Le consentement c'est bien, mais il ne faut pas exagérer non plus !

Mai 05
Le consentement c'est bien, mais il ne faut pas exagérer non plus ! 05 Mai 2020 Larry

Vous serez probablement d'accord avec nous que le consentement est vital, surtout en matière de BDSM.

De nos jours, nous pouvons dire que ça va de soi, au moins dans le « milieu » BDSM.

Bien sûr, le BDSM reste encore relativement tabou et très incompris comme les mythes et préjugés persistants nous le montrent tous les jours.

Défense proactive

Cette incompréhension est une des raisons majeures pour lesquelles les personnes faisant du BDSM insistent lourdement sur ce point : afin d'être bien clairs vis-à-vis des personnes ne connaissant pas le BDSM et qui sont promptes à imaginer toutes sortes d'absurdités du style « inquisition ». Bref c'est une défense proactive pour essayer de minimiser les attaques.

Comme nous l'avons montré dans une micro-étude sur le nombre de mots liés au consentement dans les articles de Wikipedia, le BDSM est le domaine dans lequel on insiste le plus (de loin !) sur le consentement.

Mais il ne faut pas exagérer à l'absurde non plus !

Interviews

Si vous avez vu des vidéos de certains studios BDSM, vous avez pu voir que, depuis pas mal d'années déjà, la vidéo se termine par une interview de la soumise qui a figuré dans la vidéo. L'idée étant évidemment, de montrer que non, on ne torture pas des jeunes femmes enlevées dans la rue, ou autre délires du même genre.

Nous comprenons leur idée : ils ajoutent ce segment pour combattre proactivement les accusations d'abus.

Vous pourrez objecter qu'il s'agit d'actrices, donc tout ce qu'elles disent peut être 100% bidon, comme pour les interviews de pornstars qui mentent de façon transparente (on ne crache pas dans sa soupe).

Mais il est probable que ça puisse les aider en cas d'attaque : ils peuvent montrer ces interviews pour appuyer leur argument qu'il ne s'agit que d'une vidéo et que la « victime » n'en est pas une, elle est consentante et sait comment ça se passe dans ce type de vidéos.

Excès

Mais jusqu'à présent nous parlions d'interviews : avec des personnes réelles.

Nous voulons maintenant faire ici référence à un autre phénomène (similaire) que nous avons remarqué il y a plusieurs années et que nous venons de retrouver lors de recherches pour un article sur les bandes dessinées à thème BDSM (qui pose un problème de copyright, voir notre article précédent).

Nous trouvons des ouvrages BDSM dans lesquelles à la fin de l'album ils ajoutent aussi une interview (dessinée bien sûr) dans laquelle on voit les « victimes » discuter avec le (ou les) « méchant » de l'histoire et rire ou dire qu'elles ont adoré la séance de torture, leur enlêvement, etc.

Est-il nécessaire de rappeler que les BD contiennent en général des choses bien plus violentes (parfois extrêmes) que ce que montrent au bas mot 99% des vidéos BDSM ?

L'éditeur dont nous parlons est DoFantasy.

Si vous ne connaissez pas DoFantasy, ils publient des centaines de BDs, créées par divers auteurs, à thème BDSM (enlêvements, viols, esclavage, tortures, etc.). Ces BDs sont généralement hard, certaines (une minorité) sont si extrêmes qu'elles dépassent de très loin les limites que la majorité des gens peuvent avoir.

Vous pourrez voir un exemple général sur leur site : http://www.dofantasy.com/es/DISCLAIMER.htm

Dans cette page, ils présentent, sous forme de BD évidemment, un dialogue destiné aux lecteurs/lectrices. Dans la page, plusieurs des « actrices » (appelées « toon ») discutent de leurs « aventures » dessinées et comment elles ont eu « 20 orgasmes » et autres.

Nous vous suggérons de lire cette page (en anglais) par vous-même pour vous rendre compte.

Nous pensons que c'est embarrassant. Sérieusement...

On parle de personnages dessinés !

C'est ridicule de leur faire dire ce qu'ils leur font dire dans cette mini-BD, ça sonne faux !

Franchement, nous espérons que cette absurdité ne va pas se répandre. Nous espérons aussi qu'il n'y a pas des gens pour prendre au sérieux ce genre de choses, voire demander à ce que toutes les bandes dessinées BDSM incluent de tels avertissements.

Ce que nous trouvons inquiétant, c'est que nous vivons dans un monde où des gens ont pensé que de telles stupidités peuvent être importantes pour se protéger. C'est effrayant !

Présentation de bandes dessinées : interdit de montrer des extraits !

Mai 01
Présentation de bandes dessinées : interdit de montrer des extraits ! 01 Mai 2020 Larry

Après l'ajout de nos rubrique d'exemples de rencontres BDSM et notre nouvelle rubrique d'histoires BDSM, nous avions pensé proposer une rubrique multimedia qui référencerait divers ouvrages intéressants, dont les bandes dessinées.

Malheureusement, alors que nous étions en pleine préparation de notre liste d'auteurs à mettre en avant, nous nous sommes aperçus que si nous voulions inclure des illustrations (une simple image réduite d'un morceau de page nous aurait largement suffit), ce n'était pas si simple !

En effet, alors qu'il y a encore quelques années, une tolérance existait, maintenant, la publication d'une simple case de BD, même sans but lucratif, peut suffire à donner lieu à une demande de compensation financière (inabordable, les prix sont déraisonnables).

Après une longue enquête, et des sons de cloches qui varient énormément, ce qui rend les choses encore plus difficile, il semble donc être trop risqué, déraisonnable, de vouloir utiliser de telles images. Notez que tout ça reste assez flou, car par exemple certains éditeurs autorisent des choses et contredisent les analyses d'autres personnes, bref, c'est le bazar.

Et quand on lit les commentaires de certains auteurs ou maisons d'éditions, c'est n'importe quoi, leurs arguments ne tiennent pas la route, surtout quand on parle de publications à but non lucratif.

Pfff.

Quelle déception ! C'est absurde, personne n'aurait perdu d'argent en quelque façon que ce soit pour quelques images réduites, mais qui auraient bien aidé à illustrer ce dont nous voulions parler !

➜ C'est devenu RIDICULE !

La morale est donc que si vous voulez parler de BD, à part en signant des accords de tous les côtés, et en payant des sommes astronomiques, il faut se contenter de parler sans pouvoir rien montrer? Beurk.

Et nous avions déjà prévu plein de choses, regardez cette première liste :

  • Druuna (Serpieri)
  • Prison très spéciale (Erich Von Gotha)
  • Sections spéciales (Jack-Henry Hopper)
  • Reiser
  • divers (histoire d'o, Sade etc.) illustrés par Guido Crepax
  • Topfer
  • Asmodeus (witch, sisters, etc.)
  • Pichard
  • Les « fumatti », série verte ElviFrance
  • Diane de Grand Lieu (Hanz Kovacq)
  • Collection BédéX
  • DoFantasy / Fansadox
  • Bondage Faeries  (Kondom)
  • Mancini
  • Chris
  • etc.

Mais comment présenter tout ça sans aucun petit exemple qui aiderait grandement à juger des styles ?

Du coup, la question de créer une telle rubrique est fortement remise en question. Nous verrons comment nous pouvons traiter les choses.

À suivre...

Le surprenant refus de communication dans le BDSM en France (Île-de-France)

Avr 30
Le surprenant refus de communication dans le BDSM en France (Île-de-France) 30 Avril 2020 Larry

[Cet article est une reprise d'un ancien post que j'avais fait sur le site BDSM FetLife. Je le reprends ici pour avoir plus de visibilité car les écrits sur FetLife ont peu de succès.]

Encore une fois ! C'est toujours le même problème : un manque effarant de communication dans le « milieu » du BDSM.

Pour être clair, je parle ici des activités et évènements publics (soirées, Munchs, ateliers Shibari, etc.), pas des soirées privées et autres qui ont des raisons de rester discrètes.

Je cherchais des infos sur un Munch (réunion BDSM publique), où je ne suis pas encore allé, en région parisienne, et comme d'habitude, les infos fournies sont minimales. La communication est pathétique : rien n'est expliqué : ni le lieu, ni comment se passe la soirée, RIEN. La « description » de l'évènement est tellement banale et superficielle, elle n'apporte rien.

➜ Le problème est que ce n'est pas un cas isolé, c'est la norme.

Et si quelqu'un comme moi, qui est expérimenté en BDSM, n'a pas peur du sujet, et qui connaît pas mal de choses sur ce « milieu » trouve ça ennuyeux et pénible, qu'est-ce que ça peut être pour les personnes qui débutent le BDSM ou qui veulent explorer un peu les Munchs et soirées (pour ceux et celles qui connaissent déjà le BDSM).

Je peux -à la rigueur- comprendre quand les organisateurs/organisatrices sont des amateurs, qui débutent, etc. Mais quand on parle d'associations bien établies, ou -pire- d'entités commerciales, je pose la question : POURQUOI est-il si DUR de donner des infos ? Ils ne veulent pas que les gens viennent à leurs évènements ?

Comment expliquer qu'il faille se tourner vers internet pour trouver (difficilement) un blog de quelqu'un qui s'est rendu précèdemment à un évènement et qui décrit son expérience ? Sinon, il faut demander lors de Munchs, mais comment faire si on débute et qu'on n'a pas l'habitude d'aller à des Munchs ? Et puis on ne tombe pas toujours sur des gens ayant des infos sur cet évènement particulier.

Avez-vous regardé les pages des sites de soirées en IDF ? Cherchez le « dress code », voire les tarifs, et dites-moi ce que vous trouvez... Comment, vous n'avez pas trouvé ? Ou bien c'est pas clair ? Je suis surpris... (ironie). Et ne parlons pas de l'élitisme fréquent ou des formules ambigües (et stigmatisantes) du genre « homme de talent », ou, pour les femmes, « très élégantes » (ne demandez pas ce qu'on veut vraiment dire par là).

J'ai personnellement dû expliquer à des gens comment aller aux Munchs d'une association en IDF, parce que sur leur site ce n'est pas détaillé, et vu le sujet, c'est délicat de poser la question à un serveur ou une serveuse... On voit parfois des personnes poser la question sur les forums de FetLife, du genre : « je suis allé à la réunion hier soir, mais j'ai pas trouvé l'endroit » (parce que c'est pas facile du tout à trouver). J'avais même proposé d'ajouter sur leur site un texte qui expliquait tout ça en détails, presque 3 ans plus tard, RIEN n'a été changé, le site n'a pas évolué d'un pouce ! Pathétique !

Saviez-vous que pour certains évènements, il n'est pas possible de payer sur place par carte bancaire ? Liquide uniquement ! Comment, vous n'avez pas amené assez d'argent ? Dommage ! Plus qu'à faire un saut au distributeur le plus proche... Ça leur ferait mal de le marquer sur le site ?

Comme je suis gentil, je passerai rapidement sur le fait que TOUS ces sites de soirées, clubs et autres, sont mal faits et difficiles à naviguer, certaines pages sont presque impossibles à atteindre ou clairement obsolètes. Ou bien les infos sont dispersées entre Facebook, un blog, un site web non maintenu (quand il fonctionne encore).

Ha, et puis si vous voulez leur écrire, pour avoir des précisions, bon courage ! Parce que tous/toutes n'ont pas compris comment marchent les emails visiblement. Et je ne parlerai pas du fait que -pour certains évènements- si vous posez une question indiquant que vous êtes un homme seul : vous serez totalement ignoré (jolie mentalité, j'irai dépenser mon argent ailleurs, et croyez-moi : je saurai m'en souvenir et ne vous ferai pas de la pub).

➜ C'est à croire que tous ces gens-là veulent que le BDSM reste vraiment confidentiel, réservé aux initié-e-s.

Quand je pense à l'insistance (parfois lourde) sur les forums, ou lors des Muchs, sur l'idée que « dans le BDSM, la communication c'est important », je ricane ! L'ironie est vraiment frappante et l'hypocrisie consternante.

Pourtant ce n'est pas difficile de communiquer : mettre quelques photos des lieux (regardez cet exemple de présentation d'un club), indiquer clairement les tarifs, une explication claire du dress code et un p'tit article décrivant en détails comment se passe une soirée (y compris l'accueil, pour les nouveaux/nouvelles) n'est pas un effort démesuré. C'est l'affaire de 2 ou 3 heures de travail (dont 95% du temps pour la description des soirées).

Hé bien, je vous mets au défi : montrez-moi un site (en IDF), organisant des évènements, qui présente clairement tous ces différents points...

Bon courage !

FetLife français : le désert...

Avr 29
FetLife français : le désert... 29 Avril 2020 Larry

Les groupes (forums) français du site BDSM FetLife sont devenus un vrai désert !

Depuis des années maintenant nous parlons des problèmes de FetLife : mauvaise ambiance, trollisme effarant, agressions, comportements odieux en tout genre, et bien entendu, le manque total d'intervention des admins du site quand on leur signale un problème...

Ces dernières années les problèmes ont fortement empiré, et plusieurs des groupes principaux ont été récupérés par des troll-e-s qui ont achevé de les ruiner.

La majorité des participant-e-s (dont l'auteur) en sont partis et il y reste en majorité des troll-e-s et des nouveaux et nouvelles venu-e-s qui n'ont pas encore compris le problème...

Avec le confinement forcé dû au coronavirus, on pourrait penser que l'activité aurait fait un (re-)bond. Hé bien, pas du tout !

Ces dernières semaines, nous avons vu plusieurs fois des jours entiers passer sans aucun « post » ou simple commentaire. Nous avons constaté des périodes de silence de 5 et 7 jours ! Sur des groupes ayant des milliers d'inscrit-e-s (8 700 et 3 700 pour 2 des plus gros)...

5 et 7 jours sans aucune activité !

Voilà une triste confirmation que ces groupes ont été détruits par les troll-e-s.

L'injustice -problématique- de l'inégalité d'accès aux publications scientifiques

Avr 17
L'injustice -problématique- de l'inégalité d'accès aux publications scientifiques 17 Avril 2020 Larry

Pour notre site sur le BDSM, nous lisons beaucoup de documents : des articles et commentaires sur internet, des études scientifiques (notamment de sexologie, sociologie, et autres psy-XYZ), voire des livres.

Malheureusement, beaucoup de textes sont difficiles d'accès, certains sont presque impossibles à trouver (surtout s'ils sont un peu vieux, pas numérisés et plus publiés).

Mais le plus gros problème est quand des études qui concernent le BDSM nous sont inaccessibles.

Un exemple

Voici le dernier exemple que nous avons trouvé et qui illustre parfaitement le problème.

Peut-on contractualiser la barbarie ? (De Bremaeker)
https://www.persee.fr/issue/juro_0990-1027_2017_num_30_2

Il s'agit d'un texte qui discute d'un sujet très important du point de vue légal : le problème du SM (sadomasochisme) vis-à-vis de la loi.

Accès restreint !

Malheureusement, ce texte, récent, et qui existe -apparemment- en version électronique, nous est inaccessible car il a été intentionnellement marqué comme « accès interdit ».

Voici ce qu'on trouve sur le site de publication :

En raison d'une interdiction de diffusion de la ressource consultée, le contenu de cette page peut être partiellement ou totalement masqué.

Autrement dit, pour nous, le seul moyen de le consulter serait d'aller consulter la version papier du journal dans lequel cet article est paru. Et vous imaginez bien qu'il ne s'agit pas ici d'un journal national, mais d'une publication spécialisée publiée à peu d'exemplaires.

Même trouver le résumé a été difficile, car il ne figure pas sur la plupart des sites regroupant des études !

Résumé

Si le sadomasochisme est aujourd’hui une pratique connue, a priori insusceptible de répression pénale, l’auteur entend démontrer que la personne humaine, en tant que sujet volontaire et autonome ne jouit pas pour autant d’une liberté absolue dès lors qu’il s’agit de contractualiser des agissements, qui, même s’ils sont consentis, sont porteurs d’un risque tangible d’atteinte à l ’intégrité physique ou morale d’autrui.

Le problème du texte

Vous avez certainement constaté, comme nous, que le titre et le résumé de ce texte sont provocateurs et contiennent clairement des jugements de valeur (que nous estimons déplacés).

Parler de « barbarie » en parlant du SM est tellement biaisé et clairement manipulateur, et si éloigné de la réalité : nous jugeons que c'est honteux d'écrire des choses pareilles !

Mais, comme nous venons de l'expliquer, il ne nous est même pas possible de consulter l'article.

Pourtant, ce serait important pour contrer les arguments fallacieux que nous le soupçonnons de contenir (vu le titre/résumé)...

Le soucis additionnel de ce type de texte est qu'il fait partie des écrits qui peuvent être utilisés par d'autres personnes, que ce soit des chercheurs/chercheuses ou même dans le contexte de procès (comme références).

Quête de vérité

Pendant nos recherches, nous avons trouvé de nombreux textes toxiques, qui contiennent des jugements de valeurs déplacés (dans ce qui est supposé être une « étude scientifique »), des stéréotypes, mythes et préjugés (et stupidités diverses) en pagaille !

En fait, sur le sujet du BDSM en particulier, la qualité est vraiment basse, et même catastrophique (sans aucune exagération). Honnêteté intellectuelle, objectivité, esprit critique, et même simple bon sens, passent à la trappe, c'est étonnant ! Si vous lisiez certains des textes que nous avons consultés, vous seriez surpris-e du degré de « WTF? » contenu dans ces « choses ».

Et pourtant, ces documents qui sont clairement remplis d'informations biaisées, erronées et fantaisistes, sont utilisés ensuite comme références dans d'autres études !

➜ Comment est-ce admissible ?

Si en plus, l'accès à ces textes tendancieux ou fallacieux est restreinte, nous n'avons pas de moyens de vérifier ce qui est vrai ou faux ! Quand une étude référence des dizaines d'autres textes, il est déjà très difficile de vérifier ceux-ci, même pour les professionnel-le-s, et presque impossible pour des amateurs ou amatrices.

Par conséquent, il nous est difficile, voire impossible, d'accèder à ces sources pour déterminer lesquelles sont sérieuses ou non, et du coup, il nous est impossible de juger le sérieux du document qui y fait référence...

Et ne sous-estimez pas ce problème : dans un grand nombre (presque tous en fait) de documents, les citations ou références à des écrits extérieurs, sont présentés comme vrais, non discutables, bref, des évidences. Pourtant, nous pouvons vous affirmer que nombre de ces références (accessibles, elles) sont totalement BIDONS.

Comment l'étude du BDSM peut-elle progresser si des informations qui sont clairement fausses, sont utilisées comme base de raisonnement ?

Injustice

Ce problème d'accès, difficile ou impossible pour le commun des mortels est très problématique.

En effet, un tel système réserve le partage d'info et les réflexions à une minorité, alors que les conclusions peuvent avoir un LOURD IMPACT sur les gens qui pratiquent le BDSM.

Au mieux, vous aurez accès (dans un autre document) à un résumé très simplifié -évidemment- et forcément peu nuancé, qui ne vous laisse aucune marge de réflexion, et aucune possibilité de débat.

Payants

Même quand les documents ne sont pas inaccessibles, ils sont le plus souvent cachés derrière un obstacle majeur : pour y accèder il faut payer ou avoir un abonnement payant. Et des abonnements, il y en a autant que de maisons de publications ! Quand au prix : il est inabordable pour un particulier. Les abonnements sont pensés pour des institutions, et le prix individuel des textes est du style 40 euros par document.

Imaginez payer 40 euros (parfois plus) pour accèder à un seul texte allant de quelques pages à quelques dizaines de pages.

Si nous regardons les textes en accès libre (gratuit), nous en avons récupéré des centaines (sur divers sujets, le BDSM en constitue une petite minorité). Faites le calcul si vous avions dû acheter chacun d'entre eux !

L'inconnue

Et ce n'est pas le seul problème !

En effet, avant d'acheter un accès, vous ne pouvez lire que le résumé, et celui-ci ne dit souvent que peu de choses. Il ne permet -évidemment- pas de juger du sérieux de la publication, du niveau technique du texte (abordable ou non à des non spécialistes ?), et même souvent, le contenu est très décevant et pas du tout ce que vous espériez. Pour vous donner une idée, sur les centaines de documents accessibles que nous avons récupérés, nous comptons à quelques dizaines ceux qui sont un minimum intéressants, et sur les doigts des mains ceux qui sont utilisables pour des articles de notre site...

Versions imprimées

Quand à la solution d'aller consulter les versions imprimées dans une bibliothèque...

D'abord, il y a les problèmes d'accès. Nous nous sommes renseignés, car nous voulions consulter un vieux texte souvent référencé dans les études sur la sexualité (dont le BDSM), à la BnF (Bibliothèque nationale de France). Si on est un particulier (ce qui est le cas de l'auteur), il faut obtenir un RDV et justifier la raison pour laquelle on veut accèder à un document... Bonjour l'élitisme !

Ensuite, imaginez devoir accèder à chaque document physiquement uniquement : comment faire des commentaires, notes, citer des extraits, etc. ? Il va falloir tout copier à la main ! Vous n'avez aucun mal à comprendre la lourdeur du processus... C'est déjà assez pénible avec des documents électroniques qui permettent le copier/coller ainsi que les surlignages et autres.

Conclusion

Comme vous venez de le voir, nous sommes confrontés à un vrai problème.

Et qui ne semble pas près de devoir être résolu !

Rencontres et fausses photos : pourquoi refuser d'utiliser la méthode du « panneau » ?

Avr 15
Rencontres et fausses photos : pourquoi refuser d'utiliser la méthode du « panneau » ? 15 Avril 2020 Larry

Le problème des faux profils et des fausses photos est très répandu, que ce soit sur les sites de rencontres « classiques » ou orientés BDSM.

Nous avons encore vu récemment des exemples sur le site de communauté BDSM FetLife : des comptes de jeunes femmes qui ont l'air franchement suspects, mais qui pourraient tout à fait être vrais. Ne parlons pas des divers sites que nous avons vu ces derniers jours (en enquêtant pour un article) qui avaient tous des profils ayant l'air totalement bidons (probablement des escroqueries).

Dans nos estimations, ce type de doute sur la légitimité d'un profil (ici, femme cherchant un partenaire homme) décourage les hommes les plus intéressants, qui se sont trop souvent heurté à un mur ou à des déceptions, et ne laisse plus que les acharnés qui sont souvent des « serial-dragueurs » qui contactent toutes les femmes (et que personne de sensé ne voudrait fréquenter).

➜ Pourtant, il serait si facile de résoudre ce problème !

La technique du panneau , qui comme son nom l'indique, consiste à prendre une photo de soi avec un panneau indiquant le pseudo de la personne (plus le nom du site et la date si on veut bien faire les choses) est très répandue sur des sites comme xHamster par exemple. Elle y est même recommandée officiellement. Mais en France, visiblement, cette méthode, pourtant simple et qui a fait ses preuves, n'est pour ainsi dire JAMAIS utilisée !

Quand nous en avions parlé sur FetLife (il y a plusieurs années) ou même sur Reddit, ça avait été immédiatement le rejet le plus absurde...

C'est incompréhensible. Tout le monde se plaint du problème, mais quand on propose une solution (déjà adoptée par beaucoup de personnes), personne ne s'y intéresse !

Nous avons même créé un site spécial ( https://unpanneaupourunerencontre.fr ) qui explique la méthode et qui permet d'ajouter un filigrane pour encore plus de sécurité !

Pourquoi s'en priver ? Il ne tient qu'aux personnes qui utilisent les sites de rencontres de se simplifier la vie avec ce type de technique...

Réunions BDSM et coronavirus : c'est de la folie !

Avr 09
Réunions BDSM et coronavirus : c'est de la folie ! 09 Avril 2020 Larry

C'est presque impossible de croire que des gens (organisateurs et organisatrices) puissent être aussi stupides et irresponsables !

Sur le site de communauté BDSM FetLife, on trouve encore des dates programmées pour des soirées, Munchs, et autres ateliers Shibari dans les jours et semaines à venir.

Depuis le 30 mars, en pleine période de confinement, nous avons surveillé ces propositions : certaines ont quand même été annulées (parfois sans même prévenir/expliquer), mais bien d'autres sont restées.

Comment est-ce possible ? Il n'était même pas possible d'y aller !

Même pour celles qui sont prévues pour après le 15 avril, en admettant que le confinement soit levé (ce qui n'a rien d'évident), ça ne veut pas dire que la pandémie s'arrête par magie ! Les réunions BDSM sont exactement le genre de choses à éviter : contacts physiques, foule dense dans les cafés, etc. C'est le pire environnement possible !

Ces gens-là veulent propager le virus dans la communauté BDSM ? Ça fera bien dans les journaux après !

Sérieusement, comment peut-on avoir une vue si étroite ? C'est à devenir enragé de voir des choses pareilles...

Remarquez que nous blâmons les organisateurs et organisatrices, mais les gens qui se sont inscrits à ces évènements sont tout aussi irresponsables.

(MàJ : lisez la suite de cet article, avec une mise à jour post-confinement.)

Tous ces gens-là devraient être mis au ban de la communauté BDSM !