Juin
09
09 Juin 2021
Larry
J'ai déjà expliqué que, selon moi, le domaine du sexe où il y a le plus de tabous (qui rendent presque impossible d'en parler raisonnablement) et d'ignorance est les métiers du sexe, surtout la prostitution.
MAIS, je pense que juste après, pas loin, viennent les préjugés et tabous sur la sexualité des enfants et adolescents/adolescentes.
Ce que je trouve le plus bizarre, et qui est inexplicable, c'est que pour les métiers du sexe, on peut comprendre (à la rigueur) que la plupart des gens qui ont des préjugés (et autres tabous) sur le sujet n'ont JAMAIS vu ce que c'est personnellement. Mais, tout le monde a été enfant puis ado, alors, comment expliquer tous les préjugés TOXIQUES qui existent encore sur la sexualité des mineurs ?
Sérieusement, quand on lit ce qu'écrivent certaines personnes, qui visiblement croient que la sexualité ça commence à 18 ans (RIDICULE), on peut légitimement se poser la question : est-ce qu'ils et elles n'ont jamais été jeunes ? C'est FOU !
Rappelons que plus de 50% des gens ont eu au moins un rapport sexuel avant 18 ans. Plus de la moitié ! Et ce n'est pas vraiment nouveau, même si avant le chiffre était plus bas, c'était déjà fréquent.
Ce qui me fait le plus « rire », c'est de penser que tous ces ados qui ont déjà expérimenté « en vrai » n'ont -légalement- pas le droit de voir un porno (même s'ils et elles le font quand même, bien sûr)... C'est sûr que voir un porno c'est plus « chaud » que le faire... LOL.
Bien que mon site d'infos sur le BDSM ne soit PAS un site porno, j'ai quand même ajouté une barrière « avez-vous 18 ans ? », pour éviter tout risque (que quelques excité-e-s viennent me chercher noise). Entre parenthèses, c'est gênant d'avoir ça, ça me pose plein de problèmes techniques et me fait perdre des visites. Mon site est un site d'infos, mais il contient quelques photos explicites, du coup, vu à quel point nous vivons dans une époque de régression sexuelle et de panique dès qu'on parle des mineurs, j'ai préféré prendre mes précautions.
Revenons sur le BDSM : j'écris cette entrée de Blog parce que pendant mes recherches sur divers sujets (BDSM et autres), je tombe régulièrement sur des écrits de personnes qui disent que seuls les adultes font du BDSM, et ont « le droit » d'en faire, et parfois avec une LOURDE insistance.
Ça me choque à chaque fois !
(Attention, je ne parle pas de l'accès à des sites porno, mais bien de FAIRE des expériences de type BDSM. Et je ne parle pas non plus de faire du BDSM avec des adultes, ce serait un tout autre sujet.)
Sérieusement, plus de 50% ont eu au moins un rapport sexuel avant 18 ans, vous croyez VRAIMENT que dans le lot il n'y en a pas PLEIN qui ont des envies, plus ou moins développées bien sûr, de BDSM ? Le BDSM est un des fantasmes les plus courants, et ça n'attend pas qu'on soit adulte ! Il suffit de chercher un peu dans les forums pour trouver de nombreux témoignages de gens qui (comme moi) ont commencé à avoir des fantasmes, parfois des pratiques, BDSM étant très jeunes, surtout ados évidemment, mais parfois encore plus tôt ! Bien sûr, quand on est ado (ou enfant), ça reste généralement des essais, des explorations, on est généralement loin de ce que font les adultes (surtout les gens comme moi qui sont « à fond » dedans).
Le problème ici, c'est qu'en niant à ces ados leur droit à explorer leur sexualité, et en insistant lourdement sur l'idée que le BDSM, c'est pas pour les « jeunes », non seulement on crée une frustration, mais en plus, on leur REFUSE de fait l'accès aux informations et conseils qui seraient pourtant bienvenus ! Quand on voit les -nombreux- problèmes que rencontrent les adultes, on imagine sans mal le souci pour les mineurs. Après il ne faut pas s'étonner s'il y a des problèmes, des abus et des accidents !
Seulement voilà : le BDSM c'est encore assez tabou, la sexualité des enfants et ados le reste aussi (bizarrement), alors la combinaison des deux, dans une société où plein de gens paniquent à la seule idée que les mineurs aient une sexualité, ça fait un mélange explosif ! Il est impossible de parler sereinement (ou d'étudier) du sujet, et le plus grave, c'est que tout ça c'est au détriment des enfants/ados (sous le prétexte de « les protéger ») et ça a aussi forcément des conséquences négatives une fois qu'on est adulte... Bravo !
Perso, quand j'étais mineur (et même quand j'avais la 20aine), j'aurais bien eu besoin d'aide, de conseils et d'informations sur la sexualité et surtout sur le BDSM. (Évidemment, à l'époque, dans les années 1980 voire 1990, il n'y avait pas d'infos fiables sur le BDSM, mais ce n'est plus vrai de nos jours.)
Être maintenu-e dans l'ignorance n'a jamais aidé ou « protégé » personne !
Juin
08
08 Juin 2021
Larry
Traverser la rue, surtout en ville, est dangereux évidemment, c'est pourquoi on est obligé d'apprendre aux jeunes enfants à faire bien attention, où et quand traverser, etc.
Maintenant imaginez la situation -hypothétique- suivante : on explique aux enfants qu'il faut « regarder à gauche » avant de traverser une rue, et C'EST TOUT ! On ne leur dit pas de regarder aussi à droite, de traverser aux passage piètons, de faire attention aux feux, et autres précautions, non, rien de tout ça. La seule et UNIQUE chose qu'on leur rabâche sans arrêt avant de les laisser circuler en ville est de « regarder à gauche ». Vous voyez d'ici le résultat, une telle mentalité ferait peur...
➜ Hé bien, figurez-vous que c'est exactement comme ça qu'on vous prodigue nombre de « conseils » dans le BDSM. C'est choquant !
Avez-vous remarqué qu'il est PIRE de ne savoir qu'une partie de la vérité que de ne RIEN savoir du tout ? Si on attire votre attention sur un seul et unique problème, vous surveillerez celui-ci, et serez beaucoup moins attentif ou attentive à d'autres problèmes, puisqu'on ne vous en a jamais parlé.
Les exemples ne manqueraient pas, mais le plus flagrant, je pense, c'est le fameux conseil de « ne pas frapper les reins ». Dans la presque totalité des cas que j'ai pu lire (ou entendre), ce conseil était donné SEUL, comme si c'était une vérité absolue et définitive. Dommage que ce soit TOTALEMENT FAUX !
(J'ignorerai ici le problème que les conseils de sécurité sont presque toujours donnés avec l'idée de gens qui ont des pratiques intenses (ou plus), et qu'un GRAND nombre ont peu ou pas de sens pour les gens qui se contenteront d'une petite fessée...)
Le VRAI problème, c'est que dire qu'il faut faire « attention aux reins », ne vous dit qu'une toute petite partie du souci : et le bas du dos (de la colonne vertébrale) ? Surtout le coccyx ? Pourquoi ils/elles n'en parlent pas ? Il est bien plus facile de faire mal en tapant dessus par accident qu'en frappant au niveau des reins (ça dépend des pratiques évidemment).
Et c'est juste un exemple : après on pourrait aussi parler des autres parties du corps...
Pendant qu'on y est, je rappelle que pour résoudre ce problème de bas du dos, j'ai inventé une ceinture de protection dont j'explique la construction (très facile) sur mon site...
C'est un problème très répandu dans le BDSM, mais qui est plus profond que ça, on le rencontre partout, surtout évidemment dans les domaines un peu « mystérieux » ou plus ou moins tabous (sexe en général) : les gens tendent FORTEMENT à répéter les « conseils » (généralement simplistes) qu'on leur a prodigués, sans vérifier si ceux-ci sont vrais, ont du sens, ou s'ils s'appliquent à la situation.
Vu comme le BDSM est encore perçu avec plein d'idées fausses, dogmatiques, absurdes, en tout genre, il ne faut pas s'étonner si on y rencontre très souvent ce type de faux « bons conseils » plus ou moins sournoisement dangereux...
Juin
07
07 Juin 2021
Larry
Un des grands, très grands, problèmes avec les articles sur le BDSM est quand ceux-ci essaient d'expliquer pourquoi ces envies existent, bref de trouver « la source » du BDSM.
Dans la presque totalité des cas, ces articles ne proposent qu'UNE SEULE explication (généralement d'une naïveté consternante). Ça ne leur vient pas à l'idée qu'il puisse y avoir une multitude de facteurs et surtout que, de toutes façons, il n'existe pas un seul BDSM, identique pour tout le monde, c'est une vision simpliste (et ignorante).
C'est surtout vrai pour la psychanalyse et la psychiatrie : il est rarissime de trouver des articles qui ne soient pas dogmatiques, sans nuances, souvent avec une arrogance à peine déguisée, et qui présentent « LA RAISON », alors que toute personne qui connait un peu le BDSM pensera « WTF? » en lisant ce genre d'élucubrations...
Il est pourtant FACILE, trivial même, de montrer que cette idée qu'il n'y a qu'une seule source, une UNIQUE explication, ne tient pas la route ! Il suffit de rencontrer des pratiquants et pratiquantes lors d'un Munch ou d'aller regarder les forums de sites comme FetLife. LA chose qui frappe immédiatement est la très grande disparité d'expériences, d'envies, d'intérêts, de conception du BDSM, de façon de le vivre : intensité, type de pratiques, âge à partir duquel on a découvert ses goûts en la matière, etc. Il est immédiatement évident qu'entre des gens qui en font une fois par semaine ou par mois pour pimenter leur vie sexuelle et les cas les plus extrêmes, il y a UN MONDE de différence. Il est évident qu'on ne peut PAS expliquer des comportements aussi différents avec une seule approche (généralement naïve).
Le VRAI problème de fond, c'est que tous ces auteurs/auteures ne VEULENT PAS étudier le BDSM réel, et se basent sur quelques exemples spécifiques. Parfois, clairement, ils/elles n'ont JAMAIS rencontré de vrai pratiquant ou de vraie pratiquante. Et ce qui est choquant, c'est leur arrogance sur le sujet alors qu'ils ou elles ne savent PAS de quoi on parle, à un degré tel que c'est difficile à croire...
C'est embarrassant !
Par comparaison, prenons la nourriture. Rares sont les personnes qui n'ont pas au moins un ou plusieurs aliments (ou catégories d'aliments) qu'ils ou elles détestent.
Si on regarde les raisons, elles sont très variées :
- allergie : par exemple aux cacahouèthes
- n'aime tout simplement pas le goût : par exemple, je ne supporte pas le goût des tomates
- raison morale/philosophique : par exemple, ne pas vouloir manger d'animaux
- raison culturelle : dans certains pays on trouve normal de manger des insectes, en France, la plupart des gens trouveront ça répugnant...
- mauvaise expérience : typiquement, si on a mangé tous les jours, ou trop souvent, tel ou tel aliment (pas forcément bien préparé), une fois adulte on en est dégoûté
- aliments mal préparés : l'exemple classique est un plat mangé (de force) pendant l'enfance, mais qui était mal cuit, mal préparé, qui s'est transformé en haine du plat en question. Parfois, une fois adulte, on peut en manger qui soit BIEN préparer et se rendre compte que c'était là le vrai problème...
- etc.
On voit bien que pour un phénomène (ne pas aimer ou détester un aliment), il existe plein de raisons totalement distinctes ! Personne de sensé ne va essayer de pondre UNE raison psychologique (ou autre), ce serait STUPIDE !
Mais pour le BDSM, visiblement, ça ne gêne pas tous ces gens-là qui vous pondent de vraies hallucinations...
Juin
06
06 Juin 2021
Larry
Il n'y a aucune femme qui fasse du BDSM, c'est bien connu ! LOL.
Je suis à nouveau tombé sur ce type d'hallucinations pendant que je faisais mes recherches pour mon article sur le CNC et les simulations de viol.
Vous voyez, ce sont des choses comme ça qui me font questionner et dénoncer le milieu médical (principalement les divers « psy » et les sexologues) et de la recherche en général (sociologie et autres), surtout dans le passé évidemment, quand on aborde le sujet du BDSM.
COMMENT est-ce possible de parler de façon aussi catégorique, autoritaire, dogmatique, pendant des décennies, en ayant TORT à ce point ? Ça dépasse l'entendement !
Remarquez aussi qu'un très grand nombre d'études sur le sujet se focalisaient sur les « gays », notamment aux USA. Évidemment, ça n'aide pas à percevoir la réalité de la situation si on se restreint à un échantillon aussi spécifique !
Le problème des Psychiatres (DSM)
J'avais déjà évoqué que dans le DSM (« bible » de la psychiatrie américaine), ils disaient n'importe quoi, malgré des améliorations récentes (très récentes). On parle quand même ici de gens qui affirmaient que très rares sont les femmes qui ont des paraphilies.
Dans leur conception absurde, les seules femmes supposées faire des pratiques de type SM étaient les prostituées. Alors que c'est évident que c'est FAUX, même à l'époque on avait des études qui indiquaient l'inverse (voir + bas) !
Extrait du DSM -IV-TR (paru en 2000), page 568, section « Paraphilies » :
Except for Sexual Masochism, where the sex ratio is estimated to be 20 males for each female. the other Paraphilias are almost never diagnosed in females, although some cases have been reported.
Et en plus, le pire, dans la même page, ils se contredisent clairement, en disant que les paraphilies sont étudiées dans un cadre de pathologies, mais qu'en réalité, vu le grand nombre de gadgets vendus et la pornographie, ça veut certainement dire que c'est bien plus répandu... Et ils/elles ne voient pas le paradoxe et ses conséquences ? Ils/elles ne voient pas que ça remêt en question leurs élucubrations ? Comment peut-on être aussi STUPIDE ?
Although Paraphilias are rarely diagnosed in general clinical facilities, the large commercial market in paraphilic pornography and paraphernalia suggests that its prevalence in the community is likely to be higher.
On a là un bel exemple chez ces « experts » de la profondeur inouïe de leurs préjugés et stéréotypes sexistes (envers hommes et femmes), ainsi que de la fermeture d'esprit, et du refus d'avoir une attitude scientifique, de l'esprit critique, et du simple bon sens !
Parlons-en de ces études qui montraient que oui, il y a bien des femmes (hors prostituées) qui font du BDSM : elles existaient (années 1970/1980) et pourtant, pendant des décennies, leurs résultats, clairs, n'ont PAS été pris en compte, il n'y a visiblement même pas eu de remise en question ou du moins d'interrogation, histoire de vérifier si elles étaient correctes... Quel aveuglement choquant ! Ça ne s'explique que par une chose : le REFUS de se remettre en question, de remettre des préjugés en question.
COMMENT voulez-vous avoir confiance en quoi que ce soit que disent ces gens-là après ça ?
Même moi, quand j'étais jeune, je savais que c'était FAUX ! Et eux, les prétendus experts et expertes n'ont « vu la lumière » que ces dernières années ? On se moque de nous !
Et n'oubliez pas que toutes ces personnes émettent des diagnostiques, sur un sujet dont ils/elles ne connaissent visiblement RIEN, à un degré choquant. Et surtout ils/elles ont une réelle influence sur la perception du grand public, des tribunaux, etc. Leurs opinions erronées ne sont pas anodines ! Toutes ces stupidités ont de vraies conséquences, sérieuses, sur les gens qui font du BDSM, mais aussi qui fantasment ou qui sont juste curieuses sur ce sujet...
Les études
Voici des références d'études, qui dès la fin des années 1970, et pendant les années 1980, montraient que ces croyances étaient ABSURDES. J'ignorerai volontairement le fait qu'une simple application de logique aurait pu le « prouver ».
Notez que même dans ces études il y a de sérieux problèmes, toujours actuels : seuls les gens qui sont « à fond » dans le BDSM sont pris en compte. En étudiant les clubs ou les lecteurs/lectrices de magazines sur le sujet, on ignore au bas mot 99% des gens qui font du BDSM (et ne parlons pas des gens qui fantasment sur le sujet) !
J'aurais aussi pu inclure les études faites par Kinsey dans les années 1950, qui montraient aussi que hommes et femmes avaient des intérêts de type BDSM. Mais ici, je présente des études plus clairement dédiées au problème, plus convaincantes encore.
Conclusion
Ha là là, les préjugés sur le sexe, et les genres, ont la vue dure !
Quand on pense qu'encore de nos jours on lit des élucubrations totales sur le BDSM, c'est pathétique ! De nos jours, il n'y a plus d'excuses, surtout quand on voit qu'il y a finalement pas mal de textes (malgré leurs problèmes) qui depuis des dizaines d'années contredisent la « pensée unique » qui a prévalu trop longtemps...
Mais ça n'a RIEN d'étonnant quand on voit la façon de procéder de toutes ces personnes.
Juin
05
05 Juin 2021
Larry
Je m'étais déjà plains il y a environ un an des problèmes et de l'injustice dans l'accès inégal aux études et autres documentations sur le BDSM. Si on n'est pas chercheur ou chercheuse, et abonné à des organismes qui fournissent un accès (très coûteux !) aux études, il est difficile de se les procurer. Heureusement, un GRAND nombre sont mises à disposition gratuitement, mais il en manque quand même beaucoup. Et parfois, ce sont des documents IMPORTANTS, parfois fondateurs (et généralement anciens, donc pas forcément disponibles en version électronique).
Le problème n'a pas disparu.
➜ Plus je progresse dans mes recherches, plus je suis confronté à ce problème !
En effet, plus on cherche des infos un peu rares ou anciennes, plus il est difficile d'y accèder.
Le Covid n'aide pas non plus : ça rend bien plus dur d'aller visiter une bibliothèque. Sans compter que l'accès à ce genre de document est par défaut réservé aux gens qui sont chercheurs et autres, un particulier doit montrer patte blanche, ce qui est TOTALEMENT INJUSTE, d'ailleurs je m'en étais déjà plains...
En ce moment, je fais des recherches sur le CNC (pour un article sur les « simulations de viol ») et sur divers autres sujets, dont les études sur la présence des femmes dans le BDSM (présenté dans l'entrée de Blog suivante).
J'ai trouvé bon nombre de références, d'études et de livres intéressants, mais je peux pas mettre la main dessus ! Surtout qu'en plus, là, je remonte souvent aux années 1970/1980, donc une époque où les documents ne sont en général pas numérisés. J'aurais aussi eu besoin dans mes recherches sur l'origine de l'expression CNC (Consensual Non-Consent) d'accèder à la première édition d'un livre (« SM 101 » par Jay Wiseman), je n'ai que la 2de édition (en version papier et électronique), qui date de 1996, la précédente date de 1992 et je ne la trouve nulle part !
C'est super frustrant, car ces documents sont fondateurs, certains contiennent les premiers témoignages scientifiques qui montrent (dans les années 1970/1980) que OUI, il y a bien des femmes qui font du BDSM (je reviendrai sur la stupidité de la croyance que c'était extrêmement rare). Il est hallucinant de voir un tel aveuglement de la part de tous ces gens-là ! Surtout des pros, dont des sexologues, qui même après publications de ces études ne voulaient pas y croire ! LOL. C'est choquant. Donc, j'ai besoin de lire ces docs, jusqu'à présent je n'ai que des citations indirectes, ça ne suffit pas vraiment...
Vous vous rappelez peut-être, si vous avez lu certains de mes articles, que je me plains -souvent- du problème de manque de sérieux des études, mais aussi de leur petit nombre et du fait qu'elles ne sont pas accessibles au grand public : à quoi bon faire des recherches si personne n'en profite ?
Et pourtant, je suis assez rodé maintenant, je sais où chercher, mais il y a des limites. Et je n'ai pas non plus les moyens de « claquer » des centaines d'euros par mois pour commander des livres, surtout quand seule une page ou 2 m'intéressent...
➜ Bref, c'est pas gagné, malheureusement.
Juin
04
04 Juin 2021
Larry
Les pratiques de type CNC sont le sujet le plus controversé du BDSM, ce qui est quelque chose quand on pense à quel point le BDSM (au sens large) reste encore controversé et mal compris de nos jours...
J'avais déjà écrit une entrée de blog sur les problèmes rencontrés quand on veut parler des métiers du sexe (notamment la prostitution), avec leur cortège de préjugés et de tabous, ici, on croise le même genre de problèmes et de tabous...
Le CNC ou « Consensual Non-Consent», en français, le « Non-Consentement Consensuel », recouvre toutes les pratiques dans lesquelles on prétend ne pas respecter le consentement. Le mot clé est « prétend » : on FAIT SEMBLANT.
Par exemple : ça pourra prendre la forme d'un interrogatoire ou d'une scène de « torture », où la personne interrogée/suppliciée criera « non », « stop », « pitié », mais on n'arrêtera pas pour autant, alors qu'on le ferait dans des circonstances habituelles. Le plaisir dans ce type de scènes vient de l'impression qu'on ne peut pas arrêter, qu'on est « à la merci » de l'autre (ce qui est évidemment FAUX).
Notez que c'est la raison pour laquelle les mots d'arrêts ont été inventés : on utilise un mot (ou un signal) convenu pour permettre de signaler qu'on veut ou qu'il faut arrêter...
➜ Le CNC regroupe un bon nombre de pratiques : simulations de viol, d'enlêvement, enfermements/emprisonnements, interrogatoires, « tortures », et autres.
Contrairement à ce que je viens de lire dans plusieurs articles sur le sujet : non, le CNC n'est donc pas synonyme de « rape play » (simulations de viol), ce n'est qu'une des possibilités !
Évidemment, ce genre d'activités sont par définition plutôt (voire carrément) risquées et peuvent aisément déraper. Personne de sensé ne les pratique sans bien réfléchir et prendre de sérieuses précautions.
Le GRAND problème vis-à-vis des personnes qui ne connaissent pas le concept, surtout dans le grand public, est que ces pratiques flirtent, par définition, avec des vrais crimes et donc il y a souvent des accusations absurdes faites quand le sujet est abordé...
Il faut aussi comprendre que l'idée de CNC est séduisante pour beaucoup de personnes, mais il est clair que ça reste pratiqué par une minorité. Un fantasme n'est pas pareil qu'une pratique ! Et encore une fois, je rappelle que la très grande majorité des gens qui ont des pratiques de type BDSM restent dans des choses assez classiques et relativement douces ou modérées.
➜ J'ai commencé à réfléchir et faire des recherches pour une série sur le CNC, et je pense commencer par un article sur le « rape play » (les simulations de viol), et les articles et réactions que j'ai encore une fois rencontrés ont confirmé que le sujet reste -très- sensible, y compris au sein des « communautés » BDSM. (Rappelons que ce n'est PAS une pratique anodine.)
Pour moi, cette pratique (rape play) est LA plus controversée (et risquée) du BDSM. J'ai lu divers articles qui disaient que la plus controversée était le « raceplay » (jeux de « race », typiquement d'esclavage), mais je ne suis pas du tout d'accord ! D'abord, le « rape play » est 100 fois plus dangereux à cause des risques de dérapages qui sont très grands, ensuite, c'est un problème universel, et c'est un fantasme bien plus répandu.
Il y a 4 ou 5 ans, j'étais intervenu dans une discussion sur le site de communauté BDSM FetLife, pour expliquer la réalité du sujet à une nouvelle venue qui avait commencé à « crier » des absurdités du genre « c'est un fantasme du patriarcat »... Le petit souci, c'est que, comme toujours, les gens les plus ignorants sont les plus agressifs.
Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet...
Suite à des campagnes récentes, notamment anti-pornographie, le sujet du viol, même totalement et CLAIREMENT SIMULÉ, est devenu tabou et interdit presque partout...
Par exemple, FetLife a banni le sujet presque entièrement, on ne peut même plus rechercher le mot clé « rape » (viol), les groupes qui discutent juste du sujet (pas sous un angle CNC) ne sont accessibles que si on cherche d'autres termes ! Idem pour les sites porno : une recherche sur ce mot renvoie TOUJOURS une liste vide, il a clairement été mis en « liste noire », dans les mots interdits (avec des choses du genre « pendaisons », etc.).
Tout ça rend très difficile de parler du sujet, alors qu'ironiquement, c'est un des fantasmes les plus répandus, même hors BDSM, peut-être même le plus répandu !
Malheureusement, comme pour un grand nombre d'autres pratiques BDSM, il semble difficile de faire passer le message que RIEN de tout ça n'est la réalité !
Remarquez aussi que la plupart des gens IMAGINENT quelque chose qui est très loin de la réalité : une simulation de viol, ça peut juste être être attaché ou arrachée sur le lit et pénétré ou pénétrée « de force » avec un gode ou autre, bref, on est à des années lumières du « viol BRUTAL par un étranger » tel que se que l'imaginent la plupart des gens. Notez aussi que l'idée que les -vrais- viols sont toujours des actes physiquement violents, faits par un inconnu, et toujours sur une femme, est TOTALEMENT FAUSSE, c'est un énorme préjugé, complètement FAUX, mais partagé par la plupart des gens...
Le sujet est par nature délicat, et l'ambiance régressive actuelle sur la sexualité rend encore plus dur d'en parler, comme ce qui est arrivé à FetLife le confirme...
[màj 21 juillet] J'ai ajouté un article : [CNC] Simulations de viol (Rape Play), sexe « forcé » : fantasmes, tabous et controverses
Mai
17
17 Mai 2021
Larry
Parmi les articles de la catégorie « WTF? » que j'ai lu ces derniers mois, se sont trouvés des articles sur les poupées sexuelles réalistes et les robots sexuels (supposés avoir une « intelligence ») en particulier.
Je rappelle que je suis informaticien professionnel et j'ai commencé à programmer il y a environ 35 ans... Donc, oui, je connais ces sujets ! J'ai aussi fait pas mal de recherches sur les poupées réalistes, dont je connais l'existence depuis 1997 ou 1998. J'espère même un jour pouvoir faire un article dessus, même si ce n'est pas du BDSM.
IA ?
Lire ces ouvrages/articles, qui hurlent sur les « problèmes » posés par ces robots (hypothétiques), m'a tout simplement consterné...
D'abord, pour être bien clair : quand on parle de robots avec une IA (intelligence artificielle), comprenez bien qu'à l'heure actuelle, on parle d'un niveau « d'intelligence » comparable à celui d'un « Furby » !
L'IA telle que la conçoivent la majorité des gens (quelque chose qui se rapproche des capacités intellectuelles humaines, comme on en trouve dans les films de SF du genre « Star Trek »), ça n'existe pas ! On est à des décennies, probablement des siècles d'y arriver ! Pas mal de gens (dans l'informatique) pensent même que ce ne sera jamais possible...
À moins d'un évènement miraculeux, du genre l'arrivée d'extra-terrestres, ce genre de choses n'existeront pas de mon vivant et probablement pas du vôtre... Et de toutes façons, le jour où il sera possible d'avoir de vrais robots (ou ordinateurs) intelligents, au sens « humain » du terme, ce sera une telle révolution (probablement violente) que les robots sexuels seront le dernier de nos soucis !
Or, tous ces articles parlent comme si ces IA existaient déjà ou étaient sur le point d'arriver. LOL. N'importe quoi, ça montre leur degré de sérieux... Et surtout, imaginent (hallucinent) plein de problèmes que ça créerait.
➜ Soyons bien clairs, un « robot » sexuel, est et reste un OBJET n'ayant AUCUNE réelle intelligence, aucune indépendance. Donc tous les problèmes d'éthique sur le sujet sont BIDON. (Rappelons que la vraie « IA » reste un but très lointain, quasi mythique.)
Le 2d problème, plus grave selon moi, c'est que ces « robots » (mais aussi les poupées réalistes) sont présentées comme étant une « incitation » pour les hommes à considérer les femmes comme des objets, etc. Surtout, n'attendez AUCUNE preuve ou étude scientifique du sujet ! Ce sont de purs procès d'intention et des opinions d'extrémistes (anti-hommes), présentés hypocritement comme des faits... Vous avez quoi ? Même les enfants savent distinguer la réalité de la fiction ! Pourquoi penser que ce sera différent pour les hommes ? Bonjour le sexisme !
Exemple
Un exemple récent, que je viens juste de trouver et qui m'a incité à écrire cet article est ici :
https://nordicmodelnow.org/2020/05/23/whats-the-problem-with-sex-dolls-a-conversation-with-kathleen-richardson/
Notez que ce site est un site violemment anti-prostitution (et anti-hommes) qui prône le « modèle nordique » (d'où le nom de leur site) comme si c'était la panacée alors que c'est au contraire un modèle de gestion de la prostitution qui est toxique et qui ne résoud absolument AUCUN des réels problèmes rencontrés par les prostituées, et en plus en créée de nouveaux (et ne parlons pas l'attitude anti-hommes)... Mais ce n'est pas le sujet de cet article, donc je n'élaborerai pas plus ici.
Cet article contient donc une transcription d'une interview d'une chercheuse qui a écrit divers ouvrages sur le sujet des robots sexuels (et de l'IA).
Ce qui me choque, en lisant ce texte, c'est qu'elle ne sait visiblement PAS de quoi elle parle ! C'est choquant ! Comment peut-elle avoir écrit des livres, fait des interviews, et ne même pas savoir des choses aussi basiques ? Même moi j'en sais plus qu'elle (pourtant supposée être une experte), elle se moque du monde !
Quelques extraits pour illustrer :
But in this context, they are fully fledged, hyper-real dolls. They weigh about 45 kilos, so they’re quite heavy and they have orifices which people can penetrate. So, they are mostly high-end dolls – made out of silicone, not rubber or plastic, and with a metal skeletal structure.
They’re quite expensive, they’re currently about £2,000-5,000, and my understanding is that companies are selling around four hundred units a year. So, we’re not talking about mass interest in these products at all. Not yet anyway.
NON, les poupées réalistes (en silicone) ne pèsent pas 45 kilos ! Ce sont les modèles les plus lourds qui pèsent ça, et les créateurs ont depuis longtemps essayé de diminuer ce poids, car une poupée de 45 kilos (donc un poids mort) est difficile à manipuler ! Si vous avez déjà soulevé et déplacé des sacs de terre ou de ciment ou autres, pesant de 30 à 50 kilos, vous savez que c'est dur à manier... En général, les poupées pèsent de 20 à 45 kilos (ça dépend surtout de leur taille), mais la plupart sont largement en-dessous des 40 kilos, et même des 30...
Apparemment, elle parle de la célèbre société « Abyss Création », qui a créé les fameuses « Real Dolls » (https://www.realdoll.com), celles-ci pèsent de 30 à 45 kilos (voir leur catalogue). Ce qui est déjà plutôt lourd. Je me rappelle dans les années 1990, un collègue avait partagé l'URL de leur site, nous avions été surpris par le réalisme des poupées sur les photos (et ça s'est amélioré depuis).
Et vous pouvez être sûr-e d'une chose : des poupées réalistes, il s'en vend bien plus que quelques centaines par an ! Ses infos ont au moins 20 ans de retard.
En réalité, il existe, depuis des années, de nombreuses autres sociétés (surtout en Asie) qui créent des poupées réalistes plus ou moins haut de gamme, et de qualité variable. Il est facile d'en trouver une vingtaine en faisant une recherche rapide. L'offre de poupées par ces sociétés est énorme : des centaines de modèles de tous types, tailles, plus ou moins customisables (couleur des yeux et cheveux notamment).
Clairement, les prix qu'elle indique ne valent que pour cette société (« Abyss Création ») : de nos jours on trouve des poupées de ce type à partir de quelques centaines d'euros. Évidemment, la qualité sera souvent inférieure (ou très inférieure), mais elles sont bien en silicone et hyper-réalistes.
Mais le vrai problème avec cet article, c'est que les 3/4 sont en réalité consacrés à « taper » sur les hommes : elles y sortent tous les clichés et stéréotypes éculés utilisés par les féministes extrémistes, c'est consternant. Personne de normal, de sensé, ne peut penser que ce qu'elles décrivent est vrai ! Sérieusement, est-ce qu'elles parlent du Moyen-Âge ? Par exemple, elle dit que payer une prostituée est pathologique, c'est être un psychopathe (c'est écrit noir sur blanc dans l'article). Hello ? Elles ne devraient pas utiliser des concepts dont visiblement elles ne mesurent pas la portée, c'est n'importe quoi, c'est fou ! Comment prendre au sérieux des gens qui écrivent des choses comme ça (il y a PLEIN d'autres attaques et stupidités dans l'article).
En toute sincérité, lire des élucubrations pareilles, et surtout l'angle fortement sexiste anti-homme, ça me fait enrager et ça me dégoûte... C'est tout simplement HONTEUX !
Mai
17
17 Mai 2021
Larry
Parmi les nombreux préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes ou stupides en tout genre, nous sommes récemment tombés plusieurs fois sur une affirmation qui nous a paru plus que bizarre (et ridicule).
En effet, selon certains auteurs ou auteures, les gens qui font du BDSM vont forcément toujours vouloir aller plus loin, en faire toujours plus, bref être de plus en plus extrêmes...
Nous ne savons pas comment ces gens-là peuvent ne pas voir le problème évident de leurs affirmations qui n'ont clairement pas de sens ! C'est facile de le prouver.
Remarquez d'ailleurs, que dans ces écrits nous n'avons absolument pas trouvé de recherches scientifique, c'était clairement UNIQUEMENT des opinions (erronées) présentées comme des faits (c'est honteux).
Pour montrer qu'ils/elles ont tort, il suffit d'observer comment les gens se comportent sur le terrain : nous n'avons certainement PAS remarqué que c'était une évidence et que les gens allaient TOUJOURS en demander/faire plus. Mais, plus convaincant encore : nous avons déjà montré que le BDSM est très répandu (voir nos statistiques et notre Podcast). Or, si le BDSM est très répandu, alors si réellement les gens qui en font vont toujours être plus extrêmes, nous devrions évidemment rencontrer un nombre énorme de personnes qui en font de façon intense voire extrême. Mais toute connaissance minimale du BDSM vous prouvera que c'est faux ! Les gens qui sont à fond dedans sont une minorité, et les extrêmes une infime minorité...
Franchement, ces affirmations sont absurdes et ne reposent sur rien de sérieux, c'est risible !
Un autre argument des mêmes personnes nous a choqués : ils/elles faisaient une comparaison avec les médecins qui « s'habituent » à voir la douleur chez leurs patients et patientes. En quoi est-ce une comparaison valide ?
D'abord, les médecins ne cherchent évidemment pas à faire souffrir, mais à guérir (soulager la souffrance). Ensuite, il est bien connu que les humains sont capables de s'adapter, de s'habituer, à des conditions difficiles voire dramatiques (voire les guerres, ou tout simplement la pandémie actuelle). Mais là, on parle de choses qu'on ne peut pas éviter, qu'on subit ! Rien à voir avec les pratiques BDSM, qui ne sont pas subies mais recherchées... Par conséquent la comparaison est absurde !
Vous comprenez pourquoi nous nous plaignons sans arrêt du manque de sérieux des écrits et autres critiques du BDSM ? Ce genre d'arguments (fallacieux) qui ne tiennent clairement pas la route se rencontrent partout...
Mai
16
16 Mai 2021
Larry
Au cours de mes recherches d'infos sur le BDSM (et autres), je suis tombé sur plein d'articles, de forums, d'écrits divers, dont des études supposées sérieuses (LOL), et une GRAND nombre était plein de n'importe quoi, j'en ai déjà parlé ailleurs...
Préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes, voire diffamatoires sont partout. Nous en avons déjà parlé...
Mais, sur certains sites ou communautés internet, c'est carrément poussé à des extrêmes affolants (et perturbants) !
Pour tout vous dire, j'ai depuis un bon moment en préparation un article intitulé « Les ennemi-e-s du BDSM » qui fait un résumé des pires attitudes et arguments (odieux/spécieux) que j'ai rencontrés. J'ai du mal à le finir, car le sujet est perturbant : croyez-moi, passer des heures à lire des pages et pages de délires, d'insultes, de diffamations, bref odieusement toxiques envers les gens comme moi (enfin, surtout les hommes, évidemment), c'est mentalement très pénible. Enfin, il faudra bien un jour que je trouve le courage de le finir.
Le problème...
Il y a quelques jours, je suis à nouveau tombé sur un site qui contenait des écrits virulents, violemment anti-BDSM (et surtout, implicitement ou explicitement, anti-hommes). Ça m'a rappelé des écrits que j'avais lus avant, et après enquête, j'ai retrouvé divers trucs intéressants.
TOUT y passe ! C'est AFFOLANT ! Un sexisme dément (envers hommes et femmes), l'hypocrisie la plus abjecte, les procès d'intentions, la confusion réalité/fiction (prennent des écrits contenant clairement des délires/fantaisies au sérieux), les mythes et stéréotypes pris au sérieux, un manque TOTAL d'honnêteté intellectuelle et d'esprit critique, sélection biaisées des faits pour les montrer sous un jour qui les arrange, des raisonnements tendancieux et fallacieux (« hommes de paille » et autres sophismes), souvent des inventions totales (sorties d'on ne sait où), et de constantes attaques absurdes contre quelque chose qui n'existe PAS, parce qu'elle déforment TOUT, même la chose la plus anodine pour y chercher des raisons de crier à l'abus et au scandale ! Comment peut-on être d'aussi mauvaise foi, avoir une si mauvaise attitude, et avoir autant de haine ? C'est vraiment perturbant. Passons sur le fait qu'elles ignorent que le BDSM est très répandu et généralement pratiqué de façon peu intense, etc. La réalité n'intéresse pas ces gens-là !
Ce qui est affolant, c'est qu'elles utilisent tous les sophismes possibles, tout en accusant -injustement- les gens qui font du BDSM d'utiliser ces procédés !
Sérieusement, il faut avoir lu leurs élucubrations pour y croire !
Pour chacun de leurs « articles » (avec des commentaires qui en rajoutent une couche) toxiques et tendancieux (pour ne pas dire plus), il me faudrait des pages entières pour démonter leurs délires et élucubrations. Et c'est bien là le problème avec ces gens-là (extrémistes de tout poil) : il est très facile de dire, d'affirmer, n'importe quoi, ça ne demande aucun effort, alors que lutter contre ces mensonges est difficile et demande beaucoup de temps et d'efforts : c'est une lutte perdue d'avance !
Le délire
La rubrique du site sur lequel j'étais tombé est nommée « AntiKink ». Pas la peine d'en dire beaucoup plus, la couleur est annoncée : on voit direct de quoi il s'agit.
J'ai ensuite retrouvé un forum de Reddit qui a probablement été créé par les mêmes personnes (l'article de présentation est identique !).
https://ovarit.com/o/AntiKink/hot
https://www.reddit.com/r/antikink
: même type de délires et de personnes
Voici l'introduction de leur forum :
This community is for the analysis of BDSM, fetish and other sex practices which cause harm to the participants, especially from a feminist perspective.
Many of these practices coincide with or evolve into abuse.
Rules:
- No Kink Apologia
- Be Respectful
- Engage in Good Faith
Sérieusement ? Elles commencent direct par dire que le BDSM est abusif (attendez la suite, c'est pire), et surtout, elles interdisent la contradiction ! Leur « no kink apologia » est là pour ça, en réalité, elles ne veulent pas qu'on vienne pointer du doigt leurs délires et mensonges.
Vous aurez probablement compris qu'on a affaire à un site de « féministes radicales », principalement fréquenté par des femmes (c'est pour ça que j'utilise « elles »). Les radicales américaines notamment sont des extrémistes extrêmement virulentes.
Il suffit de lire la présentation du site lui-même, pour voir le problème :
Ovarit is a project committed to women’s liberation that provides a platform for women-centered communities.
Women have the right to discuss issues which affect us. Public discourse now largely takes place online, but online conversation platforms are increasingly restricting the bounds of “permissible” speech and banning, silencing, and otherwise deplatforming women who want to talk about women’s rights and women’s issues on our own terms.
Vraiment ? Les « femmes » sont privées de la parole sur internet ? Hello ? De quoi on parle ici ?
C'est si clairement faux qu'il est inutile d'essayer de le montrer.
Voici la présentation détaillée de leur forum, on croit rêver ! C'est là qu'on voit vraiment pointer l'hypocrisie totale de ces personnes...
https://ovarit.com/o/AntiKink/796/read-first
This space exists for users to share their views, information and experiences about BDSM from a critical perspective.
It was created especially to dissect why it is that some people seek out relationships that are centered around sadomasochism.
People may come here to learn and understand how damaging these relationships become, and how to fight back against this further creeping into polite society and law.
Kink apologia is not allowed here. BDSM is abuse, which many of our members have suffered from.
Be respectful while engaging in discussions. If you find yourself becoming angry or disturbed while in a conversation, take a moment to step back from it and reflect on what you are feeling until you can return calmly (or choose not to).
Good faith discussion is expected. This means not intentionally misleading people. In other words, be honest and genuine in your contribution.
Il me faudrait plus d'une page pour pointer du doigt tout ce qui est faux et hypocrite ici.
Mais le pire, probablement c'est :
BDSM is abuse, which many of our members have suffered from.
Vous notez qu'elles disent que le BDSM (dans sa totalité) est abusif... N'importe quoi ! C'est si clairement faux, c'est consternant... Et c'est un leitmotiv de toutes leurs discussions...
Et elles ont le culot de demander une discussion respectueuse et d'être honnêtes et sincères ?? Attendez de lire leurs délires, vous verrez, moi j'appelle pas ça de l'honnêteté et encore moins de la sincérité ! Elles se moquent du monde. Vous me direz, on devait s'y attendre de la part d'extrémistes.
Un exemple
Mais rien ne vaut un bon exemple, pas vrai ?
Parmi leurs derniers délires, j'ai trouvé cette perle, sur leur forum chez Reddit.
https://www.reddit.com/r/antikink/comments/ncow9q/the_repercussions_of_children_having_unfettered/
En résumé, il s'agit d'une référence à une affaire dramatique qui s'est produite début 2021 : une fille de 10 ans est morte en Italie après avoir essayé le stupide défi du « jeu du foulard ». Si vous ne savez pas de quoi il s'agit : ça consiste à s'étrangler avec un foulard (ou autre) et évidemment, c'est super dangereux, tous les ans il y a des morts chez les enfants à cause de ce « jeu » qui tourne mal.
Ce « défi » stupide n'a RIEN de nouveau, j'en entends régulièrement parler en France, et d'après des articles que j'ai lu sur son existence, on peut au minimum remonter aux années 1930 pour les premiers témoignages.
MAIS, dans le Tweet d'origine, elles écrivent que la fille est morte en participant à un défi BDSM ! Quand au titre de l'article sur Reddit, il parle de « répercussions de l'accès sans restrictions au porno par les enfants ». HEIN ?
De quoi elles parlent ?
Vosu pouvez faire des recherches : sur les nombreux articles parlant de ce drame (et des drames similaires), pas un seul ne parle de BDSM ou de porno ! Ce sont des stupides « défis » que se lancent les enfants, qui sont bien connus malheureusement, et qui existaient avant internet (et le porno facile d'accès) et avant que le BDSM soit discuté en public ! Ce n'est pas parce que ce genre de choses sont aussi faites dans des vidéos porno et dans le BDSM que ça veut dire qu'il y a un rapport entre les deux.
Ici, on a un parfait exemple des méthodes des extrémistes : elles forcent leur vision sur tout, filtrent à travers leurs préjugés et veulent à tout prix trouver une relation avec les sujets qui les font réagir (ici : porno et BDSM, évidemment). C'est consternant, car ici, il est CLAIR qu'il n'y avait pas de BDSM, ni de près ni de loin !
Et croyez-moi, ce n'est qu'un exemple, leurs forums sont bourrés de trucs délirants et choquants...
Conclusion
Je reparlerai de ce genre de problèmes dans mon article sur les ennemi-e-s du BDSM.
Mais ici, vous avez un bon avant-goût des soucis qu'on rencontre dans ces communautés toxiques et hypocrites... C'est pas beau à voir.
Mai
09
09 Mai 2021
Larry
Les mots ça compte, et ça peut faire beaucoup de mal, directement, et indirectement.
Nous avions déjà abordé le sujet dans une précédente entrée de notre blog.
« Pervers ! »
Si vous avez lu des articles, et surtout des forums, où le sujet du BDSM est abordé, vous avez certainement constaté que les préjugés, mythes, stéréotypes et autres remarques blessantes, ne manquent pas. Dans certains sites, c'est carrément poussé à un degré affolant ! Nous en avons déjà souvent parlé...
Parmi les accusations les plus fréquentes, on trouve évidemment la notion de « perversion », généralement exprimée sous la forme de « pervers ! ».
Plus les gens sont ignorants, plus ils sont agressifs sur ces sujets. Et malheureusement, l'association « BDSM = perversion » est un de celles qui font le plus de mal !
Nous pouvons remercier les élucubrations des psychiatres et psychanalystes du 19e siècle (et d'une bonne partie du 20e) pour ça : ce sont eux qui ont placé dans un contexte de médicalisation (« maladie mentale ») des pratiques déjà mal comprises, et souvent mises à mal par le conservatisme sexuel de cette époque. Ce qui a énormément contribué à la stigmatisation de ces pratiques, alors qu'elles étaient (et sont encore) très répandues ! Et les conséquences s'en font encore sentir fortement de nos jours.
De nos jours, on ne parle -en principe- plus de perversions, mais de paraphilies (le terme ayant été jugé moins négatif). Ce qui ne change malheureusement RIEN pour la plupart des personnes dans le grand public, qui sont bien loin de ce genre de nuances. Mais le plus surprenant, c'est la persistance de ces concepts dépassés (sans parler du fait que BDSM et fétichisme ont maintenant été supprimés des paraphilies) dans des écrits de gens qui parlent avec dogmatisme, et parfois font partie du milieu médical ! C'est choquant (mais pas vraiment suprenant, il est difficile de changer les idées reçues). Nous avons récemment lus plusieurs articles qui avaient une mauvaise attitude et qui attaquaient brutalement le BDSM avec ce genre de conceptions d'un autre âge.
Un des soucis majeurs est que le mot « perversion », dans ce contexte, est devenu très toxique, et très stigmatisant ! Il permet de faire une association rapide et facile (qui ne demande pas de trop réfléchir) entre le BDSM et des activités jugées a priori comme « malsaines ». Peut importe que le nombre de gens qui les pratiquent soit énorme et que RIEN là-dedans ne soit en réalité « malsain ».
Le POIDS des mots
Oui, les mots, surtout quand ils sont utilisés de façon systématique (au niveau de la société entière), ça blesse à titre personnel et ça stigmatise du point de vue social, rendant souvent difficile voire impossible de parler de ses envies/soucis de peur de rejet (ou pire) et au final, de vivre sa vie comme on l'entend.
Nous trouvons encore trop souvent des articles qui pontifient à fond sur le sujet, en parlant de concepts psychiatriques et psychanalytiques clairement mal compris (ou pas du tout compris) et de toute façon totalement dépassés. L'ennui, c'est que la majorité des gens ne savent pas que ce ne sont que des élucubrations ! Donc, ça porte préjudice aux personnes qui font du BDSM ou qui voudraient en faire !
Encore de nos jours, alors que ces pratiques ont clairement, explicitement, été reconnues comme n'étant pas un problème, et certainement pas une « maladie mentale », on trouve des « psy » qui réagissent mal au sujet, par exemple en exigeant que le patient ou la patiente soit d'abord « guéri-e » avant de continuer leur traitement... Guéri de quoi ? C'est choquant !
Si même des supposés « pros » gardent encore des préjugés aussi absurdes, qu'espèrer du reste de la population ? Voilà comment on transforme de pratiques relativement banales en quelque chose qu'il faut cacher et dont il faut avoir honte...
Ce n'est pas demain que ces problèmes seront résolus !
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