses raisonnables (si, on en trouve, un peu !). Ha, et bien entendu, la presque totalité écrit comme si tout le monde sur FetLife était américain-e et vivait aux USA... Il y aurait beaucoup à dire sur ce que disent ces personnes, mais en résumé, l'ambiance est carrément pesante, pour ne pas dire plus.

Ces -tragiques- évènements ont remis en avant une question sur le site : doit-on y parler de politique ?

Il est probablement inutile de vous rappeler que la politique est un des sujets polarisants qui déclenchent passions et tensions. Ce n'est pas par hasard qu'il est généralement recommandé d'éviter ce sujet lors des repas de famille, ou même au boulot. En plus, aux USA, les débats tournent presque toujours à une compétition/opposition Démocrates/Républicains au lieu de véritablement essayer de discuter du sujet...

Dans la rubrique « Fresh & Pervy », nous voyons donc passer des écrits de personnes qui font un appel -fort- pour débattre (une foire d'empoigne plutôt) du problème du racisme, certains messages sont virulents. Parfois, par contre, nous voyons des écrits qui demandent qu'on laisse les sujets politiques hors du site.

Nous avons déjà évoqué ce sujet à propos d'un écrit qui demandait (exigeait plutôt) que les « célébrités » du site parlent de ces sujets pour profiter de leur notoriété afin de propager le message. Comme nous l'avions dit, c'était naïf : qui lui prouve que ces personnes (généralement toxiques) auraient des messages positifs à faire passer ? Vu leur comportement habituel, on pourrait s'attendre à ce que leur idées soient toxiques !

Nous sommes contre la politique sur le site, en dehors des discussions reliées au sexe/BDSM (par exemple, les lois anti-sexe ou de censure, etc.).

En effet, si on veut discuter politique, il existe déjà des centaines, des milliers, d'endroits où on peut le faire ! Depuis les forums de type Reddit, jusqu'aux commentaires des articles de magazines ou de journaux. Une chose est sûre, les endroits pour s'exprimer sur le sujet ne manquent pas ! Ce n'est pas comme si les gens qui fréquentent le site n'en utilisent aucun autre.

Mais peut-on discuter librement de BDSM (ou juste de sexe) dans les forums/sites dont nous venons de parler ? La réponse est généralement : non, ou de façon très limitée. La majorité des conversations de FetLife seraient très vite censurées, nous sommes bien placés pour savoir que le BDSM reste encore un sujet sensible (nous avons été suspendus/bannis de plusieurs sites à cause de ça).

FetLife est un des trop rares endroits encore relativement libres, malgré la censure et les pressions extérieures, où on peut parler de sujets mal vus, censurés ou bannis ailleurs.

Et parler de politique crée toujours des tensions. Surtout que la majorité des gens qui écrivent sur ce type de sujets sont plutôt abrasifs et abrasives. Nous pensons vraiment qu'il y a déjà assez de tensions et de problèmes et stupidités de tous types sur le site, inutile d'en rajouter !

➜ Il nous paraît clair que vouloir absolument traiter des problèmes politiques sur le site n'apportera pas grand chose d'un point de vue global, mais par contre augmentera les problèmes d'ambiance du site. Bref, ça n'a aucun sens. Restons dans le sujet, SVP !

De l'importance de « plaire » à Google...

Juin 11
De l'importance de « plaire » à Google... 11 Juin 2020 Larry

Nous avons déjà expliqué dans divers articles à quel point nous sommes -malheureusement- dépendants de Google...

Ce n'est pas que nous le voulons, c'est juste que la presque totalité des visites sur notre site principal proviennent de Google. Par conséquent, notre trafic dépend presque entièrement de comment le moteur « juge » notre site.

Nous avons aussi un nombre croissant d'habitué-e-s qui nous visitent régulièrement, mais ce trafic ne représente qu'environ 15% du total.

Vous pouvez voir nos chiffres détaillés ici.

Et croyez-nous, dépendre d'un moteur, ce n'est pas juste un peu stressant, ça l'est énormément !

Vous avez vu le graphique en haut d'article ? Ce sont nos statistiques dans la console webmaster de Google. C'est là que nous voyons diverses infos, statistiques, avertissements et autres rapports, fournis par Google, car nous somme enregistrés comme propriétaires du site. La courbe la plus intéressante est la bleue : c'est le nombre de visites.

Ces stats ne commencent pas au début du site (créé en mars 2017, ouvert en avril), l'outil ne revient en arrière que jusqu'en début 2019, mais, en comparaison, notre trafic était très faible avant 2019 de toute façon...

Vous avez probablement été frappé-e par les violentes variations à gauche et droite du graphique...

Ces variations sont dûes aux algorithmes de Google...

On ne le voit pas sur ce graphique, mais en 2018, notre trafic avait explosé en courant août, avant de s'effondrer d'un coup en octobre, repassant à un niveau inférieur à celui du début de l'année.

En 2019, nous avons eu un phénomène similaire : courant février, le nombre de visites avait explosé (à gauche) pour s'effondrer brutalement en fin septembre. On ne voit pas très bien l'effondrement sur le graphique (à cause du problème d'échelle), mais si vous regardez la courbe bleue, vous verrez une nette baisse.

Toujours en 2019, on voit la montée surprenante et brutale qui a eu lieu décembre. Comme vous le voyez, elle est presque verticale ! Le nombre de visites a été multiplié par 4 en quelques jours !

Et tout ça, hors de notre contrôle ! Nous n'avons absolument rien fait qui justifie ces énormes variations...

Comme vous le voyez encore, cette fois en 2020, la courbe bleue varie fortement selon les jours, de façon imprévisible et incompréhensible... Enfin, heureusement, de façon globale, sur plusieurs mois, nous avons une progression (lente).

En mars/avril, nous avons à nouveau eu une forte augmentation. Par contre, cette fois, nous pensons qu'une -grande- partie de la raison est notre ajout de blogs : celui que vous lisez maintenant et notre secondaire sur Blogspot. En effet, l'ajout de ces blogs a multiplié par 8 le nombre de références vers notre site ! Nous avions déjà plein de références (nous le voyons à nos stats), mais elles sont presque toutes soit dans des sites inaccessibles à Google, comme FetLife, soit dans des sites qui ne sont pas pris en compte (comme Facebook). Du coup, l'ajout de ces blogs a brutalement augmenté notre visibilité...

Pourvu que ça dure !

Et nous n'avons pas parlé du problème de l'indexation, il y aurait beaucoup à dire ! Par exemple, Google découvre bien nos URLs, mais ne les met pas dans l'index. Sans aucune raison apparente. Et nous ne parlons pas de petites pages, par exemple presque la moitié de nos articles de Blog n'ont pas été indexés, chacun fait au bas mot 2 ou 3 pages, minimum ! Du coup, nous sommes obligés de faire une demande manuelle pour chaque article, ce qui requiert à chaque fois de répondre à un ou plusieurs « captcha ». Pourquoi ?

Hé bien, voilà : nous voulions vous montrer un problème majeur que nous rencontrons, et que rencontrent tous les sites d'ailleurs, qui est d'être dépendant des algorithmes de classement de Google, avec leurs variations d'humeur imprévisibles qui peuvent en un instant, sans recours possible, jetter à la poubelle des années d'efforts...

Abus ? Tout le monde s'en fout !

Juin 10
Abus ? Tout le monde s'en fout ! 10 Juin 2020 Larry

J'en ai marre ! Marre. MARRE.

Marre de voir partout que les troll-e-s font la loi, que les trolleries, moqueries, insultes, menaces, et tous les comportements les plus abjects, dominent le discours avec soit la complicité des modérateurs/trices, soit le silence le plus complet. Marre aussi de voir que des abuseurs notoires, connus, se baladent tranquillement parmi nous.

Sur le site BDSM FetLife, j'en vois des illustrations tous les jours. Et ce n'est pas la première fois que j'évoque le problème ! De façon générale, je dis depuis longtemps que je pense que le milieu BDSM français est fortement toxique, dominé par les troll-e-s et que les abus ne disparaîtront jamais à cause de ces attitudes problèmatiques.

Mais ce qui me rend réellement malade, c'est quand on a des cinglé-e-s qui foulent aux pieds la décence la plus basique, qui publient des écrits violents, menaçants, racistes, discriminants au dernier degré, et que PERSONNE NE FAIT RIEN. Et ce n'est pas faute de les avoir signalés, donc il n'y a pas l'excuse de « ne pas savoir ».

Ha, une petite précision : j'utilise le mot cinglé-e plus bas, ce n'est pas une exagération ou un mot mal choisi. Je parle vraiment de gens qui ont des discours absolument incroyables, à un degré choquant. Si vous les lisiez, vous comprendriez pourquoi j'ai choisi ce mot !

1) La raciste

Il y a un mois maintenant (6 mai 2020), j'avais signalé des écrits d'une cinglée qui avait sorti  2 écrits bourrés de trucs racistes (style : « j'aime pas les nègres ! »). Si vous lisiez ses élucubrations, vous n'en reviendriez pas, elle délire complètement.

Mais ça n'excuse pas des paragraphes entiers de bizarres trucs racistes (et je ne parlerai pas de son profil, WTF?).

Environ 2 jours après, un des textes, qui accompagnait une capture d'écran a été supprimé. Est-ce suite à ma plainte ? Je ne le saurai jamais (FetLife ne fait jamais de retour suite à une plainte). Mais son 2d écrit, qui était bien plus violemment raciste (et bizarre), est encore là, plus d'un mois après !

2) L'abuseur

La raison principale pour laquelle je reviens (encore) sur ce sujet, c'est lui.

Ce n'est pas la première fois que je parle du problème qu'il pose (voir mon article sur les abus).

En résumé, on parle ici d'un gars qui est mentalement instable, extrêmement violent, menaçant et agressif, qui dès son arrivée sur les forums de FeLife a été menacer un des modérateurs (dans son deuxième message !). On parle de quelqu'un qui avait -à l'époque- des pages entières de menaces vers diverses personnes (nommées) sur son profil, et des gens qui sur sa propre page lui répondaient que s'il continuait, ils feraient appel à la police. Sur son propre profil, des gens les menaçaient de la police ! Il y avait aussi une plainte d'une femme soumise qui disait regretter amèrement de l'avoir rencontré et exigeait qu'il efface les photos d'elle qu'il affichait sans sa permission.

Charmant, pas vrai ?

Et encore, vous n'avez pas lu ses élucubrations, vous n'imaginez pas comme il est violent...

Les modérateurs/trices des forums français le connaissent, savent qui il est et ont vu son comportement, depuis des années (malgré ses changements de pseudo). Pourtant, il n'a pas été banni ! C'est fou ! Ils/elles savent qu'il est cinglé, il n'y a aucune excuse !

Comme je l'ai déjà raconté ailleurs, j'ai signalé son profil, 2 fois par mails et de vive voix à une association, car il parlait de venir à un de leurs Munchs. Sans aucun résultat. Je n'ai pas eu de réponse, aucune réaction, mes avertissements, pourtant accompagnés de preuves (il suffisait d'aller lire son profil !), ont été totalement ignorés. L'info n'avait même pas été transmise au sein de l'association ! C'est dément ! On parle d'un cas absolument flagrant. Je ne sais plus quoi dire ou faire. Par contre je peux dire que c'est du foutage de gueule !

Depuis, j'ai lu qu'il disait être allé à un de leurs Munchs (avant la pandémie). Je ne sais pas si c'est vrai, car il a tendance à imaginer des choses... Mais perso, ça m'effraie !

Pour être clair : si j'apprenais qu'il va à un Munch ou à une soirée, je déconseillerai absolument à quiconque d'y aller, encore plus fortement aux femmes (son comportement est hallucinant).

Le 25 mai 2020, il a publié un nouvel écrit sur FetLife, environ 6 pages de délires, de menaces générales, mais aussi contre une personne en particulier, dont il donne divers pseudos (mais je n'ai pas réussi à détermine qui exactement, c'est pas clair). Quand je dis menaces, croyez-moi, on parle de VRAIES MENACES, avec un discours à faire peur.

J'ai immédiatement signalé son écrit à FetLife (voir mon explication des problèmes de signalement) dans la catégorie « message de Haine » (son écrit comportait plusieurs fois des explications qu'il hait ci et ça, etc.).

➜ Aucune réaction de la part de FetLife.

J'ai recommencé avec cette fois l'option « content not permitted »  le 8 juin à 20:10.

➜ Aucune réaction de la part de FetLife.

(Note : FetLife a des caretakers qui parlent français, donc je n'accepterai pas l'excuse de la barrière du langage.)

Vous comprenez pourquoi je dis que TOUT LE MONDE S'EN FOUT ?

Est-ce que réellement je suis la seule personne qui se soucie de ce genre de choses ?

Associations, sites de communauté, modérateurs/trices : rien à foutre ! Même avec des preuves, visibles sur le profil du gars en question, personne ne bouge !

C'est dément !

Après ça, qu'on ne vienne pas me dire que le milieu est bienveillant, qu'on est en sécurité, ou autre. Ce genre de choses, où il y a 100% de preuves indéniables, montre que devant les abus, les menaces, les comportements les plus déments, on détourne les yeux et personne ne bouge tant qu'il n'y a pas un scandale majeur. Et ça viendra. Il n'est pas possible que quelqu'un comme ça ne commette pas, tôt ou tard, de nouveaux abus en privé, ou des violences en public.

Mais bon, à quoi bon en parler ? Puisque tout le monde s'en fout.

Je suis écoeuré.

FetLife : encore un troll de mauvaise foi

Juin 05
FetLife : encore un troll de mauvaise foi 05 Juin 2020 Larry

Encore une fois, nous avons trouvé un troll mal famé en parcourant les écrits de la rubrique « Fresh & Pervy » du  site BDSM FetLife. Cette rubrique affiche tous les écrits (publics) de toutes les personnes inscrites sur le site.

Nous avons déjà écrit que chaque fois que nous pensons avoir tout lu en matière de stupidité sur les forums BDSM, nous trouvons de nouveaux ou nouvelles candidat-e-s. En voilà un nouvel exemple.

Vous êtes évidemment au courant des émeutes aux USA, et du regain d'intérêt pour le mouvement « Black Lives Matter » (que nous abrégerons BLM). Depuis quelques semaines, les écrits du site contiennent une énorme proportion de discussions, râleries, accusations, auto-flagellations, remarques racistes (principalement contre les blancs et les noirs), et délires en tout genre. Nous aurions beaucoup à dire sur ce que ces commentaires/écrits révèlent sur leurs auteur-e-s, mais ce n'est pas le sujet de ce post.

Le troll donc nous parlons a posté le message (censuré) ci-dessous :

En résumé : il avait posté un lien vers une vidéo (aux USA évidemment) où des gens hurlaient « Black Lives Matter » tout en tabassant un homme gay blanc (qui n'avait rien fait de mal). Mais son écrit a été supprimé pour non respect des règles de contenu du site FetLife...

Note : en américain, « fag ou faggot » est une insulte homophobe, équivalente à « pédé » en français.

Du coup, il se plaint violemment auprès de John Baku (créateur du site) en demandant si cette suppression veut dire que la position officielle du site FetLife est que « BLM » est plus important que la « vie des pédés » ?

Maintenant que nous avons expliqué son raisonnement (biaisé et de mauvaise foi), voici notre explication du problème.

En réalité, ce qui s'est passé, c'est qu'il avait posté un message disant « Black Lives Matter ... pédé » (voir capture ci-dessous). Et une personne qui a vu son écrit n'a évidemment pas réalisé que ce qu'il voulait faire c'était dénoncer les actes de la vidéo, et a porté plainte auprès des modérateurs/trices du site. Ben oui, mais comment voulez-vous deviner s'il n'est pas explicite ? Il n'est pas du tout évident de distinguer l'ironie d'un vrai post raciste ou homophobe ! Si la personne qui s'exprime vous est connue, vous déduirez certainement qu'il ou elle satirise, mais une autre personne aura toutes les raisons de prendre l'écrit au pied de la lettre (surtout vu la situation tendue actuelle aux USA).

Ci-dessous, vous avez l'explication du créateur du site :

Vous voyez, il est évident qu'il s'agit d'un malentendu parce que le troll n'avait rien fait pour indiquer qu'il était sarcastique, c'est normal qu'un modérateur ou une modératrice ait effacé ce qui semble clairement être des propos homophobes !

Mais lui, de totale mauvaise foi, transforme ça en une attaque du site contre les gays... Ça n'a aucun sens, il est absolument hypocrite. De plus, malgré tous les défauts du site et de son créateur, rien n'a jamais indiqué qu'ils/elles soient homophobes !

Le troll crée clairement un pseudo-conflit de toutes pièces.

En plus, il crée une fausse dichotomie entre BLM et les gays : pourquoi l'un ou l'autre sujet devrait être plus important ? C'est ridicule.

Rappelons que nous sommes de virulents critiques de FetLife et de l'attitude de son créateur (voir nos récents articles sur le problème du bouton « report » caché et des problèmes de signalement, par exemple). Mais ça n'empêche que la vérité est la vérité, nous ne pouvons pas laisser passer de fausses accusations aussi évidentes...

Franchement, nous trouvons que Baku aurait dû le rembarrer et pointer du doigt son évidente mauvaise foi, car d'autres personnes qui ont lu les échanges en ont retenu que le site supporte l'homophobie, parce que les gens lisent trop souvent en diagonale, ou ne lisent carrément pas le texte d'origine (du coup, on peut faire passer toutes les accusations les plus absurdes)...

Encore une fois : bonjour l'ambiance !