Élection au Conseil Mondial du BDSM

Oct 03
Élection au Conseil Mondial du BDSM 03 Octobre 2021 Larry

Grande nouvelle : ce weekend, j'ai été élu à l'unanimité au rang exalté de Grand Commandeur du Conseil Mondial du BDSM !

Inclinez-vous devant ma Majesté, paysans !

LOL.

Bon, je suppose que vous aurez compris que c'est de la blague. Si vous me connaissez, que vous avez lu mes articles, ou que vous m'avez rencontré en réel, vous savez que j'aime blaguer et surtout que je déteste l'élitisme (même hors du BDSM). Bref, il est évident que je blaguais...

Mais là où moi je plaisante, d'autres se prennent au sérieux !

J'ai encore trouvé hier un de ces articles à se taper la tête contre la table...

Vous vous rappelez peut-être de l'article que j'avais publié, il y a un bon moment, sur le mythe des « obédiences » dans le BDSM. Vous savez : les soi-disant « école latine » et autre délires ridicules présentés dans un livre apocryphe, sorti tout droit de l'imagination d'une SEULE personne, qui avait tenté de nous faire croire que toutes ces élucubrations sont la réalité (LOL)...

Là, j'ai trouvé un « truc » similaire, en anglais, qui parle de soi-disant « maisons » BDSM. On y trouve de sérieux parallèles dans le délire avec le livre sur les « écoles ». Et ces gens-là présentent tout ça d'un ton super sérieux ! Je n'en reviens pas. Et ne parlons pas de leur arrogance et de leur élitisme échevelé, c'est à vomir...

La « Société Orientale » (The Oriental Society), le « Conseil Européen » (The European Council) ? N'importe quoi !

Extraits choisis (source : http://web.archive.org/web/20001119025300/http://castlerealm.com/library/formality.shtml ) :

Houses: A common term for the families or small communities that have evolved from adhering to certain social activities, social values and morals associated with the Dominant/submissive lifestyle. Each "clan" developed their own special standards, style and customs and there are wide variations as to what is acceptable within a "house." We find two distinctly different styles between the two main groups found within the term:

The Oriental Society: The lifestyle developed in the Oriental countries, mainly Japan. This group of "houses" or "families" focuses mainly on the psychological and artistic aspects of Dominance and submission. Physical punishment and pain play little part in their world and great attention is given to the surrender and control of the mind and emotions. The beauty and artistic appeal of their method is easily seen in Japanese rope bondage.

The European Council: Developed in Europe, mainly Germany, Belgium and France, this group is heavy into the more physical aspects of the lifestyle and incorporates the bulk of the BDSM practices we find today. The German houses gave birth to the PonyGirl/Boy and many of the other fetishes found in the power exchange. Within the European houses we find most of the Dominatrixes and male submissives, along with the practices associated with them, such as CBT.

[...]

Are these "houses" real or only a fantasy created by some fiction book?

These houses are very real as are the people who are involved in them. The history available dates their existence as far back as 2000 years and they most likely existed before then in a less structured manner. It is a common practice for people with similar ideals and interests to join together to share their experiences and needs, so the existence of these groups should not come as any great surprise to those who are aware of human behavioral sciences. You may not see a sign hanging over the doorway of the little white house on the corner of 3rd and Maple Street that says "Joe's D/s House and Grill," but they are there, hidden from view and doing very nicely in our everyday society.

One of the things that has undermined the existence of these houses is the current fad D/s is undergoing. It seems that every Tom, Dick and Harry has jumped on the band wagon and proclaimed themselves to be members of this or that house and boast of having their Masters degree in BDSM or D/s. The truth is that most of them are charlatans who have found a way to give credence to their misuse of power and pitiful knowledge. Their unfounded claims have planted more misunderstanding in this lifestyle than almost any other factor. Be wise and have doubts about anyone who solicits you for enrollment in a "house" especially on the Internet or at scene clubs. Most people who truly have roots in the old families are not about to proclaim it to the world.

➜ Soyons bien clairs, si vous ne connaissez pas encore trop le BDSM : tout ça, c'est à 100% BIDON, du total n'importe quoi, du pur crottin de mammouth !

Sérieusement, ça me donne envie de rire.

Leur histoire -connue- remonterait à 2 000 ans en arrière ? DE QUOI ON PARLE LÀ ? Des choses aussi VITALES pour l'histoire du BDSM, si elles étaient vraies, on en aurait depuis longtemps entendu parler ! Montrez-moi des preuves ? Hà ? Y'en a pas ? Je suis surpris (LOL). Je fais des recherches plutôt intenses sur le BDSM depuis des années, il est IMPOSSIBLE que je n'en aie jamais entendu parler ailleurs !

De toutes façons, la façon de parler de l'auteure (supposée) du texte, arrogante, hautaine, élitiste et tout, vous donne toutes les infos nécessaires pour apprécier le sérieux du reste de ses écrits. Sérieusement : lisez le reste de la page, ça explose les records de stupidité, d'ignorance, de mauvaise attitude et d'arrogance, c'est assez impressionnant...

Maintenant, vous m'excuserez, mais je dois retourner m'occuper des affaires du CONSEIL. Bon, chut, hein ! Tout ça c'est top secret !!

Les abus/traumatismes mênent-ils au BDSM ?

Oct 01
Les abus/traumatismes mênent-ils au BDSM ? 01 Octobre 2021 Larry

En faisant des recherches sur le BDSM, sur YouTube, j'ai regardé hier une vidéo d'un « psy » qui parlait du BDSM « sain ».

Bon, sa présentation n'était pas la pire que j'aie jamais vue, mais il y avait des problèmes, notamment, même s'il avait eu l'occasion de travailler avec des patients et patientes ayant des tendances au fétichisme et/ou au BDSM, il manquait CRUELLEMENT de recul, et notamment si fiait bien trop à certaines croyances de la psychiatrie qui perdurent encore, malheureusement (j'en dénonce un certain nombre dans un article sur la psychiatrie face au BDSM).

Il modérait nettement son discours, et essayait clairement de faire passer un message d'ouverture et de tolérance pour les personnes qui ne connaissent pas ce genre de choses, notamment, il expliquait que ce n'était pas « mal » en soi d'avoir ces envies ou pratiques.

Les commentaires sous la vidéos, c'était une autre histoire : PLEIN de délires, préjugés et autres, au milieu de témoignages de gens faisant du BDSM. TOUS les préjugés (toxiques), mythes et stéréotypes y passaient. Et ne parlons pas des messages dans le « chat » qui était affiché pendant sa vidéo (enregistrée pendant un « streaming »). Pas beau à lire, tout ça, les préjugés ont la vie dure, même après avoir entendu un message positif comme le sien !

Une des choses dont il a parlé, c'est la relation entre les abus/traumatismes et le BDSM. Il était très réservé dans son jugement, disant essentiellement qu'on ne savait pas vraiment ce qu'il en est.

Là, je n'ai pas compris ses hésitations : il est CLAIR que pour la majorité des gens, le BDSM n'a RIEN à voir avec des problèmes d'abus, pendant l'enfance (ou autres).

Ce n'est pas la première fois que je vois passer ce sujet, j'en ait même déjà parlé plusieurs fois avec des personnes qui m'avaient contacté sur mon site.

Pour le prouver, c'est simple :

  • d'abord, le BDSM est si répandu que c'est presque anormal de ne pas avoir de fantasmes de ce type, alors comment les abus viendraient-ils se fourrer là-dedans ? (Voir ma page de stats). Il n'y a qu'à voir autour de soi, dans des Mucnhs ou sur des forums, pour voir que ça n'a aucun sens...
  • des études sur le sujet ont clairement montré que le lien de cause à effet n'existe pas.
  • plein de gens qui ont subi des abus ne font pas de BDSM.
  • RIEN ne prouve que les gens qui ont subi des abus ou traumatismes et qui font du BDSM n'en auraient pas fait si les abus n'avaient pas existé. Et vu à quel point le BDSM est répandu, ce serait sûrement fréquent.

En fait, le problème de fond, c'est toujours le même : les préjugés infligés par les psychanalystes et psychiatres depuis le 19e siècle, qui parlaient (et parlent encore trop souvent) de choses qu'ils ou elles ne comprenaient PAS. C'est un problème bien connu pourtant : les patients ou patientes qui vont consulter des psy ne sont PAS des personnes représentatives de la population intéressée par le BDSM. Dans le même ordre d'idée, on prend ENCORE en compte une PETITE partie des gens qui font du BDSM : les plus visibles et surtout les pratiques de type SM. Ne venez pas nous dire que mettre un bandeau sur les yeux de son ou de sa partenaire, ou une petite fessée, sont le résultat d'abus, ça n'a AUCUN SENS. Mais si on part de l'idée que « tout est pervers » à part le sexe à but de procréation, évidemment, il faut bien trouver une explication. Et la tentation était forte de faire des raccourcis (stupides) avec les idées du type Freud et autres...

Ce n'est pas un sujet anodin !

En effet, ce mythe MAJEUR, a des conséquences profondes :

  • il encourage l'idée que le BDSM est une maladie, une pathologie, ou la résultante de problèmes mentaux, ce qui mêne à une stigmatisation (par la justice et les médecins, entre autres) des gens qui en font ou voudraient en faire,
  • il a un effet TOXIQUE sur les gens qui ont subi des abus : en leur présentant (à tort) le BDSM comme étant une conséquence des abus, on les empêche de vivre leurs envies, et ça, ça les culpabilise et ça leur porte un sournois préjudice. C'est un problème bien connu, mais trop peu souvent évoqué. (Le médecin dans la vidéo en parlait, chose rare).

Personnellement, je pense qu'il est carrément DOUTEUX que les envies BDSM soient la conséquence d'abus, de mauvaises expériences, etc. À part peut-être dans quelques cas rares ? Mais c'est à mon avis, de façon générale, une CROYANCE absurde (et toxique), et il serait bien qu'on puisse s'en débarrasser...

Les « risques » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? C'est le GRAND n'importe quoi !

Août 30
Les « risques » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? C'est le GRAND n'importe quoi ! 30 Août 2021 Larry

Parlons des « dangers / risques » du BDSM...

Encore un sujet qui est BOURRÉ de n'importe quoi ! Le folklore, les mythes, les préjugés, les croyances absurdes héritées de malentendus, d'erreurs, et de pure STUPIDITÉ continuent d'être propagés partout. Et pas juste par les gens qui font du BDSM ! Ho non ! Toutes ces idées fausses sont malheureusement aussi très présentes chez les médecins/scientifiques, à un degré parfois choquant... Ce qui est particulièrement LAMENTABLE, PATHÉTIQUE !

J'avais parlé de ce problème il y a quelques mois, mais je tenais à revenir dessus, suite à de nouvelles lectures.

J'écrirai bientôt sur mon site un bref article (de râleries) sur ce sujet...

Certaines pratiques BDSM peuvent être dangereuses, et certaines le sont carrément, surtout si pratiquées de façon intense, et plus encore si on est seul ou seule (personne pour aider en cas de problème). Être conscient ou consciente des problèmes est une chose, par contre, propager des croyances ABSURDES est un réel problème.

MAIS, je le dis depuis des années maintenant : il faut faire TRÈS ATTENTION à relativiser et surtout à être CLAIRS sur ce qu'on dit !

En effet, je lis trop souvent des approximations GROSSIÈRES qui si on les suit au pied de la lettre feraient qu'on ne pourrait PLUS RIEN FAIRE ! Ce qui est profondément STUPIDE, évidemment. En plus, une info partielle peut masquer d'autres dangers, parfois bien plus réels ou fréquents !

Et dès qu'on parle de sexualité, surtout de choses encore un peu « mystèrieuses » comme le BDSM, il y a un FORTE tendance à accepter, croire, n'importe quoi, alors que le plus minimal esprit critique devrait immédiatement montrer que c'est du n'importe quoi !

Exemples

J'avais déjà évoqué sur ce blog le problème des « reins » quand on fait des pratiques d'impact (fouet et autres) qui sont TOUJOURS des infos partielles. Par exemple on néglige de parler du problème de toucher le bas du dos (coccyx), alors que c'est bien plus fréquent !

J'ai 2 autres exemples (reliés) que je vois passer depuis longtemps et qui illustrent le souci : l'autoasphyxie érotique et le waterboarding (ou équivalent). Les 2 posent à peu près les mêmes types de problèmes...

J'ai encore (re)trouvé récemment des docuemnts qui en parlent de façon alarmiste, au point de dire que ce type de pratiques sont TOTALEMENT à proscrire. Mais si on lit leurs écrits, il et elle disent littéralement que juste retenir son souffle est suffisant pour risquer une crise cardiaque ! Sans rire, c'est réellement ce qui ressort de leurs textes ! Évidemment, c'est STUPIDE. Si on suit leurs raisonnements, toute activité physique serait risquée, il ne faut pas exagérer !

Il est évident que s'étrangler ou se priver d'oxygène (avec un sac sur la tête par exemple), peut être dangereux, au moins si on le fait longtemps (et souvent). Surtout si est seul : si on n'a plus la force de se détacher ou de défaire la corde ou enlever le sac... Oups !

Mais, pour prendre un exemple réel courant, plonger la tête sous l'eau le temps d'une longueur de bassin, à la piscine, ne va pas vous tuer ! Si c'était si risqué, vous pouvez parier que ce serait INTERDIT de juste mettre la tête sous l'eau, surtout pour les enfants : quand on voit à quel point le plus minuscule risque fait pousser des hauts cris partout...

J'ai d'ailleurs trouvé (non sans mal, il faut dire) un document médical qui disait explicitement que pour une personne en bonne santé, retenir son souflle une voire 2 minutes ne pose PAS de danger !

Je dois dire que les nombreux écrits médicaux que j'ai consultés (sur les risques du manque d'oxygène) étaient ambigus, surtout parce qu'ils parlent TOUS du problème de manque d'oxygène, mais n'expliquent pas à partir de QUAND ils considèrent qu'on est dans ce cas (retenir son souffle ne prive pas immédiatement le cerveau d'oxygène !).

Pour moi, c'est un GROS problème d'avoir des informations comme ça, qui sont CLAIREMENT FAUSSES, même si elles sont basées pour partie sur la réalité. C'est PIRE que de ne rien dire ! Avec de tels procédés, on ne pourrait littéralement plus rien faire, même pas sortir dans la rue (on peut être renversé par une voiture !).

Avertir les gens de risques, souvent non évidents, c'est bien. MAIS, il y a la FAÇON de le faire qui est importante ! Or, je vois beaucoup trop de n'importe quoi !

Autre problème

Un autre souci, ce sont les idées fausses qui sont propagées dans le public, qui sont tenues comme VRAIES, même quand elles sont clairement fausses, voire stupides.

J'ai même reçu plusieurs fois des messages d'avertissements sur mes écrits, parce que telle ou telle pratique dont je parlais dans un article est « risquée », on peut « en mourir », et bien sûr, toujours de vagues assertions (genre, « je sais de quoi je parle »). Il n'y a JAMAIS de preuves ou de raisonnements scientifiques derrière. Et venant en plus de complets inconnus, comment voulez-vous prendre ça au sérieux ? Mais ça illustre un réel problème : la propagation de croyances absurdes, alors que de vrais problèmes sont ignorés. C'est aussi un GROS problème.

J'ai déjà lu et entendu que telle et telle pratique du BDSM était « maîtrisée » : que les risques étaient connus, et tout. Mouais. Je demande à voir ! Parce que, même dans le milieu médical, je lis (ou entends) parfois de sérieuses perles ! Être médecin ne qualifie pas automatiquement quelqu'un concernant des pratiques BDSM, c'est dangereux de le croire !

➜ Je vais écrire un -bref- article sur ce sujet sur mon site.

[MàJ 7 septembre] Ça y est, j'ai ajouté l'article (« [Opinion] Les « dangers » du BDSM. Qui a raison (ou tort) ? ») ! Bon, il est relativement bref, mais il présente le problème.

Encore un article d'une ignorance et d'un élitisme affolants... (Nawak #6)

Juil 07
Encore un article d'une ignorance et d'un élitisme affolants... (Nawak #6) 07 Juillet 2021 Larry

Savez-vous pourquoi je n'écris pas d'articles sur les centrales nucléaires ? Ou sur la préparation du canard laqué fourré aux 9 herbes ? C'est très simple : je ne connais rien à ces sujets ! Et je n'ai pas l'arrogance de prétendre être capable d'en parler de façon intelligente, informée et raisonnable.

Malheureusement, beaucoup de gens parlent de sujets qu'ils/elles ne maîtrisent pas où même sur lesquels ils/elles sont TOTALEMENT ignorants ! Bien entendu, ça ne les empêche absolument pas de parler avec arrogance, de se prendre pour des « autorités » sur le sujet ou de se présenter comme experts-e-s...

Et comme vous le savez, quand on parle de sujets encore -stupidement- considérés comme tabous ou délicats à aborder, c'est encore PIRE !

Au sujet du BDSM, je dis depuis longtemps que, selon moi, il n'y a PAS d'experts ou d'expertes. Quand je dis ça, je parle surtout sous l'angle des « pratiques » : même au sein de pratiques spécifiques, il y a énormément d'ignorance, de mythes et de folklore, et PERSONNE ne peut tout connaître. Par contre, quand il s'agit d'avoir du recul sur le BDSM, de comprendre de quoi il s'agit EN VRAI, de comment ça se passe, d'aller au-delà des mythes, des stéréotypes, des préjugés et du folklore, bref, d'être capable d'avoir une conversation raisonnable et réaliste, là, je pense pouvoir dire sans arrogance que JE suis EXPERT, ou du moins, ce qui s'en rapproche le plus...

Encore une fois, en faisant mes recherches, je suis tombé sur un article qui m'a fait bondir : c'était une lecture absolument hallucinante ! Comment des gens qui se prennent au sérieux, qui sont supposés être des chercheurs et chercheuses, peuvent débiter autant de stupidités, tomber dans tous ces mythes et prendre le folklore pour la réalité ? Et bien entendu, vous vous en doutez, tout ça avec un ton super « autoritaire », du plus pur style « JE sais de quoi je parle », tout en accumulant les délires.

C'est une telle collection de perles et d'attitudes élitistes que je ne pouvais pas ne pas l'évoquer...

Remarquez que, comme toujours dans ces cas de délires-là, le simple fait que des gens comme moi existent est une contradiction FLAGRANTE de leurs conceptions ridicules ! (Personnellement, je leur ris au nez !)

Un dernier point avant de présenter le problème : je rappelle que je suis « à fond » dans le BDSM, depuis longtemps, et que je fais des choses plutôt « hard » quand je peux, bref, je fais partie des personnes qui en font de façon la plus intense, le 1% (ou moins). MAIS, je veux souligner que je n'en tire pas de fierté ou autre, c'ets juste mes goûts et ma façon de le vivre, rien de plus... Et je me bats vigoureusement, depuis longtemps, contre toutes les attitudes élitistes, fréquentes quand on parle de BDSM. Je voulais souligner ce point, car l'article dont je vais parler parle clairement de gens comme moi, présentés comme étant les seuls qui font du BDSM (le fameux « vrai BDSM »), ce qui est évidemment RI-DI-CU-LE.

L'article

Parlons maintenant de cet article bizarre.

Bien entendu, je ne vais pas TOUT commenter, sinon il me faudrait des dizaines de pages ! Dans l'ensemble, à part quelques lueurs ici et là, on y lit une succession de croyances VRAIMENT BIZARRES, sorties d'on ne sait où, et un élitisme désagréable. Au final, je ne sais pas où ces gens-là ont puisées leurs infos, mais à mon avis, il/elles ne connaissent PAS réellement le BDSM, et n'en ont qu'une connaissance indirecte et très superficielle à travers des récits (plus ou moins bidons et fantaisistes) de groupuscules à la limite du sectaire. JE soupçonne aussi qu'il/elles aient pris des fantasmes/délires (histoires totalement inventées) pour la réalité...

En tout cas, il/elles n'ont clairement AUCUN RECUL, pas d'esprit critique et zéro bon sens ! Leurs délires le montrent de façon choquante.

  • Le SM, dans la vraie vie : plutôt “50 nuances de Grey” ou Carlton à la DSK ? https://atlantico.fr/article/decryptage/le-sm-dans-la-vraie-vie--plutot-50-nuances-de-grey-ou-carlton-a-la-dsk-michelle-boiron-elsa-touma

C'est la lecture de cet article qui m'avait poussé à écrire mon article précédent.

Notez qu'il s'agit d'une discussion de 3 personnes. Quand on lit leurs bios, c'est choquant de voir la contradiction avec le contenu absurde (et je reste poli) de l'article. En passant, l'auteure principale a d'ailleurs écrit pas mal d'autres articles dans la catégorie « WTF? ».

Une dernière chose, avant de commencer, le texte originel comporte des passages en gras, je les ai enlevés dans mes citations pour pouvoir mettre en gras les parties intéressantes...

Mes critiques

J'ai beaucoup à dire... Mais je vais me limiter en nombre de pages, LOL.

Ce livre "joue" la carte de la pratique sado maso sur fond d’une romance et on n’y croit pas beaucoup. [...] Mais ça ne prend pas. Derrière cette histoire, on n’est pas dupe car le sentiment amoureux est bien là en fond et ne reflète pas la réalité des pratiques sadomasochistes. C’est une histoire somme toute banale pimentée de jeux amoureux, sans qu’on y trouve un quelconque dépassement de soi. Il ne s’agit pas d’un érotisme de la transgression et il n’y a pas de vrai danger.

Autant je suis d'accord que « 50 Nuances » n'a presque RIEN de BDSM, et ne parlons pas du fait que l'auteure décrit tout ça comme étant ABUSIF... Autant, je ne suis pas d'accord avec ce jugement (cette opinion) que le BDSM (ou SM) doive avoir un « dépassement de soi » ou de la « transgression » ou du « vrai danger ». C'est n'importe quoi de dire ça ! D'ailleurs pendant le reste du texte, on trouvera en toile de fond cette idée bizarrement -et désagréablement- élitiste sur le BDSM.

[...] le divin marquis dont on dit qu’il aimait le "sadisme" et avouait ne pouvoir s’en passer ; ses longs emprisonnements sont là pour en rendre témoignage.

NON. Non et non ! Comment peut-on parler ainsi ? Elle ne sait donc RIEN de Sade ? C'était un libertin radical (extrémiste), le « sadisme » n'était qu'un petite partie de ses idées, et pas du tout son souci majeur. Ses emprisonnements ne sont même pas dûs à ça : c'est avant tout parce qu'il défiait les normes et moeurs de l'époque, y compris religieuses, et parce qu'il avait réussi à se faire détester de sa belle-mère (entre parenthèses, son comportement vis-à-vis de sa femme était honteux), qu'il s'est fait arrêter.

Le masochiste est animé par des pulsions de mort retournées sur lui-même, qui s’exercent par l’intermédiaire d’un partenaire sexuel.

Pitié ! Pas la vieille rengaine dépassée des « pulsions de mort », c'est ridicule !

Ça n'a AUCUN SENS et il est facile de montrer que ce genre de stupidités qui « expliquent » de façon simpliste, et surtout avec une UNIQUE explication, ne peuvent PAS expliquer la variété des profils qu'on observe dans le BDSM ! La presque totalité des psychanalystes et psychiatres tombent d'ailleurs dans ce panneau.

Dans la relation qui nous est faite de "l’affaire DSK", il n’est pas question d’une histoire d’amour, ni même de sentiments. Il n’est pas du tout question d’histoire, au sens où tout se joue dans l’immédiateté et non pas dans la durée : le rapport sexuel ne peut être différé.

Encore un TOTAL non sens. Non, une relation n'existe pas forcément quand on fait du BDSM (ou du sexe en général), plein de gens papillonnent !

En plus, dans ces paragraphes, elle exagère LARGEMENT sur cette idée qu'il doit y avoir séduction et sentiments. Tout ça n'a RIEN de spécifique au BDSM, la façon dont elle présente les choses est bizarre.

Au-delà des pratiques BDSM, une autre dimension semble habiter le personnage principal de cette affaire : l’addiction qui exige toujours davantage, à n’importe quel prix.

Ha, je l'attendais celle-là !

C'est une des nouvelles obsessions, très à la mode, des psy, de nos jours : l'idée (TRÈS exagérée) de « l'addiction sexuelle ». En une expression : tout ça, c'est n'importe quoi ! Depuis quelques années, on trouve ce nouveau thème un peu partout, surtout à propos des hommes bien entendu... Il y aurait de quoi écrire longuement sur ce sujet, mais je sortirais du contexte...

Tout d'abord, il est nécessaire de définir ce qu'est réellement le sadomasochisme et pour cela il est nécessaire d'exclure tous les jeux de rôles ponctuels entre couple ayant pour intention de pimenter la vie sexuelle des partenaires. Utiliser des menottes, un bandeau, ou encore un bâillon — pour ne citer que les éléments les plus populaires — de manière occasionnelle ou non mais limitée simplement à l'intimité du ménage ne rentre pas en ligne de compte dans la définition que l'on propose du sadomasochisme.

NON !

COMBIEN de fois devrai-je le répéter ? Personne n'a le monopole du SM ou du BDSM, personne n'a le « droit » de décider ce qui en est ou pas ! Il n'y a certainement pas de définition reconnue, à part les grandes lignes.

TOUT ce qu'elle dit dans ce paragraphe est BIDON, arrogant et élitiste ! Et à 100% FAUX si on regarde ce qui se passe en VRAI chez les gens qui font du BDSM.

Si on écoute ce qu'elle dit, seules les personnes qui font le « Tour de France » font du vélo, c'est STUPIDE !

Il faut aussi établir une différence entre les "vieux" et les "jeunes": [...] Aussi, c'est à eux que l'on fait référence lorsque l'on parle de sadomasochisme traditionnel, [...]

(J'ai sérieusement abrégé ce paragraphe qui était long.)

Là, on tombe encore dans le TOTAL n'IMPORTE QUOI !

NON, cette distinction « jeunes » et « vieux » n'a AUCUN SENS, et n'existe que chez quelques groupuscules extrêmistes/sectaires (et hypocrites) qui veulent défendre leur position de « gardiens du VRAI BDSM », car ils/elles y trouvent beaucoup d'avantages.

Quand au BDSM « traditionnel », c'est encore une notion qui n'a AUCUN SENS, le BDSM a TOUJOURS été pratiqué par plein de gens hors des petits « milieux » publics (soirées et autres). Il suffit de relire ma page des stats pour une illustration !

➜ Tout ça, c'est 100% BIDON, ça ne correspond en RIEN à la réalité !

Franchement, c'est CHOQUANT de lire des élucubrations pareilles.

L'obligation du soumis à l'égard de son maître est une façon de se dessaisir des contraintes de la vie quotidienne: en déléguant, le temps du jeu, le commandement à un tiers, le dominé lègue sa liberté civile pour une liberté cérébrale qui le détache des exigences que la réalité lui impose. Aussi, bien loin d'être un préjugé infondé, les pratiquants adeptes de la soumission sont généralement des individus ayant de lourdes responsabilités dans la vie quotidienne et leur statut de dominé au sein de la communauté s'explique par une volonté de lâcher prise face aux contraintes imposées par leur situation socio-professionnelle. L'univers sadomasochiste compte donc plus d'adeptes ayant la trentaine ou plus, que de jeunes d'une vingtaine d'année: les participants sont, pour la plupart dans la vie active.

Non, non et non ! Encore une accumulation de stéréotypes bidons et de mythes d'un autre âge, qui n'ont JAMAIS été vrais !

D'abord, quoi qu'elle en dise, prétendre qu'être soumis ou soumise est forcément pour « lâcher prise » est BIDON, c'est facile de trouver plein de gens qui le PROUVENT !

Quand à l'idée que la majorité sont des gens ayant de « lourdes responsabilités », je RIS ! Comment expliquer alors la variété énorme de profils qu'on trouve sur les sites BDSM comme FetLife, pour ne citer que ça ? Ha, ben, on peut pas évidemment ! Parce que c'est une stéréotype STUPIDE.

Si c'était VRAI, alors il n'y aurait que très peu de gens soumis dans le BDSM, ce qui n'est évidemment pas le cas...

Quand à l'idée que les gens faisant du SM ont généralement plus de 30 ans, ça aussi ça n'a AUCUN SENS, surtout qu'avec l'ouverture récente, relative, de la parole, on a de plus en plus de jeunes qui osent se lancer... Après, le SEUL facteur qui peut jouer, c'est qu'avoir des moyens (domicile, véhicule, argent) aide évidemment à faire des rencontres...

Toutefois ces pratiques sont des états limites et comme tout état limite peuvent en fonction de l’éventuelle instabilité psychique de ceux qui s’y livrent déboucher sur des pratiques perverses voire attentatoires à l’intégrité physique et morale. C’est à ce moment-là que la loi intervient pour définir l’interdit.

Non, ce ne sont pas des « états limites », il faut arrêter les délires ! Ça fait des années que j'explique que, non, le BDSM n'est PAS extrême, c'est un continuum !

Quand à ses jugements sur « des pratiques perverses » (etc.), je ris aussi ! On trouve là encore une prétention étonnante avec une TOTALE incompréhension de comment se passe le BDSM en vrai.

C'est pourquoi le passage du milieu libertin au monde sadomasochiste [...]

N'importe quoi ! Le libertinage c'est un domaine orthogonal, RIEN n'oblige à en faire partie pour faire du BDSM, plein de gens qui font du BDSM ne sont PAS DU TOUT orientés libertinage.

Les soirées privées en revanche sont réservées aux seuls individus s'adonnant à la pratique du sadomasochime: l'entrée seulement sur invitation est interdite à tout novice.

HEIN ? N'importe quoi ! Je vous garantis moi que si une jolie fille (c'est surtout vrai pour les filles, évidemment) qui débute complètement demande à être invitée à ce type de soirée, vous avez une quasi certitude qu'elle sera accueillie à bras ouverts !

Même, de façon générale, ce qui compte c'est d'être ami ou amie avec l'organisateur ou l'organisatrice, ceux-ci inviteront avant tout des personnes avec qui ils ou elles sont en bon termes, ce qui se comprend.

Les soumis se divisent en deux catégories antagonistes à savoir: les “attitrés” et les “chiens-errants” [...]

Là, j'ai halluciné : de quoi elle parle ?

Notez que je suis allé vérifier : après tout, je ne connais pas tout. Mais quand même, si ces notions étaient RÉELLES, depuis le temps que j'enquête sur le BDSM, j'en aurais entendu parler ! Et je n'ai évidemment RIEN TROUVÉ !

Je ne m'explique PAS d'où elle sort ces idées délirantes. Mon hypothèse est qu'elle a été en contact avec un petit groupe (à tendances sectaires) qui a ce type d'idées. Mais je vous GARANTIS que ce n'est absolument PAS une notion répandue.

Son paragraphe suivant est tout aussi délirant, à des années lumières de la réalité !

Il existe une différence fondamentale entre le SM et les jeux de domination entre des partenaires: il n'y a pas de coït dans le SM, les sujets sont dominants ou dominés mais non amants. Si sexe il y a, on ne parle plus de SM mais de DS, soit d'une relation de Domination/Soumission: jeu de rôle pouvant se pratiquer dans n'importe quel couple ou relation dont la sexualité est “normale”.

Non.

Personne n'a le DROIT de définir les choses comme ça, de façon arbitraire ! Si c'est sa façon à elle de voir les choses, pas de problèmes, mais là, le souci, c'est qu'elle pose ces absurdités comme étant des évidences et les impose à autrui, ce qui est inadmissible !

En plus, la façon dont elle sépare le SM et la D/S en expliquant que le SM ne PEUT PAS être pratiqué par des gens qui ne sont pas à fond dedans, ça n'a -là encore- AUCUN SENS.

Conclusion

Sérieusement ?

Comment peut-on parler si longuement, avec une attitude dogmatique, se prétendre expert/expertes et avoir tort à ce point ?

C'est CHOQUANT.

Franchement, je n'en reviens pas...

Le problème avec Wikipedia (en français)

Nov 23
Le problème avec Wikipedia (en français) 23 Novembre 2020 Larry

Ce n'est pas la première fois que nous nous plaignons de ce problème : avez-vous déjà fait des recherches sur Google.fr pour des termes du genre « BDSM » ou « bondage », pour ne donner que 2 exemples ?

Ces recherches donnent systématiquement des résultats dans lesquels les articles de Wikipedia (en français) sont en première place, et même des extraits, présentés sur le côté, comme si c'étaient des références...

Le problème ? C'est que les articles de Wikipedia en français sont bourrés de problèmes, de biais, de mythes, de préjugés, de délires, c'est le total n'importe quoi (et nous sommes gentils).

Un exemple basique, ci-dessous, voici une capture d'écran du résultat affiché sur le côté de l'écran quand on fait des recherches sur le terme Bondage ou BDSM sur Google.fr.

Cette définition est complètement RIDICULE et FAUSSE. Elle est extraite du Petit Robert, mais celui-ci contient une définition absurde, qui date d'une époque révolue où le BDSM était mal compris et peu connu.

Le bondage serait « un comportement sexuel humain sadomasochiste qui consiste à ligoter son partenaire, dans le cadre d'une relation de soumis/domination » ? N'importe quoi ! Le sadomasochisme n'a rien à faire là-dedans, c'est un tout autre problème, quand à la relation soumis/domination, pareil : ça n'a rien de spécifique au Bondage, ils confondent et mélangent tout !

Vous trouverez d'ailleurs de bien meilleures définitions dans d'autres dictionnaires. Par exemple, chez Larousse : « bondage n.m. Pratique sexuelle qui consiste à attacher son partenaire. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/bondage/188070). Une definition simple, basique, et bien plus proche de la réalité.

Pourquoi l'article de Wikipedia utilise une définition clairement fausse est un mystère pour nous.

Mais ce n'est pas le seul problème de leurs articles. Loin de là (même si ça part mal).

Prenons celui sur le Bondage, par exemple. Une des sections est nommée « Pratiques japonaises ayant inspiré le bondage ». Hein ? Depuis quand le Bondage (en général) est-il un descendant des pratiques japonaises ? C'est si absurde et ridicule, il suffit de regarder un peu dans le passé pour voir que ça n'a AUCUN sens, personne n'a attendu l'invention des pratiques japonaises ayant mené au Shibari actuel, pour utiliser des attaches (menottes, cordes, chaînes et autres). Vous croyez que les romains par exemple ne connaissaient pas l'existence des fers avec chaînes pour attacher les prisonniers/esclaves ? Non évidemment. Et pareil pour les pratiques sexuelles de type « attaches », évidemment !

Ensuite, comme toujours, on trouve de grandes généralisations qui ne reflètent PAS la réalité, du genre : « La communauté BDSM participe activement à l'éducation de ses nouveaux membres, particulièrement en ce qui concerne ses normes relatives au consentement et à la sécurité. ». NON, stop, c'est n'importe quoi ! Plus de 99% des gens qui font des pratiques de type bondage (ou BDSM) ne font pas partie de « communautés » de quelque sorte que ce soit. Et même dans les « communautés », « l'éducation » est loin d'être ce que décrit cette phrase, très loin. C'est encore un exemple d'excès de « positivisation » qui montre -stupidement- les choses sous un jour « tout le monde il est beau et gentil » qui est totalement éloigné de la réalité.

Mais le pire dans cet article c'est l'énorme insistance (déplacée) sur les côtés psychanalytiques, basés sur des auteurs présentés comme références alors qu'ils ne le sont clairement pas (au contraire) ! C'est la plus longue section de l'article, pourquoi ? Ça n'a rien à faire dans un article généraliste, même si on ignore les délires présentés dans cette partie...

Vous allez nous dire, ben, Wikipedia peut être édité librement : il suffit de mettre l'article à jour ! Oui, c'est bien le principe. Mais si vous avez déjà édité Wikipedia en réel, vous avez bien dû remarquer que beaucoup d'articles sont « défendus » contre toute modification. Par exemple, ça nous est arrivé de corriger des fautes de frappes (mineures) dans des articles, pour voir nos corrections effacées quelques minutes plus tard ! Pour des FAUTES de FRAPPE, donc 100% objectives ! Après ça, comment voulez-vous garder l'espoir de corriger des articles surveillés par ce genre de personnes (c'est un problème répandu). Dans le cas des articles sur le BDSM, nous avons vu les discussions sur leurs pages respectives : affolant ! Des pages et des pages de discussions, souvent stériles et oiseuses, des pinaillages, un déni total du bon sens, et au final, c'est de toute façon le n'importe quoi qui l'a emporté... Comment voulez-vous corriger quoi que ce soit face à des gens comme ça ?

Et le gros problème, c'est que beaucoup de personnes vont lire ces articles en pensant qu'ils sont fiables ! C'est un réel problème.

Démonstration que les soirées ne définissent pas le BDSM

Sept 21
Démonstration que les soirées ne définissent pas le BDSM 21 Septembre 2020 Larry

Un mythe très fréquent, et persistant, du BDSM est que pour faire du BDSM, il faut absolument faire partie du « milieu » BDSM public : aller aux soirées ou dans des clubs.

Il est pourtant évident que ça ne tient pas la route !

Nous avons déjà parlé de ce sujet à de multiples reprises dans nos articles et les statistiques sont claires : seule une petite minorité (moins de 1%) de gens vont aux soirées (ou clubs) BDSM.

Mais ici, nous voulons démontrer de façon absolument définitive que ce mythe n'a aucun sens et n'en a jamais eu !

Vous avez vu le visuel de cet article ? Il illustre le -classique- problème « Qui est venu le premier ? L'oeuf ou la poule ? ». Mais dans le cas du BDSM, la réponse est évidente...

En effet, si réellement le BDSM était défini par les clubs/soirées, alors comment expliquer la création de ceux-ci ?

Pour créer un club BDSM, il fallait bien qu'il y ait déjà des gens qui le pratiquent !

Rappellons aussi que les témoignages de pratiques BDSM, sous diverses formes, remontent très loin dans le temps (des milliers d'années en arrière), alors que les premiers clubs BDSM ne sont apparus qu'après la seconde guerre mondiale...

Et voilà, démonstration faite. Pourquoi un mythe aussi clairement faux persiste sera toujours un mystère pour nous !

Le problème avec les vidéos de « présentation » du BDSM...

Sept 14
Le problème avec les vidéos de « présentation » du BDSM... 14 Septembre 2020 Larry

Suite à un fil de discussion sur le site BDSM FetLife, nous sommes allé voir diverses vidéos supposées présenter le BDSM aux curieux/curieuses ou aux débutant-e-s.

Une fois de plus, ça nous a consterné !

Nous en connaissions déjà une, que nous avions jugée nulle, quand nous l'avions vue, et même pire que ça : l'auteur y parle du BDSM de la pire façon possible, en en faisant des tonnes et en présentant le BDSM comme mystérieux, avec des discours élitistes qui ne représentent en rien le BDSM tel qu'il est réellement pratiqué, et qui ne donnait certainement pas envie d'en faire, mais par contre renforce l'idée de « malades mentaux » ! Bravo !

Mais c'est de la dernière, la troisième, que nous voulons parler ici...

C'est (comme souvent) une vidéo faite au Québec et elle présente le BDSM d'une façon très biaisée, caricaturale par certains aspects...

Le plus gros problème (en plus des préjugés bizarres d'un homme interviewé) étant que son créateur a fait appel à une « experte » supposée en sexualité : une sexologue. Quand nous avons entendu ses premières explications (sur l'histoire du BDSM), nous avons été surpris, mais la suite... Là, ce n'était plus de la surprise, c'était à bondir ! Et attention, nous ne parlons pas juste d'un problème de simplification exagérée (dûe aux contraintes d'une brève vidéo). Non, non, là nous parlons de grossières erreurs, flagrantes !

Il est évident qu'elle ne sait pas de quoi elle parle ! C'est absolument effrayant, surtout quand on sait qu'elle reçoit en consultation des clients qui abordent le sujet du BDSM.

Nous sommes ici dans le cas typique, que nous avons déjà souvent rencontré, des professionnel-le-s qui ont leur conception du BDSM, et qui tombent à fond dans les mythes et  préjugés (toxiques).

Du coup, nous nous sommes renseignés sur elle. Et nous n'avons pas été déçus ! Nous avons retrouvé notamment une présentation des paraphilies qu'elle avait faite. Consternant ! Exactement comme nous nous y attendions : elle y présentait les classiques délires psychiatriques/psychanalytiques et y démontrait un manque total de recul et de réelle compréhension du sujet, notamment que le BDSM est en réalité très répandu..

Il nous faudrait des pages entières pour répondre à ses élucubrations et remettre les choses à leur place !

Nous savons que ce genre de vidéo part d'un bon sentiment. Mais si le résultat final va à l'envers de l'objectif, faute de savoir présenter les choses, et -surtout- de choisir les bons intervenants ou bonnes intervenantes, c'est un problème !

Non, dans le BDSM il n'y a pas l'élite des « anciens » et « les autres » !

Mai 14
Non, dans le BDSM il n'y a pas l'élite des « anciens » et « les autres » ! 14 Mai 2020 Larry

Haaa, la joie des mythes et  préjugés toxiques et sans nuances dans le BDSM ! Quel délice !

Combien de fois devrons-nous lire des absurdités totalement exagérées du genre « le BDSM est extrême » ou des remarques nocives élitistes des « gens qui savent » et qui fustigent les « joueurs façon 50 nuances » ?

Nous avons encore une fois trouvé, dans une étude, ce mythe persistant qui oppose 2 prétendues catégories bien distinctes (et opposées) : les anciens du BDSM, ceux de la « vieille école », et les joueurs, les p'tits nouveaux qu'il ne faut (selon les anciens) « pas prendre au sérieux »...

Assez avec ces conceptions toxiques absurdes !

Combien de fois devrons-nous répéter que la « vieille école » n'existe pas ? Si des groupes dans le passé avaient telles ou telles règles, ça ne leur donnait pas (et encore moins aujourd'hui) le droit de s'arroger le monopole de la « bonne façon de faire ». C'est stupide ! Il y a toujours eu des gens qui faisaient du BDSM sans aller dans des clubs ou faire partie de ces petits groupes et qui ne suivaient pas ces soi-disant « règles » (voir nos statistiques sur le BDSM). La notion de vieille école n'a donc aucun sens ! (Et elle est terriblement arrogante.)

Un autre total non-sens est l'opposition entre les gens qui se présentent comme de la vieille école, qui, en général, parlent de leur BDSM comme étant extrême, exigeant, (etc.) et les soi-disant « autres ». Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas partie de leur petit groupe élitiste qu'on ne fait pas du BDSM hard ! L'auteur de cet article en est un bon exemple.

Enfin, évidemment, faire du BDSM hard ne confère en rien une quelconque autorité que ce soit ! Si des gens préfèrent un BDSM soft ou plus modéré, c'est leur affaire ! D'ailleurs, ça n'empêche pas pour certain-e-s de prendre leur BDSM autant au sérieux que les pseudo-« anciens ». Nous faisons du BDSM hard depuis des années, et vous savez quoi ? Nous ne faisons pas la leçon aux autres pour autant ! D'ailleurs vous pouvez aisément vous en rendre compte en lisant nos centaines de pages publiées ces dernières années...

Comme l'illustre notre image en début d'article : il n'y a pas deux groupes, distincts et qui s'opposent, ça n'a aucun sens ! Dans le BDSM, il y a, comme pour tout, un continuum : du plus soft (les plus nombreux) au plus hard (les moins nombreux, évidemment).

Mais aucun n'a raison sur les autres !