Ouverture de notre Podcast !

Avr 16
Ouverture de notre Podcast ! 16 Avril 2021 Larry

Après des semaines de travail, nous ouvrons enfin notre nouveau site de Podcast :

« Le Podcast BDSM de Larry »

C'est un projet qui avait été -vaguement- envisagé et qui était dans notre pile de projets « à voir un jour ».

La suggestion d'un de nos lecteurs nous a décidés à nous y mettre, et après plusieurs semaines de travail : sélection des outils, mise en place d'un site et enregistrement audio, voilà le résultat !

Il y a actuellement 3 épisodes :

  • une introduction,
  • l'explication des mots de base (BDSM, fétichisme, Kink),
  • et un sujet qui va faire du bruit : « Le BDSM est très répandu ! »

Nous avions préféré attendre d'avoir plusieurs épisodes avant d'annoncer l'ouverture...

C'est évidemment encore un début, et nous ne sommes pas encore très rodés. Dites-nous ce que vous en pensez, n'hésitez pas à suggérer des sujets pour de futurs épisodes, qu'ils aient déjà été traités sur notre site ou non.

Bonne écoute, et à bientôt !

Notre article géant « Faire du BDSM quand on est vierge » vient enfin d'être publié !

Fév 12
Notre article géant « Faire du BDSM quand on est vierge » vient enfin d'être publié ! 12 Février 2021 Larry

Ça y est, il est sorti, enfin !

➜ « Faire du BDSM quand on est vierge »

Vous n'imaginez pas le mal que ça nous a donné. Nous l'avions commencé en juin 2019, nous l'avons repris puis remis en pause à plusieurs reprises avant d'enfin y mettre la dernière main cette semaine, dans un effort surhumain.

Nous étions en train de travailler dessus quand le terrible problème d'hébergement non renouvellable nous était tombé dessus, ce qui avait démoli notre motivation...

Le sujet peut surprendre, mais c'est réellement une question récurrente, que nous voyons passer régulièrement, surtout dans les forums du site BDSM FetLife ! Nous avons aussi été directement contactés à ce sujet.

Cet article est énorme, il essaie de passer en revue tous les facteurs, et malgré ça nous avons quand même dû faire plein de renvois à d'autres articles.

➜ Au final, il fait 69 pages, pour un peu plus de 45 800 mots, soit l'équivalent d'un roman au format poche de 152 pages !

Il est plus long que la somme des 2 autres plus longs articles du site : 30 & 35 pages !

Il est important de préciser que les sujets abordés ne sont pas restreints au cas « vierge », il est orienté vers les plus jeunes, mais toute personne qui débute pourra y trouver des choses intéressantes (notamment sur les rencontres).

Certaines de ses sections serviront de base pour de futurs articles (plus complets et généraux).

« N'utilisez pas le Kink comme excuse ! » Savoir choisir les bons mots.

Fév 01
« N'utilisez pas le Kink comme excuse ! » Savoir choisir les bons mots. 01 Février 2021 Larry

Ce n'est pas la première fois que nous trouvons des articles qui dénoncent l'utilisation du BDSM (ou du Kink) par des criminels pour tenter d'excuser leurs atrocités (viols & meurtres inclus).

Celui dont nous voulons parler ici est : http://globalcomment.com/stop-using-kink-as-a-defence-for-rape

Traduit en français : « Arrêtez d'utiliser le Kink comme défense pour les viols ».

Plus le BDSM (ou le Kink) a été connu du grand public, plus il est devenu un moyen facile de diminuer ou « excuser » toutes sortes de crimes, et le fait que ces pratiques sont mal comprises et qu'il existe encore énormément de préjugés et idées fausses, aide beaucoup ces tentatives de « défense » à atteindre leur but.

On a parfois des cas hallucinants où la stupidité (il n'y pas d'autres mots) de la justice est démontrée de façon éclatante. Nous avions évoqué dans un article un cas américain d'une jeune femme qui était morte, étouffée, à cause de pratiques clairement abusives. Malgré la dénonciation des faits (flagrants) par des membres de la communauté BDSM, les responsables n'avaient pas été inquiétés ! Pourtant, il s'agissait, au strict minimum, d'un homicide par imprudence !

Ce type de défense n'est pas nouveau : dans les années 50 on aurait eu le Rock'n'Roll, dans les années 1980, les jeux de rôles (Donjons & Dragons), dans les années 90 et jusqu'à nos jours, les jeux vidéos. À chaque fois, le coupable connait à peine le sujet, mais utilise les préjugés pour dévier l'attention et minimiser la perception de sa culpabilité. Tentatives transparentes pour qui a le plus minime bon sens, mais qui -étonnament- a marché bien souvent et marche encore de nos jours

MAIS, le problème de ce type d'articles est la façon de présenter la chose : le problème n'est pas « d'arrêter d'utiliser le kink », c'est ridicule, vous croyez que des criminels vont écouter ça ? Sérieusement... Ils sont un moyen « facile » d'éviter une condamnation, ils ne vont pas se priver de s'en servir.

Le problème, c'est qu'il faut faire passer le message que le Kink (ou BDSM) n'excuse pas tout et n'importe quoi ! Ce qu'il faut, c'est arrêter de se fier à de STUPIDES préjugés et distinguer les pratiques réelles des mensonges (généralement transparents) des criminels.

➜ Et changer les mots utilisés, change toute la portée du texte et du problème !

Pourquoi on ne peut PAS gagner contre la désinformation

Janv 30
Pourquoi on ne peut PAS gagner contre la désinformation 30 Janvier 2021 Larry

Nous avons déjà expliqué souvent, très souvent, que le BDSM a de gros problèmes de fiabilité et de sérieux dans les articles ou études que nous rencontrons partout.

Appelez ça de la désinformation, du délire, ou du n'importe quoi (ou de la pure stupidité), c'est un problème MAJEUR, surtout pour les personnes qui veulent débuter et bien sûr pour l'image du BDSM dans les media et chez le « grand public ».

Rares sont les sites, les écrits, même les études qui ne contiennent pas leur lot d'erreurs, parfois volontaire.

Bien entendu, ce n'est pas un problème qui est nouveau ou limité au BDSM. Vous avez forcément entendu parler des « fakes news » et des problèmes que posent un peu partout une résurgence importante de théories du complot, de rejet de la science, etc. Ça a toujours existé, mais internet facilite la propagation des infos, vraies ou fausses, et certains domaines sont plus touchés que d'autres.

Mais pourquoi est-il si difficile de lutter contre ces fausses informations ?

Le premier facteur, fondamental, est qu'il est bien plus facile de croire à des informations simplistes, réductrices, qui prennent une réalité complexe et la transforment en des absolus naïfs (et faux) qui ne demandent ni effort ni esprit critique...

Un autre facteur, qui nous intéresse particulièrement pour le BDSM, est que même si vous voulez réellement faire l'effort de vous informer, il est très difficile de séparer le vrai du faux.

Du point de vue des personnes qui, comme nous, luttent contre les mythes, stéréotypes, infos erronées diverses, et autres, est que c'est une lutte perdue d'avance !

D'abord, il est 100 fois plus simple de présenter des informations fausses : pas besoin de longues recherches, d'études difficiles à faire, de budget, de temps, d'honnêteté intellectuelle, de nuance, d'efforts pour rendre accessible un contenu parfois complexe. Écrire n'importe quoi est très facile et très rapide et ne demande presque pas d'efforts !

Un problème qui en découle, est que pour dénoncer les écrits tendancieux, faux et mensongers, il faut y passer BEAUCOUP de temps et d'efforts ! Nous avons lu des écrits, notamment des ennemi-e-s du BDSM, pour chaque page de leurs élucubrations, il nous faudrait des dizaines à des centaines de pages pour démontrer toutes leurs erreurs et mensonges ! Nous avons trouvé des textes qui sont tellement bourrés de mensonges et autres aberrations, qu'il nous faudrait reprendre chaque paragraphe individuellement pour montrer les problèmes. Et ces personnes jouent sur ça pour noyer le sujet dans une masse d'informations incorrectes qui étouffent la vérité et avec chaque nouveau texte rendent encore plus impossible de les dénoncer !

C'est un problème si commun et connu qu'il existe des noms pour en décrire les différentes variantes. Par exemple, vous avez la loi de Brandolini.

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Brandolini%27s_law

Peu de gens sont motivés et capables d'écrire de façon raisonnable sur le BDSM, par contre, beaucoup n'ont aucun problème à nous noyer sous le plus total n'importe quoi. Dans ces conditions, il est évident que nous ne pourrons JAMAIS nous débarrasser de ce problème !

Le n'importe quoi n'a pas de limites ! (Nawak #1)

Janv 30
Le n'importe quoi n'a pas de limites ! (Nawak #1) 30 Janvier 2021 Larry

Notre moisson horrible de textes bourrés de n'importe quoi n'est visiblement pas prête de s'arrêter ! Voyez notre entrée de blog « le BDSM n'est PAS illégal » pour un autre exemple récent.

Voici un autre exemple qui nous a fait nous tordre de rire avant de nous consterner...

L'encyclopédie du sadomasochisme / sous la dir. de Philippe Cousin (parue en 2000)

Le début du texte (les 59 premières pages) sont accessibles librement sur Gallica: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3328137q/f63.item

Vous allez probablement (comme nous au début) vous dire : « hooo, une encyclopédie du SM, ça promet d'être intéressant et sérieux ». Après tout, en principe, les encyclopédies, c'est nettement plus fiable que les « choses » qu'on trouve dans des Blogs écrits par des non-experts souvent à la va-vite...

➜ Ben, non, LOL ! Ce n'est pas du tout le cas.

Franchement, quand nous voyons des choses comme ça, nous ne savons pas s'il faut en rire ou en pleurer... Mais ça confirme, une fois encore, que n'importe qui peut écrire n'importe quoi en essayant de se faire passer pour une référence, tout en disant des choses qui sont à des années-lumières de la réalité.

Et cet ouvrage date de 2000 ! S'il avait daté du 19e ou du début du 20e, nous aurions pu comprendre, mais à la toute fin du 20e siècle ? Inexcusable !

Nous n'avons pas eu besoin de consulter plus que quelques pages pour comprendre qu'il y avait de sérieux problèmes, les pages suivantes n'ont fait que confirmer...

Une des choses qui nous a paru le plus problématiques est le ton utilisé. On trouve un élitisme sous-jacent un peu partout, mixé avec un pseudo-intellectualisme prétentieux désagréable, une présentation dithyrambique déplacée, et, de façon générale, une façon de s'exprimer qui ne convient pas du tout pour une encyclopédie !

Quand aux articles, même si tout leur contenu n'est pas faux, loin de là, il contiennent des constantes exagérations, des jugements de valeurs bizarres, des articles qui n'ont RIEN à faire là, un total manque d'objectivité, et parfois de claires erreurs et même des mensonges !

Voici quelques illustrations...

Tout d'abord, nous ne résistons pas à la tentation de vous montrer un extrait de l'introduction, c'est si bizarre et consternant, et l'auteur (éditeur) de l'ouvrage y annonce clairement la couleur : après de telles élucubrations, vous ne pouvez pas espérer que la suite soit sérieuse !

Ce n'est donc pas un hasard si le sadomasochisme est devenu, tout au long d'un siècle qui vit les plus grands carnages, les exploitations les plus éhontées et les totalitarismes les plus discrétionnaires, une façon naturelle pour beaucoup de vivre sa sexualité. À cette collectivité qui prône des idéaux qu'elle bafoue au jour le jour, les adeptes du SM ripostent par un discours et des actes définitifs parodiant le cynisme et la cruauté du système, ils recréent un univers de cauchemar où se rejouent les humiliations et les sacrifices qu'on leur impose dans la réalité.

Sérieusement ? Nous radotons, mais, une bonne fois pour toutes : NON, cette vision élitiste du SM est FAUSSE, le SM n'est pas extrême, c'est un continuum, et où y voit-on un « cauchemar », c'est RIDICULE ! L'auteur de ce blog fait du SM hard depuis des décennies et ne correspond en RIEN à cette description absurde.

Cet extrait de l'introduction illustre parfaitement le problème d'exagérations qui vont suivre dans le reste du texte...

Nous avons tenté de refléter toutes les pratiques et toutes les cultures relevant du sadomasochisme [...]

Vraiment ? Parce que notre lecture de la suite de l'ouvrage nous a prouvé le contraire ! Et nous pensons, même en tenant compte de l'écart temporel (+ de 20 ans), ayant écrit des centaines de pages sur le sujet et lu une quantité énorme de documentation, avoir une certaine idée de ce qu'est VRAIMENT le SM (et le BDSM), tel qu'il est pratiqué en vrai (et non les conceptions absurdes qu'on nous sort trop souvent).

Le premier article de l'encyclopédie est « Abattage »... Vraiment ? On commence bien, sur les chapeaux de roues ! Ça ne s'invente pas... C'est bien la première fois que nous voyons ce type de pratiques associées au BDSM ! Soyons clairs : ça n'a aucun sens de dire que c'est spécifique au SM, de près ou de loin.

Ensuite, nous trouvons des bizarreries du type des personnes contemporaines qui sont présentées (de façon dithyrambique). Pourquoi ? Nous comprenons qu'on parle d'auteurs historiques connus (ou moins connus) du type Sade, mais en quoi parler d'une dominatrice contemporaine (Pourquoi elle en particulier ? Elle n'a RIEN de vraiment spécial.) ou d'un maître de Shibari est-il utile dans une encyclopédie ? Ces gens-là n'ont pas d'importance historique !

De la même façon, ils parlent de clubs, bars et autres soirées SM ou encore d'une association SM Belge. Pourquoi ? Ce sont certainement des informations utiles pour un guide du SM des années 2000, MAIS ça n'a RIEN à faire dans une encyclopédie. Et ne parlons pas du ton et des exagérations dans la présentation.

L'article sur les « arts » est aussi une perle d'écriture prétentieuse (mais au moins il a du sens dans une encyclopédie).

Un autre article est sur l'automasochisme :

L'automasochiste est un timide ou un masochiste extrême qui ne se satisfait pas de ce que lui impose un maître ou une maîtresse.

Comment est-ce possible d'être autant à côté de la plaque ? Plein de personnes font de l'automasochisme pour simplement essayer ou faute de trouver des partenaires...

Ce type de jugements catégoriques stéréotypés « un timide ou un masochiste extrême » n'ont rien à faire dans des écrits sérieux !

La présentation du B&D (Bondage et Discipline) est bizarre aussi :

Acronyme américain désignant une pratique ludique des châtiments corporels que l'on appelle en France «éducation anglaise ».

Non, ce n'est pas ça qu'on appelle l'éducation anglaise ! L'éducation anglaise, c'est la cane (corrections infligées à l'école), le paddle, à la rigueur la fessée.

Même si les partenaires se répartissent les rôles, il n'y a pas domination de l'un et soumission de l'autre

Hein ? De quoi ils parlent ? Encore une fois, on trouve des jugements catégoriques stéréotypés qui ne représentent PAS la réalité !

Même leur présentation de la boutique Démonia contient des erreurs. Par exemple, ils écrivent qu'elle n'avait pas d'enseigne. C'est FAUX ! Nous y sommes allés en 1989 ou 1990, quand la boutique était encore très récente, et il y avait clairement une enseigne (un gros « D » au-dessus de la porte, au fond de l'impasse où la boutique était située à l'époque).

Nous posons encore la question : en quoi la boutique Démonia, quelque célèbre qu'elle soit en France, mérite-elle sa place dans une encyclopédie ? Ça n'a aucun sens !

Bref, ces quelques exemples vous auront donné une bonne idée du problème... LOL.

Pas étonnant qu'à l'époque nous ayons eu tant de mal à trouver des infos fiables sur le BDSM.

Le BDSM face à l'hypocrisie de la psychiatrie

Janv 29
Le BDSM face à l'hypocrisie de la psychiatrie 29 Janvier 2021 Larry

Nous avons déjà expliqué ailleurs que la psychiatrie est un des pires ennemis historiques du BDSM.

Les psychiatres du 19e siècle (et leurs successeurs) ont écrit sur le sujet avec la plus totale ignorance, d'une façon choquante, projetant les énormes préjugés de leur époque sur les gens qui pratiquent le SM (le terme BDSM n'existait pas). Ce qui a eu une terrible conséquence : donner une « caution médicale » qui a permis de discriminer contre ce type de pratiques sous un couvert pseudo-scientifique.

Malgré divers progrès récents, les choses sont LOIN d'être résolues.

Nous allons vous présenter ici un exemple -consternant- de l'hypocrisie, souvent choquante- qui continue à exister dans les écrits psychiatriques.

Voici une définition médicale (psychiatrique) du « trouble de masochisme sexuel », fortement inspiré par le DSM 5 (la « bible » de la psychiatrie américaine) :

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-psychiatriques/sexualit%C3%A9-dysphorie-de-genre-et-paraphilies/trouble-de-masochisme-sexuel

La pathologie doit également avoir été présente pendant ≥ 6 mois.

Ce critère de 6 mois est totalement arbitraire, il sort de nulle part et n'a jamais été justifié/expliqué. Il a d'ailleurs été dénoncé (vigoureusement) par des psychiatres et diverses associations de médecins/psychologues ! Pourtant, depuis des années, il est utilisé dans diverses versions du DSM et présenté comme « la vérité ».

La prévalence de la forme paraphilique du trouble de masochisme sexuel est inconnue. Cependant, une enquête téléphonique en Australie (2001 à 2002) a révélé que 2,2% des hommes et 1,3% des femmes ont déclaré avoir été impliqués dans du masochisme sexuel et/ou du sadisme au cours des 12 derniers mois.

Cette statistique est LOIN d'être représentative, nous avons présenté sur notre page de statistiques des chiffres qui varient fortement selon les études et leur façon de poser les questions... Pourtant, depuis des années, le DSM se sert de ce seul exemple, ça n'a aucun sens !

Enfin, c'est quand même moins grave que leur précédente présentation qui affirmait qu'il n'y avait pas de femmes qui fassent du BDSM... (Consternant de stupidité !)

Cependant, certains masochistes peuvent surenchérir dans la gravité potentielle de leurs pratiques avec le temps, ce qui aboutit potentiellement à des blessures sévères, voire le décès.

Ici, nous touchons au coeur du problème : l'insistance LOURDE sur les risques potentiels («blessures sévères, décès ») pourtant rares, afin de donner une justification à leur jugement négatif. Cette façon biaisée et hypocrite de présenter les choses est récurrente ! Nous avons lu de nombreux articles où les risques potentiels étaient directement utilisés pour stigmatiser le BDSM et demander ou justifier son interdiction.

Rappelons, s'il est nécessaire, que le BDSM est un continuum, du plus léger au plus extrême (ils le disent eux-mêmes !), et évidemment, les gens qui font des choses réellement risquées sont peu nombreux (et nombreuses). Les accidents, ça arrive oui, mais c'est rare. On pourrait aussi bien justifier de ne pas traverser la rue à cause des accidents avec de tels raisonnements !

L'asphyxiophilie est considérée être un sous-type du trouble de masochisme sexuel.

Depuis plusieurs années, un autre argument fallacieux a été rajouté à leur panoplie : l'asphyxie auto-érotique. Celle-ci a connu un important gain d'exposition dans les media, suite à diverses affaires impliquant des acteurs et autres célébrités (qui se sont tuées en la pratiquant) ainsi -probablement- que les pratiques de lycéens (avec un foulard).

Depuis, nous avons remarqué que cette pratique qui n'est qu'un PETIT sous-ensemble des pratiques BDSM (et qui est aussi pratiquée par des gens ne faisant PAS de BDSM !) est énormément mise en avant.

Par exemple, dans l'article que nous discutons, elle occupe 20% de l'article (120 mots sur 599 !). Comme expliquer qu'une pratique représentant un si petit % devienne soudain le focus de ces diagnostiques ? C'est clairement une manipulation pour extraire LE cas dangereux afin de justifier la stigmatisation générale de ces pratiques !

Suite à des demandes de plus en plus fortes pour la suppression de ces paraphilie du DSM, nous avons lu la « justification » d'un des membre du groupe de recherche sur les paraphilies de la dernière version : une véritable liste d'arguments spécieux et hypocrites à un degré frappant... Ça nous a beaucoup éclairés sur sa mentalité et expliqué qu'il y a encore du pain sur la planche...

La psychiatrie a fait BEAUCOUP de mal au BDSM, et continue d'en faire, en dépit de quelques améliorations.

Le BDSM n'est PAS illégal !

Janv 28
Le BDSM n'est PAS illégal ! 28 Janvier 2021 Larry

Les mots, ça compte !

Nous nous plaignons souvent, très souvent, et à juste titre (malheureusement) des problèmes que nous voyons dans les articles ou études (présumés sérieux) sur le BDSM.

Nous lisons aussi trop souvent des articles écrits par des avocat-e-s qui disent absolument n'importe quoi.

Nos recherches récentes nous ont -encore- ramené une moisson horrible d'articles bourrés de mythes, préjugés et aberrations totalement démentes, sur le BDSM, mais aussi la pornographie (BDSM et non BDSM). C'est déprimant... Nous en évoquerons plusieurs dans d'autres entrées de ce blog.

Parmi ces « perles » suant l'ignorance et la mauvaise attitude, nous avons à nouveau trouvé des articles qui vous expliquent que « le BDSM est illégal ». En plus, leur ton est souvent aggressif, bourré de jugements de valeurs qui sont totalement à côté de la plaque, donneur de leçon, et très dogmatiques.

Soyons bien clairs, une fois pour toutes : NON, le BDSM n'est PAS illégal !

Ce dont parlent ces articles, ce n'est pas du BDSM, ils parlent de certaines pratiques (un petit sous-ensemble), ayant des caractéristiques bien précises du BDSM, ou plus précisement du SM (sadomasochisme). Ce n'est pas la même chose ! Les mots, ça compte ! On ne peut pas condamner un groupe entier de personnes pour les pratiques d'une minorité (nous ne discuterons pas du problème de l'absurdité de ces jugements).

Non, faire du pet-play, ou même des cordes, ou encore des fessées légères, (toutes des pratiques incluses dans le BDSM) ça n'est PAS illégal ! Tous ces articles parlent de choses qui sont décrites -explicitement !- comme étant des pratiques qui laissent des marques (ou qui sont très risquées), mais tout ça, c'est une minorité des pratiques constituant le BDSM et même le SM.

➜ Combien de fois faudra-t-il expliquer que BDSM n'est pas SM et que le SM est un continuum ? Une petite fessée le samedi soir, ce n'est pas pareil qu'une séance de SM hard où on donne 200 coups de fouets laissant des marques pour plusieurs semaines !

Nous passerons rapidement sur le fait que certaines personnes marquent même pour des coups très légers et d'autres au contraire, marquent à peine. Nous n'insisterons pas non plus sur le fait qu'il existe plein de méthodes dans le SM qui ne laissent pas de traces (l'eStim par exemple).

C'est un GROS problème de voir ça, parce que ces articles ont un vrai impact sur les personnes qui ne connaissent pas le BDSM (ça renforce les stéréotypes négatifs) et même sur le système judiciaire !

Pourquoi les problèmes de communication rendent le consentement si important

Janv 22
Pourquoi les problèmes de communication rendent le consentement si important 22 Janvier 2021 Larry

Nous avons déjà discuté dans notre article « BDSM & consentement : le Pourquoi d'une Obsession » des raisons pour lequelles le consentement est si fortement mis en avant dans le BDSM. Principalement, pour se défendre préemptivement contre les accusations d'abus.

Mais la notion de consentement ne s'arrête pas là, et n'est pas -évidemment- limitée aux pratiques BDSM.

Pourquoi parle-t-on tant de consentement de nos jours ?

La réponse est plutôt évidente : parce qu'avant, jusqu'à très récemment, le consentement dans les relations était bien souvent ignoré et certainement pas explicité. D'ailleurs, de façon générale, le sexe était peu (souvent pas du tout) discuté. Nous pouvons remercier pour ça des siècles de pesanteur sociale (et religieuse) qui en rendant le sujet tabou ont créé des siècles de frustration et de misère dans les relations humaines (bravo !).

Discuter -enfin- du consentement semble donc être une bonne chose. Du moins, a priori...

Mais, nous posons une opinion qui va peut-être vous surprendre : nous ne pensons pas que le problème soit le consentement. Selon nous, le vrai problème, c'est le manque de communication, d'échange, et attention, là nous parlons bien de vraie communication : sans tabous, sans sujets abordés à demi-mots, sans sous-entendus. Bref, nous voulons bien parler d'une vraie communication transparente, explicite et complète. Évidemment, pour que ce soit possible, ça demande aussi de se débarrasser des tabous sur le sexe (et des stéréotypes de genre) au niveau de la société, et ça, c'est pas gagné.

➜ En effet, si la communication sur les relations et le sexe était réellement ouverte et sincère, on n'aurait plus réellement besoin de parler de consentement (et d'insister dessus), parce que celui-ci serait déjà géré par la discussion !

Vu ce que nous voyons un peu partout, ce n'est pas demain que nous aurons ce genre de choses, donc l'insistance sur le consentement, à défaut de pouvoir traiter les VRAIS problèmes de fond, persistera longtemps.

Aimer dominer ne veut pas dire avoir un sale caractère !

Janv 21
Aimer dominer ne veut pas dire avoir un sale caractère ! 21 Janvier 2021 Larry

Depuis des années que nous lisons articles et forums, nous rencontrons plein de préjugés et mythes, nous en avons déjà souvent parlé...

Une idée bizarre que nous croisons régulièrement, surtout dans les écrits anglophones, sur le site BDSM FetLife, est la notion, totalement absurde, que pour être dominant il faut que ça soit visible chez la personne, bref que celui-ci ou celle-ci soit autoritaire dans la vie de tous les jours, ce par quoi il faut en réalité comprendre « avoir mauvais caractère » !

Nous rencontrons cette idée sous différentes formes de façon trop régulière pour pouvoir l'ignorer.

Pourtant, il est évident que ça n'a aucun sens !

Il est bien connu que ce qu'on fait dans la chambre à coucher n'est pas forcément ce qu'on fait en dehors : on peut aimer être soumis au lit et diriger une entreprise, ou éviter à tout prix les rôles hiérarchiques mais être très dominant-e au lit (et toute autre variante).

Non, aimer être dominant, ça ne se voit PAS sur le visage, ou même dans le comportement, de la plupart des gens !

Après, les personnes qui propagent ce genre d'idées ridicules se plaignent qu'il « y a très peu de "bons dominants" », ben oui, il faudrait juste qu'elles regardent un peu au-delà de leurs préjugés étriqués...

Et ne parlons pas du fait qu'ici elles parlent avec une attitude élitiste : la plupart des gens font un BDSM relativement soft, il n'y a pas besoin d'avoir des attitudes « dominantes » extrêmes et stéréotypées...

Les préjugés ont vraiment la vie dure...

Un projet de gite BDSM

Janv 17
Un projet de gite BDSM 17 Janvier 2021 Larry

Les endroits dédiés pour faire du BDSM sont rares en France. Que ce soit clubs spécialisés, gites, donjons et autres... C'est bien dommage !

Voilà quelques semaines, nous avons été contactés par un couple (pratiquant le BDSM) qui a lancé un projet intéressant (et ambitieux) de créer une maison d'hôte BDSM en France.

Ayant lu leur projet, répondu à leur questionnaire destiné à cerner les demandes, et vu les photos du site choisi, nous avons trouvé que ce projet méritait vraiment qu'on s'y attarde.

Nous avons d'ailleurs créé une entrée de blog pour en parler.

Les initiatives « BDSM » sont rares en France, donc nous leur faisons de la pub pour donner un « coup de pouce »...

Leur site présente le projet en détails, avec des photos :

https://www.demeure-desirs.fr

Ils ont aussi mis en place un questionnaire. N'hésitez pas à y répondre pour leur faire connaître vos attentes ! C'est une -rare- opportunité pour dire ce qui vous intéresserait, vous, dans une maison d'hôte et d'avoir une influence sur ce qui sera réalisé.

➜ Le questionnaire : https://forms.gle/oK3mM4ZkJaEhBA779

Ils ont aussi créé

La conception du projet est très avancée, avec un lieu déjà choisi (une ancienne ferme) qu'on peut voir sur les photos. Reste évidemment le problème du financement (une levée de fonds sera mise en place).

➜ (MàJ 3 février) La levée de fond a commencé : https://fr.ulule.com/une-maison-dhotes-pas-comme-les-autres, c'est le moment si vous voulez participer !

Nous vous suggérons vraiment de jeter un oeil à leur projet, voire de répondre au questionnaire.

➜ Encourageons ce genre d'inititatives !