Femmes clientes, sexe payant et SEXISME

Déc 09
Femmes clientes, sexe payant et SEXISME 09 Décembre 2021 Larry

J'ai trouvé, il y a quelques jours, un article intéressant sur un sujet encore assez tabou et très mal compris : les femmes qui paient pour du sexe.

Malheureusement, comme d'habitude, l'article est totalement gâché par l'attitude des journalistes et l'habituel sexisme (contre les hommes et les femmes). C'est le coup classique : on veut se montrer « progressif », tout en se montrant super sexiste, et visiblement, mais ça ne me surprend pas, car c'est TOUJOURS PAREIL, ils/elles ne s'aperçoivent même pas de la contradiction ! Pfff.

Dommage. C'est un sujet dont on parle trop rarement.

Mais pourquoi s'attendre à autre chose ? C'était couru d'avance que le ton serait comme ça : je ne pense pas avoir lu un seul article objectif sur ce type de choses. On a les tabous de la prostitution, les stéréotypes affolants sur le sujet, et on y mixe tous les stéréotypes sexistes, donc ça donne une bouillie incohérente et des conclusions absurdes, au prix de l'objectivité.

Soupir.

Ha, ce n'est pas pour demain la fin du sexisme (envers hommes et femmes)... Il suffit de voir mes articles récents pour comprendre pourquoi je n'ai guère d'espoirs à ce sujet.

Tenez, vous avez vu que je précise à chaque fois que ça concerne les femmes ET LES HOMMES ? Ben oui, la plupart des gens ne parlent que du sexisme contre les femmes, alors qu'il y en a largement autant contre les hommes...

Revenons à cet article :

Si la clientèle féminine d’escorts est bien moins importante que la clientèle masculine, une offre pour les femmes achetant des «services sexuels» est bien en train d’émerger

Hem, NON.

Il y a moins de clientes pour diverses raisons historiques, préjugés et tout ça, mais ça n'a RIEN DE NOUVEAU.

Je me souviens même avoir vu un reportage, il y a bien 20 ans, sur le sujet : des femmes en vacances qui se payaient un gars du pays pour leur tenir compagnie...

Entre parenthèses, un truc qui me stupéfie dans les articles (négatifs en général) que je vois passer sur la prostitution, c'est qu'à chaque fois, ils présentent la prostitution comme étant acceptée, quelque chose de banal, d'évident, presque de normal, pour les hommes. Heu, je ne sais pas où vivent ces gens-là, mais moi, je n'ai VRAIMENT PAS l'impression que ce soit si évident que ça, au contraire. Je connais peu d'hommes qui se vantaient de coucher avec des prostituées (un seul exemple). Et je suis à peu près sûr, que ça n'est pas vraiment bien vu parmi les hommes, même ceux qui sont ouverts sur le sexe. De ce que j'ai vu parmi les hommes, il y a pas mal d'hésitations et de scrupules, de gêne et autres. Non, j'ai vraiment du mal à croire que cette mentalité présumée, que c'est « banal », existe réellement chez la majorité. Et là, je ne parle même pas des hommes qui y sont fortement opposés avec des stéréotypes toxiques.

Ça me fait penser aux discours sur les hommes mariés qui ont des maîtresses, mais « bizarrement », on oublie toujours de dire qu'il y a autant de femmes mariées qui ont des amants (j'en connais personnellement).

Enfin, passons. Mais c'est quand même un problème de fond, et encore un stéréotype sexiste TOXIQUE.

Nathalie est une femme divorcée [...]

À partir de là, on lit les expériences de diverses femmes (pas très agréables, euphémisme) qui les ont amenées à chercher les services payants d'un homme (pro).

Entre parenthèses, je trouve qu'on en revient toujours à 2 gros problèmes : il y a beaucoup de gens odieux (hommes et femmes) et beaucoup de problèmes de couple faute de communication et d'éducation à la sexualité. Le témoignage de la première femme est édifiant à ce sujet : elle n'avait jamais réalisé sa sexualité. Mais ce serait le sujet d'un autre article...

Au fait, je trouve intéressant que la démarche de ces femmes soit présentée sous un jour, au final, positif, alors que pour les hommes, c'est toujours sur un ton négatif, alors que les raisons sont bien souvent les mêmes !

«Mais ce n’est pas du tout la même démarche que pour les clients hommes. Les femmes se sentent jugées et vont se justifier. [...]

N'importe quoi !

Je l'avais déjà dit plus haut, mais non, je ne suis pas d'accord, ça n'est pas vu comme anodin parmi les hommes ! Je suis prêt à parier que pour la très grande majorité des hommes, ils vont aussi se sentir jugés et n'en parleront pas. Il y a BEAUCOUP de stéréotypes nocifs sur la prostitution, même parmi les hommes.

Dire ça, c'est une attitude sexiste contre les hommes, un horrible stéréotype.

(Je rappelle que perso, je pense qu'il n'y a rien de mal à la prostitution, et j'ai souvent été surpris et choqué de voir la façon -négative- dont les gens en parlent, les stéréotypes sont encore pire que contre les stars du porno !)

Bon, je vais passer sur les stéréotypes qui suivent, parce que ça m'énerve ! En matière de sexualité, malheureusement, il y a BEAUCOUP de problèmes, je m'en plains depuis des années. Il faut arrêter de réduire ça à une dichotomie et présenter les problèmes comme uniquement présents pour les femmes. Les tabous et le silence frappent tout autant les hommes, sinon, on n'aurait pas autant de problèmes !

Perso, je suis né en 1971 et j'ai vécu dans un milieu TOXIQUE au niveau sexualité, je peux vous dire que les hommes ne riaient pas vraiment ! Les tabous étaient lourds et le silence pesant. Et ça touchait TOUT LE MONDE, hommes et femmes (et je ne parle pas des problèmes que ça posait pour les jeunes).

«Je ne voulais pas qu’il se sente obligé de faire des choses parce que je l’avais payé.

Alors là, voilà la phrase qui m'a décidé à écrire cet article !

➜ LE stéréotype TOXIQUE sur la prostitution.

Sérieusement, donnez-moi UN SEUL exemple de job où on n'est pas obligé de faire des choses qu'on ne voudrait pas faire ! UN SEUL EXEMPLE. J'attends.

Perso, ma carrière a été catastrophique, j'ai rencontré des vrais dingues (hommes et femmes) et je pèse mes mots, hein, je parle de gens détestés par tout le monde ! J'ai croisé des clients et clientes insupportables, été forcé de travailler avec des gens ODIEUX, des furieux, et tout, je pourrais rédiger des dizaines de pages là-dessus, ça a été horrible. Ensuite, pour le job même, ben il y a pas mal de choses pénibles, que personne ne veut faire, mais on les fait quand même, parce qu'on est des pros, et qu'on est PAYÉS pour ça, pas pour nous amuser...

Par définition, être pro implique qu'on doive faire un job et on attend de nous qu'on le fasse, même les parties qui ne nous plaisent pas (ou pire). Ce serait trop beau que tout soit des nuages roses avec des licornes qui pêtent des arc-en-ciel !

Je ne pense pas que beaucoup de personnes ne comprennent pas ce que je viens d'écrire...

Alors, POURQUOI est-ce que quand on parle de SEXE, c'est soudain DIFFÉRENT ?

Évidemment que le gars (escort) est obligé parfois de faire des trucs qui ne lui plaisent pas trop (ou pas du tout). Comme TOUT LE MONDE, quel que soit le job. Sinon, si on ne faisait que des choses plaisantes, tout le monde voudrait être escort !

Alors, après, faire des trucs intimes, évidemment, c'est souvent bien plus désagréable que juste être forcé de mettre à jour le dossier XYZ ou de laver la cuisine après le service. Mais ça, c'est son job, et personne (de sensé) n'a dit que c'était un travail facile (car ça ne l'est pas), ce n'est pas par hasard que c'est bien payé à l'heure.

Je trouve ça fou, tous ces stéréotypes et la façon dont le SEXE est TOUJOURS traité différemment, et le pire, c'est que les gens ne s'aperçoivent même pas du problème, ne voient pas la profondeur de leur sexisme et de leurs tabous sur le sexe.

Je n'espère pas que ça s'améliore, on va dans la direction opposée actuellement (et pas juste avec les lois hypocrites et absurdes contre la prostitution, mais de façon plus générale).

Fondamentalement, le VRAI problème est toujours le même : le sexe n'est PAS considéré comme quelque chose de normal, il y a TOUJOURS ce sous-entendu plus ou moins implicite que c'est quelque chose de mal ou de honteux.

Tant que cette vision toxique n'est pas corrigée, on ne pourra JAMAIS résoudre les problèmes de sexualité...

C'est pour ça que je râle sur les « donneurs/donneuses » de leçons qui parlent toujours avec de grandes phrases (et attaquent -stupidement- toujours les hommes), et ne s'occupent que des problèmes de sexisme (etc.) de façon superficielle, au lieu de traiter le VRAI problème de fond, d'où découle TOUT le reste...

GRRR.

Pourquoi j'ai perdu espoir pour l'éducation sexuelle, le sexisme (et le BDSM)

Nov 07
Pourquoi j'ai perdu espoir pour l'éducation sexuelle, le sexisme (et le BDSM) 07 Novembre 2021 Larry

Comme vous les savez peut-être déjà, pour écrire mes articles, je fais beaucoup de recherches, et je lis pas mal de choses, y compris sur les forums BDSM notamment du site de communauté BDSM FetLife, ou même dans les commentaires de YouTube.

Et plus le temps passe, plus j'en suis venu à perdre espoir que les choses s'améliorent un jour en matière d'éducation sexuelle au sens le plus large : sexualité, mais aussi sexisme. Le BDSM ? Bah ! Comment voulez-vous que des gens qui ne comprennent même pas la réalité du sexe, et qui tombent dans un sexisme affolant, puissent comprendre un sous-ensemble encore plus mal-compris et mal étudié ? Impossible !

Vraiment, je trouve AFFOLANT les préjugés, stéréotypes et idées fausses en matière de sexualité, c'est effrayant. Je pourrais comprendre le problème chez les enfants, pour les ados, mais chez des adultes ?

Bon, en France, l'éducation sexuelle est pathétique, il est possible de faire toutes ses études sans JAMAIS avoir de réel cours sur le sujet, à part la reproduction. POURQUOI ? On est en 2021 ! J'avais été en contact, il y a quelques années, avec une jeune femme qui m'avait expliqué avoir eu exactement les mêmes cours -minimalistes- que moi (reproduction et IST/MST), plus de 25 ans plus tôt !

Et dans les autres pays, ce n'est généralement pas mieux (malheureusement). Quand j'entends dire que tel ou tel pays est « plus avancé », je ricane. Parce que pour tous les cas que j'ai vu cette « avance » est plus que relative, et BOURRÉE de stéréotypes horriblement sexistes (notamment contre les hommes), comment parler d'avance dans ce cas ? Ça m'a choqué de voir à quel point le sexisme (contre hommes ET femmes) reste fort, même chez des gens qui se présentent ou sont présentés comme des modèles, ça ferait rire si le sujet n'était pas si grave.

Et, dans le cas du BDSM, comme je l'ai déjà expliqué souvent, même les écrits des gens qui essaient de « démythifier » les choses sont BOURRÉS de problèmes graves... Pfff.

Ces derniers jours, je viens ENCORE de lire des commentaires qui m'ont consterné. Sur le BDSM, bien sûr, mais aussi, surtout, sur le sexe en général.

Un exemple qui date d'hier, sur YouTube : « A Dominant Reviews 50 Shades Of Grey » (https://www.youtube.com/watch?v=qRzhlhpCq1k). J'aurais pu passer l'année à venir à répondre aux questions, absurdités et autres STUPIDITÉS que j'ai lues dans les commentaires, y compris ceux de personnes disant faire du BDSM...

Juste avant, j'avais lu les commentaires d'un autre Youtuber, dont je ne donnerai pas le nom, j'étais EFFARÉ par ce que j'ai lu dans les commentaires. J'ai vérifié, c'était un de ces commentateurs politiques américains ultra-réact, ça se voyait dans ses autres vidéos. Le contenu des commentaires m'aurait fait rire si je n'avais pas su que ces gens-là sont sérieux... (Genre : « l'Homme est le Maître du Foyer », et autres conceptions d'un autre âge).

Mais même si j'ignore les cas des extrémistes/réactionnaires, ce que je lis me désespère de plus en plus.

Je suis aussi en train d'écrire des choses sur le Travail du Sexe (TDS), et les commentaires et autres jugements de valeur sur le sujet me font aussi déséspérer qu'on puisse un jour sortir des stéréotypes horriblement toxiques (et sexistes) sur ce sujet.

Ne parlons pas du BDSM.

Fondamentalement, ça fait un bon moment que je le dis : TOUT en revient toujours aux problèmes avec le sexe et au sexisme qui y est TOUJOURS relié.

Le manque d'esprit critique et de bon sens se fait aussi cruellement sentir.

Le pire, c'est que, sincèrement, ces sujets ne sont pas complexes à comprendre, on ne parle pas de maths de niveau Bac+5 ou de choses complexes ! Il n'y a AUCUNE excuse à ce problème.

Nous sommes en 2021 ! Comment expliquer qu'il y ait si peu de progrès comparé à ma jeunesse (années 1970) ?

Je continue d'essayer de lutter à ma façon, à mon niveau avec mes articles. Mais que peut faire une personne seule face à une telle inertie, un tel refus au niveau de la société, de traiter ces sujets (pourtant vitaux) ?

J'ai perdu espoir.

Décadence ... ou pas !

Oct 24
Décadence ... ou pas ! 24 Octobre 2021 Larry

Hier soir, je regardais la liste des évènements BDSM à venir dans ma région sur le site de communauté BDSM FetLife.

Parmi diverses propositions, la plupart que je connaissais déjà d'ailleurs, une m'a sauté aux yeux.

Elle venait d'une organisation BDSM parisienne connue (un club) et parlait ainsi :

« C'est décadent et sexy »

Quand je lis ce genre de choses (que c'est « décadent »), ça me fait GRINCER DES DENTS.

Ho, je sais bien d'où leur vient cette idée, et pourquoi ils/elles utilisent ce type de vocabulaire.

Le BDSM reste mal compris, « mystérieux », associé à plein de fantasmes généralement éloignée de la vérité, et SURTOUT, souffre des tabous sur le sexe en général. Du coup, il existe, depuis longtemps, ces idées TOXIQUES de « décadence » pour tout ce qui est sexuel et qui sort du sexe « officiellement » jugé comme étant désirable. Rien de bien nouveau là-dedans.

N'empêche, moi ça me dérange ce genre de choses. Pas juste pour le BDSM d'ailleurs : ces façons de parler du sexe (en général) sont aussi très présentes dans le porno, chose qui m'a toujours énervé.

Pour moi, ça propage des idées qui sont hautement TOXIQUES et maintient dans la perception du grand public ces STUPIDES idées qui associent le sexe à la vulgarité, à la décadence, etc. Notions qui ne sont clairement négatives, et ça, c'est un problème. Ça donne même des arguments aux ennemis et ennemies du BDSM (qui font campagne contre).

Je ne vois RIEN de « décadent », ni de vulgaire, dans ce que je fais, ni dans ce que font les gens pratiquant le BDSM, autour de moi, sur les forums, partout.

Le sexe, y compris le BDSM, n'a rien de MAL, ce n'est PAS vulgaire ni « décadent ».

En plus, ça fait des années que je souligne que le BDSM est très répandu, et depuis pour ainsi dire toujours... Comment ça pourrait être décadent ?

Je sais bien que les gens qui vont en soirées/clubs, surtout ceux et celles qui ne connaissent pas trop le BDSM ont des tas d'idées fausses, et s'attendent justement à ce que ce soit mystérieux, plein de règles et de pratiques bizarres, et à ce que ce soit « décadent ». Ils et elles vont droit vers une grosse déception... N'empêche, je pense que ces expressions sont nocives.

➜ J'aimerais bien que les gens qui organisent des évènements soient un peu plus responsables vis-à-vis de la perception qu'ils/elles offrent à l'extérieur, parce que ce n'est pas sans conséquences négatives ! (Enfin, c'est encore trop demander, évidemment.)

Violences conjugales et stéréotypes : une HORRIBLE illustration du SEXISME dans notre société

Oct 23
Violences conjugales et stéréotypes : une HORRIBLE illustration du SEXISME dans notre société 23 Octobre 2021 Larry

HALLUCINANT !

Comment peut-on de nos jours encore avoir de tels préjugés, un sexisme aussi profond, et en plus, au niveau le plus élevé : dans des campagnes du gouvernement ! Quelle honte. Je n'en reviens pas...

Défendre une juste cause n'excuse pas de dire n'importe quoi !

Les violences conjugales ne sont pas un sujet plaisant à aborder, c'est le moins qu'on puisse dire...

La confusion

Malheureusement, le BDSM est, encore de nos jours, souvent confondu avec des abus, des violences dans les couples, et parfois utilisé pour « justifier/excuser » des abus (allant parfois jusqu'au meurtre).

C'est donc un sujet que, dans le « monde » du BDSM, nous ne pouvons pas ignorer, même si ça n'a en réalité RIEN à voir avec le BDSM : mais la réalité, la vérité, et les perceptions du public, et SURTOUT de la justice, sont des choses bien différentes...

J'ai déjà parlé de nombreuses fois, dans plein d'articles, des mythes, préjugés, stéréotypes et idées fausses sur le BDSM... J'y dénonce entre autre l'association ridicule que le BDSM est abusif ou que les abus mênent au BDSM (voir mon article précédent). Je vais donc partir du principe que vous savez déjà tout ça.

Mais dans cet article, ce n'est pas directement de BDSM que je veux parler, c'est d'une campagne contre les violences conjugales qui est incroyablement sexiste. totalement à côté de la plaque, à un degré stupéfiant, j'ai vraiment du mal à croire qu'on soit en 2021 et qu'on lise encore de telles stupidités.

Au fait, je rappelle, parce qu'on l'oublie trop souvent, que le sexisme ce n'est pas exclusif aux femmes, le sexisme contre les hommes est tout autant répandu et profond.

Mes expériences

Avant de poursuivre, je voudrais rapidement revenir sur MES expériences personnelles avec les abus, en général.

Si vous n'avez pas lu mes autres articles, je voudrais ainsi donner un peu de contexte, pour éviter les mauvaises interprétations.

Les abus, je connais. Les violences conjugales (au sens large, surtout psychologiques/mentales), je connais aussi, en tant que témoin (autour de moi).

J'en ai déjà parlé dans mon article « Minimiser les risques lors de rencontres BDSM (partie 1) » où j'avais dédié une section entière à mes expériences. Je ne vais donc pas la reproduire en entier ici...

Disons juste que j'ai été confronté à titre perso, ou en tant que témoin, à pas mal de problèmes : au boulot (hallucinant, j'aurais de quoi écrire un livre juste sur ça), dans le BDSM (là aussi, j'aurais de quoi écrire un bouquin), et dans ma famille (divers exemples). Pour donner un exemple récent : mon père. Il a toujours eu mauvais caractère, mais depuis quelques années, il est devenu de plus en plus horriblement abusif (verbalement/psychologiquement), à un degré CHOQUANT ! Avant il le cachait à l'extérieur, mais ça a atteint un tel point qu'il n'arrive même plus à le déguiser. Les personnes qui l'ont croisé pendant leur déménagement l'année dernière ont toutes fait des remarques et commentaires sur son comportement odieux...

Et je précise une chose, pour être bien clair : les personnes abusives dont je parle étaient aussi bien des hommes que des femmes ! de divers âges et vécus.

Le site problématique

Passons maintenant au coeur du problème.

D'habitude, quand je lis des délires, et des textes fortement anti-hommes, ça vient généralement de minorités extrémistes qui ont des discours horriblement toxiques et décalés de la réalité... Ce n'est pas le genre de choses que j'attends sur les sites officiels du gouvernement français !

Pendant que je cherchais des articles sur les abus, je suis tombé sur une perle, je n'en suis pas encore revenu.

Voyez la capture d'écran ci-dessous (source : https://arretonslesviolences.gouv.fr):

Si vous lisez leur page, vous verrez que la presque totalité des textes parlent des HOMMES qui font des abus. Uniquement des hommes. Regardez les premières phrases, qui commencent systématiquement par « il ».

Il veut toujours savoir où et avec qui je suis.

Il me caresse les seins et les fesses alors que je lui ai dit que je ne voulais pas.

Il m'a fait plusieurs fois des remarques sexistes et obscènes.

Il me fait des commentaires dégradants sur ma tenue.

Ou encore, le numéro en haut de page : « appeler violence femme info ». Il y aurait beaucoup à dire sur ce numéro : la plupart des articles que j'ai vus passer sur le sujet (journaux/magazines et autres) étaient SUPER SEXISTES aussi ! Seul un petit nombre parlait clairement de « violences conjugales » au lieu de « violences conjugales contre les femmes ».

L'ensemble du site est presque totalement orienté vers une seule optique : les hommes sont des agresseurs, les femmes des victimes. On NIE l'existence (pourtant documentée, y compris par des études, et depuis longtemps) des abus commis par des femmes (sur des femmes ou des hommes) et des abus commis sur des hommes (par des femmes ou des hommes).

Il n'y a que quelques rares endroits où un vocabulaire neutre est utilisé. POURQUOI pas sur TOUT le site ?

En plus, ils se contredisent, puisque le site contient même un document qui contredit (pour partie, ce n'est pas suffisant) les stupidités du reste du site (https://arretonslesviolences.gouv.fr/focus/la-synthese-de-letude-sur-les-morts-violentes-au-sein-du-couple-en-2020).

Enfin, de toute façon , c'est inadmissible qu'en 2021 on en soit encore à entendre -officiellement- de tels discours ! Les violences conjugales ne sont PAS commises uniquement par les hommes sur des femmes, on n'est plus dans les années 1950 où ce genre de croyances erronées auraient pu être compréhensibles ! Même si on ignore le simple bon sens, et ce qu'on peut voir autour de soi, on a des études, des livres entiers, écrits sur le sujet qui MONTRENT clairement qu'hommes ET femmes font et subissent des abus/violences.

#NeRienLaisserPasser ?

➜ On se fout de nous !

Comment osent-ils dire, et insister sur le sujet, qu'il ne faut RIEN laisser passer, tout en niant plus de 50% du problème ?

Quand j'ai vu ça, ça m'a estomaqué... Ha bravo, là on touche vraiment le summum du refus de voir la vérité en face.

Je n'ose pas penser à ce que lire ça fait aux personnes qui sont explicitement « oubliées », c-à-d les situation de violences conjugales entre F➜F, H➜H et F➜H (et non pas seulement le cas H➜F) !

Le WTF? de la ministre

Mais ce n'est pas tout, ho non !

J'ai ensuite lu le « mot de la ministre » (Élisabeth Moreno) sur le #NeRienLaisserPasser dont je viens de parler.

Je n'en reviens toujours pas, parce qu'elle y ENFONCE LE CLOU. Son discours est si totalement biaisé, une telle insulte pour toutes les personnes hors du SEUL cas qu'elle reconnait (violences H➜F).

Extrait :

Une société se définit à l’aune des combats qu’elle mène ou qu’elle ne mène pas

Alors, là BRAVO !

J'aurais de quoi écrire plusieurs pages de commentaires juste sur cette phrase ! C'est tout simplement choquant. Elle n'en voit pas l'IRONIE ? L'ironie de nous montrer, en pleine figure, qu'elle est HORRIBLEMENT SEXISTE ? Et que les violences faites par les femmes restent un profond tabou ?

Tout ce texte est rempli (6 fois !) de phrases du genre :

les violences faites aux femmes

PAS UNE FOIS elle n'évoque les autres cas...

Qu'est-ce que je peux ajouter là ? Elle nous fait une terrible démonstration de la profondeur de son sexisme et de son ignorance de la réalité du problème. Visiblement, même si j'ignore le simple bon sens et l'expérience d'une adulte, elle n'a pas pris 5 min pour lire la littérature scientifique sur le sujet ! HONTEUX !

Mais ce qui me stupéfie encore plus, c'est que, soit, la ministre est STUPIDE et ignorante, bon, souvent les ministres ne sont pas spécialistes du sujet de leur mandat, voire totalement incompétents, mais elle n'est pas SEULE dans son ministère ! Ne venez pas me dire qu'il n'y a PERSONNE autour d'elle qui a un MINIMUM lu sur le sujet ! Ce n'est pas possible.

Ha, il a bon dos, le « Ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances ». C'est une vraie HONTE de parler d'égalité tout en montrant une mentalité sexiste sortie tout droit du 19e siècle.

La VRAIE ÉGALITÉ, ça consiste à regarder les problèmes des femmes ET des hommes, pas uniquement des femmes ou uniquement des hommes. C'est la définition même du terme ! Est-ce si dur à comprendre ?

Quand on veut résoudre un problème, surtout un problème complexe lié aux relations humaines, on ne peut PAS ignorer (volontairement ou non) une partie du problème ! Comment résoudre des enjeux complexes si on nie l'existence de plus de la moitié des faits ? IMPOSSIBLE !

Les conséquences

Comprenez-moi bien, je si râle si violemment, c'est parce que ces discours tendancieux et choquants dignes d'un autre âge, ont un RÉEL impact sur beaucoup de personnes en situation dramatique, et qui auraient bien besoin d'aide.

➜ Que peut penser un homme abusé/victime de violences (par une femme ou par un homme) qui lit le genre de choses que je viens de présenter ? Et une femme abusée par une autre femme ?

Et que peuvent penser les jeunes, surtout les garçons/hommes, à qui on sert ce discours ? Pire, pensez à ceux qui sont témoins dans leurs familles de tels problèmes venant de leur mère et PERSONNE NE FAIT RIEN. (J'ai eu une telle situation dans ma propre famille étendue).

Comment est-ce acceptable, en 2021, d'entendre de tels discours dans un ministère chargé de l'égalité ?

Ce problème est si incroyablement profond que j'ai lu des cas où des hommes battus avaient fait appel à la justice et avaient EUX étés accusés ensuite, alors qu'ils étaient les victimes ! C'est FOU ! C'est si choquant et presque incroyable.

Les violences (mentales ou physiques) commises par les femmes restent un TABOU. Ces textes en sont une bonne illustration.

Les violences conjugales sont un problème difficile à aborder, et encore plus à résoudre, mais si on veut pouvoir progresser, il faudrait ENFIN avoir le courage d'aborder le sujet de la BONNE MANIÈRE, dans sa TOTALITÉ. Malheureusement, ça ne semble pas devoir être pour demain... Bonjour le sexisme !

Nous sommes en 2021 ! Pas au 19e siècle, ou dans les années 1950. Il serait temps de se réveiller et de traiter avec honnêteté intellectuelle ces difficiles problèmes. Mais visiblement, c'est pas gagné !

Avec qui parler de BDSM ?

Oct 04
Avec qui parler de BDSM ? 04 Octobre 2021 Larry

Un des GRANDS problèmes du BDSM, comme pour tout sujet tabou (notamment sexuel), c'est de, tout simplement, pouvoir en parler...

C'est évidemment surtout important quand on ne s'est pas encore lancé, mais qu'on le voudrait. Même quand on est en couple (non BDSM), ce n'est pas facile du tout d'aborder le sujet, ça peut même être risqué.

On peut vouloir parler de BDSM pour plein de raisons : se renseigner, demander conseil, échanger des anecdotes, des fantasmes, des envies, se rassurer (qu'on est normal ou normale)...

Et trouver la ou les bonnes personnes, ça n'a RIEN de facile.

Quand j'étais jeune et que j'ai commencé à m'intéresser sérieusement au sujet (dans les années 1980), c'était quasiment IMPOSSIBLE de trouver des personnes avec qui en parler, surtout que je vivais dans un milieu conservateur où le sexe était particulièrement tabou... Et à cette époque, internet n'était pas vraiment accessible au grand public en France. (Je ne parlerai pas du Minitel, c'était pénible à utiliser, et CHER).

➜ Alors, à qui s'adresser ?

Entourage ?

Peu de gens ont la chance d'avoir un entourage direct (familial) qui soit réellement ouvert aux discussions sur le sexe, encore moins sur des sujets mal compris/tabous. C'est déjà assez dur pour l'homosexualité !

Idem pour les amis et amies : les stéréotypes sont si forts, qu'aborder le sujet peut mal se passer et mener à un sérieux rejet. Toutefois, les plus « jeunes » tendent à être un peu plus ouvert à en parler, mais la majorité a quand même d'énormes idées fausses sur le BDSM.

Médecins ?

Maintenant, je voudrais parler des médecins (en général), j'en avais un peu parlé dans un article précédent.

Perso, je ne compterais pas sur eux/elles : la grande majorité n'ont aucune idée de ce qu'est réellement le BDSM (au-delà des préjugés et autres idées fausses).

Même quand leur boulot est + spécialisé (sexologues, psy divers) et les amène à rencontrer des gens qui font du BDSM, une bonne partie garde des stéréotypes toxiques et fait du « kink-shaming », c'est à dire vous fait des reproches pour votre « perversion », les autres CROIENT comprendre de quoi il s'agit, mais sont en réalité bourrés d'idées fausses qui posent un sérieux problème...

Même les améliorations récentes ne suffisent pas à règler ce problème, il faudra BEAUCOUP de temps avant que les préjugés disparaissent (si ça arrive un jour).

Les Munchs et soirées ?

Voilà une bonne approche, malgré pas mal de soucis.

En admettant que vous arriviez à trouver un évènement accessible (pas évident vu l'offre ridicule).

Pour ce qui est des soirées, je pense que ce n'est pas vraiment un bon moyen : les gens sont là pour discuter, boire et dancer, éventuellement faire un peu de BDSM, mais ce n'est pas l'idéal pour parler si on débute et il est souvent difficile de trouver des gens ouverts à la discussion avec des inconnus (probablement pas si on est une fille, LOL).

Les Munchs permettent bien de rencontrer du monde, d'échanger et surtout de se rassurer en voyant que « tous ces gens-là sont normaux ».

Évidemment, un souci, c'est qu'on verra votre visage... Et si vous êtes timide, là, c'est dur.

Bon, après, il y a aussi pas mal de problèmes de gens ayant de mauvaises attitudes, de pensée unique et autres, mais dans l'ensemble, ça peut aider un peu. Mais ça ne sera pas une VRAIE solution de long terme, parce que les Munchs, ça n'est que quelques heures, une ou 2 fois par mois, si tant est que vous puissiez y aller : bref, c'est très limité !

Les forums (et internet) ?

Avec l'arrivée d'un internet accessible à tout le monde, les sites web sont devenus un VRAI moyen de communiquer sur tous les sujets, y compris ceux qui sont encore jugés tabous.

On peut trouver un MINIMUM moyen de communiquer sur les forums du site de communauté BDSM FetLife, pour donner un exemple. (Je n'insisterai pas sur le problème des trolls et trolles qui y rôdent.)

Dans le même ordre d'idées, on peut trouver d'autres types de groupes pour discuter, par exemple sur des forums plus généraux comme Reddit, sur des serveurs Discord, pour parler, faire du « chat », etc.

➜ Au final, je pense qu'internet est la meilleure solution, surtout si on est timide, pas près des évènements publics BDSM, ou tout simplement qu'on a peur de montrer son visage (ce qui reste un risque, encore de nos jours). Perso, ça m'aurait bien aidé, dans les années 1980.

Le GROS problème avec le sexe

Août 22
Le GROS problème avec le sexe 22 Août 2021 Larry

Pourquoi est-il si dur de parler de SEXE ?

Ça fait pas mal de temps que je m'intéresse à la sexualité humaine, avant même de vraiment plonger plus sérieusement dans les particularités du BDSM...

Et à titre particulier, bien sûr, ayant 50 ans maintenant, donc pas mal de recul et d'expérience, j'ai rencontré tellement de problèmes : idées fausses, stéréotypes (toujours négatifs/toxiques bien sûr), délires en tout genre, et autres, que j'ai quasiment renoncé à parler de ce type de sujet. Ça me hérisse, parfois me met hors de moi, d'entendre débiter autant de STUPIDITÉS. Et ce qui me choque le plus, c'est de voir ce que sortent des gens éduqués (donc n'ayant AUCUNE excuse), même dans ma propre famille. C'est EFFRAYANT.

Entendre des bêtises dans la bouches des enfants, voire des ados, c'est une chose. Mais comment des gens qui ont atteint la 40aine ou plus, qui ont fait des études, généralement scientifiques, parfois même de biologie ou de médecine, et tout, peuvent avoir autant de préjugés et d'idées fausses. Idées fausses ? Je suis bien trop gentil ! Ce sont des CONNERIES tout simplement. Et encore, je ne parle pas du ton toxique, parfois malveillant, qu'ils/elles emploient sur les sujets sur lesquels leurs connaissances sont CLAIREMENT nulles.

Bon, évidemment, les pires sujets sont la prostitution (hallucinant le nombre de délires là-dessus !), la pornographie, et de nos jours l'épouvantail de la « pédophilie » (99% des gens qui parlent de ce sujet ne comprennent RIEN à la réalité, aux faits, et sont complètement à côté de la plaque).

En comparaison, le BDSM, c'est presque facile d'en parler et bien vu, LOL. Mais, sérieusement, le domaine souffre aussi BEAUCOUP des exacts mêmes stéréotypes et autres délires...

Bien sûr, les problèmes de sexisme (envers hommes et femmes) sont très présents, ce n'est pas une surprise, puisque c'est un des problèmes de FOND.

Fondamentalement, TOUS ces problèmes et les conflits qui y sont liés, qui font beaucoup de mal aux gens, depuis des siècles, sont liés à ce problème SIMPLE : le SEXE n'est JAMAIS traité comme étant quelque chose de normal, de naturel, de réellement désirable (hors d'un cadre figé ultra-restrictif). Quel que soit le sujet abordé, dès que le sexe est présent, tout part en vrille : panique morale, exagérations, délires divers, tout y passe. C'est frappant de voir que dès le sexe est impliqué on a 2 poids 2 mesures, pour revenir au cas du BDSM : des choses VIOLENTES sont acceptées (sports de combat par exemple), mais le BDSM est ostracisé parce qu'il peut -parfois- avoir des « violences », alors que celles-ci sont bien inférieures à la boxe par exemple ! Seulement, voilà, le sexe est impliqué, donc « c'est pas pareil ». L'hypocrisie (de la justice notamment) sur ce sujet est stupéfiante !

Et vous remarquerez qu'en plus de compliquer énormément les relations humaines, d'empêcher les gens d'avoir une sexualité épanouie, de parler librement (voyez le cas du CNC et des « fantasmes de viol », sujet quasi tabou alors que c'est un des fantasmes les plus répandus !), ça rend aussi IMPOSSIBLE de résoudre certains problèmes puisqu'il est impossible d'aborder les sujets difficiles sereinement, si tant est qu'il soit possible de les évoquer tout court ! Du coup, on tourne en rond ! Comme il n'est pas possible de parler et d'étudier VRAIMENT les sujets difficiles, il n'est pas non plus possible de suggérer des solutions réalistes, basées sur une démarche scientifique, du coup, on obtient des « lois » complètement pourries et STUPIDES, basées sur des réactions épidermiques et purement émotionnelles (sans recul ni esprit critique), qui -généralement- stigmatisent les hommes, et qui ne résolvent RIEN voire empirent les choses ! (Voir SESTA/FOSTA aux USA) BRAVO.

C'est FOU !

Et le nombre de personnes qui sont carrément anti-sexe, c'est à dire qui LUTTENT contre, souvent par le biais d'associations hypocrites, est élevé. La situation pourrie aux USA est liée pour une bonne partie à cette minorité. Et ils/elles ont le CULOT de dire ne pas être contre le sexe ! Oui, de la même façon que dire que n'autoriser à manger que pain sec et eau n'est pas être « contre la nourriture »... Personne de sensé ne peut prendre ça au sérieux. C'est fou à quel point ces gens-là veulent imposer leur vision super restrictive, étroite et limitée du « bon sexe ».

Si vous suivez mes écrits, vous aurez remarqué que je me plains aussi SOUVENT de l'état pathétique de l'enseignement de la sexualité, notamment en France (où c'est n'importe quoi). Mais, même quand cette éducation existe, ça ne suffit pas : il faut voir le CONTENU ! Et là, il y a aussi BEAUCOUP de problèmes.

➜ La majorité des problèmes liés à la sexualité sont donc à 100% auto-infligés, par ce problème de fond... Et c'est un cercle vicieux, donc il sera difficile de sortir, si tant est qu'on y arrive un jour (l'attitude réactionnaire actuelle ne présage RIEN de bon).

« Robots sexuels » : le délire...

Mai 17
« Robots sexuels » : le délire... 17 Mai 2021 Larry

Parmi les articles de la catégorie « WTF? » que j'ai lu ces derniers mois, se sont trouvés des articles sur les poupées sexuelles réalistes et les robots sexuels (supposés avoir une « intelligence ») en particulier.

Je rappelle que je suis informaticien professionnel et j'ai commencé à programmer il y a environ 35 ans... Donc, oui, je connais ces sujets ! J'ai aussi fait pas mal de recherches sur les poupées réalistes, dont je connais l'existence depuis 1997 ou 1998. J'espère même un jour pouvoir faire un article dessus, même si ce n'est pas du BDSM.

IA ?

Lire ces ouvrages/articles, qui hurlent sur les « problèmes » posés par ces robots (hypothétiques), m'a tout simplement consterné...

D'abord, pour être bien clair : quand on parle de robots avec une IA (intelligence artificielle), comprenez bien qu'à l'heure actuelle, on parle d'un niveau « d'intelligence » comparable à celui d'un « Furby » !

L'IA telle que la conçoivent la majorité des gens (quelque chose qui se rapproche des capacités intellectuelles humaines, comme on en trouve dans les films de SF du genre « Star Trek »), ça n'existe pas ! On est à des décennies, probablement des siècles d'y arriver ! Pas mal de gens (dans l'informatique) pensent même que ce ne sera jamais possible...

À moins d'un évènement miraculeux, du genre l'arrivée d'extra-terrestres, ce genre de choses n'existeront pas de mon vivant et probablement pas du vôtre... Et de toutes façons, le jour où il sera possible d'avoir de vrais robots (ou ordinateurs) intelligents, au sens « humain » du terme, ce sera une telle révolution (probablement violente) que les robots sexuels seront le dernier de nos soucis !

Or, tous ces articles parlent comme si ces IA existaient déjà ou étaient sur le point d'arriver. LOL. N'importe quoi, ça montre leur degré de sérieux... Et surtout, imaginent (hallucinent) plein de problèmes que ça créerait.

➜ Soyons bien clairs, un « robot » sexuel, est et reste un OBJET n'ayant AUCUNE réelle intelligence, aucune indépendance. Donc tous les problèmes d'éthique sur le sujet sont BIDON. (Rappelons que la vraie « IA » reste un but très lointain, quasi mythique.)

Le 2d problème, plus grave selon moi, c'est que ces « robots » (mais aussi les poupées réalistes) sont présentées comme étant une « incitation » pour les hommes à considérer les femmes comme des objets, etc. Surtout, n'attendez AUCUNE preuve ou étude scientifique du sujet ! Ce sont de purs procès d'intention et des opinions d'extrémistes (anti-hommes), présentés hypocritement comme des faits... Vous avez quoi ? Même les enfants savent distinguer la réalité de la fiction ! Pourquoi penser que ce sera différent pour les hommes ? Bonjour le sexisme !

Exemple

Un exemple récent, que je viens juste de trouver et qui m'a incité à écrire cet article est ici :

https://nordicmodelnow.org/2020/05/23/whats-the-problem-with-sex-dolls-a-conversation-with-kathleen-richardson/

Notez que ce site est un site violemment anti-prostitution (et anti-hommes) qui prône le « modèle nordique » (d'où le nom de leur site) comme si c'était la panacée alors que c'est au contraire un modèle de gestion de la prostitution qui est toxique et qui ne résoud absolument AUCUN des réels problèmes rencontrés par les prostituées, et en plus en créée de nouveaux (et ne parlons pas l'attitude anti-hommes)... Mais ce n'est pas le sujet de cet article, donc je n'élaborerai pas plus ici.

Cet article contient donc une transcription d'une interview d'une chercheuse qui a écrit divers ouvrages sur le sujet des robots sexuels (et de l'IA).

Ce qui me choque, en lisant ce texte, c'est qu'elle ne sait visiblement PAS de quoi elle parle ! C'est choquant ! Comment peut-elle avoir écrit des livres, fait des interviews, et ne même pas savoir des choses aussi basiques ? Même moi j'en sais plus qu'elle (pourtant supposée être une experte), elle se moque du monde !

Quelques extraits pour illustrer :

But in this context, they are fully fledged, hyper-real dolls. They weigh about 45 kilos, so they’re quite heavy and they have orifices which people can penetrate. So, they are mostly high-end dolls – made out of silicone, not rubber or plastic, and with a metal skeletal structure.

They’re quite expensive, they’re currently about £2,000-5,000, and my understanding is that companies are selling around four hundred units a year. So, we’re not talking about mass interest in these products at all. Not yet anyway.

NON, les poupées réalistes (en silicone) ne pèsent pas 45 kilos ! Ce sont les modèles les plus lourds qui pèsent ça, et les créateurs ont depuis longtemps essayé de diminuer ce poids, car une poupée de 45 kilos (donc un poids mort) est difficile à manipuler ! Si vous avez déjà soulevé et déplacé des sacs de terre ou de ciment ou autres, pesant de 30 à 50 kilos, vous savez que c'est dur à manier... En général, les poupées pèsent de 20 à 45 kilos (ça dépend surtout de leur taille), mais la plupart sont largement en-dessous des 40 kilos, et même des 30...

Apparemment, elle parle de la célèbre société « Abyss Création », qui a créé les fameuses « Real Dolls » (https://www.realdoll.com), celles-ci pèsent de 30 à 45 kilos (voir leur catalogue). Ce qui est déjà plutôt lourd. Je me rappelle dans les années 1990, un collègue avait partagé l'URL de leur site, nous avions été surpris par le réalisme des poupées sur les photos (et ça s'est amélioré depuis).

Et vous pouvez être sûr-e d'une chose : des poupées réalistes, il s'en vend bien plus que quelques centaines par an ! Ses infos ont au moins 20 ans de retard.

En réalité, il existe, depuis des années, de nombreuses autres sociétés (surtout en Asie) qui créent des poupées réalistes plus ou moins haut de gamme, et de qualité variable. Il est facile d'en trouver une vingtaine en faisant une recherche rapide. L'offre de poupées par ces sociétés est énorme : des centaines de modèles de tous types, tailles, plus ou moins customisables (couleur des yeux et cheveux notamment).

Clairement, les prix qu'elle indique ne valent que pour cette société (« Abyss Création ») : de nos jours on trouve des poupées de ce type à partir de quelques centaines d'euros. Évidemment, la qualité sera souvent inférieure (ou très inférieure), mais elles sont bien en silicone et hyper-réalistes.

Mais le vrai problème avec cet article, c'est que les 3/4 sont en réalité consacrés à « taper » sur les hommes : elles y sortent tous les clichés et stéréotypes éculés utilisés par les féministes extrémistes, c'est consternant. Personne de normal, de sensé, ne peut penser que ce qu'elles décrivent est vrai ! Sérieusement, est-ce qu'elles parlent du Moyen-Âge ? Par exemple, elle dit que payer une prostituée est pathologique, c'est être un psychopathe (c'est écrit noir sur blanc dans l'article). Hello ? Elles ne devraient pas utiliser des concepts dont visiblement elles ne mesurent pas la portée, c'est n'importe quoi, c'est fou ! Comment prendre au sérieux des gens qui écrivent des choses comme ça (il y a PLEIN d'autres attaques et stupidités dans l'article).

En toute sincérité, lire des élucubrations pareilles, et surtout l'angle fortement sexiste anti-homme, ça me fait enrager et ça me dégoûte... C'est tout simplement HONTEUX !

Toujours plus ! Ou pas...

Mai 17
Toujours plus !  Ou pas... 17 Mai 2021 Larry

Parmi les nombreux préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes ou stupides en tout genre, nous sommes récemment tombés plusieurs fois sur une affirmation qui nous a paru plus que bizarre (et ridicule).

En effet, selon certains auteurs ou auteures, les gens qui font du BDSM vont forcément toujours vouloir aller plus loin, en faire toujours plus, bref être de plus en plus extrêmes...

Nous ne savons pas comment ces gens-là peuvent ne pas voir le problème évident de leurs affirmations qui n'ont clairement pas de sens ! C'est facile de le prouver.

Remarquez d'ailleurs, que dans ces écrits nous n'avons absolument pas trouvé de recherches scientifique, c'était clairement UNIQUEMENT des opinions (erronées) présentées comme des faits (c'est honteux).

Pour montrer qu'ils/elles ont tort, il suffit d'observer comment les gens se comportent sur le terrain : nous n'avons certainement PAS remarqué que c'était une évidence et que les gens allaient TOUJOURS en demander/faire plus. Mais, plus convaincant encore : nous avons déjà montré que le BDSM est très répandu (voir nos statistiques et notre Podcast). Or, si le BDSM est très répandu, alors si réellement les gens qui en font vont toujours être plus extrêmes, nous devrions évidemment rencontrer un nombre énorme de personnes qui en font de façon intense voire extrême. Mais toute connaissance minimale du BDSM vous prouvera que c'est faux ! Les gens qui sont à fond dedans sont une minorité, et les extrêmes une infime minorité...

Franchement, ces affirmations sont absurdes et ne reposent sur rien de sérieux, c'est risible !

Un autre argument des mêmes personnes nous a choqués : ils/elles faisaient une comparaison avec les médecins qui « s'habituent » à voir la douleur chez leurs patients et patientes. En quoi est-ce une comparaison valide ?

D'abord, les médecins ne cherchent évidemment pas à faire souffrir, mais à guérir (soulager la souffrance). Ensuite, il est bien connu que les humains sont capables de s'adapter, de s'habituer, à des conditions difficiles voire dramatiques (voire les guerres, ou tout simplement la pandémie actuelle). Mais là, on parle de choses qu'on ne peut pas éviter, qu'on subit ! Rien à voir avec les pratiques BDSM, qui ne sont pas subies mais recherchées... Par conséquent la comparaison est absurde !

Vous comprenez pourquoi nous nous plaignons sans arrêt du manque de sérieux des écrits et autres critiques du BDSM ? Ce genre d'arguments (fallacieux) qui ne tiennent clairement pas la route se rencontrent partout...

RADICALE ... ment !

Mai 16
RADICALE ... ment ! 16 Mai 2021 Larry

Au cours de mes recherches d'infos sur le BDSM (et autres), je suis tombé sur plein d'articles, de forums, d'écrits divers, dont des études supposées sérieuses (LOL), et une GRAND nombre était plein de n'importe quoi, j'en ai déjà parlé ailleurs...

Préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes, voire diffamatoires sont partout. Nous en avons déjà parlé...

Mais, sur certains sites ou communautés internet, c'est carrément poussé à des extrêmes affolants (et perturbants) !

Pour tout vous dire, j'ai depuis un bon moment en préparation un article intitulé « Les ennemi-e-s du BDSM » qui fait un résumé des pires attitudes et arguments (odieux/spécieux) que j'ai rencontrés. J'ai du mal à le finir, car le sujet est perturbant : croyez-moi, passer des heures à lire des pages et pages de délires, d'insultes, de diffamations, bref odieusement toxiques envers les gens comme moi (enfin, surtout les hommes, évidemment), c'est mentalement très pénible. Enfin, il faudra bien un jour que je trouve le courage de le finir.

Le problème...

Il y a quelques jours, je suis à nouveau tombé sur un site qui contenait des écrits virulents, violemment anti-BDSM (et surtout, implicitement ou explicitement, anti-hommes). Ça m'a rappelé des écrits que j'avais lus avant, et après enquête, j'ai retrouvé divers trucs intéressants.

TOUT y passe ! C'est AFFOLANT ! Un sexisme dément (envers hommes et femmes), l'hypocrisie la plus abjecte, les procès d'intentions, la confusion réalité/fiction (prennent des écrits contenant clairement des délires/fantaisies au sérieux), les mythes et stéréotypes pris au sérieux, un manque TOTAL d'honnêteté intellectuelle et d'esprit critique, sélection biaisées des faits pour les montrer sous un jour qui les arrange, des raisonnements tendancieux et fallacieux (« hommes de paille » et autres sophismes), souvent des inventions totales (sorties d'on ne sait où), et de constantes attaques absurdes contre quelque chose qui n'existe PAS, parce qu'elle déforment TOUT, même la chose la plus anodine pour y chercher des raisons de crier à l'abus et au scandale ! Comment peut-on être d'aussi mauvaise foi, avoir une si mauvaise attitude, et avoir autant de haine ? C'est vraiment perturbant. Passons sur le fait qu'elles ignorent que le BDSM est très répandu et généralement pratiqué de façon peu intense, etc. La réalité n'intéresse pas ces gens-là !

Ce qui est affolant, c'est qu'elles utilisent tous les sophismes possibles, tout en accusant -injustement- les gens qui font du BDSM d'utiliser ces procédés !

Sérieusement, il faut avoir lu leurs élucubrations pour y croire !

Pour chacun de leurs « articles » (avec des commentaires qui en rajoutent une couche) toxiques et tendancieux (pour ne pas dire plus), il me faudrait des pages entières pour démonter leurs délires et élucubrations. Et c'est bien là le problème avec ces gens-là (extrémistes de tout poil) : il est très facile de dire, d'affirmer, n'importe quoi, ça ne demande aucun effort, alors que lutter contre ces mensonges est difficile et demande beaucoup de temps et d'efforts : c'est une lutte perdue d'avance !

Le délire

La rubrique du site sur lequel j'étais tombé est nommée « AntiKink ». Pas la peine d'en dire beaucoup plus, la couleur est annoncée : on voit direct de quoi il s'agit.

J'ai ensuite retrouvé un forum de Reddit qui a probablement été créé par les mêmes personnes (l'article de présentation est identique !).

  • https://ovarit.com/o/AntiKink/hot
  • https://www.reddit.com/r/antikink : même type de délires et de personnes

Voici l'introduction de leur forum :

This community is for the analysis of BDSM, fetish and other sex practices which cause harm to the participants, especially from a feminist perspective.

Many of these practices coincide with or evolve into abuse.

Rules:

  • No Kink Apologia
  • Be Respectful
  • Engage in Good Faith

Sérieusement ? Elles commencent direct par dire que le BDSM est abusif (attendez la suite, c'est pire), et surtout, elles interdisent la contradiction ! Leur « no kink apologia » est là pour ça, en réalité, elles ne veulent pas qu'on vienne pointer du doigt leurs délires et mensonges.

Vous aurez probablement compris qu'on a affaire à un site de « féministes radicales », principalement fréquenté par des femmes (c'est pour ça que j'utilise « elles »). Les radicales américaines notamment sont des extrémistes extrêmement virulentes.

Il suffit de lire la présentation du site lui-même, pour voir le problème :

Ovarit is a project committed to women’s liberation that provides a platform for women-centered communities.

Women have the right to discuss issues which affect us. Public discourse now largely takes place online, but online conversation platforms are increasingly restricting the bounds of “permissible” speech and banning, silencing, and otherwise deplatforming women who want to talk about women’s rights and women’s issues on our own terms.

Vraiment ? Les « femmes » sont privées de la parole sur internet ? Hello ? De quoi on parle ici ? C'est si clairement faux qu'il est inutile d'essayer de le montrer.

Voici la présentation détaillée de leur forum, on croit rêver ! C'est là qu'on voit vraiment pointer l'hypocrisie totale de ces personnes...

  • https://ovarit.com/o/AntiKink/796/read-first

This space exists for users to share their views, information and experiences about BDSM from a critical perspective.

It was created especially to dissect why it is that some people seek out relationships that are centered around sadomasochism.

People may come here to learn and understand how damaging these relationships become, and how to fight back against this further creeping into polite society and law.

Kink apologia is not allowed here. BDSM is abuse, which many of our members have suffered from.

Be respectful while engaging in discussions. If you find yourself becoming angry or disturbed while in a conversation, take a moment to step back from it and reflect on what you are feeling until you can return calmly (or choose not to).

Good faith discussion is expected. This means not intentionally misleading people. In other words, be honest and genuine in your contribution.

Il me faudrait plus d'une page pour pointer du doigt tout ce qui est faux et hypocrite ici.

Mais le pire, probablement c'est :

BDSM is abuse, which many of our members have suffered from.

Vous notez qu'elles disent que le BDSM (dans sa totalité) est abusif... N'importe quoi ! C'est si clairement faux, c'est consternant... Et c'est un leitmotiv de toutes leurs discussions...

Et elles ont le culot de demander une discussion respectueuse et d'être honnêtes et sincères ?? Attendez de lire leurs délires, vous verrez, moi j'appelle pas ça de l'honnêteté et encore moins de la sincérité ! Elles se moquent du monde. Vous me direz, on devait s'y attendre de la part d'extrémistes.

Un exemple

Mais rien ne vaut un bon exemple, pas vrai ?

Parmi leurs derniers délires, j'ai trouvé cette perle, sur leur forum chez Reddit.

  • https://www.reddit.com/r/antikink/comments/ncow9q/the_repercussions_of_children_having_unfettered/

En résumé, il s'agit d'une référence à une affaire dramatique qui s'est produite début 2021 : une fille de 10 ans est morte en Italie après avoir essayé le stupide défi du « jeu du foulard ». Si vous ne savez pas de quoi il s'agit : ça consiste à s'étrangler avec un foulard (ou autre) et évidemment, c'est super dangereux, tous les ans il y a des morts chez les enfants à cause de ce « jeu » qui tourne mal.

Ce « défi » stupide n'a RIEN de nouveau, j'en entends régulièrement parler en France, et d'après des articles que j'ai lu sur son existence, on peut au minimum remonter aux années 1930 pour les premiers témoignages.

MAIS, dans le Tweet d'origine, elles écrivent que la fille est morte en participant à un défi BDSM ! Quand au titre de l'article sur Reddit, il parle de « répercussions de l'accès sans restrictions au porno par les enfants ». HEIN ?

De quoi elles parlent ?

Vosu pouvez faire des recherches : sur les nombreux articles parlant de ce drame (et des drames similaires), pas un seul ne parle de BDSM ou de porno ! Ce sont des stupides « défis » que se lancent les enfants, qui sont bien connus malheureusement, et qui existaient avant internet (et le porno facile d'accès) et avant que le BDSM soit discuté en public ! Ce n'est pas parce que ce genre de choses sont aussi faites dans des vidéos porno et dans le BDSM que ça veut dire qu'il y a un rapport entre les deux.

Ici, on a un parfait exemple des méthodes des extrémistes : elles forcent leur vision sur tout, filtrent à travers leurs préjugés et veulent à tout prix trouver une relation avec les sujets qui les font réagir (ici : porno et BDSM, évidemment). C'est consternant, car ici, il est CLAIR qu'il n'y avait pas de BDSM, ni de près ni de loin !

Et croyez-moi, ce n'est qu'un exemple, leurs forums sont bourrés de trucs délirants et choquants...

Conclusion

Je reparlerai de ce genre de problèmes dans mon article sur les ennemi-e-s du BDSM.

Mais ici, vous avez un bon avant-goût des soucis qu'on rencontre dans ces communautés toxiques et hypocrites... C'est pas beau à voir.

« Pervers ! » : le POIDS des mots (#2)

Mai 09
« Pervers ! » : le POIDS des mots (#2) 09 Mai 2021 Larry

Les mots ça compte, et ça peut faire beaucoup de mal, directement, et indirectement.

Nous avions déjà abordé le sujet dans une précédente entrée de notre blog.

« Pervers ! »

Si vous avez lu des articles, et surtout des forums, où le sujet du BDSM est abordé, vous avez certainement constaté que les préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes, ne manquent pas. Dans certains sites, c'est carrément poussé à un degré affolant ! Nous en avons déjà souvent parlé...

Parmi les accusations les plus fréquentes, on trouve évidemment la notion de « perversion », généralement exprimée sous la forme de « pervers ! ».

Plus les gens sont ignorants, plus ils sont agressifs sur ces sujets. Et malheureusement, l'association « BDSM = perversion » est un de celles qui font le plus de mal !

Nous pouvons remercier les élucubrations des psychiatres et psychanalystes du 19e siècle (et d'une bonne partie du 20e) pour ça : ce sont eux qui ont placé dans un contexte de médicalisation (« maladie mentale ») des pratiques déjà mal comprises, et souvent mises à mal par le conservatisme sexuel de cette époque. Ce qui a énormément contribué à la stigmatisation de ces pratiques, alors qu'elles étaient (et sont encore) très répandues ! Et les conséquences s'en font encore sentir fortement de nos jours.

De nos jours, on ne parle -en principe- plus de perversions, mais de paraphilies (le terme ayant été jugé moins négatif). Ce qui ne change malheureusement RIEN pour la plupart des personnes dans le grand public, qui sont bien loin de ce genre de nuances. Mais le plus surprenant, c'est la persistance de ces concepts dépassés (sans parler du fait que BDSM et fétichisme ont maintenant été supprimés des paraphilies) dans des écrits de gens qui parlent avec dogmatisme, et parfois font partie du milieu médical ! C'est choquant (mais pas vraiment suprenant, il est difficile de changer les idées reçues). Nous avons récemment lus plusieurs articles qui avaient une mauvaise attitude et qui attaquaient brutalement le BDSM avec ce genre de conceptions d'un autre âge.

Un des soucis majeurs est que le mot « perversion », dans ce contexte, est devenu très toxique, et très stigmatisant ! Il permet de faire une association rapide et facile (qui ne demande pas de trop réfléchir) entre le BDSM et des activités jugées a priori comme « malsaines ». Peut importe que le nombre de gens qui les pratiquent soit énorme et que RIEN là-dedans ne soit en réalité « malsain ».

Le POIDS des mots

Oui, les mots, surtout quand ils sont utilisés de façon systématique (au niveau de la société entière), ça blesse à titre personnel et ça stigmatise du point de vue social, rendant souvent difficile voire impossible de parler de ses envies/soucis de peur de rejet (ou pire) et au final, de vivre sa vie comme on l'entend.

Nous trouvons encore trop souvent des articles qui pontifient à fond sur le sujet, en parlant de concepts psychiatriques et psychanalytiques clairement mal compris (ou pas du tout compris) et de toute façon totalement dépassés. L'ennui, c'est que la majorité des gens ne savent pas que ce ne sont que des élucubrations ! Donc, ça porte préjudice aux personnes qui font du BDSM ou qui voudraient en faire !

Encore de nos jours, alors que ces pratiques ont clairement, explicitement, été reconnues comme n'étant pas un problème, et certainement pas une « maladie mentale », on trouve des « psy » qui réagissent mal au sujet, par exemple en exigeant que le patient ou la patiente soit d'abord « guéri-e » avant de continuer leur traitement... Guéri de quoi ? C'est choquant !

Si même des supposés « pros » gardent encore des préjugés aussi absurdes, qu'espèrer du reste de la population ? Voilà comment on transforme de pratiques relativement banales en quelque chose qu'il faut cacher et dont il faut avoir honte...

Ce n'est pas demain que ces problèmes seront résolus !