Avr
14
14 Avril 2022
Larry
Suite à l'émission « Radio Libre BDSM » du « Professeur BDSM » dans laquelle j'ai fait une apparition lundi dernier (la vidéo est visible sur YouTube), j'ai recommencé à réfléchir à mes projets de vidéos diverses.
Ça fait longtemps que j'y pense, j'ai même commencé à regarder quels outils je pourrais utiliser.
Une des choses qui me sont passé par la tête est évidemment le GROS problème des tabous et de la censure.
J'ai déjà été banni d'un peu partout (Blogs, Twitter et autres) parce que le BDSM reste mal vu. L'autre jour, j'ai essayé de m'inscrire à Instagram : j'ai du modifier mon pseudo (UniversBDSM), parce qu'ils REFUSAIENT le terme « BDSM » !
Bref, je ne sais que trop bien les problèmes posés. Et ne parlons pas du porno, là c'est n'importe quoi, maintenant, le porno amateur est quasiment mort sur les sites : il faut s'inscrire, prouver son identité et celles de TOUTES les personnes apparaissant dans la vidéo. QUI VEUT FAIRE ÇA ? Y'a que les pros (ou semi-pros) qui accepteront (bien forcés) un régime si draconien !
Je pensais donc à des idées de vidéos BDSM à vocation éducative (au sens large).
Pour celles qui seraient juste des présentations orales, ça ne devrait pas trop poser de problèmes (et encore), mais je voulais aussi des vidéos concrètes, qui montrent tout !
Un des sujets intéressants auxquels j'avais pensé, c'est le CNC (« Consensual Non-Consent » ou « Non-Consentement Consensuel »), et notamment, le sujet le plus délicat : les
simulations de viol
(ou sexe forcé), qui sont un des fantasmes majeurs de la population, même hors BDSM.
Imédiatement, ça m'a fait voir de GROS problèmes.
Le CNC, par définition, traite du rejet (apparent) du consentement. C'est un thème -souvent- bien connu des personnes expérimentées qui font du BDSM, et qui est généralement MAL perçu du grand public et source d'horribles attaques de la part personnes qui ne comprennent PAS de quoi on parle mais on quand même des opinions fortes sur le sujet...
Au cas où vous ne le sauriez pas, les vidéos porno de « viol » (simulé évidemment), CLAIREMENT faites par des acteurs/actrices, sont depuis des années maintenant bannies de la plupart des grandes plateformes de vidéos porno (xHamster et autres).
Légalement, il n'est pas clair quels pays interdisent vraiment ces vidéos, j'ai trouvé cet article de wikipedia qui n'est pas entièrement convaincant et auquel je ne me fierais pas trop... Pour la France, je n'ai rien trouvé de bien clair pour l'instant.
Au fait, vous remarquerez que les pays qui interdisent ça ne l'interdisent QUE pour le porno, pas dans les films ou séries... Et j'aurais BEAUCOUP à dire sur leurs arguments spécieux sexistes (contre hommes ET femmes) qui visent évidemment les hommes (parce que ces gens-là sont IGNORANTS). RIEN ne prouve que les vidéos de ce type « incitent au viol », et je rappelle que c'est un des FANTASMES sexuels MAJEURS, c'est connu depuis longtemps.
Plusieurs questions restent donc en suspens :
- En France, serait-il légal de tourner et publier de telles vidéos (mettant en scène des simulations de viol) ?
- Est-ce que ça ferait une différence si elles étaient à visée éducative (dans le contexte de mon site) ?
- De toutes façons, quels sites pornos accepteraient de les héberger, même si ce n'est pas illégal chez nous ? Sachant que les règles sont de + en + restrictives chaque année, on aurait le risque d'être bannis qui serait suspendu au-dessus de nos têtes...
Pas évident tout ça, pas vrai ?
Perso, je trouve que ça illustre bien (une fois encore) la profondeur des problèmes et des ignorances quand on parle de sexe.
Je crois que des vidéos CNC, ce ne sera pas pour demain ! (Enfin, en attendant, j'aurai bien d'autres idées.)
Avr
07
07 Avril 2022
Larry
Quand je lis des choses comme ça, je me demande ce que ces gens-là ont dans la tête ! Du fromage blanc ?
J'ai déjà parlé souvent des « red flags » (« drapeaux rouges ») dans le BDSM, mais ici, je vais parler des rencontres hors BDSM.
Pendant que je rédigeais mon dernier article (« Comment faire des Rencontres BDSM »), j'avais fait des recherches sur divers sujets concernant les rencontres (évidemment !).
J'étais tombé entre autres sur des articles divers (et nombreux) qui parlaient des « red flags », les signes d'alerte, pour le premier RDV, la première rencontre.
Une grande partie de ces conseils répétent exactement les mêmes choses, évidemment. Qui sont en général du bon sens de BASE qui ne devrait pas être nécessaire de dire à des adultes. Pourtant, ça semble être nécessaire (?).
Vous savez, perso, je suis carrément géné par ce que j'écris parfois dans mes articles : c'est tellement évident et basique que je trouve que c'est un peu insultant ou condescendant de dire des choses aussi simples. Mais passons.
Parmi les articles que j'avais vu passer et que j'avais parfois survolés, j'ai lu des TRUCS à tomber par terre. Des signes d'alerte tordus, n'ayant aucun fondement, sortant de nulle part ou n'ayant pas de sens. Je veux dire, parfois c'était VRAIMENT BIZARRE !
Le plus gros problème, c'est que souvent ils sont présentés sans trop d'explication (POURQUOI c'est un signe d'alerte) ou de façon hyper simpliste. Bon, vu que ce sont généralement des magazines ou des sites de rencontres, il ne fallait pas s'attendre à une grande profondeur non plus... Mais quand même !
Le premier qui m'ait réellement frappé, c'était celui qui disait « il ne vous fait pas de compliments ». OK, donc, selon eux, ne pas faire de compliments indique quelqu'un à éviter à tout prix... Heu ? En général, quand on parle de « compliments », c'est superficiel et plus ou moins hypocrite. En plus, si on en est au premier RDV, là, c'est très superficiel et transparent. Mais passons.
Ha, vous aurez noté que leurs « conseils » sont à peu près TOUJOURS dans le sens : « red flags » chez les hommes. Visiblement, dans leur monde, les femmes ne soulèvent jamais de signes d'alerte... Ha, il est beau le sexisme !
Je n'ai pas réussi à retrouver l'article qui parlait des « compliments ». Je vous ai donc choisi un autre exemple, pris au hasard, qui contient diverses perles pas piquées des vers...
- 17 Relationship Experts Reveal the Red Flags You’re Missing on First Dates
https://www.cosmopolitan.com/sex-love/a27889613/red-flags-first-date-dating-relationship-deal-breakers/
Je ne parlerai pas de tout, mais j'aurais eu pas mal à dire. Le niveau de sérieux de cet article ne frôle pas le sol, il est dessous ! Ces soi-disant experts et expertes sont de vrais CHARLATANS !
TOUT y passe : stéréotypes,sexisme, opinions bizarres qu'on fait passer pour des faits, croyances ridicules ayant zéro base scientifique, délires divers... Consternant !
Bien sûr, certains conseils ont du sens, ce sont les habituels, qu'on lit partout ailleurs. Je n'en parlerai pas.
- Looks to the right...a lot.
“Some studies show that when a person looks up and to the right, they could be creating a memory instead of recalling a memory. Which could mean they are not telling the truth!”
Regarde à droite ... beaucoup.
Certaines études montre que quand une personne regarde en haut et à droite, elles pourraient être en train de créer un souvenir au lieu de se rappeller. Ça pourrait dire qu'elles ne disent pas la vérité !
Alors, là, on part direct en roue libre !
Quelle personne NORMALE peut croire de telles stupidités ? Ce n'est même pas de la psychologie de bazar, c'est délirant. C'est choquant à tous les points de vue !
- Suggests a wine bar for the first date but doesn’t drink.
Suggère un bar à vin pour le premier RDV,mais ne boit pas.
Dans l'exemple (que j'ai la flemme de traduire), elle raconte avoir été invitée par un homme dans un bar à vin, mais lui ne voulait boire que de l'eau...
J'avoue que ça PEUT éventuellement être mal interprété, mais BEAUCOUP de personnes boivent et un bar à vin est un lieu de rencontre classique (aux USA notamment). J'ai déjà invité des filles dans des bars/restos, où la plupart des gens boivent de l'alcool, mais moi je ne bois pas, je suis anti-alcoolique, ça veut dire que je suis un gros méchant visiblement ! Sérieusement ?
Inviter quelqu'un à un bar sans-alcool, par exemple, je vous parie que ça provoquera des grimaces...
MAIS, ce n'est pas la pire, attendez la suivante sur le même thème !
- Orders water.
Commande de l'eau
Selon « l'expert », ça veut dire qu'on se prépare à « pouvoir partir en vitesse ».
Et le pseudo-expert considère ça comme un signe d'alerte MAJEUR au point de dire de laisser tomber direct la personne !
HEIN ?
Quelle HORRIBLE ATTITUDE ! Comment peut-il tirer des conclusions si extravagantes sur un comportement si banal et basique ? C'est FOU !
Personne de normal ne devrait interpréter une action aussi banale !!!
Et les gens qui ne boivent pas d'alcool, comme moi ? Ça leur est interdit de commander à boire ? OK, je commande souvent un jus de fruit, mais je bois aussi de l'eau et j'en bois lors des repas au restau.
- Crosses their arms.
Croise ses bras.
Haaaa, je l'attendais celle-là !
Encore une de ses interpétations SIMPLISTES du langage corporel (qui est très surfait, en général, c'est n'importe quoi) !
J'avoue que j'aurais été déçu si ça n'avait pas été dans la liste, LOL.
Encore un pseudo-expert à la noix ! On ne peut pas juste conclure des choses comme ça, surtout en réduisant le comportement COMPLEXE d'une personne à un ou 2 gestes.
Ha la la, quand je lis de telles stupidités, présentées par des gens qui clament être « experts », je ricane.
C'est ridicule vraiment, et même HONTEUX.
Mars
20
20 Mars 2022
Larry
Est-ce que vous connaissez cette blague ?
« Il y a deux choses que j'abhorre dans ce monde : les personnes qui sont intolérantes envers les personnes de cultures différentes et les Hollandais. »
Source : Austin Powers dans Goldmember
C'est un gag assez connu, qu'on trouve sous différentes formes, et qui souligne le problème de l'hypocrisie de certaines personnes qui sont faussement tolérantes.
Malheureusement, cette blague est de plus en plus d'actualité, y compris dans les « milieux » BDSM : je vois passer de plus en plus souvent des attitudes hypocrites de ce type.
Par exemple, des personnes proclament bien HAUT et FORT que le BDSM est « bienveillant » et « tolérant », qui insistent explicitement sur leur BDSM qui est « inclusif ». Et quelques paragraphes après, ou sur la page à côté, ou en réel, soudain, c'est différent. Typiquement : ils/elles rejettent les hommes (surtout si on est blanc, hétéro, cisgenre).
Drôle de conception de « l'inclusivité » !
➜ C'est VRAIMENT une « inclusivité » conditionnelle, exclusive, puisqu'on rejette certaines catégories...
Quelle hypocrisie, quelle profonde malhonnêteté intellectuelle !
Et le plus drôle, c'est qu'en même temps, CHEZ LES MÊMES PERSONNES, je constate une acceptance de comportements inadmissibles pendant les Munchs ou dans les forums... Donc, leur idée c'est de rejetter « les hommes » en bloc, tout en tolérant l'intolérable (venant d'hommes et femmes de tous types) ?
C'est de plus en plus fréquent (ce qui m'inquiète), je croise ça SOUVENT dans des profils sur le site BDSM FetLife.
Et parfois, c'est SOURNOIS en plus !
Par exemple, j'avais vu passer des soirées qui n'affichent que les hommes seuls sont interdits qu'en tout petit en bas de page de l'annonce détaillée... Combien d'hommes ne l'ont pas lue et ont tenté d'aller à cette soirée pour se faire rembarrer ?
(Notez que, à titre personnel, je m'en moque de ces discriminations faites par certains évènements : je ne compte pas y aller de toute façon... Mais je veux souligner leur hypocrisie et leur toxicité.)
L'autre jour, j'avais vu passer un Munch qui était encore plus explicite : une brutale ATTAQUE contre les « hommes blancs hétéros cis », totalement discriminés. Alors que je le dis depuis des ANNÉES : les abus (et autres) ça n'est absolument pas limité à cette catégorie ! Quelle honte. Et en plus, ils avaient un discours dans lequel ils/elles se présentaient fièrement comme « progressifs », comme étant « les bons » contre « les gros méchants hommes », EFFRAYANT !
Récemment, j'ai encore vu une réunion BDSM qui discriminait explicitement contre les hommes cisgenres. Ce n'était pas dit dans le titre, c'était uniquement visible dans la description. Je peux comprendre que des gens veulent faire des réunions réservés à certaines catégories, par exemple pour échanger les perspectives entre femmes, ou personnes soumises, ou LGBT, ou autres, mais POURQUOI il y a TOUJOURS ces discriminations -flagrantes- contre les hommes ? Et qu'on ne me dise pas que c'est « parce qu'il y a des connards dans le lot », hein ! Je sais qu'il y en a : il suffit de les virer, pas besoin de jeter tout le monde !
COMMENT est-ce qu'après toutes ces personnes OSENT parler de BDSM « inclusif », de « bienveillance », de « tolérance » ? Elles devraient se regarder dans un miroir et faire une sérieuse introspection !
Je me répète : oui, il y a des hommes à problèmes, je suis le premier à m'en plaindre (sauf que moi je ne me limite pas aux HOMMES, mais je parle de TOUTES les personnes à problème). Mais les personnes à problèmes, ça se gère, pas besoin de faire de la misandrie !
➜ Que vont penser les hommes débutants, surtout les plus jeunes, quand ils verront ces discriminations ?
Perso, si j'avais été confronté à ce genre de comportements étant jeune (18 à 25 ans), j'aurais été profondément écoeuré, je n'aurais pas essayé d'explorer plus le « milieu BDSM ». Même maintenant, j'en suis écoeuré, mais heureusement, ça ne peut plus me dégoûter du BDSM... (LOL)
Notez que j'avais rencontré des gens comme ça dans des Munchs et sur les forums (je m'étais désabonné d'un forum uniquement à cause de leur attitude discriminante IMMONDE).
Quand je pense à tous les efforts que je fais, avec mon site notamment, pour voir toutes ces personnes propager des attitudes TOXIQUES et super HYPOCRITES, qui gâchent mes efforts... C'est écoeurant.
Perso, j'ai 50 ans (bientôt 51), je suis un homme blanc hétéro cisgenre, je tombe pile dans le profil le plus souvent visé. Et selon toutes ces personnes, ça veut dire que je suis un « gros méchant violeur/abusif/etc. »... Ben voyons ! Soyons clairs : je n'accepterai jamais ces attitudes-là. Et je ne vais pas « m'excuser » pour être ce que je suis, je n'ai RIEN à me reprocher et aucune raison de m'excuser de quoi que ce soit...
Le PIRE, c'est que cette attitude hypocrite est répandue chez les gens qui organisent des évènements, donc ça a un impact énorme ! J'ai vu passer des trucs DINGUES, HONTEUX, qui m'ont fait BONDIR, et chez des personnes que j'ai même parfois rencontrées en réel ! Là, je parle de personnes qui écrivent littéralement dans leurs profils « ne pas tolérer l'intolérance » tout en tenant dans les forums (et divers écrits) des discours clairement anti-hommes, à un degré CHOQUANT !
Si on y ajoute les attitudes élitistes et sectaires d'un bon nombre d'organisateurs/trices, ça donne une jolie image du « BDSM public » ! BRAVO !
Enfin, heureusement, le BDSM n'est pas défini par le « milieu public BDSM », parce que sinon, ça ferait PEUR.
GRRR.
Mars
18
18 Mars 2022
Larry
Parfois, je lis VRAIMENT des choses qui me stupéfient, qui sont CHOQUANTES d'ignorance, et bourrées de stéréotypes et de préjugés nocifs.
Le PIRE, c'est quand ces délires viennent de gens qui sont supposés être des « pros », notamment quand ce sont des sexologues. Venant de personnes n'ayant pas de formation médicale (ou autre), je peux encore comprendre, mais là ? Et en plus, à CHAQUE FOIS, ces personnes sont très dogmatiques, parlent avec un ton très « sure de soi », et généralement délirent. Ce qui est ENCORE PIRE, c'est quand elles en rajoutent dans des délires « psy » complètement FOUS, et n'ayant RIEN à voir avec la réalité...
Pfff.
C'est effrayant !
J'avais déjà parlé récemment de divers exemples, le livre « le sexe pour les nuls » était un premier exemple, mais bien plus grave et délirant, était ce « texte » sur la soumission, écrit par quelqu'un qui délire complètement et qui a une FORTE attitude anti-hommes.
J'ai encore trouvé des textes qui sont CHOQUANTS d'ignorance. Je crois d'ailleurs avoir déjà vu passer leur auteure, son nom me disait quelque chose...
(Notez que je pinaille pas : là, on parle réellement de choses basiques, il est inadmissible d'écrire sur un sujet, de se présenter comme experte, en ignorant des choses aussi simples.)
Voici 2 textes pour illustrer le problème...
Sérieusement, il y a tellement de problèmes dedans... Je vais ignorer les délires psy / philosophiques qui sont ABSURDES et n'ont RIEN à voir avec la réalité, parce qu'elle veut à tout prix y voir des significations cachées ne veut pas dire qu'elle ait raison !
- Comment le "bondage" peut aider les couples en mal de communication (
https://web.archive.org/web/20170620081413/http://www.huffingtonpost.fr/magali-crosetcalisto/bondage-couple-sexualite_a_21710317/
)
Jusqu'alors subversive et confinée, la pratique du bondage s'est déployée en Occident dans les sphères privées, les écoles et les clubs spécialisés. Depuis quelques années force est de constater qu'un essor grandissant a lieu auprès du grand public...
NON, le bondage (ou le BDSM) n'est PAS subversif !
Je le répéterai aussi souvent qu'il le faut : le bondage (ou le BDSM) est juste une pratique (généralement sexuelle). La majorité des gens qui en font ne savent même pas que c'est du BDSM ou que ça s'appelle « bondage ». C'est une des pratiques (et un des fantasmes) les plus répandues, même les enfants/ados en font parfois !
Pour vous donner une idée à quel point c'est répandu, mon bref article de présentation du sujet (« Votre premier bondage ») est un des articles les plus lus de mon site !
Le bondage est le nouage de cordes sur un corps. Il provient du Japon (15ème siècle) et s'inscrit aujourd'hui dans une activité de jeu entre adultes consentants, lesquels choisissent de mettre en scène leurs imaginaire et fantaisies érotiques de manière sécurisées (règle du SSC : sain, sécuritaire et consenti).
NOOOONNNNNNNNN !
Comment peut-elle être si IGNORANTE ?
Le Bondage ne vient PAS du Japon, et pas du 15e siècle ! Ça a TOUJOURS existé (dans l'humanité moderne), et PARTOUT : ça ne vient pas du Japon ! Elle confond Bondage et Shibari/Kinbaku.
Le Bondage, c'est un terme très général : il inclut le Shibari/Kinbaku (qui sont des variantes venant du Japon).
C'est INACCEPTABLE d'écrire des articles sur le Bondage et de ne même pas savoir ça ! C'est du vocabulaire DE BASE, 5 minutes passées à lire sur le BDSM (ou le Bondage) vous expliquent tout ça !
Au cas où vous penseriez que ça peut être qu'elle s'est mal exprimée ou que le texte a été édité par d'autres, voici une confirmation...
- Ce que le bondage dit de vous (et ce qu'il peut apporter) (
https://web.archive.org/web/20180111010741/http://www.huffingtonpost.fr/magali-crosetcalisto/sexualite-bdsm-bondage_b_8509570.html
)
Subversive et confinée, la pratique du bondage appartenait jusqu'alors aux sphères privées et clubs BDSM* spécialisés.
Je passerai sur le « subversive », je viens de dire que c'est n'importe quoi...
Mais depuis une dizaine d'années force est de constater qu'un essor considérable des pratiques "grand public" s'est affirmé. Mais le bondage, c'est quoi au juste ?
NON, le Bondage, PLEIN de gens en faisaient AVANT, c'est juste que maintenant, on en parle plus ouvertement ! Ce n'est plus autant vu comme une « perversion » (malgré la persistance des préjugés).
A l'origine, le bondage est un supplice asiatique infligé aux esclaves. Il fut pratiqué au Japon dès le 15ème siècle par les tenants du pouvoir qui attachaient et comprimaient avec des cordes, le corps de leurs ennemis.
NON, non et non !
Comme j'ai expliqué plus haut, là, elle parle du Shibari/Kinbaku, qui est une version (japonaise) du Bondage, et qui n'en est PAS la source.
[...] Depuis les années 2000, la pratique du bondage a explosé en Occident. Plusieurs "écoles viennent d'ouvrir en France pour enseigner "l'art des cordes", selon les techniques japonaises du Kinbaku ou du Shibari, deux pratiques esthétisantes du bondage.
Elle continue à tout mélanger.
Notez qu'en réalité, le côté « esthétisant » du Shibari n'est qu'un de ses aspects, qui est mineur. La plupart des gens ne s'occupent pas de l'aspect esthétique.
Le protocole BDSM
Le bondage repose avant tout sur des protocoles bien précis.
NON !
Ce paragraphe (et les suivants) est TOTALEMENT à côté de la plaque !
Il n'y a PAS de protocoles et encore moins de « protocoles précis ». Elle CHOISIT d'interpréter les choses d'une certaine façon, et les présente comme « la vérité » alors que RIEN n'est plus faux !
Il met en scène deux "joueurs" consentants : un dominant (l'attacheur) et un dominé (l'attaché). Le dominant possède l'autorité et le pouvoir d'objectiver autrui. Le dominé choisit la soumission et le lâcher prise. Mais les apparences sont parfois trompeuses... Comme l'ont démontré Gilles Deleuze et avant lui le philosophe Hegel, un renversement des statuts de maître/esclave existe en filigrane. Le dominant demeure soumis au plaisir du dominé, lequel détient de surcroît le mot de sécurité ("safeword"). Ce dernier est capital. Il représente le garant des limites à ne pas franchir.
Tellement de problèmes ici.
L'appel aux « philosophes » pour se justifier ne CHANGE RIEN : elle dit n'importe quoi !
Je ne m'appesantirai pas sur le « safeword », qui n'a RIEN à faire dans cette discussion, et en plus qui ne GARANTIT RIEN contrairement à ce qu'elle écrit... J'en ai parlé assez souvent !
La transgression du quotidien
Les adeptes du bondage possèdent en général des diplômes élevés et présentent un niveau de vie supérieur à la moyenne.
NON !
C'est faux et simpliste ! La raison de cette croyance est qu'on ne regarde que les clubs BDSM, le « milieu public BDSM », qui ne regroupe qu'au mieux 0,1% des gens qui font du BDSM. Vu les prix de ces sorties (il y a une réelle sélection par l'argent), c'est évident qu'on y croise plus de gens aisés...
Le fait d'être attaché renverserait-il les codes du quotidien ? De fait, le "dominé" n'a plus à jouer de rôle, ni à prendre de décisions. Son état de contrainte ouvre un cadre propice au lâcher prise. De la contrainte du corps nait paradoxalement la liberté de l'esprit.
NON !
C'est encore une vision SIMPLISTE. Oui, ça existe, mais ce n'est pas pareil pour tout le monde ! Il ne faut pas réduire des choses complexes à quelques réactions stéréotypées...
Pfff. C'est FOU !
Comment peut-on être si à côté de la plaque ?
Mais le PIRE, c'est qu'elle est citée et interviewée un peu partout ! Alors qu'elle ne connait même pas les bases du Bondage (ou du BDSM) !
Et tenez-vous bien : elle a osé écrire un livre sur le Bondage ! Je n'en reviens pas...
[MàJ] Ouch ! J'ai lu l'extrait gratuit du début de son livre, j'ai été STUPÉFAIT. Non seulement elle y répéte presque à l'identique les stupidités que j'ai présentées, mais elle en rajoute dans l'ignorance ! CHOQUANT ! Comment peut-on prendre au sérieux des « trucs » comme ça ? Ça choque le bon sens le plus basique ! Pfff.
GRRR.
Mars
15
15 Mars 2022
Larry
J'avais déjà parlé du problème de la peur dans le BDSM.
J'ai même écrit un article sur le sujet : « PEUR d'explorer le BDSM ? Nos réflexions, suggestions et pistes ».
Mais force m'est de constater que le sujet reste d'actualité, malheureusement...
Je vois encore régulièrement passer sur le site social BDSM FetLife des annonces de personnes qui cherchent quelqu'un pour aller en clubs BDSM (soirées ou après-midi), et je reçois parfois des messages de personnes qui hésitent à essayer...
Évidemment quand on connait la réalité, comme moi, on sait bien qu'il n'y a RIEN à craindre, même pour les rencontres, j'ai expliqué tous les trucs à savoir, et il ne faut pas s'en faire une montagne...
N'empêche, la communication sur le BDSM reste un problème.
On parle beaucoup de BDSM, même dans les médias, mais souvent les infos concrètes ne passent pas (et je ne parlerai pas des problèmes de délires que je lis un peu partout).
Un truc qui continue à me stupéfier, c'est à quel point la communication est MAUVAISE pour les évènements BDSM : Munchs et soirées/après-midis.
Ça fait des années que je m'en plains, et je ne comprends PAS pourquoi les choses ne se sont JAMAIS améliorées !
Quand j'ai fait des recherches pour les Munchs en France ou en Belgique, par exemple, j'ai encore été frappé par la difficulté rencontrée à trouver des infos CLAIRES, ne serait-ce que savoir si le Munch existait encore... Les lieux ne sont pas clairement expliqués non plus.
Et surtout, surtout, JAMAIS il n'y a réellement d'explications pour démythifier tout ça !
Pourtant, ce n'est pas comme si les organisateurs/trices ne savaient pas que c'est un problème récurrent !
C'est encore plus choquant pour les évènements payants : ils/elles ne veulent pas encourager les visites ?
Quant à trouver des témoignages (très utile), c'est la misère aussi...
Je ne comprends pas. Moi, c'est la chose NUMÉRO UN que je ferais sur ces sites : explications claires + témoignages + dates (pour montrer qu'on vit encore). C'est pas dur ! (J'avais proposé de m'occuper de ça pour le Munch où j'allais, mais j'avais été ignoré puis rembarré. Presque 4 ans après, RIEN n'a été amélioré...)
C'est NAVRANT que de nos jours, avec la facilité de communiquer permise par internet, on en soit encore là !
Pffff.
Mars
15
15 Mars 2022
Larry
Une discussion sur le site social BDSM FetLife a attiré mon attention sur un article du type « Nawak ».
Encore un article EFFARANT de stupidité (et bourré d'attitude anti-hommes) !
Il me faudrait des dizaines de pages pour dépiauter en détails tous les problèmes que j'y ai trouvés...
Sur FetLife, les gens étaient consternés par le contenu de l'article, perso, je le suis aussi. Mais j'en ai tellement vu passer dans ce style, que ça ne me surprend plus...
Le GROS problème, en dehors de l'ignorance FLAGRANTE de l'interviewée et de la « journaliste » sur le BDSM, c'est que l'interviewée a une attitude anti-hommes (et anti-hétéros) CLAIRE, même pas à demi-mot ! Elle aurait aussi bien pu directement dire au début : « je suis une extrémiste et j'ai les stéréotypes honteux de ce type de personnes », ça aurait été plus honnête !
L'attitude de la « journaliste » est aussi très problèmatique, elle ne remet JAMAIS en doute, au contraire, elle encourage, les délires de l'autre...
Lire de tels délires m'en dit beaucoup sur la mentalité des deux. GRRR.
Je trouve aussi que l'interviewée se cache (notamment pour ses livres) derrière ses diplômes, elle s'en sert pour se donner une apparence de respectabilité et de « sérieux », alors que clairement ce qu'elle dit et écrit est TOTALEMENT BIDON, du pur n'importe quoi, une vraie honte ! Ce n'est pas parce qu'on est philosophe qu'on a des choses intéressantes, intelligentes et justes, à dire. Et ce n'est pas parce qu'on a des diplômes qu'on est compétente (ou honnête) : je parle sans arrêt depuis des années du n'importe quoi que je lis dans les études par exemple...
Je vous assure que lire des « choses » comme ça, et dites d'un ton dogmatique en plus, ça me fait enrager...
Je passerai sur ses délires sur le BDSM et les luttes des gays/lesbiennes aux USA. NON, être gay/lesbienne ne veut PAS dire qu'on fait du BDSM. Et elle mélange tout, enfin bref.
Ce qui me fait vraiment râler ce sont des choses comme ça :
Pourquoi les féministes y voient-elles au contraire l’érotisation des rapports de pouvoir existants, bien que le BDSM prétende renverser les rapports de pouvoir ?
NON. Non, non, non et NON !
Il faut arrêter avec ces idées délirantes sur le BDSM. Je sais qu'elle veut absolument que le BDSM soit « politique », et qu'un certain nombre de « féministes » aussi. Mais, tout ça, c'est BIDON ! Parce qu'une infime minorité de personnes veulent utiliser le BDSM comme ça, ne dit RIEN des 99,9999% d'autres.
Le BDSM, ça n'est PAS politique, ça ne renverse PAS les rapports de pouvoir, le BDSM c'est juste un ensemble de pratiques un peu disparates qu'on a regroupées ensemble parce que c'était + pratique et qui sont faites parce que les gens aiment ça, tout simplement. À part quelques rares exceptions, les personnes qui aiment le BDSM ne vont pas chercher des interprétations ou des « raisons » profondes pour en faire. Pas plus que pour une sodomie ou l'utilisation de sex-toys !
Ce genre de raisonnements, c'est comme essayer de trouver une signification profonde à la cuisine française : ça n'a AUCUN SENS !
D’un autre côté, des féministes, lesbiennes ou non, se sont inquiétées que cet argument de l’émancipation par le BDSM serve à masquer la violence d’hommes contre des femmes.
Et voilà, je l'attendais !
La classique ATTAQUE, qui ne pouvait pas manquer, contre les hommes. Peu importe que ce sont une accusation bidon, n'ayant AUCUN fondement objectif. Parce que quelque chose est possible on ne peut PAS s'en servir d'argument comme elle le fait ! C'est un procès d'intention diffamant, et la réalité du terrain PROUVE que c'est une accusation injuste !
Mais la réalité, ça ne compte pas pour ces gens-là...
Et en effet, il semble assez clair qu’il y a une grande différence entre les pratiques BDSM émancipatrices qui peuvent avoir lieu chez les gays et les lesbiennes, et qui cherchent à remettre en cause les normes de genre, le pouvoir et la violence qui y sont associées,
NON.
Encore une fois, les gays et lesbiennes en général font du BDSM parce qu'ils/elles aiment ça ! Pas pour de soi-disant remises en cause de normes.
et de l’autre un BDSM hétérosexuel dans lequel des hommes dominent des femmes.
Sérieusement ?
Comment peut-elle dire ça ?
Là, c'est CLAIREMENT un raisonnement spécieux HORRIBLE. D'abord, elle accuse par défaut les hommes hétéros d'être malfaisants comparé aux hommes gays. Ensuite, elle PROUVE qu'elle ne connait pas le BDSM en réduisant sa richesse à un stéréotype : « des hommes dominent des femmes », et bien évidemment, avec un sous-entendu TOXIQUE.
Il y a peu de chiffres mais ceux dont on dispose sont clairs : les femmes sont rarement dominantes dans les rapports BDSM hétéro et quand elles le sont, ce sont souvent dans le cadre de rapports sexuels tarifés.
Quels chiffres ?
Il est connu qu'il y a plutôt moins de dominantes (expérimentées), MAIS, les chiffres sont surtout valides pour le « milieu public BDSM », il n'est pas du tout clair comment ça se passe en dehors (99,9% des gens).
Même si on ignore ça, elle fait un raccourci : même s'il y a MOINS de femmes dominantes, ça n'est pas pour autant RARE. Quant à recourir à l'argument (bidon) du « sexe tarifé », il faut arrêter, ce n'est pas le sujet... NON, ça n'est pas si rare qu'elle le prétend !
Là, elle tourne les choses de façon totalement hypocrite pour servir sa thèse que les hommes hétéros sont des grands méchants, parce que c'est ça qu'elle veut dire en filigrane...
Et souvent l’argument du BDSM est utilisé par des partenaires violents pour justifier les violences qu’ils imposent à leurs partenaires
Et alors ?
Depuis quand l'existence de criminels qui utilisent telle ou telle « excuse » (que tout le monde sait être fausse et hypocrite) dit quoi que ce soit pour le reste des gens ?
Cet argument est particulièrement HONTEUX et spécieux, il est souvent utilisé par les fanatiques anti-BDSM (et anti-hommes).
Et ne parlons pas qu'elle « oublie » les nombreuses violences faites ... par des femmes (sujet qui est bien documenté).
Il peut évidemment y avoir des pratiques BDSM consenties dans un contexte hétérosexuel et elles peuvent être source de plaisir, mais leur correspondance avec les normes de genre et la possibilité qu’elles soient utilisées comme paravent pour cacher des violences invite à une position plus méfiante dans ce contexte.
PAF ! Encore un « argument » super spécieux !
En gros, donc, selon elle, on ne peut faire du BDSM QUE si on remet en cause les « normes ». Quelle hypocrisie et quelle vision étriquée !
Et le procès d'intention est énorme : « une position méfiante » ? Vraiment ? C'est HONTEUX.
Son discours est si fortement anti-hommes, c'est SCANDALEUX. Comme vous le voyez, elle ne s'en cache même pas, il n'y a rien de subtil là-dedans, ce sont des pures accusations indignes n'ayant AUCUN fondement, aucune base scientifique ou rationnelle.
Il n’y a plus l’espace nécessaire pour que la parodie fasse son effet.
La parodie ?
Encore une illustration du problème : elle ne veut PAS voir le BDSM comme il est vraiment. Elle veut à tout prix le ramener à un sujet politique avec des intentions cachées et des implications. Le BDSM, ça n'est PAS ça !
Et passons sur sa vision que « BDSM = homme qui frappe une femme », c'est si réducteur et ignorant de la réalité que ça donne envie de rire...
Je laisse tomber la fin du texte, c'est du même tonneau de toute façon, ça m'écoeure.
Après, il suffit de lire son livre « On ne naît pas soumise, on le devient » pour comprendre le problème de cette auteure. J'en ai lu les premières pages (extrait accessible gratuitement) et ça m'a suffit. HALLUCINANT.
Si vous voulez une critique du livre, allez voir cet article (en 2 parties), qui pointe du doigt tous les raccourcis faciles et les absurdités qu'on y trouve :
Pfff.
C'est EFFARANT de lire des trucs comme ça.
Mais le pire, c'est que cette auteure est régulièrement citée dans des études, interviewée, invitée à des colloques et autres (en tant « qu'experte »). Alors qu'elle ne connait RIEN au sujet et est totalement biaisée dans ses raisonnements spécieux honteux. J'en reste sans voix !
GRRR.
Mars
14
14 Mars 2022
Larry
L'autre jour, j'ai vu passer sur le site social BDSM FetLife une discussion sur l'âge dans le BDSM.
La question d'origine était centrée sur « les jeunes dans le BDSM ».
La question, mais surtout certains des commentaires, m'ont encore fait rouler des yeux à cause de leurs préjugés...
(Je passerai sans insister sur les commentaires sournoisement anti-hommes et anti-hétéros que certaines personnes font à CHAQUE FOIS qu'elles commentent.)
Trop souvent, quand on parle de BDSM, il y a des préjugés et stéréotypes négatifs sur les plus jeunes.
J'ai du mal à comprendre que ces idées fausses persistent parmi les personnes qui FONT du BDSM... Je pourrais les comprendre chez des gens qui ne connaissent RIEN au BDSM et qui ont des montagnes d'idées fausses sur le sujet, mais si on s'y connait ?
En plus, ces préjugés sont SOUVENT stéréotypés et vaguement méprisants/condescendants envers les plus jeunes. Enfin, là, on ne parle même pas des enfants, ni même des ados, mais des 18~25 ans quand même...
Toute personne qui connait un peu le BDSM devrait savoir que ce genre d'envies démarrent assez souvent quand on est enfant ou ado. Il est aisé de trouver des exemples (comme MOI). Sinon, j'ai lu des études qui indiquent que la majorité des personnes commencent à s'intéresser au BDSM vers la 20aine, donc jeunes. Quand on a la 20aine, on a eu le temps d'explorer sa sexualité, donc ça a du sens que ce soit surtout à partir de cet âge-là que la majorité « s'y mettent ».
MAIS on trouve TOUJOURS le même problème de fond : l'idée que parce qu'on est jeune on peut + aisément se faire abuser, etc. POURQUOI ? Est-ce si dur de comprendre, une fois pour toute, que tout le monde ne fait pas du BDSM « hard » et que 99,9% ne vont PAS aller se mêler aux soi-disant milieu BDSM (que je dénonce pour sa toxicité) ?
Il n'y a aucune raison que faire du DD/BG ou du pet play ou du bondage ou même des fessées se passe mal, et si il y a un problème, ce ne sera PAS à cause du BDSM, mais COMME TOUJOURS, à cause des problèmes relationnels de couple !
Bon, et puis, même si j'alerte souvent sur les problèmes de naïveté qui expliquent pas mal de problèmes quand on débute le BDSM (notamment pour les « jeunes »), ce n'est pas parce qu'on est « jeune » qu'on est STUPIDE... Ça, c'est une façon de juger qui m'a BEAUCOUP énervé quand j'étais ado/jeune homme, GRRR.
Bref, comme toujours : beaucoup de bruit pour rien, créé par des stéréotypes.
Mars
11
11 Mars 2022
Larry
Les mots ça compte, et ça peut faire beaucoup de mal, directement, et indirectement.
J'avais déjà abordé le sujet dans 2 précédentes entrées du blog.
Mais ça montre aussi souvent, de façon effrayante, la lourdeur des préjugés sur le sexe !
L'autre jour, je regardais une vidéo d'un Youtubeur qui parle de sujets techniques, parfois sociaux qui y sont reliés, y compris de jeux vidéos, etc.
J'ai été stupéfait à un moment quand il a fait un commentaire...
Il parlait d'un jeu vidéo et de l'apparence du personnage principal (une jeune femme), il y avait eu quelques critiques sur l'aspect visuel (technique).
À un moment, il a donc sorti une remarque qui venait de nulle part : « virgins » (« puceaux »), en parlant de hommes (oui, c'est toujours les hommes qui sont visés), sous-entendant : vous n'avez jamais eu de petite amie, ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas...
Je passerai sur le fait que la majorité des personnes qui suivent cette chaîne sont certainement largement au-delà des 20 ans, que 99% ne sont probablement pas « puceaux », ni sur le fait que TOUT LE MONDE, même très jeune, a déjà vu une fille (ou un garçon), pas besoin de coucher ensemble ! Donc, sa remarque n'avait AUCUN SENS.
Le problème, c'est que de nos jours on a encore des gens qui recourent à des « insultes » RIDICULES et stigmatisantes de ce genre-là.
C'est pathétique, mais aussi inquiétant, car c'est révélateur d'un problème DE FOND avec le sexe. (Ai-je besoin de préciser qu'il est américain ?)
Ce n'est pas la première fois que je suis stupéfait de voir des ADULTES qui utilisent ce gere d'arguments d'un autre âge. Dans les médias américains, c'est très répandu, dès qu'il y a une critique (contre les hommes), c'est souvent (très souvent) une des premières « accusations » qui sont lancées.
Comment peut-on encore en être là au 21e siècle ? A-t-on si peu évolué en matière de sexualité ?
Apparemment, oui, ces gens-là n'ont pas beaucoup évolué...
Je n'insisterai pas sur le fait qu'être vierge n'a aucune incidence sur la caractère ou quoi que ce soit, en fait, c'est probablement une des choses qui ont le moins d'impact dans une discussion !
Et ce qui est perturbant aussi, et un GROS problème, c'est que continuer à présenter ça comme une insulte, avec mépris, ça a forcément un GROS impact négatif sur les personnes (surtout les plus jeunes, et les ados) qui sont vierges.
Et tout ça, sans AUCUNE RAISON, sérieusement, en quoi c'est un problème ? Perso, je m'en fous : ça ne fait aucune différence pour moi que quelqu'un soit vierge ou pas, mais ça, c'est dur à faire comprendre à des gens qui ont une mentalité héritée du 19e siècle.
D'après les stats que j'ai trouvées, en France, l'âge médian pour le premier rapport sexuel est environ 17,5 ans. Donc, en gros, une petite moitié ne commencent leur vie sexuelle qu'une fois majeurs... Bref, c'est très fréquent. Du coup, si on ignore que chacun ses affaires, il est clair que ça ne peut même pas être vu comme « anormal ».
Perso, j'ai rencontré en réel (Munchs) et vu sur les forums BDSM, des hommes et femmes qui expliquaient être vierges. Généralement, ils/elles ont dans les 18 à 22 ans.
Entre parenthèses, il est relativement fréquent d'avoir des demandes de personnes vierges qui veulent se renseigner ou faire du BDSM... C'est à un point que j'ai même écrit un article sur le sujet :
Cette attitude ABSURDE anti-virginité (surtout contre les hommes, évidemment) est vraiment pertubante, surtout parce que c'est encore assez répandu (si c'était une petite minorité on pourrait les ignorer). Et c'est totalement INEXCUSABLE chez des adultes murs !
Ha, ça, c'est pas demain qu'on se débarrassera des stéréotypes toxiques sur le sexe...
Franchement, ça me consterne à chaque fois !
Fév
13
13 Février 2022
Larry
Ça fait plusieurs fois ces dernières semaines que je tombe sur des stupidités diverses, pas juste reliées au BDSM, qui mélangent réalité avec fiction & mythes, et préjugés et exagérations absurdes avec science...
C'est CHOQUANT de stupidité !
L'un de ces « trucs » que j'ai vu revenir récemment, c'est le mythe du « Death grip ». Si vous ne connaissez pas (ce qui est probable), c'est l'idée que se masturber d'une « certaine façon » (trop vigoureuse) cause des problèmes de perte de sensibilité du pénis.
Seulement, voilà, le PETIT problème, c'est que c'est juste un MYTHE ! Si vous vous renseignez un peu, vous verrez que les médecins experts sur ce type de sujets sont clairs : ça n'existe pas. Certaines personnes ont des problèmes de perte de sensibilité, pour plein de raisons différentes, mais même dans les cas où c'est peut-être dû à une manipulation excessive (certains vont presque jusqu'au sang, mais ce sont des cas extrêmes), ce sont des cas rares. Bref, c'est très exagéré de présenter ça comme répandu ou même fréquent ! Et ça n'est pas reconnu scientifiquement.
L'expression a été créée par un chroniqueur qui parle souvent de sexe, mais qui n'est PAS une référence en matière de sexualité, et pas un médecin (même s'il a parfois recours à l'avis de pros).
Le souci, c'est que cette idée ABSURDE et qui n'aurait JAMAIS dû être prise trop au sérieux, l'a été... Et vous pouvez trouver quantité d'articles qui en parlent de façon super sérieuses, et vous présentent leurs complètes élucubrations comme si c'était un avis médical... J'en suis consterné chaque fois que je vois ce genre de choses.
Dans le même style et relié au « death grip », on trouve SOUVENT des exagérations reliées à l'idée du « toujours plus ».
L'idée est celle de l'accoutumance, qu'on trouve avec l'alcool, le tabac, et ce genre de substances. MAIS, on ne peut PAS appliquer ça à n'importe quoi ! Tout n'est pas « addictif ». Or, dans le cas du sexe, on trouve souvent des articles et autres qui disent par exemple que le porno est addictif, que les sex-toys sont addictifs, etc. Le petit problème, à nouveau, c'est que tout ça, ça n'a AUCUNE BASE scientifique ! Ce ne sont que des préjugés stupides dûs, fondamentalement, aux préjugés nocifs sur le sexe, et à l'ignorance (et pas mal de mauvaise foi)...
Notez bien que c'est un RÉEL problème, par exemple, depuis des années des psychiatres tentent de faire passer plein de comportements sexuels dans des « diagnostiques » officiels. Pour l'instant, ils n'y sont pas arrivés heureusement. (Ils sont fortement critiqués pour le manque de base médicale et scientifique de leurs assertions.)
Le fait qu'on puisse trouver quelques exemples de gens qui sont « addictés » à quelque chose ne veut pas dire que ça sera vrai pour la majorité, ni même pour une minorité significative. Avec de tels raisonnements, on devrait dire que manger est une addiction !
Et évidemment, vous vous en doutez, le BDSM subit exactement les mêmes attaques : « c'est addictif, on en veut toujours plus, on va toujours plus loin, toujours plus fort » ! Aussi bien pour le porno BDSM que pour les pratiques réelles.
C'est RIDICULE !
Il est facile de montrer que ces accusations sont FAUSSES.
Si réellement le BDSM était si addictif, alors, par défintion, les gens chercheraient tous/toutes à voir du porno toujours plus hard et à faire des pratiques plus intenses...
Étant donné que le BDSM est très répandu dans la population (depuis toujours), en dépit des idées reçues sur le sujet, on devrait donc voir des centaines de milliers, voire des millions de personnes qui regarderaient du porno BDSM de plus en plus hard et qui feraient des pratiques toujours plus hard ou extrêmes.
Seulement, quand on regarde, on voit CLAIREMENT que les sites pornos intenses et les pratiques intenses/extrêmes n'intéressent qu'une petite minorité, surtout pour les pratiques. Il suffit de voir que les sites porno BDSM intenses sont des petits sites, de niche, quand aux pratiques, pas besoin d'aller bien loin pour voir que c'est rare, il suffit de lire les forums ou de discuter avec des personnes qui font du BDSM !
C'est relativement dur de trouver du porno BDSM vraiment intense, s'il y avait vraiment beaucoup d'intérêt pour ça, on en trouverait BEAUCOUP PLUS. C'est évident.
Mais toutes ces idées continuent de perdurer, malgré leur clair n'importe quoi, et le GROS SOUCI, c'est qu'à force, par répétition, elles finissent par être acceptées, perçues comme vraies. Avec de lourdes conséquences, car ça fait le jeu des anti-sexe et anti-BDSM de tout poil, qui prétendent que c'est réel (et scientifique), ce qui leur permet de stigmatiser totalement injustement. Et ça va loin, ça influence même la perception du grand public et, plus grave, de la justice (etc.), avec de terribles conséquences potentielles...
Il ne faut pas sous-estimer les conséquences NOCIVES et les ramifications de ce genre de délires...
Fév
10
10 Février 2022
Larry
Il y a quelques jours, je suis par hasard tombé sur des références (articles et vidéos) à une « affaire » qui s'est produite en 2018. (À l'époque je ne l'avais pas vue passer.)
La présentatrice télé « Évelyne Thomas » avait lors d'une émission fait du « slut-shaming » (relié à l'expression française « fille facile »).
Je rappelle que le « slut-shaming », c'est une forme de stigmatisation contre des personnes (surtout contre les femmes, et les jeunes femmes/filles, mais ça existe aussi contre les hommes même si c'est moins répandu/connu) à cause de leurs comportements sexuels ou « disponibilité » sexuelle réels ou supposés.
C'est très répandu, on voit passer ce type de jugements ridicules (et hautement toxiques) très fréquemment. Dans les textes (et autres) américains, je le vois très souvent, même parfois sur les forums BDSM, où pourtant, l'ouverture en matière de sexe est généralement bien + grande que la moyenne.
Si j'ai bien compris, dans l'émission, 2 jeunes filles défendaient leur droit à s'habiller sexy en public, sans avoir à subir des remarques et autres comportements déplacés, et regrettaient qu'on les prenne pour des « filles faciles ». Ensuite, la présentatrice leur avait donc fait des remarques carrément déplacées, et qui montraient tristement son étroitesse d'esprit, créant une mini tempête sur internet (LOL).
Je n'entrerai pas dans plus de détails concernant cette émission ou la présentatrice, ça ne m'intéresse pas vraiment.
Le problème, ce qui me surprendra TOUJOURS, c'est que PERSONNE ne semble voir le problème de FOND.
Avant de poursuivre, si vous ne me connaissez pas, au moins par mes -nombreux- écrits : j'ai une sexualité totalement hors-norme, même si on ne tient pas compte du BDSM, et j'ai toujours été comme ça... Question sexe, j'ai l'esprit plus large/ouvert que probablement 99% (ou plus) des gens, même si ça ne veut pas dire que je fais -ou aime- tout, loin de là. Bref, le sexe, ça n'est absolument pas tabou pour moi, ça me consterne de voir que ça le reste autant au niveau de nos sociétés, malgré certains progrès (depuis ma jeunesse). De façon évidente, ça coule de source : pour moi, les notions (assez proches) de « salope » ou de « femme facile » n'ont aucun sens, et je fréquente essentiellement des filles/femmes qui ont une forte sexualité ou pas peur de celle-ci, vous vous en doutez...
Donc, pour revenir à notre « scandale », il y avait à l'époque eu pas mal d'articles sur le sujet, condamnant les propos de la présentatrice (ce qui était vraiment justifié vu son attitude).
➜ MAIS, moi ce qui me CHOQUE vraiment, c'est que nulle part il n'est fait mention du VRAI problème !
Prenez les 2 jeunes filles qui témoignaient. POURQUOI ne voyaient-elles pas que le problème n'est PAS qu'on les voie comme des « filles faciles », le problème, c'est l'existence même de la vision négative de « fille facile », (que ce soit jugé comme étant négatif) ! Être « facile » ne devrait pas être stigmatisant ou une insulte !
(Vous aurez remarqué que ça montre qu'elles avaient un préjugés stigmatisant contre les filles/femmes qui sont « faciles ». Bravo, belle ouverture d'esprit. Je trouve toujours NAVRANT les personnes qui se plaignent de tel ou tel stéréotype/préjugé dont elles sont victimes, pour ensuite montrer qu'elles-mêmes en ont plein envers d'autres personnes... C'est pathétique.)
Pour donner un autre exemple (navrant, mais classique), c'est comme quand quelqu'un se plaint qu'on le traite de « pédé » (chose ultra-répandue quand j'étais enfant, par exemple), au lieu de voir que le problème de fond c'est que « pédé » soit vu comme étant une insulte et utilisé pour stigmatiser (alors que ça n'a AUCUN SENS).
Et dans AUCUN article ils ne remettaient en cause l'existence de cette expression « fille facile ».
➜ Ce qui, pour moi, montre que ces gens-là acceptaient -implicitement- cette notion toxique et ridicule d'un autre âge !
Ce n'est pas la première fois que je vois ce genre de choses : les gens se focalisent (trop souvent) sur un problème superficiel, au lieu de voir (et discuter/dénoncer) le VRAI problème sous-jacent. Ça montre un GROS problème de manque de recul, et, souvent, la profondeur des stéréotypes et préjugés. C'est particulièrement répandu quand on parle de sexe (au sens large).
GRRR.
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