« Pervers ! » : le POIDS des mots (#2)

Mai 09
« Pervers ! » : le POIDS des mots (#2) 09 Mai 2021 Larry

Les mots ça compte, et ça peut faire beaucoup de mal, directement, et indirectement.

Nous avions déjà abordé le sujet dans une précédente entrée de notre blog.

« Pervers ! »

Si vous avez lu des articles, et surtout des forums, où le sujet du BDSM est abordé, vous avez certainement constaté que les préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes, ne manquent pas. Dans certains sites, c'est carrément poussé à un degré affolant ! Nous en avons déjà souvent parlé...

Parmi les accusations les plus fréquentes, on trouve évidemment la notion de « perversion », généralement exprimée sous la forme de « pervers ! ».

Plus les gens sont ignorants, plus ils sont agressifs sur ces sujets. Et malheureusement, l'association « BDSM = perversion » est un de celles qui font le plus de mal !

Nous pouvons remercier les élucubrations des psychiatres et psychanalystes du 19e siècle (et d'une bonne partie du 20e) pour ça : ce sont eux qui ont placé dans un contexte de médicalisation (« maladie mentale ») des pratiques déjà mal comprises, et souvent mises à mal par le conservatisme sexuel de cette époque. Ce qui a énormément contribué à la stigmatisation de ces pratiques, alors qu'elles étaient (et sont encore) très répandues ! Et les conséquences s'en font encore sentir fortement de nos jours.

De nos jours, on ne parle -en principe- plus de perversions, mais de paraphilies (le terme ayant été jugé moins négatif). Ce qui ne change malheureusement RIEN pour la plupart des personnes dans le grand public, qui sont bien loin de ce genre de nuances. Mais le plus surprenant, c'est la persistance de ces concepts dépassés (sans parler du fait que BDSM et fétichisme ont maintenant été supprimés des paraphilies) dans des écrits de gens qui parlent avec dogmatisme, et parfois font partie du milieu médical ! C'est choquant (mais pas vraiment suprenant, il est difficile de changer les idées reçues). Nous avons récemment lus plusieurs articles qui avaient une mauvaise attitude et qui attaquaient brutalement le BDSM avec ce genre de conceptions d'un autre âge.

Un des soucis majeurs est que le mot « perversion », dans ce contexte, est devenu très toxique, et très stigmatisant ! Il permet de faire une association rapide et facile (qui ne demande pas de trop réfléchir) entre le BDSM et des activités jugées a priori comme « malsaines ». Peut importe que le nombre de gens qui les pratiquent soit énorme et que RIEN là-dedans ne soit en réalité « malsain ».

Le POIDS des mots

Oui, les mots, surtout quand ils sont utilisés de façon systématique (au niveau de la société entière), ça blesse à titre personnel et ça stigmatise du point de vue social, rendant souvent difficile voire impossible de parler de ses envies/soucis de peur de rejet (ou pire) et au final, de vivre sa vie comme on l'entend.

Nous trouvons encore trop souvent des articles qui pontifient à fond sur le sujet, en parlant de concepts psychiatriques et psychanalytiques clairement mal compris (ou pas du tout compris) et de toute façon totalement dépassés. L'ennui, c'est que la majorité des gens ne savent pas que ce ne sont que des élucubrations ! Donc, ça porte préjudice aux personnes qui font du BDSM ou qui voudraient en faire !

Encore de nos jours, alors que ces pratiques ont clairement, explicitement, été reconnues comme n'étant pas un problème, et certainement pas une « maladie mentale », on trouve des « psy » qui réagissent mal au sujet, par exemple en exigeant que le patient ou la patiente soit d'abord « guéri-e » avant de continuer leur traitement... Guéri de quoi ? C'est choquant !

Si même des supposés « pros » gardent encore des préjugés aussi absurdes, qu'espèrer du reste de la population ? Voilà comment on transforme de pratiques relativement banales en quelque chose qu'il faut cacher et dont il faut avoir honte...

Ce n'est pas demain que ces problèmes seront résolus !

La « bonne » sexualité

Mai 05
La « bonne » sexualité 05 Mai 2021 Larry

Une des choses qui me font le plus PEUR est la notion de « bonne » sexualité...

J'ai lu récemment une étude qui parlait de la « bonne » sexualité telle qu'elle est conçue en Suède. C'était un bon exemple (navrant) d'un problème que j'avais déjà rencontré souvent en lisant des anciens documents (fin 19e, début 20e siècle) qui parlaient « d'éducation sexuelle ».

Hé oui, contrairement à ce qu'on s'imagine trop souvent de nos jours, le débat sur ce qu'il faut dire et enseigner (à l'école notamment) en matière de sexualité ne date pas d'hier. Pendant mes recherches, j'ai trouvé des textes qui étaient carrément avancés pour leur époque, certains allaient vigoureusement à l'encontre de croyances répandues : par exemple, en dénonçant les croyances ridicules sur la masturbation (des préjugés absurdes qui perdurent pourtant encore de nos jours !).

Évidemment, il ne faut pas non plus trop en demander : ces textes, surtout ceux du 19e, restaient dans un périmètre très limité, leur idée de la sexualité consistait essentiellement à expliquer la reproduction... Chose intéressante, c'est exactement ce qu'on m'avait enseigné dans les années 1980, au collège (on n'a pas tant progressé que ça). Et ils insistaient aussi lourdement sur des « valeurs » jugées vitales à l'époque, avec le plus souvent une présence forte des côtés religieux, etc. Plutôt pathétique en vérité, mais bon, c'est mieux que rien. Il ne fallait quand même pas trop espérer...

Dans tous ces documents transparaît clairement la notion de « bonne » sexualité : ce qui est acceptable ou pas. Une chose importante à noter est le côté (sournois) qui vous présente les choses comme si parler de ça est « avancé » (comparé surtout aux époques ou aborder le sujet était tabou), alors qu'en réalité, il y a PLEIN de problèmes là-dedans !

Et, même de nos jours, l'ignorance et les préjugés nous mênent à des visions super étroites de la seuxalité humaine ! D'autant plus que les personnes qui -au final- « décident » de ce qui est acceptable ne sont pas en général très ouvertes d'esprit, et encore moins des personnes ayant fait des recherches sur le sujet, bref, on tombe à FOND dans les stéréotypes... Beurk.

Même si les activités du type BDSM entraient dans ce moule, ce ne serait pas une vraie « victoire », contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord : on reste prisonniers de schémas de pensée étroits et sournoisement stigmatisant, même s'ils s'en cachent...

Effrayant.

Ce n'est malheureusement pas demain que nous verrons de réels progrès en matière de sexualité...

« Pédé ! », « fils de pute ! », « barbapapa ! » : le POIDS des mots

Fév 01
« Pédé ! », « fils de pute ! », « barbapapa ! » : le POIDS des mots 01 Février 2021 Larry

(Cet article est l'introduction d'un problème que nous développerons dans le contexte des rencontres/BDSM.)

Les mots ça compte, et ça peut faire beaucoup de mal, directement, et indirectement.

« Pédé ! »

Quand nous étions enfants, dans les années 1970, là où nous vivions, les enfants, notamment à l'école primaire, utilisaient SANS arrêt des expressions homophobes, typiquement « pédé ».

Pour être bien clairs : par sans arrêt, nous voulons réellement dire à longueur de journée et tous les jours. Il n'y a ici -malheureusement- ni exagération ni hyperbole...

Les adultes n'étaient guère mieux, même si ça dépendait évidemment du degré de vulgarité qu'ils/elles affichaient en public. Nous n'avons pas souvenir que les incessantes insultes homophobes des enfants aient été contrées par les adultes (même s'il est sûr que certain-e-s y étaient opposé-e-s, ce n'était pas général, au contraire, et même parfois encouragé explicitement).

Si vous êtes « jeune », vous avez certainement déjà entendu/lu des propos homophobes, mais il vous est probablement difficile, voire impossible, de réaliser ce que c'est que de vivre dans un milieu où l'homophobie est constante et partout. Essayez d'imaginer ce que pouvaient ressentir les gens ayant des penchants bisexuels, ou homosexuels... L'homophobie est loin d'avoir disparu, mais comparé à cette époque, il n'y a AUCUNE comparaison.

Bien sûr, étant enfants, nous ne comprenions en réalité pas vraiment de quoi il s'agissait. Pour nous, il s'agissait d'une expression qu'on nous avait présentée comme étant insultante et que nous utilisions à cet effet. Mais, du moins au début, l'aspect homophobe nous échappait généralement. Nous aurions tout aussi bien pu crier « Barbapapa ! » à la place, si on nous avait appris à utiliser ce mot comme une insulte...

Que nous comprenions le mot ou pas, il est évident que ça contribuait à la fois à créer une ambiance toxique pour toute personne ayant des penchants homosexuels, et ça contribuait aussi FORTEMENT à propager et maintenir l'idée que « c'est mal d'être pédé », perpétuant le cycle...

C'est un bon exemple de la façon dont une société maintient ses « valeurs » et préjugés : on commence à vous implanter les idées (bonnes ou mauvaises) très jeune.

Quand on vous a fait entrer ce genre de choses dans la tête, il est difficile de s'en débarrasser... (Ce que l'auteur à pourtant réussi à faire.)

« Fils de pute ! »

Il y a environ 30 ans, nous avions lu un roman de « Fantasy » (pensez à « Conan le Barbare » ou au « Seigneur des Anneaux »), dans lequel le héro principal utilisait de façon fréquente l'expression « fils de pute ! ». L'histoire n'était pas mauvaise, mais cette expression répétée constamment nous avait vraiment beaucoup génés et diminué notre appréciation du livre...

Pour que vous compreniez mieux, nous devons expliquer que ce roman était traduit de l'américain, et c'est une expression qu'ils/elles utilisent souvent. Il est utile aussi de préciser que la prostitution a toujours été un sujet très sensible (et tabou) aux USA et qu'il y règne un fort ressentiment contre les prostituées (surtout les femmes), accompagné d'énormément de préjugés, de stéréotypes, etc. L'héritage puritaniste y est encore très présent dans l'attitude générale (négative) vis-à-vis du sexe...

Parmi les personnes avec qui nous avons pu un peu échanger lors de nos recherches sur le BDSM payant (voir notre article Comment se déroule une séance de BDSM payante ?), se trouve une escorte BDSM qui a eu un bébé, il y a quelques années maintenant. Essayez d'imaginer sa vie dans quelques années, quand il sera assez grand pour commencer à comprendre ce que veut dire « pute » et qu'il réalisera le barrages d'insultes dirigées sans arrêt vers les personnes commme sa mère (et contre lui évidemment)... Ça ne prête pas vraiment à sourire, pas vrai ?

Ça fait bien des années, comme nous l'avons indiqué dans notre article, que nous nous intéressons au sexe payant (dont la prostitution/l'escorting), et nous avons toujours été surpris (parfois choqués) de voir à quel point sont répandus les préjugés, stéréotypes, mythes et idées fausses, toujours très toxiques et souvent malfaisantes. Surtout quand ceux-ci viennent des clients (ou clientes) et même des prostituées elles-mêmes (ce qui peut surprendre à première vue). (Nous reparlerons plus en détails de ces sujets dans notre article -général- à venir sur « le sexe payant dans le BDSM »).

Ici aussi, on parle d'une expression qui vous est inculquée jeune et dont il est difficile de se débarrasser. Et contrairement à l'homophobie qui est assez fortement combattue, et assez mal vue, de nos jours, les stéréotypes contre les prostituées,eux, sont LOIN d'avoir disparu (ou d'avoir diminué) et il n'y a guère de volonté en ce sens.

Bien entendu, la plupart des personnes qui ont des préjugés et des attitudes très négatives sur les prostituées seraient bien surprises si, après un repas de famille par exemple, on leur révélait soudain que la jeune femme qu'on leur a présentée comme une collègue de travail et avec qui elles ont échangé pendant tout le repas, gagne en réalité sa vie en se faisant fouetter par des hommes dans des hôtels 5 étoiles... Ben oui, rencontrer les personnes EN VRAI, ça change tout...

Le POIDS des mots

Oui, les mots, surtout quand ils sont utilisés de façon systématique (au niveau de la société entière), ça blesse à titre personnel et ça stigmatise du point de vue social, rendant souvent difficile voire impossible de parler de ses envies/soucis de peur de rejet (ou pire) et au final, de vivre sa vie comme on l'entend.

Il existe bien d'autres mots que ceux que nous avons présentés ici, bien sûr. Ces mots varient selon les époques, parfois par effet de mode. Nous avons depuis plusieurs années vu, avec consternation, dans les forums BDSM notamment, l'utilisation absolument odieuse, dans un pur but malfaisant, de divers termes choisis pour blesser et stigmatiser certaines personnes (principalement des hommes). Ces comportements ne sont PAS anodins, et ont de vrais effets pour les victimes, mais aussi toutes les personnes qui voient comment on est traité dans ces forums et qui n'oseront plus intervenir ou poser de questions. Nous y reviendrons dans une prochaine entrée de blog.

Aimer dominer ne veut pas dire avoir un sale caractère !

Janv 21
Aimer dominer ne veut pas dire avoir un sale caractère ! 21 Janvier 2021 Larry

Depuis des années que nous lisons articles et forums, nous rencontrons plein de préjugés et mythes, nous en avons déjà souvent parlé...

Une idée bizarre que nous croisons régulièrement, surtout dans les écrits anglophones, sur le site BDSM FetLife, est la notion, totalement absurde, que pour être dominant il faut que ça soit visible chez la personne, bref que celui-ci ou celle-ci soit autoritaire dans la vie de tous les jours, ce par quoi il faut en réalité comprendre « avoir mauvais caractère » !

Nous rencontrons cette idée sous différentes formes de façon trop régulière pour pouvoir l'ignorer.

Pourtant, il est évident que ça n'a aucun sens !

Il est bien connu que ce qu'on fait dans la chambre à coucher n'est pas forcément ce qu'on fait en dehors : on peut aimer être soumis au lit et diriger une entreprise, ou éviter à tout prix les rôles hiérarchiques mais être très dominant-e au lit (et toute autre variante).

Non, aimer être dominant, ça ne se voit PAS sur le visage, ou même dans le comportement, de la plupart des gens !

Après, les personnes qui propagent ce genre d'idées ridicules se plaignent qu'il « y a très peu de "bons dominants" », ben oui, il faudrait juste qu'elles regardent un peu au-delà de leurs préjugés étriqués...

Et ne parlons pas du fait qu'ici elles parlent avec une attitude élitiste : la plupart des gens font un BDSM relativement soft, il n'y a pas besoin d'avoir des attitudes « dominantes » extrêmes et stéréotypées...

Les préjugés ont vraiment la vie dure...

BDSM et « argent facile » : une naïveté embarrassante...

Janv 17
BDSM et « argent facile » : une naïveté embarrassante... 17 Janvier 2021 Larry

En consultant le site BDSM FetLife, nous avons encore trouvé plusieurs annonces naïves de jeunes femmes qui pensent qu'il suffit de poster une annonce avec quelques insultes pour que les hommes se jettent à leurs pieds pour leur envoyer de l'argent.

C'est embarrassant de voir ça... Et insultant pour les hommes soumis (sans compter le sexisme latent, mais nous n'insisterons pas sur ce point).

Et elles ne font vraiment AUCUN effort : pas de photos « attirantes », des textes brefs et visiblement non réfléchis et bourrés de préjugés et de stéréotypes sur les hommes soumis (supposés être la cible) sans compter les fotes d'ortograf.

Mais le plus bizarre, c'est que nous avons même lu des articles de magazines (que nous ne félicitons pas) qui présentent ce genre de choses comme étant un moyen de se faire de l'argent... Consternant de naïveté (et de simple stupidité).

➜ Non, le BDSM ce n'est pas un moyen magique de faire facilement de l'argent, ça serait trop simple !

Sérieusement, comment peut-on réellement croire qu'il suffit de quelques insultes (déplacées) pour se faire submerger de demandes et d'argent ? Elles ne font même pas l'effort minimal de se renseigner sur la domination (financière et réelle) !

Et ça fait des années que nous voyons passer ce type d'annonces, certaines plus naïves que d'autres, parfois même carrément désagréables (non, dominer n'est pas synonyme d'avoir une mauvaise attitude et un sale caractère !).

C'est embarrassant de voir une telle naïveté.

Une ignorance embarrassante...

Janv 11
Une ignorance embarrassante... 11 Janvier 2021 Larry

C'est embarrassant, vraiment embarrassant...

Vous savez, lors de nos recherches, nous tombons régulièrement sur des articles, entrées de blogs, études et autres qui contiennent de sérieuses stupidités. Nous râlons souvent sur le sujet, et avons de bonnes raisons pour ça malheureusement...

Lors de nos recherches pour de futurs articles sur le consentement, le CNC (Consensual Non-Consent) dont les simulations de viol (un sujet délicat évidemment), nous avons lu divers articles, parfois intéressants, parfois non, le plus souvent superficiels, souvent bourrés d'erreurs, de mythes, de préjugés. Bref, la routine.

Parmi ceux-ci, nous avons -encore- trouvé une stupidité qui sort du lot. Sincèrement, cette lecture nous a profondément consternés. En seulement 2 (longs) paragraphes de blog, son auteure nous a fait une « admirable » démonstration d'ignorance, et les commentaires en dessous du blog ont enfoncé le clou. Comment peut-on être si ignorant-e-s ?

Référence : https://rampages.us/daviescb/2019/04/09/can-rape-be-a-kink

EFFRAYANT. Lire des choses comme ça nous fait bondir !

Bien entendu, elle commence par des bons petits préjugés sexistes toxiques contre « les hommes », BRAVO ! On retrouve direct les attaques classiques de mauvaise foi et les généralisations abusives. Le vocabulaire utilisé ne trompe pas, nous avons directement reconnu le style habituel du type de personnes qui proclament très haut lutter contre les injustices tout en discriminant (et diffamant) violemment sans arrêt (mais le paradoxe ne les arrête pas). Bien entendu, si vous lui demandez si son petit ami (dont elle parle dans un autre article), son père, son frère, ses cousins, etc. sont les « monstres » qu'elle décrit, la réponse sera « non ». Mais ça ne l'empêchera pas de parler des « Hommes »... Consternant.

La lecture de ses autres articles nous en a dit beaucoup sur sa mentalité :

  • (https://rampages.us/daviescb/2019/03/28/dont-trust-12) You’re racist if you’re a white person living and benefiting from white privilege (which we, white people, ALWAYS do) ➜ référencer des théories bidon (pour masquer son racisme) ne lui donne pas raison !
  • (https://rampages.us/daviescb/2019/03/08/bring-it-on) cultural appropriation ➜ sérieusement ? TOUT est de « l'appropriation culturelle » si on suit le raisonnement de ces gens-là. Remarquez aussi le profond racisme : seuls les blancs peuvent faire de « l'appropriation » selon eux, bonjour la logique et le manque total de sens.
  • (https://rampages.us/daviescb/2019/02/15/being-alive) I don’t have much tolerance for ignorance, men, and lots of other random things. ➜ Bravo, on est fixé sur la raison pour laquelle elle tape sans arrêt sur « les hommes » (ce qui ne l'empêche pas d'avoir un petit ami comme nous l'avons écrit plus haut).

Vous nous direz qu'elle est encore étudiante, mais ça n'excuse pas tout, loin de là, surtout pas l'hypocrisie affichée et le message clairement anti-hommes (et anti-blancs accessoirement).

Nous aurions beaucoup à dire sur la stupidité de ses arguments sur les « robots » (poupées sexuelles contenant quelques automatismes basiques), RIEN de ce qu'elle écrit ne tient la route ! Les arguments spécieux qu'elle utilise n'ont rien de nouveau, et ne sont certainement pas originaux, ce sont exactement ceux utilisés par les extrémistes anti-hommes.

Un extrait : « These robots are there for male consumption whenever they’d like. ». Sérieusement ? C'est pathétique d'utiliser de tels « arguments », qui n'en sont certainement pas d'ailleurs... Notez comme sa façon biaisée de présenter les choses est stigmatisante et diffamante (et totalement injuste) pour les hommes.

Non, poupées gonflables, ou en latex et poupées-robots n'encouragent pas le viol, contrairement à ce qu'elle dit : ça n'a AUCUN SENS. Croit-elle vraiment que « les hommes » sont si stupides ? Qu'ils ne savent pas distinguer la réalité et la fiction ? Même un enfant en bas âge sait distinguer entre une peluche de chat et un vrai chat...

Mais quand on passe à ses « raisonnements » sur le viol (simulation de viol / CNC) dans un contexte BDSM, alors, là, c'est la totale.

Elle montre un manque absolument TOTAL de compréhension du sujet, des préjugés toxiques et parle de choses qu'elle ne connaît pas et sur lesquelles elle n'a pas pris 5 minutes pour se renseigner. C'est effrayant d'ignorance. Par exemple, elle ne sait visiblement pas que les fantasmes de viol sont un des fantasmes sexuels les plus répandus, c'est connu depuis au moins les années 50 (voir les études de sexologie de Kinsey). Mais surtout, le gros problème, c'est qu'elle juge brutalement, alors qu'elle ne comprend pas la différence entre réalité et fiction. Faire « pan, t'es mort ! » dans la cours de récré quand nous avions 5 ans, n'a pas fait de nous un tueur en série ! Même les enfants savent ça !

Un extrait particulièrement révélateur de son ignorance :

But, someone who is having fantasies about raping another person should be put into therapy where they can discuss their primitive and disgusting urges, not ejaculating in a robot they just “raped”.

Pathétique ! Ha, ça, encore une fois, le manque total d'éducation sexuelle se fait bien sentir. Allié aux stéréotypes sexistes anti-hommes (pour ne pas dire la haine des hommes), ça ne fait pas trop bon ménage...

Les commentaires qui suivent son texte sont exactement du même tonneau : d'une ignorance absolue, c'est VRAIMENT navrant.

➜ Quand on ne connait RIEN à un sujet, mieux vaut ne pas écrire dessus, surtout si c'est pour porter des jugements sans appel qui ne font que montrer qu'on est ignorante et bourrée de préjugés... Et en plus, elle pense pouvoir donner des leçons et faire la morale aux autres ! Encore une fois, un bel exemple de préjugés, de mauvaise foi, d'ignorance : c'est tout simplement embarrassant.

Le problème avec Wikipedia (en français)

Nov 23
Le problème avec Wikipedia (en français) 23 Novembre 2020 Larry

Ce n'est pas la première fois que nous nous plaignons de ce problème : avez-vous déjà fait des recherches sur Google.fr pour des termes du genre « BDSM » ou « bondage », pour ne donner que 2 exemples ?

Ces recherches donnent systématiquement des résultats dans lesquels les articles de Wikipedia (en français) sont en première place, et même des extraits, présentés sur le côté, comme si c'étaient des références...

Le problème ? C'est que les articles de Wikipedia en français sont bourrés de problèmes, de biais, de mythes, de préjugés, de délires, c'est le total n'importe quoi (et nous sommes gentils).

Un exemple basique, ci-dessous, voici une capture d'écran du résultat affiché sur le côté de l'écran quand on fait des recherches sur le terme Bondage ou BDSM sur Google.fr.

Cette définition est complètement RIDICULE et FAUSSE. Elle est extraite du Petit Robert, mais celui-ci contient une définition absurde, qui date d'une époque révolue où le BDSM était mal compris et peu connu.

Le bondage serait « un comportement sexuel humain sadomasochiste qui consiste à ligoter son partenaire, dans le cadre d'une relation de soumis/domination » ? N'importe quoi ! Le sadomasochisme n'a rien à faire là-dedans, c'est un tout autre problème, quand à la relation soumis/domination, pareil : ça n'a rien de spécifique au Bondage, ils confondent et mélangent tout !

Vous trouverez d'ailleurs de bien meilleures définitions dans d'autres dictionnaires. Par exemple, chez Larousse : « bondage n.m. Pratique sexuelle qui consiste à attacher son partenaire. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/bondage/188070). Une definition simple, basique, et bien plus proche de la réalité.

Pourquoi l'article de Wikipedia utilise une définition clairement fausse est un mystère pour nous.

Mais ce n'est pas le seul problème de leurs articles. Loin de là (même si ça part mal).

Prenons celui sur le Bondage, par exemple. Une des sections est nommée « Pratiques japonaises ayant inspiré le bondage ». Hein ? Depuis quand le Bondage (en général) est-il un descendant des pratiques japonaises ? C'est si absurde et ridicule, il suffit de regarder un peu dans le passé pour voir que ça n'a AUCUN sens, personne n'a attendu l'invention des pratiques japonaises ayant mené au Shibari actuel, pour utiliser des attaches (menottes, cordes, chaînes et autres). Vous croyez que les romains par exemple ne connaissaient pas l'existence des fers avec chaînes pour attacher les prisonniers/esclaves ? Non évidemment. Et pareil pour les pratiques sexuelles de type « attaches », évidemment !

Ensuite, comme toujours, on trouve de grandes généralisations qui ne reflètent PAS la réalité, du genre : « La communauté BDSM participe activement à l'éducation de ses nouveaux membres, particulièrement en ce qui concerne ses normes relatives au consentement et à la sécurité. ». NON, stop, c'est n'importe quoi ! Plus de 99% des gens qui font des pratiques de type bondage (ou BDSM) ne font pas partie de « communautés » de quelque sorte que ce soit. Et même dans les « communautés », « l'éducation » est loin d'être ce que décrit cette phrase, très loin. C'est encore un exemple d'excès de « positivisation » qui montre -stupidement- les choses sous un jour « tout le monde il est beau et gentil » qui est totalement éloigné de la réalité.

Mais le pire dans cet article c'est l'énorme insistance (déplacée) sur les côtés psychanalytiques, basés sur des auteurs présentés comme références alors qu'ils ne le sont clairement pas (au contraire) ! C'est la plus longue section de l'article, pourquoi ? Ça n'a rien à faire dans un article généraliste, même si on ignore les délires présentés dans cette partie...

Vous allez nous dire, ben, Wikipedia peut être édité librement : il suffit de mettre l'article à jour ! Oui, c'est bien le principe. Mais si vous avez déjà édité Wikipedia en réel, vous avez bien dû remarquer que beaucoup d'articles sont « défendus » contre toute modification. Par exemple, ça nous est arrivé de corriger des fautes de frappes (mineures) dans des articles, pour voir nos corrections effacées quelques minutes plus tard ! Pour des FAUTES de FRAPPE, donc 100% objectives ! Après ça, comment voulez-vous garder l'espoir de corriger des articles surveillés par ce genre de personnes (c'est un problème répandu). Dans le cas des articles sur le BDSM, nous avons vu les discussions sur leurs pages respectives : affolant ! Des pages et des pages de discussions, souvent stériles et oiseuses, des pinaillages, un déni total du bon sens, et au final, c'est de toute façon le n'importe quoi qui l'a emporté... Comment voulez-vous corriger quoi que ce soit face à des gens comme ça ?

Et le gros problème, c'est que beaucoup de personnes vont lire ces articles en pensant qu'ils sont fiables ! C'est un réel problème.

Notre première « insulte » (LOL)

Nov 20
Notre première « insulte » (LOL) 20 Novembre 2020 Larry

Hier, nous avons reçu un message, envoyé à l'aide d'un des formulaires situés en bas de pages sur notre site.

Ce qui est spécial, notable, dans ce message, c'est que c'était la première fois que nous recevions un message « d'insulte », du style « Faut être tarés pour aimer ça ! Je les plains. ». LOL.

Nous ne recevons pas souvent de messages, environ la moitié sont à jeter : un simple mot (« test » ou « bonjour »), parfois des trucs incompréhensibles, ou des demandes bizarres (bourrées de fôtes) « cherche une maitress » (oui, une ligne, sans explication ni même adresse de contact).

La majorité des messages sont anonymes (ce n'est pas une surprise, nous avions prévu l'option pour ça).

Mais le plus rigolo est vraiment quand des personnes posent des questions et ne fournissent pas de mail : comment voulez-vous leur répondre ?

De temps en temps, rarement, nous recevons aussi des messages plus ou moins « trolliens » : critique de choses que nous n'avons clairement pas dites (apprenez à lire !), et autres remarques élitistes bizarres qui prêtent à rire.

Mais c'est bien la première fois que nous recevons un de ces (malheureusement) classiques messages bourrés d'ignorance et de préjugés. Ce n'est pas par hasard que nous avons écrit des articles dénonçant tous ces préjugés ridicules, mais comme vous le savez, il est très difficile, voire impossible, de raisonner les personnes qui ont ce type d'idées, surtout en matière de sexualité (avec tous les tabous). Si ces personnes dédiaient autant de temps à se renseigner qu'à cracher leur venin, ça aiderait !

Ha, ça, non, c'est pas gagné !

« C'est pour les filles ! »

Oct 30
« C'est pour les filles ! » 30 Octobre 2020 Larry

Il y a quelques jours, pendant que j'étais dans ma famille pour un déménagement, je jouais avec un petit jeu sur ma tablette Android, histoire de me détendre un peu au milieu de la pression HORRIBLE qui rêgnait (cf. article précédent).

Ma petite nièce, du haut de ses 4 ans et demi, me voyant jouer, regarda mon écran et s'écria « c'est pour les filles ! » (et moi, visiblement, je ne suis pas une fille).

J'explique : je jouais à un petit jeu simple de gestion d'une boutique de mode, où on habille les clientes et gagne de l'argent pour accèder à de nouvelles collections (Super Stylist). J'en suis au niveau 49, LOL.

Et clairement, ça, dans son esprit, c'est « réservé aux filles ».

Ma réponse : « Nan, c'est pour qui a envie d'y jouer ! ».

Haaa, les stéréotypes... Pour elle, par exemple, « les garçons ont les cheveux courts et les filles ont les cheveux longs ». Je ne commenterai pas le fait que son père s'est laissé pousser les cheveux depuis le premier confinement et pourrait rivaliser avec pas mal de « filles ».

Charmante naïveté, sans doute, enfin d'un certain point de vue. Mais c'est aussi très agaçant tous ces stéréotypes.

Remarquez, ça ne vous surprendra probablement pas si vous avez des jeunes enfants ou qu'il y en a dans votre entourage (neveux, nièces, cousins, cousines). Ils et elles ont une notion très aigüe de l'âge (« c'est pour les bébés ! », en parlant d'un jouet qui était encore leur favori 2 mois avant), et bien sûr des « différences » entre filles et garçons. Quand on voit tout ce qu'elle ramène suite au contact de ses copains et copines, notamment à l'école, surtout des grossièretés d'ailleurs, on se dit que c'est vraiment bien difficile de lutter contre ce que ça lui met dans le crâne.

Ce n'est pas demain que toutes ces stéréotypes dépassés disparaîtront...

Je ne suis pas représentatif du BDSM. Eux non plus !

Sept 14
Je ne suis pas représentatif du BDSM. Eux non plus ! 14 Septembre 2020 Larry

Si vous ne connaissez pas mon profil BDSM (ce qui est probable), sachez que je fais partie des gens qui sont « à fond » dans le BDSM, pour qui c'est indissociable de leur sexualité, et j'aime faire des pratiques assez intenses/hard. Bref, sans tomber dans l'extrémisme, je suis dans les 5 à 10% de personnes qui en font de façon la plus intense...

Si j'ai indiqué 5% à 10%, c'est pour bien montrer bien que je sors de la norme : la très grande majorité des personnes qui font du BDSM le font ponctuellement et/ou avec des pratiques soft ou assez soft.

C'est pour ça que je suis super attentif dans mes articles, surtout ceux pour les débutant-e-s, à ne pas me prendre comme exemple de la norme (au sens : ce qui se fait habituellement). J'insiste toujours sur le fait que le BDSM est un continuum et qu'il n'y a pas de vérité, donc par extension, pas de profil type.

Et c'est bien là le problème : je suis un des très (très !) rares à tenir compte de ça !

La plupart des écrits (ou vidéos) que je rencontre présentent la vision et les pratiques de leur auteur-e comme étant LE BDSM, la norme. Bref il ou elle se croit représentatif ! Alors, que ce n'est justement absolument pas le cas.

Et ça, c'est un énorme problème ! C'est ce type de comportements (souvent accompagnés d'un élitisme désagréable) qui propage une fausse image du BDSM qui est très dommageable pour les gens qui débutent (ou s'intéressent au sujet), et ne parlons pas de l'image négative que ça propage au grand public.

Pour mes derniers articles, je viens encore de rencontrer ce problème, et j'ai vu des vidéos sur YouTube qui sont consternantes, de quoi dégoûter les gens qui veulent débuter et qui tombent sur ces stupidités !

Je n'ai rien contre le fait que des personnes présentent leurs conceptions du BDSM, à condition qu'ils ou elles indiquent clairement que c'est leur opinion, leur goût personnel, et non que c'est « la norme ».

Depuis 3 ans et demi maintenant que j'ai créé mon site sur le BDSM, ce comportement tendancieux est un des plus gros problèmes que j'aie rencontrés. Et ça ne va clairement pas en s'améliorant !

Grrr