Juin
28
28 Juin 2020
Larry
En parcourant un fil de discussion des forums Doctissimo (que nous déconseillons vraiment, surtout après avoir lu les contributions du fil en question), nous sommes retombés sur des (énième) discussions sur les pratiques BDSM dont les philosophies du BDSM (SSC, RACK, et autres).
Cette lecture nous a rappelé un des problèmes majeurs du BDSM : la plupart des personnes qui commentent n'ont aucune idée de ce dont on parle, n'ont jamais lu la source du sujet, et basent leurs arguments sur des infos de seconde, troisième -ou plus- main.
C'est un « léger » problème quand on parle de textes du genre SSC, surtout que comme nous l'avons souligné dans notre article sur les philosophies du BDSM, la presque totalité des personnes qui en discutent disent des choses qui sont totalement différentes, parfois opposées, à l'intention originelle de l'auteur !
Bon, nous savons que ce problème n'est pas spécifique au BDSM, il est évident qu'il est impossible de lire ou étudier les sources de tout, même juste des sujets qui nous concernent directement, parce qu'il y a trop d'informations. L'époque où il était possible (soi-disant) d'avoir acquis la totalité des connaissances humaines est bien loin derrière nous. Si nous ne prenons que l'informatique (domaine de l'auteur), il est impossible de suivre tout ce qui se passe, les recherches vont si vite, il y a tellement de contributions, même en se restreignant à un sous-domaine, c'est mission impossible...
Le BDSM étant le parent pauvre des études sur la sexualité, la quantité de documents existants reste gérable, si on a le temps, mais soyons réalistes : la majorité des gens n'auront pas envie, ni besoin, de lire tout ça...
Par contre, pour les quelques grandes idées qu'on trouve un peu partout, ça reste un problème que les infos propagées, qui sont à peu près toujours déformées, parfois énormément, l'emportent sur la source !
Quand on voit ce qui se dit sur le SSC notamment, il y a de quoi sursauter. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard que son créateur a dénoncé ces dérives et même suggéré d'abandonner le concept...
Quand à résoudre le problème, ce n'est pas gagné : vu la quantité phénomènale de mythes et préjugés toxiques et sans nuances que nous rencontrons dans le BDSM, il n'est pas facile d'encourager l'esprit critique et le simple bon sens ou de défendre la vérité...
Juin
24
24 Juin 2020
Larry
Une question majeure, critique, que se posent les personnes qui veulent débuter, ou au moins essayer, le BDSM est comment trouver un-e partenaire.
Nous avons déjà donné des pistes pour introduire le sujet dans votre relation, mais si vous n'êtes pas dans une relation stable, comment faire ?
Le gros problème de la majorité des conseils que vous pourrez lire sur les forums, dans des articles, ou qu'on pourra vous donner, est que ces conseils sont donnés dans l'optique de gens qui sont à fond dans le BDSM. Rares sont les conseils qui tiennent compte du fait que la grande majorité des gens ne s'intéressent qu'à des pratiques BDSM « soft » et ponctuelles.
Par exemple, on vous dira qu'aller en clubs/soirées est « la meilleure solution », alors que pour 99% des gens (au moins), c'est la pire des idées ! S'il y a bien une chose à éviter, c'est d'aller vous retrouver au milieu de gens qui ont des pratiques totalement à l'opposé de ce vous cherchez. Si vous débutez la natation, allez-vous discuter ou prendre conseil avec des médaillé-e-s olympiques dont les préoccupations sont à des années lumières des vôtres et qui ne comprendront pas vos besoins ? Non, évidemment ! Ce serait stupide.
Pour nous, la meilleure solution (la « moins pire » pour être plus exact), pour un tout premier essai, est tout simplement de faire ça avec une personne rencontrée sur internet ou autre, bref, comme une relation plus classique, et de leur proposer « d'essayer ci ou ça », par exemple d'utiliser un bandeau.
Bien sûr, ce n'est pas une solution parfaite, loin de là ! Vous pouvez vous faire rembarrer (« pervers ! »), ou tomber sur quelqu'un de bloqué sur ces sujets. Mais vu la difficulté importante de trouver des partenaires expérimenté-e-s en BDSM et le risque de rencontrer des gens qui sont à fond dedans et qui auront du mal à comprendre/accepter que vous ne vouliez que des choses très basiques, c'est au final une meilleure solution.
Juin
23
23 Juin 2020
Larry
En parcourant la rubrique « Fresh & Pervy » du site BDSM FetLife (la rubrique affiche tous les écrits publics du site), nous trouvons souvent des textes avec des contenus stupides, désagréables, outranciers, trolliens, etc.
Et parfois, nous trouvons des drames, des témoignages qui sont durs à lire.
Nous avons lu récemment le témoignage d'une femme qui expliquait avoir vécu pendant plusieurs années avec un dominant abusif, très abusif.
C'était malheureusement l'histoire classique que nous ne connaissons que trop bien : un prédateur bien rodé, sachant exactement quoi dire, comment se comporter et masquant sournoisement sa vraie personnalité. Ce sont les plus dangereux.
Lisez la description qu'elle donne de lui :
Comme elle l'explique dans le reste du texte, malgré toutes ses précautions, elle s'est faite pièger.
Elle expliquait ensuite qu'il ne faut pas blâmer les victimes (une évidence), car même en prenant ses précautions (le fameux « vetting »), ça ne suffit pas (une autre évidence).
Vous noterez que c'est exactement pour ça que nous disons que nous refusons de faire des recommandations de profils.
Trop souvent dans les forums, vous trouverez des gens qui disent que les identités des abuseurs sont vite connues dans le « milieu », etc. Ce qui est totalement faux ! (malheureusement). Comment expliquer les scandales de figures connues, voyez ce qui s'est passé avec le milieu du Shibari en 2018/2019 ?
Nous nous répétons, mais il ne faut pas tomber dans toutes ses approches super naïves et dangereuses !
Non il ne suffit pas d'avoir des témoignages positifs sur quelqu'un pour garantir qu'il est OK. Et, nous le disons depuis des années d'ailleurs, un prédateur ne le sera pas avec tout le monde, mais seulement avec des personnes vulnérables, et ne s'en vantera pas ! En plus, trop souvent les gens ferment les yeux même devant des cas d'abus flagrants !
Il ne faut pas voir des prédateurs (ou prédatrices) partout, mais il faut garder les yeux bien ouverts.
Juin
22
22 Juin 2020
Larry
Nous avons déjà évoqué, il y a quelques jours, les conseils d'une dominatrice pro pour ne pas se faire arnaquer...
En parcourant, comme à notre habitude, les écrits de la rubrique « Fresh & Pervy » du site BDSM FetLife, nous sommes avons encore rencontré un autre témoignage des problèmes rencontrés par les dominatrices professionelles (payantes). Voyez notre article sur les séances de BDSM payantes.
Dans son écrit, elle prévenait que des arnaqueurs (ou arnaqueuses) se faisaient passer pour elle, en utilisant notamment ses photos. Évidemment, elle prévenait contre ces arnaques et donnait quelques indications pour les reconnaître (comme dans notre article précédent).
Mais ce qui a attiré notre attention, c'est ce qu'elle écrivait dans le paragraphe ci-dessous :
Elle expliquait donc qu'elle avait des difficultés à faire supprimer les faux comptes (se faisant passer pour elle), et que ça lui avait même valu du harcélement, et la suppression de ses comptes à elle !
Franchement, ça ne nous a pas vraiment surpris, malheureusement, nous avons déjà entendu des témoignages multiples de personnes qui demandaient la suppression de photos volées et se voyaient demander des « preuves », impossibles à fournir évidemment, qui voudrait montrer sa carte d'identité à un site + ou - louche ? Il faudrait être fou (ou folle). Dans le pire cas, nous avions lu des témoignages de gens qui ont été bannis du site comme si c'était eux/elles qui avaient volé les photos ! Un comble !
Il ne faut pas être surpris par ça, même les gros sites ne font que le minimum, ne fournissent pas ou peu d'outils automatisés, et si les outils ne marchent pas, impossible de contacter quelqu'un, à moins d'être une célébrité...
➜ Vous saviez que nous rencontrons aussi ce genre de problèmes (de photos volées) ?
Notre site existe depuis maintenant plus de 3 ans, et est maintenant assez connu. Nous avons déjà remarqué que pas mal de monde copie nos images/photos. En faisant des recherches Google, nous tombons parfois sur nos propres photos, parfois même des copies de nos articles (souvent sur des faux sites de type SPAM).
Pourtant, nous autorisons la copie de nos photos/textes, avec quelques conditions. Mais ça, évidemment, les escrocs s'en moquent...
Récemment, nous avons été protester auprès d'un site d'escortes : une des dominatrices du site utilise non seulement notre texte (sans permission), mais surtout a fait un lien vers nos photos (hot linking) au lieu de juste les copier, ce qui fait que voyons son profil passer -sans arrêt- dans nos statistiques (c'est comme ça que nous l'avons su, sinon, nous n'aurions jamais croisé son profil).
Voilà environ 3 semaines que nous leur avons écrit, avec tous les détails. Résultat ? Zéro, évidemment ! Ils s'en foutent ! Ça vous donne une bonne idée du « sérieux » de leur site...
Juin
17
17 Juin 2020
Larry
Nous trouvons vraiment beaucoup (trop) de n'importe quoi sur les forums ou dans les écrits du site BDSM FetLife.
En parcourant les écrits de la rubrique « Fresh & Pervy » du site BDSM FetLife, une rubrique affiche tous les écrits (publics) de toutes les personnes inscrites sur le site, nous avons trouvé encore trouvé des perles à se taper la tête contre le mur.
1) Se plaint du racisme, tout en étant raciste lui-même
Par exemple, cet homme (américain) qui trouve du racisme absolument partout (et, bien entendu, qui accompagne ça d'un énorme racisme, mais il refuse de voir le paradoxe de son attitude).
Attention, soyons clairs : nous ne parlons pas de quelqu'un qui pointe du doigt le racisme quotidien, celui que parfois on ne voit plus tellement il est sournois. Non, non, là nous parlons vraiment d'un gars qui pense que TOUT est raciste, c'est effarant.
Son texte était si outrancier et dément, que nous préférons ne pas en montrer des extraits.
Mais nous allons juste vous donner un exemple : selon lui, le BBW est raciste. (BBW = Big Beautiful Women) Quoi que vous pensiez du concept de BBW, en quoi est-ce que ça a un rapport avec le fait d'être noir ou blanc, ou autre ? En quoi est-ce raciste ?
Nous espérons que vous n'avez pas un chat noir, ou un chat blanc, parce que là, en voyant ça, il ferait une crise d'apoplexie...
C'est déconcertant et effrayant de lire des choses pareilles.
2) Kink = appropriation !!! (LOL)
Mais notre exemple majeur est un autre écrit, celui d'un homme qui part dans un délire absolument incompréhensible dans lequel il prétend que le Kink (ce qui inclut le BDSM) est « de l'appropriation ».
Ça nous a paru si bizarre que nous avons lu le reste de son texte. Au début, nous avions pensé qu'il visait un certain Kink (probablement le race-play), son texte avait l'air d'être une réponse à quelqu'un d'autre, peut-être à un autre écrit.
Mais non. Pas du tout !
Il parle bel et bien de toutes les activités de type Kink. en les accusant d'être de « l'appropriation culturelle ». Parce que, selon lui, le Kink provoque des émotions et réactions chimiques dans le cerveau qui sont comparables aux problèmes sociaux rencontrés aux USA.
C'est dément !
Ça n'a absolument aucun sens ! Si on part dans cette direction, alors tout peut être jugé ainsi. Et ne parlons pas du fait que non, le Kink n'est pas forcément ce qu'il décrit, encore le même, éternel, problème de vue étroite du Kink/BDSM, sa vue du kink n'est pas la seule existante !
Et même, en quoi est-ce qu'il y a « appropriation » là-dedans ? Au mieux, si on accepte (malgré le côté dément) sa comparaison, il y a juste des points communs entre les 2 concepts, que vient faire la notion d'appropriation là-dedans ?
C'est effrayant. Tous ces gens veulent absolument trouver des choses à critiquer, à « dénoncer », peut leur importe de déformer complètement les choses, de les interpréter hypocritement, et trouver le mal même dans les choses les plus anodines ou innocentes. Pourtant, il ne manque pas de vrais problèmes, on se demande pourquoi ils (ou elles) ont besoin d'en inventer !
Encore une fois : bonjour l'ambiance !
Juin
16
16 Juin 2020
Larry
En parcourant les écrits de la rubrique « Fresh & Pervy » du site BDSM FetLife, nous sommes tombés sur un écrit très intéressant. Après lecture, nous nous sommes aperçus qu'en fait la version d'origine est accessible librement sur internet, donc nous allons vous fournir le lien et quelques commentaires.
Remarque : son texte est surtout utile pour les homme soumis cherchant une dominatrice payante. Mais bon nombre de conseils s'appliquent aussi pour des rencontres non payantes.
Notez que la page est en anglais uniquement.
Source : « Impersonators, Scammers, and General Tomfoolery » https://youremybit.ch/impersonators-and-scammers
Ce texte est écrit par une dominatrice professionnelle (voyez notre article sur les séances de BDSM payantes) qui explique d'abord qu'elle a encore (c'est fréquent) été contactée par un homme qui désirait prendre un RDV mais qui était tombé sur une (ou un) escroc qui se faisait passer pour elle.
Elle explique d'abord qu'elle passe beaucoup de temps à lutter contre de tels escrocs qui se font passer pour elle. Typiquement, ceux-ci se font verser une « avance » par leurs proies, et il n'y a pas de suite, pour des raisons évidentes ! À 500$ par victime qui se laisse avoir, c'est plus que rentable, ce qui explique probablement pourquoi les escroqueries de ce type fleurissent...
La seconde partie de son post explique comment faire pour repérer les escrocs.
Nous ne ferons ici qu'un très bref passage sur ces conseils, nous vous suggérons de lire son article si le sujet vous intéresse vraiment.
La plupart des conseils en question n'ont rien de neuf, vous aurez pu les lire ailleurs, mais vu le nombre de victimes, il semble utile de les répéter. Nous trouvons intéressant d'avoir la perspective de quelqu'un qui est dans le métier, et qui voit directement ces problèmes.
Points à surveiller :
- Trop beau pour être vrai ?
- A-t-elle fait le premier pas ? Nous avons déjà rencontré personnellement ce genre de chose, sur notre site (oui, vraiment : on nous a écrit pour nous proposer des séances, ce qui était plutôt bizarre), mais aussi en nous inscrivant sur des sites de rencontre BDSM : 5 min après, nous recevions déjà des demandes/propositions...
- Est-ce que sa façon de s'exprimer change selon les moments ? C'est le signe de gens qui copient/collent des textes.
- A-t-elle un site web et une présence sur les media sociaux ?
- A-t-elle des photos en bonne qualité ?
- Vérifier ses photos avec un recherche photo de Google. On a souvent des grosses surprises en faisant ça sur les sites de rencontre, surtout si les photos sont trop belles, trop « pro »...
- L'orthographe du nom est-elle correcte ? Ici, elle explique que des escrocs ne sont même pas capables d'orthographier son nom correctement ! Surprenant.
- Vérifier le niveau de grammaire.
- Demande-t-elle d'utiliser Western Union ? (pour des transferts d'argent)
- Est-ce que la ville de destination de l'argent est la même que sa ville de résidence supposée ?
- Discute-t-elle gratuitement ? Les pros ne perdent pas leur temps à faire ça gratuitement...
- A-t-elle des comptes de media sociaux différents ?
Comme vous le voyez, rien de bien nouveau. Mais venant de quelqu'un qui sait comment ça se passe en vrai, ses explications ont du poids...
N'hésitez pas à aller lire l'article complet.
Juin
16
16 Juin 2020
Larry
Nous venons de publier notre 100e article sur notre site principal !
Après 3 ans et 3 mois de travail, nous avons finalement atteint une
étape symbolique majeure
avec ce centième article. Le chemin fut long, et difficile, mais nous sommes très fiers d'en être arrivés là.
Cet article symbolique a un sujet qui est lui aussi assez symbolique : «
Comment introduire le BDSM dans votre relation
».
Notez qu'en fait, nous avions plusieurs candidats pour ce 100e. Au départ, nous avions pensé utiliser notre article sur le choix d'une valise, à cause de son côté hors norme et un peu humoristique. Mais, nous avons finalement sélectionné l'autre (qui était prévu pour le 99e) parce que son sujet est nettement plus important...
Ce 100e article nous a donné bien du mal. Comme à chaque fois, les idées ne manquent pas et le plan du texte semble assez simple, mais à chaque fois que nous rédigions une section, nous nous apercevions de nouveaux problèmes et facteurs à présenter. C'est un problème classique, que nous rencontrons pour tous nos articles, mais ici, il s'est avéré particulièrement critique. Et comme nous ne voulions pas nous limiter au type de présentation simpliste que nous trouvons dans la majorité des écrits sur ce sujet, nous avons dû revenir de nombreuses fois sur le sujet et faire plein de changements. Au final, nous aurions dû le publier il y a presque 2 mois...
Nous avons aussi eu quelques petits soucis avec la présentation de la bannière pour annoncer ce 100e article. Elle était mise en place depuis longtemps, mais au dernier moment nous avons découvert un problème d'affichage. Donc, nous avons dû faire en urgence des modifications, c'était super stressant, et ça explique les quelques bizarreries d'affichage que vous aurez pu observer si vous êtes allé consulter le site pendant les 2 heures qu'ont duré nos corrections...
Une chose nous a aussi surpris : après avoir envoyé notre 5e newsletter, pour avertir de la publication du 100e article, nous avons donc fait diverses corrections. Celles-ci terminées, nous sommes allé sur notre console de webmaster Google pour voir si nous pourrions ajouter cet article manuellement. Il avait déjà été ajouté ! Dans l'intervalle d'environ 2 heures entre la publication de l'article et notre arrivée sur la console, les robots de Google étaient déjà passés nous voir et la page était entrée dans leur index ! Étonnant ! Surtout quand on sait que nous avons encore des articles pour lesquels nous devons demander l'indexation manuellement parce que Google ne les prend pas en compte, pour de mystérieuses raisons...
Enfin, après le stress -intense- de ces dernière semaines, nous sommes soulagés d'avoir enfin passé cette étape !
Nous avons plein d'articles, sur divers sujets, en cours et à venir.
Le 101e sera probablement une nouvelle histoire (inventée donc). L'article est déjà bien avancé et raconte encore une « aventure » de Ludd. Cette fois, il s'agira aussi d'une illustration d'un Mindfuck BDSM. Encore une histoire qui commence sur quelques pages mais gonfle énormément, nous dépasserons probablement les 20 pages de texte.
(MàJ du 23 juin) Ça y est, notre nouvelle histoire a été ajoutée : Ludd et l'ADREFA : la visite de L-22. Elle fait 29 pages !
À bientôt pour la suite !
Juin
13
13 Juin 2020
Larry
Vous êtes-vous déjà demandé ce que ça peut être que d'être « à fond » dans le BDSM ? Ce que ça veut dire de considérer ça comme normal, plus que normal même : quelque chose de si naturel pour vous que ça fait partie de vous, que vous ne voyez même plus ça comme étant tabou ou gênant de quelque façon que ce soit ?
Nous l'avons déjà expliqué de nombreuses fois : dans le BDSM, il y a de tout, des gens qui font du soft, du hard, qui pratiquent une fois de temps en temps, selon l'humeur, ou qui sont à fond dedans. Les envies, les attentes, les goûts, varient très fortement. Et bien entendu, si on regarde qui est à fond dans le BDSM, plus les pratiques sont hard ou intenses, plus le nombre de personnes concernée est faible...
L'auteur fait partie de la minorité de personnes qui considèrent le BDSM comme faisait partie de leur vie, comme quelque chose de totalement naturel, de normal.
Bien sûr, ça n'a pas toujours été ainsi, nous avons évolué depuis les années 1980/1990, quand le BDSM était encore « enfermé dans son placard », une époque où aller dans un sex-shop était une opération discrète, et le sex-shop BDSM n'était annoncé que par une simple enseigne surmontant une porte anonyme...
Notre vision...
Pour nous (homme dominant hétéro), il est -par exemple- parfaitement naturel d'avoir au milieu de la chambre à coucher des caisses entières remplies d'accessoires « kinky » (jouets sexuels en tout genre, vibrateurs, rabbits, plug anal en métal, et autres) et BDSM (paddles, pinces de provenances diverses, bougies, plugs gonflables, menottes, bâillons, bandeaux, eStim, violet wand, etc.).
De la même façon, nous avons des chaînes placées en permanence autour de notre lit pour attacher des soumises.
Quand nous voyons des bougies dans un magasin, nous pensons à l'usage que nous pourrions en faire sur le corps d'une fille attachée sur le lit, pas pour éclairer... Et quand nous passons dans un magasin de bricolage, c'est souvent en quête de matériels pour nos activités BDSM. Si vous nous croisez dans une animalerie, en train de choisir un collier ou un jouet pour chat ou chien, ne soyez pas surpris-e en apprenant que ce n'est pas réellement pour un animal...
Enfin, avoir des visiteuses, déshabillées dès l'entrée, qui se baladent nues, parfois en portant des plugs dans divers orifices, ou des pinces sur les seins, dans l'appartement, nous est parfaitement naturel aussi.
Pour un aperçu plus détaillé de la façon de penser d'un dominant, vous pouvez lire notre interview, ou celle d'un collègue de Munch, ayant des idées différentes (évidemment).
Vous pourrez aussi lire des histoires vraies de rencontres BDSM, basées sur nos expériences, sur notre site, actuellement nous avons deux épisodes : Ludd & Uki, la 1ère rencontre et Ludd & Suzie, l'initiation.
Tout ça peut vous sembler un peu bizarre sur les bords, mais quand on a l'habitude, ça paraît vraiment parfaitement anodin !
Juin
13
13 Juin 2020
Larry
Vous vous êtes peut-être déjà posé cette question : pourquoi le BDSM, une activité ancienne, et plus pratiquée qu'on ne pense généralement, n'a-t-il pas de symbole, de signe reconnaissable, officiel ?
Nous pourrions répondre dans un premier temps, tout simplement, que la raison est parce qu'il n'y a aucune organisation officielle reconnue pour le BDSM...
Nous pourrions arrêter cet article ici (LOL)
Mais les choses ne sont évidemment pas si simples...
L'exemple du drapeau LGBT
D'abord, prenons l'exemple du drapeau LGBT (avec son arc-en-ciel). Ce symbole est très connu et associé aux mouvements gays, on le voit par exemple affiché devant des bars gays, mais aussi à plein d'autres endroits, y compris sur internet. Pourtant, il n'existe pas d'organisation officielle LGBT reconnue, il existe des quantités d'organisations, dans de nombreux pays, mais aucune ne représente la totalité des personnes LGBT.
Il est donc clairement possible d'avoir un symbole fort, reconnu, sans pour autant devoir dépendre d'une organisation centrale, il suffit que suffisamment de personnes décident de suivre l'exemple de la personne qui a créé le symbole...
Pour une explication de l'origine du drapeau en question : https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_arc-en-ciel#Drapeau_du_mouvement_LGBT.
Le triskelion
Il y a eu des tentatives de création de symboles pour le BDSM, la plus connue étant le triskelion, un symbole ayant des points communs avec le triskèle breton (voir Wikipedia) et plus ou moins inspiré par le symbole Ying-Yang ainsi que par les descriptions du livre « histoire d'O ».
Vous trouverez dans le visuel de cet article des exemples de triskèle (à gauche) et de triskelion (à droite).
Notez qu'il y a eu des disputes sur le design d'une version du triskelion, mais nous avons vu ce symbole être utilisé ici et là.
Pourtant, nous ne dirons pas qu'il fait l'unanimité, très loin de là !
En plus, ce symbole est assez ambigu, car proche de divers designs existant (de type triskèle), ce qui pose un gros problème de confusion potentielle. Imaginez aborder quelqu'un qui arbore un symbole similaire mais qui ne fait pas de BDSM, bonjour le malentendu !
Pour plus d'infos :
Confusions
Nous avons lu et vu sur Youtube, des personnes qui associaient (à tort) le BDSM aux chokers (petits colliers serrés autour de la gorge) portés par les femmes.
Hem. Non : c'est juste un accessoire de mode, qui revient régulièrement, c'est tout !
Même les colliers façon BDSM (style collier pour animal) ne sont pas réellement un symbole sûr, quand on est en public, hors d'un club BDSM, car parfois des filles le portent comme accessoire de mode ! Imaginez les malentendus si vous vous y fiez !
Nous avons rencontré dans un magasin, il y a quelques années, une fille (environ 18 ans) qui portait un petit collier noir avec une attache, bref le genre de choses typiquement associées au BDSM. Nous avons été tentés de lui demander si elle connaissait la signification du collier, mais elle le voyait presque certainement comme un simple accessoire de mode.
Le problème de fond
Selon nous, il est difficile, presque impossible de décider réellement d'un tel symbole, même si tout le monde se mettait d'accord sur un visuel (comme le Triskelion).
Et même si c'était possible, ça poserait un gros problème : porter un tel symbole sur soi, pour indiquer aux connaisseurs et connaisseuses que vous êtes « dans le BDSM », ne marcherait pas longtemps.
En effet, c'est un argument présenté dans les liens que nous avons présentées au-dessus (pour le Triskelion), mais ils oublient un petit problème : si le symbole était adopté, il ne faudrait pas longtemps pour que ça se sache en dehors et ça crérait au moins 2 problèmes majeurs !
1) discrimination
Hé oui, le BDSM est encore très mal vu du grand public, malgré quelques progrès récents. Porter un tel symbole au bureau, par exemple, serait presque du suicide pour votre carrière.
2) autres risques
La discrimination n'est pas tout, vous auriez certainement des gens qui iraient vous agresser verbalement ou même physiquement ! C'est une certitude.
Enfin, un autre souci est pour les femmes : vous savez probablement qu'un certain nombre d'hommes ne faisant pas de BDSM s'imaginent (à tort évidemment) que les femme soumises sont un « bon plan », qu'elles sont forcément « faciles », etc. Imaginez porter un symbole qui vous identifie comme faisant du BDSM : ce serait la certitude d'être harcelée (voire agressée) sans arrêt par ce type de personnes !
Conclusion
Il nous paraît difficile d'avoir un réel symbole partagé.
Nous nous demandons même si ce serait souhaitable (du moins, à notre époque).
Juin
12
12 Juin 2020
Larry
Une des questions récurrentes des personnes qui veulent expérimenter le BDSM est « comment introduire le BDSM dans mon couple ? ».
C'est une question complexe, car elle dépend totalement -évidemment- de la situation de chacun-e.
Néanmoins, une des choses simples que nous suggérons est de débuter avec un bandeau : acheté dans un sex-shop, cousu par vos soins (vous en trouverez une illustration au début de cet article), ou à défaut, une simple écharpe légère ou un foulard feront l'affaire.
Il est facile d'improviser de quoi masquer les yeux de votre partenaire, c'est un gros avantage.
Un point majeur est qu'utiliser un bandeau est une pratique répandue, et qui n'a pas besoin d'être associée au BDSM et encore moins à ses aspects les plus « effrayants » comme le fouet, ou même tout simplement les menottes.
Pour introduire le BDSM dans votre relation, à part si vous avez déjà une discussion très ouverte sur la sexualité, mais alors vous ne liriez pas cet article, la règle numéro un est de ne pas utiliser les termes « BDSM » ou « SM » ou « sadomaso », car ceux-ci sont associés -à tort- à des mythes, préjugés et plein de croyances bizarres, dues à l'ignorance.
Utiliser un bandeau est simple, facile, peu coûteux, pas risqué et permet pourtant plein de jeux intéressants, surtout si vous associez son usage à une plume ou un glaçon, etc.
De tous les accessoires utilisés dans le BDSM, nous pensons que c'est celui qui est à la fois le plus simple, le plus versatile, tout en ayant un côté domination/soumission implicite mais qui reste non menaçant.
Notez que pour faire du BDSM on n'a pas forcément besoin d'accessoires, mais les pratiques de type domination peuvent être difficiles à faire passer au début, plus qu'un gadget simple et « ludique » comme le bandeau.
Vous n'avez plus qu'à essayer !
Catégories