Le problème des exagérations : l'aftercare (#2)

Déc 21
Le problème des exagérations : l'aftercare (#2) 21 Décembre 2022 Larry

Dans mon article précédent sur les exagérations, j'avais parlé du classique souci de cette absurde (et dangereuse) croyance : le « rien à cacher ».

J'ai aussi déjà parlé des problèmes de différencier le vrai du faux dans le BDSM et dans le monde du sexe en général.

Mais un autre très GROS problème, c'est quand le « BDSM » est vu et présenté comme un « modèle ».

J'ai mis le terme BDSM entre guillemets, parce que le souci MAJEUR avec cette vision, c'est que les gens qui disent ça ont TOUJOURS une vision super étroite et partielle du BDSM, carrément trompeuse, et malheureusement, très éloignée de la réalité !

Ce serait trop beau si le BDSM était automatiquement plein de personnes qui sont toutes raisonnables, bienveillantes, etc.

La vérité, c'est que les gens qui font du BDSM ne sont pas vraiment « meilleures » que les autres à cause de ça.

Le BDSM, ce n'est pas un truc magique où tout le monde est « beau et gentil ».

Une des choses que j'ai vu passer récemment, c'était de présenter certaines pratiques et comportements SUPPOSÉS, comme étant un exemple à suivre pour les gens qui ne font pas de BDSM.

Je passerai sur les énormes idées fausses et préjugés, notamment le fait que le BDSM est en réalité très répandu.

Donc, comme d'habitude, ces personnes IGNORANTES croient parce qu'elles ont vaguement appris l'existence d'un comportement (ici, l'aftercare), que celui-ci est une évidence, utilisé par tout le monde, voire un des « codes » du BDSM (LOL).

Ça ne leur viendrait visiblement JAMAIS à l'esprit qu'il est vital de creuser un peu plus les choses, et de ne pas croire les exagérations des personnes qui veulent vous peindre un BDSM, et surtout, une pseudo « communauté » BDSM comme bienveillante, responsable et tout et tout.

L'aftercare, on en parle beaucoup dans le BDSM, ça n'est pas pour autant que tout le monde le fait, parce que ça n'a pas toujours de sens, ou parce que tout le monde n'aime pas ça, tout simplement.

MAIS, SURTOUT, c'est une grosse erreur de dire (implicitement) que ce genre de choses n'existent pas hors BDSM !

Perso, je pense vraiment que toutes ces exagérations « positivantes », qui montrent le BDSM comme étant magiquement positif, sont nocives et même dangereuses. Un leurre qui a de sérieuses ramifications, et paradoxalement, qui n'aide PAS à faire mieux accepter le BDSM.

Évidemment, c'est + simple de parler de grands principes, avec un ton donneur de leçon, et de délirer sur des choses qui n'existent pas vraiment, que de voir les choses en face, d'admettre la réalité (pas glorieuse) et de traiter les vrais problèmes, dans le BDSM et en dehors.

Ces « Experts » qui ne savent RIEN du BDSM

Déc 20
Ces « Experts » qui ne savent RIEN du BDSM 20 Décembre 2022 Larry

Hier, sur YouTube, je regardais s'il y avait de nouvelles vidéos parlant de BDSM, ce que je fais régulièrement.

Je suis encore tombé sur des « CAS ». Olé ! C'était encore la fête du n'importe quoi !

Ça me fait vraiment MAL de voir ça. Surtout quand je vois qu'il s'agit de personnes voulant bien faire, mais qui sont ignorantes et font plus de mal que de bien en propageant des ABSURDITÉS.

Cette fois, la première vidéo que j'avais vue, celle dont je veux parler ici, était une interview (française) d'une « sexothérapeute » (plutôt sexoIGNORANTeute).

Le PIRE, ça a été le début de la vidéo, elle expliquait, enfin, essayait d'expliquer de façon catastrophique, ce qu'est le BDSM.

Elle a réussi à accumuler plein d'idées reçues ridicules, de préjugés nocifs, bref de n'importe quoi. C'était impressionnant !

Je sais que je me répète, mais, être médecin (au sens large), même sexologue, ou d'autres variations sexo-XXX, ne garantit RIEN en compétence sur la sexualité en général, et sur le BDSM en particulier. SURTOUT quand on parle de gens qui retirent visiblement toutes leurs connaissances du BDSM des entretiens avec leurs patients et patientes, qui n'ont JAMAIS le recul ou les connaissances pour expliquer ce qu'est le BDSM.

Pour VRAIMENT comprendre ce qu'est le BDSM réel, hors des idées fausses qu'on trouve partout, il faut étudier sérieusement le sujet et avoir énormément de sens critique pour rejeter tous les mythes et idées fausses qu'on trouve même chez les gens qui en font. Et ça, ce n'est visiblement pas à la portée de la majorité de ces personnes-là. Et ensuite, elles ont le culot de se présenter comme expertes ! WTF?

En résumé très simplifié, elle sortait les idées fausses propagées par une infime minorité (le 0,1%) de gens qui sont à fond dans le BDSM, et, le plus gros problème, qui sont très élitistes et avec une mauvaise attitude.

Parmi les stupidités principales qu'elle a sortie, on trouvait :

  • le BDSM est très codifié et protocolaire : n'importe quoi ! Ça fait des années que je dénonce cette croyance absurde. CERTAINES personnes codifient leur BDSM et s'entourent de plein de protocoles (c'est leur droit), mais c'est une minorité. Il n'y a PAS de règles, de codes (ni de protocoles) partagés dans le BDSM ! Il suffit de lire les forums ou de parler aux gens qui s'intéressent au sujet pour le comprendre.
  • le « vrai » BDSM : là, elle nous a sorti un des PIRES problèmes, la « différence » entre les gens qui font « vraiment » du BDSM et les autres, qui font « juste » une fessée ou « juste » des attaches sur le lit. Ça n'a AUCUN SENS de dire ça ! En plus, les exemples qu'elle donnait étaient déjà assez avancés dans le BDSM, si ces gens-là ne sont pas consiédérés comme en faisant, alors, QUI ? Les plus extrémistes uniquement ?
  • La soi-disant nécessité du « mot d'arrêt » (« safeword ») : ça fait des années que je dénonce ce mythe toxique qui est potentiellement DANGEREUX, surtout pour les personnes qui débutent le BDSM,
  • le « lâcher prise » de la soumission : non, ce n'est pas parce que certaines personnes utilisent le BDSM pour relâcher la pression (comme d'autres en faisant du Yoga par exemple) que c'est le cas de tout le monde ! On ne peut PAS généraliser comme ça !

Je n'entrerai pas en détails dans son utilisation de « 50 nuances de Grey » pour illustrer ses propos, alors que le livre (et le film) est une des PIRES représentations du BDSM qui existent !

Si je devais expliquer en détails tout ce qu'il y avait de faux dans son discours, il me faudrait plusieurs pages.

Ça me décourage de voir ça...

Arrêter le BDSM ?

Déc 20
Arrêter le BDSM ? 20 Décembre 2022 Larry

Je viens de relire, par hasard, un article sur le BDSM dans lequel une sexologue demande à un homme faisant du BDSM depuis longtemps s'il pourrait arrêter d'en faire...

Dans mon cas personnel, ma réponse est claire :

NON !

Je ne veux certainement PAS même juste envisager de ne plus en faire.

Pour moi, le BDSM (au sens le plus large) fait vraiment partie de ma sexualité. Ce n'est pas par hasard que j'écris souvent dans mes articles que je fais partie des personnes qui sont « à fond » dedans.

Si je ne peux pas mêler un minimum de pratiques de type BDSM lors d'un rapport (du style : attacher ma partenaire sur le lit), je ne suis pas vraiment satisfait.

Même en faire uniquement ponctuellement, pour épicer sa vie sexuelle, comme le font la majorité des gens, ne m'intéresse pas.

Pour vous dire la vérité, une chose qui me fait frémir, c'est d'imaginer être dans une relation où le sexe est vu comme une corvée, voire une obligation (au lieu d'un plaisir), et limité au « missionnaire ». BRRR. J'en ai la chair de poule rien que d'y penser ! Ça me terrifie. (Évidemment, je connais -en réel- des gens H/F qui se sont retrouvés ainsi.)

J'ai déjà lu des témoignages, et reçu des demandes sur le sujet, de la part de personnes (H/F) qui avaient un ou une partenaire peu portés sur le sexe, ou peu (voire pas du tout) portés sur le BDSM. Du coup, ils et elles se posaient des questions sur leur relation, et parfois disaient penser essayer d'arrêter. Pour ce que j'ai pu voir, le taux de succès est faible, en tout cas parmi les personnes qui sont déjà pas mal intéressées, pas juste qui ont eu un peu de fantasmes sans forcément y donner suite...

BRRR !

Le problème de l'argent dans le BDSM

Déc 19
Le problème de l'argent dans le BDSM 19 Décembre 2022 Larry

Il n'est pas nécessaire d'avoir de l'argent pour faire du BDSM.

Par exemple, il est évidemment possible de faire du BDSM sans aucun accessoires, ou avec juste quelques choses simples, basiques, qu'on trouve chez soi, du genre spatules, cordes ou foulards. J'en ai déjà parlé dans divers articles.

Limiter les coûts

On peut aussi fabriquer ses propres mobiliers, vêtements, accessoires, menottes, bandeaux et autres... Et encore, ça aussi ça demande généralement un minimum de mise de fonds. J'avais même déjà discuté de la question de la rentabilité du « fait-maison ».

L'idée élitiste que le BDSM est réservé aux « riches » est évidemment un mythe ridicule (et très nocif).

Le meilleur exemple est la D/S (Domination/Soumission) et tout ce qui est psychologique : pas besoin d'argent pour ça (en général).

L'attrait des accessoires

MAIS, il faut bien reconnaître que beaucoup d'activités sympas demandent un minimum d'accessoires, pas forcément ultra sophistiqués et coûteux. Reste que ça peut finir par revenir cher, surtout que ce qu'offrent les sex-shops, c'est pas donné !

Par exemple, j'ai des caisses entières de gadgets divers (pinces, rabbits, fouets/paddles, menottes du commerce, et autres), une caisse de plusieurs kilos de bougies, etc. Et tout ça, ça monte rapido dans les centaines d'euros. Sans parler des gadgets plus sophistiqués du genre électrostimulation : un boîtier eStim coûte facilement plusieurs centaines d'euros (avec les accessoires), et une violet wand n'est pas donnée non plus.

Après, évidemment, on a les matériels audio/vidéo, pour les photos et vidéos, qui peuvent être chers, même si un simple appareil de base ou un mobile peut suffire. J'ai investi là-dedans il y a quelques années pour des appareils de qualité : je ne le ferais pas tous les jours !

Il y a aussi les accessoires spécialisés « lourds » (cages, bancs BDSM et autres), mais là, ça concerne surtout les gens, comme moi, qui sont « à fond » dans le BDSM.

Enfin, il y a le plus GROS problème : avoir un local adapté. Par exemple, je lis régulièrement des plaintes de personnes qui vivent avec de la famille (parents ou enfants) ou qui ont un appartement trop petit ou des murs trop fins et les voisins entendent tout...

Évènements publics BDSM

Enfin, évidemment, on a le GROS problème des évènements BDSM : Munchs divers, clubs, soirées et autres.

Je répète depuis des années qu'il n'est pas nécessaire d'aller à des évènements publics (souvent mal fréquentés) pour faire du BDSM, mais pas mal de gens veulent quand même y aller, ne serait-ce que par curiosité.

Une des barrières majeures à ces évènements, c'est leur coût. C'est une plainte récurrente (surtout pour les hommes, qui paient le plus).

Rien que le « dress code » (les vêtements BDSM) est souvent un problème, même si les soirées hedbomadaire ne sont généralement pas trop exigeantes (des vêtements noirs suffisent).

Les Munchs sont normalement gratuits, ce sont les seuls évènements vraiment accessibles. À condition d'en avoir pas trop loin (ce qui est RARE).

Pour les clubs et soirées, les prix sont souvent élevés, parfois délirants (plus de 100 euros pour les hommes seuls !), et les boissons sont à un tarif exorbitant.

Dans les évènements publics payants, il y a une réelle discrimination par l'argent, c'est indéniable. Les plus jeunes notamment, qui généralement ont moins de moyens financiers, sont particulièrement touchés. Ça explique en partie pourquoi il y a une moyenne d'âge assez élevée dans les clubs...

Je me demande toujours si ça n'est pas volontaire de la part de certains clubs, qui éliminent ainsi une clientèle qu'ils jugent « indésirable ».

Conclusion

Le problème de l'argent dans le BDSM ne sera probablement JAMAIS résolu.

Enfin, en dehors du problème des évènements publics, c'est rassurant de savoir qu'on peut faire plein de choses sans y mettre beaucoup de moyens. Surtout pour les personnes qui débutent : on peut essayer le BDSM sans investir des centaines (ou millers) d'euros.

Par contre, le problème d'avoir des locaux appropriés, ça, ça restera un vrai problème...

Encore un cas de comportement ODIEUX sur FetLife

Déc 18
Encore un cas de comportement ODIEUX sur FetLife 18 Décembre 2022 Larry

Je venais à peine de parler dans mon article précédent des problèmes sur les sites de rencontres (dont le site social BDSM FetLife, fait plus ou moins partie) que PAF ! Je suis ENCORE tombé sur un profil TOXIQUE au possible.

Le gars est un supposé « dominant BDSM », ayant la petite 30aine.

Il est intervenu dans un forum français, j'ai été STUPÉFAIT par ce qu'il disait ! Mais qu'est-ce qu'il fait là-bas, avec une telle attitude ?

Quand on est sur des sites de type « adulte », on s'attend généralement à un minimum d'ouverture d'esprit (sauf les rares cas de trolls/trolles et autres dingues qui se sont inscrits pour faire du scandale). On ne s'attend pas vraiment à rencontrer des gens qui ont des pratiques un peu (ou beaucoup) hors de la norme et qui critiquent vertement les autres pour leur sexualité (hors BDSM).

Ce n'est PAS la première fois, oh non, que je vois passer de tels messages. Je me rappelle notamment d'un cas, un homme américain (si je me rappelle bien), qui critiquait violemment les tendances qu'on trouve sur le site à avoir des relations (sexuelles) ponctuelles. Pour lui, c'était clairement « immoral ». Sauf que personne ne le force à en faire autant, et surtout, les règles de FetLife interdisent ce genre d'accusations.

Dans le cas français dont je parle ici, le gars en a écrit des tartines, et en plus ça venait de nulle part, il n'y avait AUCUNE RAISON d'aborder ce sujet.

Il parlait d'une femme évoquée dans un fil de discussion, en la critiquant pour ses aventures (style « elle passe sous tout le monde »). (Bonjour l'ouverture d'esprit.)

Non seulement, ça n'avait RIEN à faire dans la conversation, RIEN à faire sur un site comme FetLife, mais il était super insistant et agressif, surtout quand des gens ont protesté dans le forum contre ses délires.

Et le plus « drôle », c'est qu'il ne parlait visiblement même pas de la bonne personne !

Je trouve ce genre de comportements choquants et inadmissibles. Même s'il avait parlé de la bonne personne, les affaires de fesses de celle-ci ne le regardent pas, et il avait une attitude diffamante absolument ABJECTE. D'ailleurs, après, pas mal de gens lui sont rentré dedans...

Et il en rajoutait en montrant une attitude hautaine, hypocrite, arrogante, se la jouant « le grand maître » et tout, bref, la TOTALE !

Sérieux...

Une triste illustration des problèmes dont je venais de parler dans mon article précédent.

Des personnes comme ça, ayant des attitudes super toxiques (euphémisme) ne devraient pas être tolérées sur des sites comme FetLife, ils et elles pourrissent l'ambiance. Après les gens normaux (comme moi), partent, dégoûtés.

Sites de rencontres : quelques idées pour améliorer les choses

Déc 18
Sites de rencontres : quelques idées pour améliorer les choses 18 Décembre 2022 Larry

J'ai déjà parlé ici de certains problèmes ou questions qui se posent pour les sites de rencontres BDSM. Voyez mon article sur le virtuel ou la question des différences entre sites gratuits ou payants.

Mais la plus grande question que j'avais posé, c'était comment est-ce que tout ça peut marcher ? Il y a plein (trop ?) de sites de rencontres, y compris BDSM, ce qui pose plein de problèmes, dont les arnaques ou simplement qu'il n'y a pas assez d'inscrits/tes pour que ça puisse fonctionner...

Même sur les sites plus orientés « sociaux » (discussions, forums) comme le site BDSM FetLife, il y a BEAUCOUP de problèmes, notamment d'ambiance...

Il y a plusieurs années, FetLife avait ouvert une discussion sur le thème « comment améliorer les choses ». Une grande partie des suggestions des commentaires étaient STUPIDES, parfois super toxiques (genre : bannir les hommes), mais il y avait quand même quelques bonnes idées et suggestions dans le tas. Malheureusement, FetLife n'a RIEN FAIT ensuite pour agir sur ces suggestions, même celles qui étaient parfaitement faisables (techniquement et en coût), c'est pathétique...

Parce que des problèmes, il y en a, PLEIN ! Toute personne qui a utilisé un site de rencontres, et pire encore, un site spécialisé BDSM, le sait...

Notez que je ne vais pas aborder le fait que la plupart des sites de rencontres BDSM sont des arnaques plus ou moins flagrantes. Je vais parler de sites (payants ou non) faits de bonne foi.

Problèmes

J'ignorerai les soucis techniques des sites, leur ergonomie mal fichue, ou le fait qu'ils sont souvent uniquement en anglais, ce qui les rend inaccessibles à beaucoup de personnes en France. Je ne parlerai pas non plus du cruel manque de gestion (modération) des messages ou des forums qui laissent passer le n'importe quoi (les forums français de FetLife ont été ruinés par ce problème).

Ici, je veux avant tout parler des problèmes posés par les utilisateurs et utilisatrices.

Parmi les problèmes :

  • l'énorme déséquilibre Hommes/Femmes : beaucoup plus d'hommes que de femmes,
  • les attentes absurdes : ignorance, préjugés, voir totale incompréhension du BDSM, et diverses croyances bizarres qui mênent à des comportements inadaptés (ou pire),
  • incompréhension de comment marche un site de rencontres (profils, comportements, etc.),
  • les arnaques (qui visent surtout les hommes ayant un rôle de soumis),
  • mauvais comportements divers, notamment lors de tentatives de contact (messages privés).

Pour prendre un exemple extrême, que j'ai déjà évoqué précédemment, vous avez le cas de cet homme (un cinglé !) qui se plaignait violemment de ne pas pouvoir envoyer plus de 50 messages par jour. Cinquante ! Perso, je ne comprends pas pourquoi le site autorisait d'en envoyer autant, moi j'aurais mis une limite bien plus basse !

Idées pour minimiser les problèmes

Soyons lucides : il n'y a pas et n'y aura JAMAIS de solution (ou solutions) miracle, qui résoudrait tous les problèmes... Fondamentalement, on en revient toujours, évidemment, à un problème HUMAIN, avec tous les mauvais comportements que tout le monde connait, et ça, ça ne se résoudra pas.

Mais il est possible de minimiser les soucis. Je pense même qu'on peut carrément en éliminer certains (comme le nombre excessif de mails envoyés par certaines personnes).

Je vois 3 GRANDS types de profils qui demandent des solutions diverses :

  • personnes débutantes en BDSM, qui sont de bonne foi, mais ont des illusions et ne savent pas comment se comporter,
  • personnes non débutantes, qui sont de bonne foi, mais ne savent pas comment se comporter,
  • trolls et autres personnes toxiques de mauvaise foi.

Intolérance

Un des premiers soucis, c'est que les sites ignorent ou se moquent des problèmes (voyez mes râleries sur FetLife). En partie parce que ça leur coûterait de l'argent...

MAIS, tous ces problèmes, au final, découragent les gens d'utiliser les sites de rencontres ! Du coup, l'argument que policer leur site coûte de l'argent est bidon : ne RIEN FAIRE leur en coûte bien plus.

Perso, je pense qu'il faudrait être très stricts, au moins sur les choses de base : abus divers dans les messages ou dans les forums, fausses photos, tentatives de profiter du système (envois en masse de messages), etc.

Une bonne partie des problèmes pourraient d'ailleurs être résolus par des limites (nombre de messages par jour), mais j'en reparlerai dans un autre article.

Éduquer !

Pour moi, un des points MAJEURS à traiter, c'est l'éducation !

Quand quelqu'un s'inscrit à un site, il ou elle devrait recevoir des infos de bases sur le BDSM (texte ou vidéo), et un lien vers des infos + complètes. L'idéal serait d'avoir aussi une explication de COMMENT utiliser le site, comment se comporter pour ne pas ennuyer les autres et comment augmenter ses chances.

Le TOP, ce serait d'avoir des messages d'aide, au début, qui expliquent les choses. Par exemple, les premières fois qu'on écrit un message à quelqu'un d'autre.

Il faudrait aussi clairement expliquer que ces règles sont OBLIGATOIRES et ne pas les respecter entraînera le bannissement. Sinon, trop de gens ne les liront pas...

La première chose à expliquer, rien de spécifique au BDSM d'ailleurs, c'est que les rencontres, ça demande un INVESTISSEMENT, il ne suffit pas de s'inscrire et d'attendre sans rien faire ou d'envoyer des messages à tout va. Il faut remplir son profil, mettre des photos, réfléchir à qui on contacte, soigner ses messages, etc.

À suivre

Je développerai mes autres idées dans d'autres articles...

Projet Pieuvre pour eStim

Déc 16
Projet Pieuvre pour eStim 16 Décembre 2022 Larry

Ça faisait un bon moment que je n'avais pas fait de bricolages de type « chaînes autour du lit » ou publié des articles de type « faire soi-même » qui expliquent comment créer des menottes ou des bandeaux.

Parmi mes pratiques BDSM préférées, on trouve les eStim (électrostimulation) et les « violet wand » (un peu moins).

Depuis plusieurs années, je n'étais pas satisfait de ce que je trouve (et ne parlons pas des prix exorbitants).

Une des choses que je cherche depuis LONGTEMPS, c'est comment utiliser de nombreuses pinces eStim en même temps... (Vous aurez compris que dans mon cas, c'est pour les poser sur le sexe d'une fille.)

La plupart des boîtiers ne proposent que 2 sorties, parfois plus mais sur des appareils peu pratiques. Et ça reste limité en nombre. Moi, j'en voudrais une dizaine !

Évidemment, on peut utiliser plusieurs appareils, mais à 2 pinces par appareil, ça devient vite ingérable (sans parler du prix).

J'ai donc réfléchi à des idées pour bricoler quelque chose pour mon appareil habituel : un MyStim (voir photo ci-dessous, on voit bien les 2 pinces). Notez que le type de sortie du MyStim rend les choses difficiles : ce n'est pas un format standard, il n'est pas compatible avec la majorité des autres appareils, et ça rend difficile (presque impossible) de trouver des connecteurs (pour bricoler). Je verrai s'il me faut acheter un adaptateur (qui existe).

J'ai envisagé pas mal de solutions, plus ou moins satisfaisantes, et faciles à faire. Le budget s'est avéré être un problème, et trouver certains accessoires électriques (fil souple fin) un vrai problème... Et pas que pour moi : si je propose un article, je dois tenir compte du budget et de la facilité à se procurer le matériel pour que ce soit réalisable par la majorité des gens qui seraient intéressés...

Enfin, j'ai retenu plusieurs possibilités qui ont toutes le même but : séparer le canal de sortie sur plusieurs pinces, afin de pouvoir avoir 8 à 10 pinces sur un seul appareil (voir l'illustration de l'article).

J'ai appelé ça le projet PIEUVRE pour eStim (à cause des multiples fils).

Je suis encore en train d'expérimenter, pour l'instant, j'ai retenu l'idée d'aller au plus simple, mais coûteux : un domino (de type Wago) pour dédoubler tout ça. Ça me demandera d'acheter des pinces supplémentaires qui ne sont pas données...

Les photos ci-dessous montrent un connecteur Wago à 5 entrées. Si vous ne connaissiez pas, l'avantage de ce type de connecteurs est qu'ils ne se vissent pas. On pourrait en utiliser d'autres modèles, mais c'est pour un premier essai...

Enfin, en résumé, je vais donc faire divers essais, voir ce qui marche ou pas et les contraintes que ça pose (solidité, praticité), avant de rédiger un article là-dessus : ce sera probablement pour Janvier 2023 au plus tôt.

À suivre !

« Le Conseil du BDSM » (LOL)

Déc 16
« Le Conseil du BDSM » (LOL) 16 Décembre 2022 Larry

Je vois passer tellement de n'importe quoi dans les forums...

Ma lutte contre les idées fausses du genre le BDSM est « extrême », « dangereux », (etc.), et les mythes toxiques de tout genre, ne finira jamais...

Cette fois, j'ai vu passer un message, sur le site de forums Reddit, qui parlait d'un « mystérieux Conseil BDSM » (BDSM Council).

(J'avais déjà parlé dans ce blog de choses dans ce genre-là.)

Chaque fois que je vois passer ce genre de « choses », je me pose la question : est-ce une blague, ou un troll, ou est-ce sérieux ?

Ici, je n'ai pas réussi à déterminer à 100% si l'auteur est sérieux. En tout cas, ce n'est pas juste un amateur (ou débutant) qui veut troller : le créateur du message (et du groupe dédié) participe intensivement à la modération de forums BDSM sur Reddit.

J'ai lu pas mal de ses messages, et j'ai cerné sa personnalité comme étant plutôt nocive (même s'il est loin d'être le pire que j'ai vu passer). Il a une tendance à l'agressivité (non justifiée) dans ses messages, et pour un modérateur, mmmh, il n'a PAS ce que considère comme étant la bonne attitude ou personnalité.

Ce qui est ennuyeux avec ce genre de choses, je sais que je me répète, c'est que BEAUCOUP de personnes sont un peu naïves et crédules quand on aborde le sujet du sexe, et c'est PIRE quand on parle de BDSM. Énormément de personnes s'attendent (à tort évidemment) à trouver dans le BDSM des choses bizarres, extrêmes, etc. Du coup, on peut leur faire croire n'importe quoi, et ça, ça n'est pas sans conséquences réelles !

La désinformation, les idées fausses, ça peut -par exemple- décourager les gens (un GROS problème, surtout pour les plus jeunes qui veulent explorer le BDSM), ou, au pire, contribuer à faciliter les abus et autres dérives sectaires. Ce n'est pas par hasard que les PIRES membres du « milieu BDSM public » propagent ce genre de propagande toxique : ils et elles y ont un grand intérêt personnel.

Par curiosité, je vais suivre cette affaire, pour voir si des gens « mordent » à l'hameçon que forme son message.

Le BDSM : un état d'esprit avant tout ?

Déc 15
Le BDSM : un état d'esprit avant tout ? 15 Décembre 2022 Larry

Je vois régulièrement passer des commentaires de personnes qui veulent se lancer ou essayer le BDSM et qui écrivent ne pas savoir comment s'y prendre, par où commencer, etc. (Choses assez naturelles.)

Souvent, ces personnes se posent de Grandes Questions, qui à mon avis sont très exagérées et dûes aux habituelles idées fausses sur le BDSM (« extrême », « dangereux », etc.), bref inutiles (mais encore faut-il pouvoir s'en rendre compte). Ou, elles posent des questions sur les pratiques : « comment dominer mon ou ma partenaire ? »

Rien de tout ça n'est surprenant.

Il y a quelques jours, j'ai encore vu passer une question assez fréquente sur Reddit : « comment peut-on savoir si on est "dans" le BDSM quand on n'a jamais essayé ? ».

Une question assez légitime, en vérité. Comme pour tout, il n'est pas aisé de savoir si on va aimer une activité, et pas juste pour le sexe : comment savoir à l'avance si vous allez aimer la musique, la peinture, l'escalade (etc.) ?

Bien sûr, avoir des envies, des fantasmes, est très suggestif, mais comme je dis toujours : il y a souvent une grande différence entre les fantasmes et la réalité. Se faire fouetter semble très excitant, en imagination, une fois passés aux actes, ça n'est pas forcément si sexy...

Ça m'a fait penser qu'une des caractéristiques importantes du BDSM est l'état d'esprit. La façon dont on conçoit son BDSM (qui varie beaucoup selon les gens) et l'attitude vis-à-vis de ce type de pratiques.

Déjà, si on y va à reculon, en ayant plus ou moins peur, ça n'est vraiment pas bon signe.

Mais même, au-delà, je pense que les gens à qui ça plaît vraiment (au-delà de simples fantasmes), comme moi, sont les personnes chez qui le BDSM est accepté pleinement (même si on n'en fait pas encore).

Les pratiques sont secondaires. Pour moi, c'est l'idée qui sous-tend le BDSM qui est la plus importante, et les envies qui y sont liées.

(Je ne veux pas non plus dire qu'on doit être à fond dedans, comme moi).

Bien sûr, la majorité des personnes qui découvrent tout ça voient avant tout les pratiques, pas ce qui est au-delà.

L'allemand et moi... Suite

Déc 13
L'allemand et moi... Suite 13 Décembre 2022 Larry

J'avais évoqué récemment que je m'étais (re-)mis à l'allemand, avec succès cette fois (contrairement à mes essais précédents).

Ça faisait pas loin de 25 ans que je voulais apprendre l'allemand ! Il était temps que ça marche.

Ce n'est pas demain que je serai capable de lire facilement des articles sur le BDSM en allemand. Mais il faut bien commencer un jour.

Méthodes

J'avais écrit dans ce précédent article que j'avais utilisé plusieurs méthodes de langue (livres, avec parfois enregistrements sonores des textes), puisque j'apprends seul.

Au départ, j'ai pas mal progressé avec une des méthodes (celle de Harrap's), je la trouve particulièrement bien. J'avais essayé la méthode d'Assimil, mais au début, j'avais eu l'impression que la courbe de difficulté était trop élevée dans les premiers chapitres... J'ai ensuite changé d'avis, elle est bien aussi.

Mes autres méthodes étaient des trucs du genre « 50 leçons » ou « apprendre l'allemand en 90 jours (LOL !) », mais je les ai trouvées moins bien au final. Je les garde pour réviser : vérifier que j'arrive à les suivre facilement me montrera que j'ai suffisamment progressé en allemand...

Une autre que j'ai achetée bien + récemment, alors que j'avais déjà des bases, est une méthode purement orale (enregistrements MP3). Argh ! J'ai été surpris de voir à quel point c'était dur ! Même avec le livret d'accompagnement optionnel, qui aide beaucoup, j'ai du mal. Il faut dire que ce n'est pas une méthode pour débutants complêts, mais leur autre méthode, + simple, était vraiment trop basique. Pour l'instant, j'ai du mal à l'utiliser, mais ça viendra...

Supports divers

Pour pouvoir apprendre, je ne pouvais pas me contenter de méthodes de langue, aussi bien soient-elles.

J'avais besoin de livres de grammaire, de vocabulaire, etc.

Aïe, aïe, aïe !

Ça a été très difficile !

Pour les méthodes de langue, le choix reste relativement restreint, on en fait vite le tour. Ce n'est pas le cas pour le reste, ho non !

Je ne compte plus les ouvrages que j'ai examinés, avant de les rejetter ou de les essayer. J'ai au maximum acheté des occasions, parce que ça a fini par revenir drôlement cher tout ça (plusieurs centaines d'euros).

Pour les dicos, j'avais déjà ce qu'il fallait, j'en avais acheté dans les années 1990. C'est là que je me suis -encore- félicité d'avoir aussi acheté un dico électronique Casio (que j'utilise énormément pour le français et l'anglais). Je me suis aussi félicité d'avoir acheté à l'époque un dico français/allemand pour Windows. Je n'utilise pas Windows, mais il fonctionne avec mon Linux (heureusement). J'ai eu un peu de mal à l'installer, parce que j'avais oublié comment on faisait pour le configurer et les instructions en allemand, ça n'aide pas !

Pour les grammaires, là, ça a été très pénible! Quelle misère.

Sérieusement, en regardant ce qui existe en grammaire, mais aussi en livres de vocabulaire, je me suis posé la question : est-ce que tous ces auteurs/res font EXPRÈS de créer des « trucs » aussi mal fichus ? Non, mais vraiment, dire que c'est sobre est bien trop gentil. Même les ouvrages spécialement pour débutants (ou scolaires), donc hors des ouvrages de pure référence, sont trop souvent mal conçus et pas clairs, c'est HORRIBLE.

Enfin, après une longue recherche, j'en ai trouvé qui sont pas mal ou carrément bien. Un de ceux qui m'ont le + surpris, c'est la « grammaire en pictogrammes », j'avais vraiment hésité avant de l'acheter, je me suis félicité ensuite de l'avoir pris ! C'est un bouquin clair et assez précis (bien sûr, ils restent à la surface, ce n'est pas un ouvrage de référence).

J'ai aussi dû racheter des grammaires françaises, parce que j'avais un sérieux besoin de me remettre à niveau. Là aussi, ça été la misère ! Enfin, j'ai fini par trouver des livres bien faits, dont un que j'ai retrouvé (non sans mal) dans ma bibliothèque.

J'ai même acheté récemment une boîte de cartes mentales de l'allemand (plutôt orientée enfants/scolaire), qui est pas mal elle aussi.

Franchement, j'ai dû filtrer de façon féroce, mais au final, je suis content de ce que j'ai trouvé. Il en reste que je n'ai pas encore pu me procurer (notamment en langue anglaise), car ils ne sont plus en vente, mais ça viendra plus tard.

Au final, tous ces livres m'ont VRAIMENT aidé. Parce que les méthodes de langue, c'est surtout conçu pour être progressif, pas super adapté pour une référence ou une question précise qu'on veut vérifier rapidemment.

Autres

Histoire de tester mes progrès, j'utilise des BD en allemand que j'avais achetées il y a 25 ans.

J'ai aussi tenté des jeux divers, des jeux d'aventure avec du texte évidemment, mais c'est pas facile : je suis souvent largué !

Enfin, j'ai -évidemment- mes livres pour enfants en allemand (que je n'arrive encore qu'à déchiffrer lentement, faute de vocabulaire), et des livres de SF, mais là, le niveau est trop élevé pour l'instant (je suis submergé par le vocabulaire, bien plus que dans les livres d'enfants).

À suivre...