« Bystander effect » : intervention et conseils idiots

Juin 20
« Bystander effect » : intervention et conseils idiots 20 Juin 2021 Larry

Pendant que je faisais diverses recherches sur Kinsey, j'étais tombé (voir mon article précédent) sur des élucubrations, j'en ai trouvé d'autres, encore plus délirantes, qui seront l'objet d'une entrée à venir, mais je suis aussi tombé sur d'autres images (et pages web) contenant d'autres choses d'une stupidité pas piquée des hannetons... Notamment sur le consentement (j'en reparlerai dans un futur article) ou encore sur le problème des intervention en cas d'agression ou de harcélement (et « l'effet du témoin »).

L'effet du témoin, ou « bystander effect » est, en résumé, un phénomène où plus il y a de personnes présentes lors d'un problème, plus il est difficile pour une personne (individuelle) ou des personnes dans le groupe de se décider à aider/intervenir. Attention, les articles qui en parlent ne sont pas toujours sérieux et c'est plus subtil que ce qu'on lit parfois.

Comme je consultais sur Google des images sur le sujet du consentement, c'est évidemment vite passé aux problèmes d'agression ou de harcélement, et je suis ENCORE tombé sur les habituelles stupidités qui me font BONDIR.

Je passerai sur les sites qui sont SUPER SEXISTES, qui parlent TOUJOURS d'un homme qui agresse une femme. C'est bien connu que les hommes ne se font jamais agresser, je n'ai donc pas vu personnellement une vendeuse agresser physiquement sans aucune raison un client, et je n'ai moi-même jamais été agressé/menacé ou harcelé (y compris menaces de mort) dans le métro et des magasins... (C'était du sarcasme).

Je n'insisterai pas non plus sur les stupides « conseils » de self-défense qui la plupart du temps n'aident absolument PAS (la plupart de ces cours ne sont pas utiles ou réalistes, j'en ai déjà parlé dans mon article pour minimiser les risques lors d'une rencontre.

Je suis aussi tombé sur un site super bizarre, qui par exemple déconseillait -fortement- d'appeler la police, parce que les minorités auxquels s'adresse le site, risquent d'avoir des problèmes avec la police... WTF? OK, aux USA, il y a de sérieux problèmes d'abus (et de stupidités) avec la police, mais là, on en arrive à une réaction ABSURDE !

Bien sûr, parce que RIEN ne montre mieux qu'on veut lutter contre les injustices, il y avait aussi la bonne remarque bien raciste (anti-blanc). Donnée sous forme de « conseil », avec un ton bien insultant et donneur de leçon... Vous savez quoi ? Elles (ce site-là était géré par un collectif de femmes) auraient parfaitement pu donner ce conseil en disant un truc général, de façon neutre et non raciste, du genre « si VOUS n'avez jamais rencontré ce genre problèmes, alors ... ». Parce que moi, je suis blanc (et un homme) et j'ai rencontré EXACTEMENT tous les problèmes qu'elles décrivent ! Alors, en plus de me faire bondir sur la stupidité du texte, à titre perso, ça m'énerve un petit peu quand on me balance des remarques racistes sous prétexte que je suis blanc quand je fais partie des gens qui subissent tout ça ! Mais, bon, le bon sens, la rationnalité et la logique, c'est trop demander, il est plus simple de se rabattre sur des bons gros stéréotypes racistes (et sexistes) absurdes.

Pour revenir à « l'effet du témoin » en particulier...

Là aussi, j'ai lu de ces trucs stupides... Ça fait peur.

Des textes du genre « 4 façons d'être un héro » (mort), qui contiennent des « conseils » dont la moitié au moins sont stupides, et certains sont carrément risqués/dangereux, pour ne pas dire plus.

Comme d'habitude, ça part d'un bon sentiment, mais ils/elles essaient de présenter un sujet COMPLEXE en quelques phrases/slogans et ça, c'est un problème !

Il est aussi clair, pour moi, que ces gens-là n'ont JAMAIS été confrontés personnellement à des problèmes sérieux, et surtout pas avec des gens qui veulent la bagarre, ou qui sont plusieurs...

Avant de continuer, je rappelle, si vous n'avez pas lu mes divers écrits, que j'ai été mélé pas mal de fois à de sales histoires (plus ou moins graves), y compris personnellement (voir ce que je disais plus haut de façon ironique). Bref, je connais, malheureusement assez bien ces problèmes.

Le « conseil » qui est évidemment le plus choquant, c'est le conseil d'intervenir/de s'interposer.

D'abord, l'expérience montre que c'est SUPER risqué. Vous avez le risque que les personnes se liguent contre vous : j'ai rencontré quelqu'un qui m'a raconté que son cousin avait tenté d'intervenir quand un gars était en train de tabasser une fille dans le métro, sauf que c'était sa copine, donc quand le cousin est intervenu, les 2 se sont retournés contre lui et l'ont tabassé lui (c'est classique)... Ensuite, il faut faire très attention à ne pas empirer les choses ! Perso, je fais très attention à ça, parfois je reste juste à côté, l'air de rien, prêt à intervenir (enfin, à essayer), mais je ne fais RIEN tant que je n'ai plus le choix, parce que MOI, je sais bien quels sont les risques (y compris pour la personne qui se fait harceler/menacer). Et je sais aussi que si ça dégénère, PERSONNE n'aidera.

Ensuite, intervenir ou s'interposer, c'est facile à dire ! Moi aussi je peux donner des conseils comme ça, c'est pas dur. Les appliquer, c'est autre chose ! par exemple, moi je suis un homme (oui, il y a TOUJOURS ce sous-entendu sexiste que c'est aux hommes avant tout de s'en mêler), mais en quoi est-ce que ça veut dire que je serais capable d'intervenir ? En plus, la majorité des gens (hommes ou femmes) ne savent pas comment réagir en cas d'agression (ni comment se défendre), surtout si la situation dégénère !

Leurs autres conseils ne sont guère mieux. Sur le papier, ils sont bien, mais EN VRAI ?

Il n'y a pas de solution simple. Promouvoir des solutions bien-pensantes, et majoritairement irréalistes, ça n'aide pas !

Kinsey face aux fanatiques anti-sexe

Juin 16
Kinsey face aux fanatiques anti-sexe 16 Juin 2021 Larry

Alfred Kinsey était un sexologue qui au milieu du 20e siècle a publié 2 études MAJEURES sur le sexualité des hommes (en 1948) et femmes (en 1953) aux USA.

Ses études avaient des bases plutôt solides, et étaient le résultat de milliers d'interviews, faite avec une équipe de collaborateurs. Bien sûr, le résultat n'est pas parfait, et il y a eu des remises en question de divers points (y compris de méthodologie), mais pensez bien que c'était au milieu du 20e siècle, à une époque où il était BEAUCOUP plus difficile d'aborder des tels sujets que de nos jours !

Comme vous vous en doutez, même si vous n'avez pas lu sur le sujet, parler aussi ouvertement de la sexualité des hommes et femmes a fait pas mal de vagues à l'époque. Là, on parle de livres publiés, lus par le grand public, pas d'études plus ou moins confidentielles et réservées à un milieu de spécialistes du sujet. Ses recherches ont révélé des choses qui ont fait SCANDALE à l'époque, car elles remettaient FORTEMENT en question un bon nombre de préjugés sur la sexualité. Parmi les sujets qui ont le plus fait scandale, on trouvera l'homosexualité (beaucoup plus fréquente qu'on ne le croyait alors), le % important de relations hors mariage, et de façon générale, le fait qu'au final, la sexualité des américains et américaines était bien plus variée et développée que la « morale » de l'époque (reproduction, dans le cadre du mariage, position du missionnaire) ne voulait le faire penser !

Vous ne serez pas non plus surpris ou surprise si je vous dit que son 2d ouvrage, sur les femmes, a levé encore plus de boucliers que le premier (pensez aux préjugés profonds de l'époque !).

Le résultat de ces révélations est qu'il a été brutalement confronté à un nombre non négligeable de fanatiques qui ont non seulement attaqué ses ouvrages, mais SURTOUT, l'ont attaqué personnellement avec des accusations absolument FOLLES, diffamatoires et abjectes.

Rappelons, pour donner du contexte, qu'au début des années 1970, aux USA, la fameuse plaque des sondes Pioneer 10 & 11 (avec 2 humains nus) avait fait scandale auprès d'un certain nombre de gens et la plaque avait été censurée sur certains magazines, des extrémistes avaient même appelé ça « de la pornographie » ! Allez revoir l'image : ça fait RIRE de penser que quiconque puisse sérieusement dire ça, ces gens-là avaient 500 ans de retard.

Je suis retombé (encore) sur ces délires en faisant des recherches. Je connaissais déjà le problème. J'en profite ici pour en parler rapidement, même si ce n'est pas un sujet directement BDSM.

Vous allez penser : OK, tout ça, c'est à cause de l'époque, les gens étaient encore souvent fermé côté sexualité... C'est en partie vrai. MAIS, ce qui est surprenant, troublant même, c'est qu'encore de nos jours, on trouve des gens qui s'acharnent contre ses découvertes, et qui continuent de le diffamer, des décennies après ! Leur problème est -en gros- que les résultats obtenus à l'époque et qui ont ensuite été souvent repris ou référencés (même de nos jours), et la continuation des travaux de Kinsey par une fondation qui porte son nom, n'est pas acceptable, d'où ces attaques incessantes.

Et tous ces gens-là sont acharnés ! On trouve facilement de nombreux textes, des sites (anti-sexualité) qui accusent Kinsey, et sa fondation, de tous les maux.

Ces gens-là sont de vrais FANATIQUES, généralement des extrémistes religieux, typiquement farouchement opposés à l'avortement, homophobes, et opposés à TOUT ce qui touche à la sexualité. Ils (et elles) sont de vrais cinglés. Il faut avoir lu leurs délires pour comprendre que je n'exagère pas en disant ça... Croyez-moi, c'est choquant !

Lire leurs « trucs » absurdes, ça prêterait à rire si le sujet n'était aussi sérieux !

Parmi leurs accusations/dénonciations majeures, on trouve :

  • la masturbation (sujet encore assez tabou aux USA)
  • le fait qu'il ait interviewé des homosexuels et des prostituées (LE DRAME !)
  • des délires sur la pédophilie (voir suite)

De façon générale, ces gens-là présentent les choses (l'infidélité par exemple) comme s'il était LUI, accusé comme s'il était le « responsable » des comportements qu'il avait présenté. C'est dément !

Le VRAI problème c'est qu'il est difficile pour ces fanatiques d'accepter une vision du monde qui diffère de la leur, dire la vérité porte énormément préjudice à leur vision étroite (et FAUSSE) de la réalité, et ça, ils/elles ne peuvent le supporter...

Et quand vous regardez un peu QUI sont ces personnes, ça explique bien des choses : fanatiques religieux, fanatiques homophobes (activistes anti-LGBT), réactionnaires sexistes de tout poil, etc.

Quelques exemples, parmi plein d'autres (cherchez « alfred kinsey » ou « kinsey abuse » dans Google et allez voir les images...)

  • https://www.comprehensivesexualityeducation.org/history-of-cse/

    Kinsey’s “research” has also been widely used to liberalize laws restricting sexual behavior, to reduce punishments for sex offenders, and to promote masturbation, premarital sex, and homosexuality, among other things, as healthy and normal

  • https://www.thefreedomsproject.com/item/105-are-pedophiles-writing-your-childs-curriculum-2

Il y aurait PLEIN d'autres exemples. Un nombre surprenant (ce qui fait un peu peur).

Et ce qui est FOU, c'est à quel point ces personnes INVENTENT des choses qu'il n'a PAS dites, déforment TOUT et lancent des accusations totalement mensongères pour le discréditer et discréditer les avancées de la connaissance de la sexualité qu'il a apporté. RIEN ne les arrête ! Le manque total de scrupules et d'honnêteté intellectuelle est effrayant.

Une des pires attaques, est celle des accusations de « pédophilie ». Selon ces gens-là, il aurait violé des dizaines/centaines d'enfants chez lui pour ses recherches. C'est si complètement mensonger, c'est HONTEUX. C'est un classique exemple « d'appel à l'émotion » : quand on n'a pas de VRAIS arguments, on utilise des FAUX arguments fallacieux qui recourent à l'émotion pour empêcher une discussion rationnelle. Ici, c'est la pire de ces techniques qui est utilisée le célèbre « pensez aux enfants », qui n'est JAMAIS utilisé de façon sincère/honnête...

Si vous voulez des exemples, allez faire la recherche Google indiquée plus haut : on obtient des photos-montage qui montrent Kinsey en prison avec le texte « ne glorifiez pas Kinsey, il aurait dû aller en prison », ou encore, une photo d'une petite fille qui fait une grimace triste avec un texte absurde : « arrêtez la sexualisation des enfants ! Pendant plus de 60 ans, l'Institut Kinsey a promu des idéologies et pratiques sexuelles qui font du mal aux enfants et les privent de leur innocence. » On en reste sans voix !

Et on trouve quantité de trucs bizarres comme ça, sur plein de sites et de documents, y compris sur les sites sur lesquels je trouve habituellement mes études sur le BDSM (et autres). Comment ce genre de délires diffamatoires peuvent y être acceptés ? Mystère.

J'ai lu dans une biographie qu'à la fin de sa vie il était devenu amer, suite aux attaques incessantes contre lui. Pas étonnant !

Pourquoi suis-je le seul à dire la Vérité sur le BDSM ?

Juin 14
Pourquoi suis-je le seul à dire la Vérité sur le BDSM ? 14 Juin 2021 Larry

Ça fait des années maintenant que la question me perturbe de façon sérieuse...

J'en avais déjà parlé dans un article, mais je reviens dessus, car c'est réellement quelque chose que je ne comprends pas, et un GROS problème.

Bon, OK, je ne suis pas réellement LE SEUL, il y a quand même quelques autres personnes qui disent -généralement- la vérité, sans trop de stupidités. Mais vraiment, c'est RARE, en fait, je compte sur les doigts d'une main les gens qui écrivent correctement sur le sujet et en ayant une bonne attitude... Et même pour les meilleurs auteurs/auteures, je trouve souvent des idées fausses bizarres.

Et pour ce qui est de dénoncer les mythes et de combattre le folklore toxique, je suis non seulement un des seuls, mais surtout celui qui y consacre le plus d'efforts.

Sur certains sujets, notamment les mots d'arrêt ou encore les « philosophies » du BDSM (type SSC ou RACK), je suis quasiment le SEUL à dénoncer les stupidités sur le sujet...

Remarquez, il n'y a pas que le BDSM... J'ai récemment lu pas mal d'articles sur la sexualité, et j'y ai retrouvé, encore, le fameux problème des hommes qui disent avoir plus de partenaires que les femmes (le même problème se pose pour les mineurs). Pourquoi à peu près personne ne soulève LA QUESTION : comment est-ce possible qu'il y ait une telle différence ? (Non, ça n'est PAS expliqué par l'homosexualité, ni par la prostitution). Y a-t-il donc tant de femmes qui couchent avec des centaines ou des milliers d'hommes ? LOL. Moi, ça me choque que des stats si CLAIREMENT problèmatiques ne soient pas remises en question (il est évident qu'il y a des mensonges là-dedans, c'est la seule explication). J'y reviendrai.

Ce qui m'a remis ce sujet en tête, c'est -encore- la lecture dans un article, pendant mes recherches sur le CNC dont j'ai parlé récemment, dans lequel une femme disait que, pour elle, la plupart des gens qui font du BDSM/kink « sont kinky mais ne sont pas réellement des kinsters ». Chaque fois que je lis des trucs comme ça, ça me stupéfie ! Ça n'a AUCUN SENS, comment est-ce qu'elle fait pour ne pas s'en rendre compte ? J'ai aussi lu ensuite un témoignage d'une dominante qui expliquait qu'elle et son partenaire (soumis) ne vont pas à des évènements publics BDSM parce que les gens qui y sont ne font pas du « VRAI BDSM ». Sérieux ?

Pffff.

Je sais, je sais, lire ça comme ça, ça peut laisser à penser, du moins pour qui n'a pas lu mes articles, que JE suis dans l'erreur. Après tout, comment expliquer que 99% (ou plus) des gens, y compris les habitué-e-s, ont des croyances aussi clairement erronées ? Seulement voilà : je ne fais pas que « parler en l'air », contrairement à trop de monde (surtout dans les blogs et forums, mais de façon choquante parfois dans des études), je démontre avec des arguments pourquoi telle ou telle croyance est fausse, et j'ai trouvé pas mal d'études (sérieuses) qui confirment ce que je dis, par exemple le fait que le BDSM est très répandu...

Mais il est très difficile de combattre des mythes et préjugés, surtout ceux qui remontent loin en arrière. En plus, le sujet du BDSM est toujours associé à cette « aura » de mystère, etc. Les gens veulent donc ABSOLUMENT y trouver des choses « choquantes », et « extrême ». Du coup, montrer que tout ça c'est sérieusement SURFAIT, voire complètement inventé, est très dur ! Plus encore si on est pour ainsi dire SEUL à combattre ces fausses croyances.

Remarquez que dénoncer les absurdités et autres exagérations, dire que le BDSM est surfait, comme je le fais, ne veut pas pour autant dire que le BDMS soit moins intéressant ! C'est un des arguments les plus stupides que je rencontre (et malheureusement de façon fréquente) : l'idée que le BDSM DOIT resté confidentiel, être réservé aux initiés, ceux qui SAVENT, sinon, s'il devient « mainstream », alors ce ne sera plus du -vrai- BDSM. Les même personnes maintiennent généralement que « l'âge d'or du BDSM est passé », etc. Mais, en plus d'un élitisme désagréable, cette croyance est clairement ABSURDE puisque le BDSM n'a JAMAIS été réservé à une soi-disant élite, comme je l'ai déjà montré, le BDSM est très répandu, et l'a toujours été ! Le fait d'en parler plus ouvertement ne change RIEN ! Donc, c'est vraiment un argument totalement BIDON.

Je rappelle que moi je fais du BDSM depuis longtemps, et de façon intense, pourtant, je n'ai pas besoin que le sujet soit « tabou » pour en profiter !

Bref, c'est pas gagné !

Le « modèle Duluth » et le BDSM : ouille ouille ouille ! (Nawak #4)

Juin 12
Le « modèle Duluth » et le BDSM : ouille ouille ouille ! (Nawak #4) 12 Juin 2021 Larry

Ça me fait mal mentalement de lire des « trucs » pareils...

J'avais déjà évoqué récemment le -gros- problème posé par les délires de certaines féministes extrémistes qui ont une vision complètement démente du BDSM et qui passent leur temps à « taper » sur les gens qui en font, surtout les hommes évidemment... Pour lutter contre leurs élucubrations, il faudrait avoir une équipe entière qui passe 100% de son temps à remettre les choses à leur juste place et à dénoncer les absurdités qu'elles sortent sans arrêt.

Ça fait longtemps que j'observe régulièrement leurs divers forums, et une chose que j'ai vu revenir avec régularité ces dernières années est leur graphique qui « montre » que le BDSM est abusif. La dernière occurence date d'il y a quelques jours : « BDSM is abuse, in a chart » (https://www.reddit.com/r/antikink/comments/nm48bb/bdsm_is_abuse_in_a_chart/).

Notez que pour comprendre de quoi je parle, il faut aller lire le graphique (en anglais) sur la page de Reddit référencée ci-dessus.

Les fois précédentes, leur graphique (toujours le même), était dur à lire : l'image était trop petite et le texte était à la limite du lisible. Cette fois, il est de grande taille, lisible, donc j'en profite pour aborder le sujet...

Je connaissait donc depuis longtemps ce graphique stupide, mais je n'avais pas creusé sa source, son origine. Pour cette entrée de Blog, j'ai exploré plus en profondeur... Et, je n'ai PAS été déçu du voyage ! Ouille, mon pauvre crâne, comment peut-on sortir autant de stupidités ? Ha la la.

Alors, ce graphique qui donc « dénonce » le BDSM comme étant -soi-disant- de l'abus est en fait basé sur le « modèle Duluth ». Vous ne connaissez probablement pas ce modèle : il s'agit (en principe) d'une tentative pour aider à résoudre (traiter) les problèmes de violences domestiques. Le nom Duluth vient de la ville américaine où il a été développé/expérimenté.

Bref, c'est une méthode qui part d'une bonne intention... OOOUPS, pardon, oubliez ce que je viens d'écrire : quand on creuse un minimum, il devient FLAGRANT que ça ne part pas du tout d'une bonne intention en réalité. Oh, non, pas du tout : c'est un outil TOXIQUE, hypocrite à un degré impressionant, et clairement créé pour stigmatiser les hommes, d'une façon abjecte (voir les articles cités plus bas).

La vérité, c'est que ce « modèle » est basé sur une idéologie toxique de féministes extrémistes, ayant une mentalité anti-homme non déguisée. Sérieusement, quand on lit sur le sujet, c'est vraiment, vraiment, CHOQUANT !

De nos jours, depuis longtemps en fait, on SAIT que les violences domestiques ne sont pas commises que par les hommes envers les femmes. L'exemple des (nombreuses) violences dans les couples de lesbiennes avait déjà sérieusement mis à mal cette croyance, mais les études des couples hétéros sont catégoriques : les abus commis par les femmes sont très nombreux, selon les situations on arrive parfois à égalité ou même à plus de cas d'abus par des femmes ! Mais là, on affronte de gros tabous ! Et il n'y a pas grand monde qui aime entendre ce genre de vérité... (Note : il y a un tel cas dans ma famille...)

Or, cette « méthode » NIE la possibilité que les femmes puissent commettre des violences : elles sont forcément victimes, même si ce sont elles qui ont attaqué leur partenaire (voyez les exemples cités dans l'article plus bas, c'est choquant).

Un autre problème, sérieux et profond, est que ces abus sont présentés comme ayant pour origine le « pouvoir et contrôle » (des hommes sur les femmes). Mais ici aussi les études/statistiques sont claires : les violences domestiques ne sont pas du tout liées à ça ! Donc, leur base de départ est FAUSSE, et même, mensongère, c'est un peu problématique !

Notez que ce qui est fascinant, c'est que bien qu'il soit évident, pour toute personne sensée, que tout ce système est TOXIQUE, basé sur une mentalité anti-hommes virulente, il a été adopté sans trop poser de questions à plein d'endroits, et pourtant, l'opposition ne manque pas : plein de gens, y compris des experts dans les problèmes de violences conjugales, ont pointé du doigt le manque total de base scientifiques, son biais anti-hommes flagrant, le fait que ça ne marche pas vraiment, bref, le dénoncent pour ce qu'il est réellement : n'importe quoi !

Un autre point intéressant : ce « modèle » n'a rien de récent, il a été créé en 1981 ! Depuis le temps, on aurait pensé que les gens allaient réaliser le n'importe quoi évident du bidule, mais malgré une opposition de plus en plus forte (soutenue par des études), ça semble encore être souvent perçu comme une méthode viable. Ça défie mon entendement !

J'aurais BEAUCOUP à dire sur le sujet des violences domestiques : les mythes et préjugés (contre les hommes notamment) et les hypocrisies affolantes quand on parle du sujet, les manipulations (statistiques présentées de façon honteusement biaisées et trompeuses, voire mensongères), etc. En parcourant divers articles et infographiques, j'ai -encore- été consterné par l'étendue effrayantes du n'importe quoi sur le sujet. Mais bon, ce serait sortir du contexte.

Si vous voulez plus de détails sur ces modèles, voici des écrits critiques, qui ne machent pas leurs mots. Le 2d est écrit par une spécialiste des problèmes de violences domestiques (qui a même écrit des livres sur le sujet), ce qu'elle décrit est CHOQUANT. Voyez les dérives presque impossibles à croire qu'elle dénonce : par exemple, des hommes innocents obligés de suivre des « cours de rééducation » et d'avouer leur culpabilité (alors qu'ils sont INNOCENTS) sinon ils risquent d'être privés de droit de visites pour leurs enfants !

Alors, et le BDSM dans tout ça ?

Hé bien, cet outil BIDON a été recyclé par des fémininistes extrémistes qui s'en sont servi pour décrire les aspects (dans leur perception délirante) du BDSM qui sont supposés « identiques » aux violences conjugales. Bref, elles s'en servent comme « preuve » que le BDSM est forcément abusif.

C'est un peu gênant d'utiliser un « modèle » aussi clairement faux, mais on n'en est plus à une hypocrisie près (regardez leurs forums, CHAQUE SUJET abordé est le plus total n'importe quoi, c'est effrayant).

Si le sujet n'était pas si sérieux, ça me ferait rire de lire ça, parce que ce qu'elles écrivent dans leur graphique est si totalement FAUX, BIDON, DÉLIRANT, ça tient du prodige !

Bon, évidemment , leur attitude est TOXIQUE donc TOUT est déformé et devient abusif, mais le pire c'est qu'elles INVENTENT plein de choses. Soyons CLAIRS, ça n'a RIEN à voir avec le BDSM tel qu'il existe dans la réalité. C'est du PUR délire. Point barre.

Juste un exemple : leur présentation du « findom », ça m'a presque fait pleurer de rire. Comment peut-on être aussi ignorantes ? Le Findom, ça consiste à donner (dans une certaine mesure) le pourvoir sur ses finances à quelqu'un. C'est surtout rencontré dans une relation homme soumis/femme dominante, et principalement avec des professionnelles, certaines sont spécialisées là-dedans. On voit passer beaucoup d'annonces pour ce type de services sur des sites comme FetLife, mais la plupart sont CLAIREMENT des arnaques évidemment, des gens (hommes ou femmes) qui pensent pouvoir profiter des hommes qui ont ce « fétiche ». Elles, elles le présentent comme étant l'homme (dominant) qui prend l'argent de la soumise et contrôle son utilisation. Hem, NON. Ce type de relation -toxique- existe, je le sais, mais c'est une infime MINORITÉ, présenter ça comme étant la norme (ou même, fréquent) dans le BDSM, ça fait rire !

Je n'ai pas le courage de dépiauter le reste de leurs stupidités, c'est trop déprimant. Regardez le graphique si vous voulez voir leurs autres délires... Moi, ça m'écoeure au dernier degré.

Une dernière chose ironique : si on fait une recherche sur « Duluth BDSM », on obtient PLEIN de réponses, d'annonces pour des rencontres, etc. (Bon, j'avoue que j'ai eu la flemme de vérifier si c'était bien la même ville.) LOL.

Les enfants/ados et le BDSM

Juin 09
Les enfants/ados et le BDSM 09 Juin 2021 Larry

J'ai déjà expliqué que, selon moi, le domaine du sexe où il y a le plus de tabous (qui rendent presque impossible d'en parler raisonnablement) et d'ignorance est les métiers du sexe, surtout la prostitution.

MAIS, je pense que juste après, pas loin, viennent les préjugés et tabous sur la sexualité des enfants et adolescents/adolescentes.

Ce que je trouve le plus bizarre, et qui est inexplicable, c'est que pour les métiers du sexe, on peut comprendre (à la rigueur) que la plupart des gens qui ont des préjugés (et autres tabous) sur le sujet n'ont JAMAIS vu ce que c'est personnellement. Mais, tout le monde a été enfant puis ado, alors, comment expliquer tous les préjugés TOXIQUES qui existent encore sur la sexualité des mineurs ?

Sérieusement, quand on lit ce qu'écrivent certaines personnes, qui visiblement croient que la sexualité ça commence à 18 ans (RIDICULE), on peut légitimement se poser la question : est-ce qu'ils et elles n'ont jamais été jeunes ? C'est FOU !

Rappelons que plus de 50% des gens ont eu au moins un rapport sexuel avant 18 ans. Plus de la moitié ! Et ce n'est pas vraiment nouveau, même si avant le chiffre était plus bas, c'était déjà fréquent.

Ce qui me fait le plus « rire », c'est de penser que tous ces ados qui ont déjà expérimenté « en vrai » n'ont -légalement- pas le droit de voir un porno (même s'ils et elles le font quand même, bien sûr)... C'est sûr que voir un porno c'est plus « chaud » que le faire... LOL.

Bien que mon site d'infos sur le BDSM ne soit PAS un site porno, j'ai quand même ajouté une barrière « avez-vous 18 ans ? », pour éviter tout risque (que quelques excité-e-s viennent me chercher noise). Entre parenthèses, c'est gênant d'avoir ça, ça me pose plein de problèmes techniques et me fait perdre des visites. Mon site est un site d'infos, mais il contient quelques photos explicites, du coup, vu à quel point nous vivons dans une époque de régression sexuelle et de panique dès qu'on parle des mineurs, j'ai préféré prendre mes précautions.

Revenons sur le BDSM : j'écris cette entrée de Blog parce que pendant mes recherches sur divers sujets (BDSM et autres), je tombe régulièrement sur des écrits de personnes qui disent que seuls les adultes font du BDSM, et ont « le droit » d'en faire, et parfois avec une LOURDE insistance.

Ça me choque à chaque fois !

(Attention, je ne parle pas de l'accès à des sites porno, mais bien de FAIRE des expériences de type BDSM. Et je ne parle pas non plus de faire du BDSM avec des adultes, ce serait un tout autre sujet.)

Sérieusement, plus de 50% ont eu au moins un rapport sexuel avant 18 ans, vous croyez VRAIMENT que dans le lot il n'y en a pas PLEIN qui ont des envies, plus ou moins développées bien sûr, de BDSM ? Le BDSM est un des fantasmes les plus courants, et ça n'attend pas qu'on soit adulte ! Il suffit de chercher un peu dans les forums pour trouver de nombreux témoignages de gens qui (comme moi) ont commencé à avoir des fantasmes, parfois des pratiques, BDSM étant très jeunes, surtout ados évidemment, mais parfois encore plus tôt ! Bien sûr, quand on est ado (ou enfant), ça reste généralement des essais, des explorations, on est généralement loin de ce que font les adultes (surtout les gens comme moi qui sont « à fond » dedans).

Le problème ici, c'est qu'en niant à ces ados leur droit à explorer leur sexualité, et en insistant lourdement sur l'idée que le BDSM, c'est pas pour les « jeunes », non seulement on crée une frustration, mais en plus, on leur REFUSE de fait l'accès aux informations et conseils qui seraient pourtant bienvenus ! Quand on voit les -nombreux- problèmes que rencontrent les adultes, on imagine sans mal le souci pour les mineurs. Après il ne faut pas s'étonner s'il y a des problèmes, des abus et des accidents !

Seulement voilà : le BDSM c'est encore assez tabou, la sexualité des enfants et ados le reste aussi (bizarrement), alors la combinaison des deux, dans une société où plein de gens paniquent à la seule idée que les mineurs aient une sexualité, ça fait un mélange explosif ! Il est impossible de parler sereinement (ou d'étudier) du sujet, et le plus grave, c'est que tout ça c'est au détriment des enfants/ados (sous le prétexte de « les protéger ») et ça a aussi forcément des conséquences négatives une fois qu'on est adulte... Bravo !

Perso, quand j'étais mineur (et même quand j'avais la 20aine), j'aurais bien eu besoin d'aide, de conseils et d'informations sur la sexualité et surtout sur le BDSM. (Évidemment, à l'époque, dans les années 1980 voire 1990, il n'y avait pas d'infos fiables sur le BDSM, mais ce n'est plus vrai de nos jours.)

Être maintenu-e dans l'ignorance n'a jamais aidé ou « protégé » personne !

Le problème des faux « bons conseils »

Juin 08
Le problème des faux « bons conseils » 08 Juin 2021 Larry

Traverser la rue, surtout en ville, est dangereux évidemment, c'est pourquoi on est obligé d'apprendre aux jeunes enfants à faire bien attention, où et quand traverser, etc.

Maintenant imaginez la situation -hypothétique- suivante : on explique aux enfants qu'il faut « regarder à gauche » avant de traverser une rue, et C'EST TOUT ! On ne leur dit pas de regarder aussi à droite, de traverser aux passage piètons, de faire attention aux feux, et autres précautions, non, rien de tout ça. La seule et UNIQUE chose qu'on leur rabâche sans arrêt avant de les laisser circuler en ville est de « regarder à gauche ». Vous voyez d'ici le résultat, une telle mentalité ferait peur...

➜ Hé bien, figurez-vous que c'est exactement comme ça qu'on vous prodigue nombre de « conseils » dans le BDSM. C'est choquant !

Avez-vous remarqué qu'il est PIRE de ne savoir qu'une partie de la vérité que de ne RIEN savoir du tout ? Si on attire votre attention sur un seul et unique problème, vous surveillerez celui-ci, et serez beaucoup moins attentif ou attentive à d'autres problèmes, puisqu'on ne vous en a jamais parlé.

Les exemples ne manqueraient pas, mais le plus flagrant, je pense, c'est le fameux conseil de « ne pas frapper les reins ». Dans la presque totalité des cas que j'ai pu lire (ou entendre), ce conseil était donné SEUL, comme si c'était une vérité absolue et définitive. Dommage que ce soit TOTALEMENT FAUX !

(J'ignorerai ici le problème que les conseils de sécurité sont presque toujours donnés avec l'idée de gens qui ont des pratiques intenses (ou plus), et qu'un GRAND nombre ont peu ou pas de sens pour les gens qui se contenteront d'une petite fessée...)

Le VRAI problème, c'est que dire qu'il faut faire « attention aux reins », ne vous dit qu'une toute petite partie du souci : et le bas du dos (de la colonne vertébrale) ? Surtout le coccyx ? Pourquoi ils/elles n'en parlent pas ? Il est bien plus facile de faire mal en tapant dessus par accident qu'en frappant au niveau des reins (ça dépend des pratiques évidemment).

Et c'est juste un exemple : après on pourrait aussi parler des autres parties du corps...

Pendant qu'on y est, je rappelle que pour résoudre ce problème de bas du dos, j'ai inventé une ceinture de protection dont j'explique la construction (très facile) sur mon site...

C'est un problème très répandu dans le BDSM, mais qui est plus profond que ça, on le rencontre partout, surtout évidemment dans les domaines un peu « mystérieux » ou plus ou moins tabous (sexe en général) : les gens tendent FORTEMENT à répéter les « conseils » (généralement simplistes) qu'on leur a prodigués, sans vérifier si ceux-ci sont vrais, ont du sens, ou s'ils s'appliquent à la situation.

Vu comme le BDSM est encore perçu avec plein d'idées fausses, dogmatiques, absurdes, en tout genre, il ne faut pas s'étonner si on y rencontre très souvent ce type de faux « bons conseils » plus ou moins sournoisement dangereux...

Le BDSM n'a pas une explication simple !

Juin 07
Le BDSM n'a pas une explication simple ! 07 Juin 2021 Larry

Un des grands, très grands, problèmes avec les articles sur le BDSM est quand ceux-ci essaient d'expliquer pourquoi ces envies existent, bref de trouver « la source » du BDSM.

Dans la presque totalité des cas, ces articles ne proposent qu'UNE SEULE explication (généralement d'une naïveté consternante). Ça ne leur vient pas à l'idée qu'il puisse y avoir une multitude de facteurs et surtout que, de toutes façons, il n'existe pas un seul BDSM, identique pour tout le monde, c'est une vision simpliste (et ignorante).

C'est surtout vrai pour la psychanalyse et la psychiatrie : il est rarissime de trouver des articles qui ne soient pas dogmatiques, sans nuances, souvent avec une arrogance à peine déguisée, et qui présentent « LA RAISON », alors que toute personne qui connait un peu le BDSM pensera « WTF? » en lisant ce genre d'élucubrations...

Il est pourtant FACILE, trivial même, de montrer que cette idée qu'il n'y a qu'une seule source, une UNIQUE explication, ne tient pas la route ! Il suffit de rencontrer des pratiquants et pratiquantes lors d'un Munch ou d'aller regarder les forums de sites comme FetLife. LA chose qui frappe immédiatement est la très grande disparité d'expériences, d'envies, d'intérêts, de conception du BDSM, de façon de le vivre : intensité, type de pratiques, âge à partir duquel on a découvert ses goûts en la matière, etc. Il est immédiatement évident qu'entre des gens qui en font une fois par semaine ou par mois pour pimenter leur vie sexuelle et les cas les plus extrêmes, il y a UN MONDE de différence. Il est évident qu'on ne peut PAS expliquer des comportements aussi différents avec une seule approche (généralement naïve).

Le VRAI problème de fond, c'est que tous ces auteurs/auteures ne VEULENT PAS étudier le BDSM réel, et se basent sur quelques exemples spécifiques. Parfois, clairement, ils/elles n'ont JAMAIS rencontré de vrai pratiquant ou de vraie pratiquante. Et ce qui est choquant, c'est leur arrogance sur le sujet alors qu'ils ou elles ne savent PAS de quoi on parle, à un degré tel que c'est difficile à croire...

C'est embarrassant !

Par comparaison, prenons la nourriture. Rares sont les personnes qui n'ont pas au moins un ou plusieurs aliments (ou catégories d'aliments) qu'ils ou elles détestent.

Si on regarde les raisons, elles sont très variées :

  • allergie : par exemple aux cacahouèthes
  • n'aime tout simplement pas le goût : par exemple, je ne supporte pas le goût des tomates
  • raison morale/philosophique : par exemple, ne pas vouloir manger d'animaux
  • raison culturelle : dans certains pays on trouve normal de manger des insectes, en France, la plupart des gens trouveront ça répugnant...
  • mauvaise expérience : typiquement, si on a mangé tous les jours, ou trop souvent, tel ou tel aliment (pas forcément bien préparé), une fois adulte on en est dégoûté
  • aliments mal préparés : l'exemple classique est un plat mangé (de force) pendant l'enfance, mais qui était mal cuit, mal préparé, qui s'est transformé en haine du plat en question. Parfois, une fois adulte, on peut en manger qui soit BIEN préparer et se rendre compte que c'était là le vrai problème...
  • etc.

On voit bien que pour un phénomène (ne pas aimer ou détester un aliment), il existe plein de raisons totalement distinctes ! Personne de sensé ne va essayer de pondre UNE raison psychologique (ou autre), ce serait STUPIDE !

Mais pour le BDSM, visiblement, ça ne gêne pas tous ces gens-là qui vous pondent de vraies hallucinations...

« Il n'y a pas de femmes qui font du BDSM ». LOL. (Nawak #3)

Juin 06
« Il n'y a pas de femmes qui font du BDSM ». LOL. (Nawak #3) 06 Juin 2021 Larry

Il n'y a aucune femme qui fasse du BDSM, c'est bien connu ! LOL.

Je suis à nouveau tombé sur ce type d'hallucinations pendant que je faisais mes recherches pour mon article sur le CNC et les simulations de viol.

Vous voyez, ce sont des choses comme ça qui me font questionner et dénoncer le milieu médical (principalement les divers « psy » et les sexologues) et de la recherche en général (sociologie et autres), surtout dans le passé évidemment, quand on aborde le sujet du BDSM.

COMMENT est-ce possible de parler de façon aussi catégorique, autoritaire, dogmatique, pendant des décennies, en ayant TORT à ce point ? Ça dépasse l'entendement !

Remarquez aussi qu'un très grand nombre d'études sur le sujet se focalisaient sur les « gays », notamment aux USA. Évidemment, ça n'aide pas à percevoir la réalité de la situation si on se restreint à un échantillon aussi spécifique !

Le problème des Psychiatres (DSM)

J'avais déjà évoqué que dans le DSM (« bible » de la psychiatrie américaine), ils disaient n'importe quoi, malgré des améliorations récentes (très récentes). On parle quand même ici de gens qui affirmaient que très rares sont les femmes qui ont des paraphilies.

Dans leur conception absurde, les seules femmes supposées faire des pratiques de type SM étaient les prostituées. Alors que c'est évident que c'est FAUX, même à l'époque on avait des études qui indiquaient l'inverse (voir + bas) !

Extrait du DSM -IV-TR (paru en 2000), page 568, section « Paraphilies » :

Except for Sexual Masochism, where the sex ratio is estimated to be 20 males for each female. the other Paraphilias are almost never diagnosed in females, although some cases have been reported.

Et en plus, le pire, dans la même page, ils se contredisent clairement, en disant que les paraphilies sont étudiées dans un cadre de pathologies, mais qu'en réalité, vu le grand nombre de gadgets vendus et la pornographie, ça veut certainement dire que c'est bien plus répandu... Et ils/elles ne voient pas le paradoxe et ses conséquences ? Ils/elles ne voient pas que ça remêt en question leurs élucubrations ? Comment peut-on être aussi STUPIDE ?

Although Paraphilias are rarely diagnosed in general clinical facilities, the large commercial market in paraphilic pornography and paraphernalia suggests that its prevalence in the community is likely to be higher.

On a là un bel exemple chez ces « experts » de la profondeur inouïe de leurs préjugés et stéréotypes sexistes (envers hommes et femmes), ainsi que de la fermeture d'esprit, et du refus d'avoir une attitude scientifique, de l'esprit critique, et du simple bon sens !

Parlons-en de ces études qui montraient que oui, il y a bien des femmes (hors prostituées) qui font du BDSM : elles existaient (années 1970/1980) et pourtant, pendant des décennies, leurs résultats, clairs, n'ont PAS été pris en compte, il n'y a visiblement même pas eu de remise en question ou du moins d'interrogation, histoire de vérifier si elles étaient correctes... Quel aveuglement choquant ! Ça ne s'explique que par une chose : le REFUS de se remettre en question, de remettre des préjugés en question.

COMMENT voulez-vous avoir confiance en quoi que ce soit que disent ces gens-là après ça ?

Même moi, quand j'étais jeune, je savais que c'était FAUX ! Et eux, les prétendus experts et expertes n'ont « vu la lumière » que ces dernières années ? On se moque de nous !

Et n'oubliez pas que toutes ces personnes émettent des diagnostiques, sur un sujet dont ils/elles ne connaissent visiblement RIEN, à un degré choquant. Et surtout ils/elles ont une réelle influence sur la perception du grand public, des tribunaux, etc. Leurs opinions erronées ne sont pas anodines ! Toutes ces stupidités ont de vraies conséquences, sérieuses, sur les gens qui font du BDSM, mais aussi qui fantasment ou qui sont juste curieuses sur ce sujet...

Les études

Voici des références d'études, qui dès la fin des années 1970, et pendant les années 1980, montraient que ces croyances étaient ABSURDES. J'ignorerai volontairement le fait qu'une simple application de logique aurait pu le « prouver ».

Notez que même dans ces études il y a de sérieux problèmes, toujours actuels : seuls les gens qui sont « à fond » dans le BDSM sont pris en compte. En étudiant les clubs ou les lecteurs/lectrices de magazines sur le sujet, on ignore au bas mot 99% des gens qui font du BDSM (et ne parlons pas des gens qui fantasment sur le sujet) !

J'aurais aussi pu inclure les études faites par Kinsey dans les années 1950, qui montraient aussi que hommes et femmes avaient des intérêts de type BDSM. Mais ici, je présente des études plus clairement dédiées au problème, plus convaincantes encore.

Conclusion

Ha là là, les préjugés sur le sexe, et les genres, ont la vue dure !

Quand on pense qu'encore de nos jours on lit des élucubrations totales sur le BDSM, c'est pathétique ! De nos jours, il n'y a plus d'excuses, surtout quand on voit qu'il y a finalement pas mal de textes (malgré leurs problèmes) qui depuis des dizaines d'années contredisent la « pensée unique » qui a prévalu trop longtemps...

Mais ça n'a RIEN d'étonnant quand on voit la façon de procéder de toutes ces personnes.

Les problèmes d'accès aux documentations (suite)

Juin 05
Les problèmes d'accès aux documentations (suite) 05 Juin 2021 Larry

Je m'étais déjà plains il y a environ un an des problèmes et de l'injustice dans l'accès inégal aux études et autres documentations sur le BDSM. Si on n'est pas chercheur ou chercheuse, et abonné à des organismes qui fournissent un accès (très coûteux !) aux études, il est difficile de se les procurer. Heureusement, un GRAND nombre sont mises à disposition gratuitement, mais il en manque quand même beaucoup. Et parfois, ce sont des documents IMPORTANTS, parfois fondateurs (et généralement anciens, donc pas forcément disponibles en version électronique).

Le problème n'a pas disparu.

➜ Plus je progresse dans mes recherches, plus je suis confronté à ce problème !

En effet, plus on cherche des infos un peu rares ou anciennes, plus il est difficile d'y accèder.

Le Covid n'aide pas non plus : ça rend bien plus dur d'aller visiter une bibliothèque. Sans compter que l'accès à ce genre de document est par défaut réservé aux gens qui sont chercheurs et autres, un particulier doit montrer patte blanche, ce qui est TOTALEMENT INJUSTE, d'ailleurs je m'en étais déjà plains...

En ce moment, je fais des recherches sur le CNC (pour un article sur les « simulations de viol ») et sur divers autres sujets, dont les études sur la présence des femmes dans le BDSM (présenté dans l'entrée de Blog suivante).

J'ai trouvé bon nombre de références, d'études et de livres intéressants, mais je peux pas mettre la main dessus ! Surtout qu'en plus, là, je remonte souvent aux années 1970/1980, donc une époque où les documents ne sont en général pas numérisés. J'aurais aussi eu besoin dans mes recherches sur l'origine de l'expression CNC (Consensual Non-Consent) d'accèder à la première édition d'un livre (« SM 101 » par Jay Wiseman), je n'ai que la 2de édition (en version papier et électronique), qui date de 1996, la précédente date de 1992 et je ne la trouve nulle part !

C'est super frustrant, car ces documents sont fondateurs, certains contiennent les premiers témoignages scientifiques qui montrent (dans les années 1970/1980) que OUI, il y a bien des femmes qui font du BDSM (je reviendrai sur la stupidité de la croyance que c'était extrêmement rare). Il est hallucinant de voir un tel aveuglement de la part de tous ces gens-là ! Surtout des pros, dont des sexologues, qui même après publications de ces études ne voulaient pas y croire ! LOL. C'est choquant. Donc, j'ai besoin de lire ces docs, jusqu'à présent je n'ai que des citations indirectes, ça ne suffit pas vraiment...

Vous vous rappelez peut-être, si vous avez lu certains de mes articles, que je me plains -souvent- du problème de manque de sérieux des études, mais aussi de leur petit nombre et du fait qu'elles ne sont pas accessibles au grand public : à quoi bon faire des recherches si personne n'en profite ?

Et pourtant, je suis assez rodé maintenant, je sais où chercher, mais il y a des limites. Et je n'ai pas non plus les moyens de « claquer » des centaines d'euros par mois pour commander des livres, surtout quand seule une page ou 2 m'intéressent...

➜ Bref, c'est pas gagné, malheureusement.

(CNC) Simulations de viol (Rape Play) : tabous et controverses

Juin 04
(CNC) Simulations de viol (Rape Play) : tabous et controverses 04 Juin 2021 Larry

Les pratiques de type CNC sont le sujet le plus controversé du BDSM, ce qui est quelque chose quand on pense à quel point le BDSM (au sens large) reste encore controversé et mal compris de nos jours...

J'avais déjà écrit une entrée de blog sur les problèmes rencontrés quand on veut parler des métiers du sexe (notamment la prostitution), avec leur cortège de préjugés et de tabous, ici, on croise le même genre de problèmes et de tabous...

Le CNC ou « Consensual Non-Consent», en français, le « Non-Consentement Consensuel », recouvre toutes les pratiques dans lesquelles on prétend ne pas respecter le consentement. Le mot clé est « prétend » : on FAIT SEMBLANT. Par exemple : ça pourra prendre la forme d'un interrogatoire ou d'une scène de « torture », où la personne interrogée/suppliciée criera « non », « stop », « pitié », mais on n'arrêtera pas pour autant, alors qu'on le ferait dans des circonstances habituelles. Le plaisir dans ce type de scènes vient de l'impression qu'on ne peut pas arrêter, qu'on est « à la merci » de l'autre (ce qui est évidemment FAUX). Notez que c'est la raison pour laquelle les mots d'arrêts ont été inventés : on utilise un mot (ou un signal) convenu pour permettre de signaler qu'on veut ou qu'il faut arrêter...

➜ Le CNC regroupe un bon nombre de pratiques : simulations de viol, d'enlêvement, enfermements/emprisonnements, interrogatoires, « tortures », et autres.

Contrairement à ce que je viens de lire dans plusieurs articles sur le sujet : non, le CNC n'est donc pas synonyme de « rape play » (simulations de viol), ce n'est qu'une des possibilités !

Évidemment, ce genre d'activités sont par définition plutôt (voire carrément) risquées et peuvent aisément déraper. Personne de sensé ne les pratique sans bien réfléchir et prendre de sérieuses précautions.

Le GRAND problème vis-à-vis des personnes qui ne connaissent pas le concept, surtout dans le grand public, est que ces pratiques flirtent, par définition, avec des vrais crimes et donc il y a souvent des accusations absurdes faites quand le sujet est abordé...

Il faut aussi comprendre que l'idée de CNC est séduisante pour beaucoup de personnes, mais il est clair que ça reste pratiqué par une minorité. Un fantasme n'est pas pareil qu'une pratique ! Et encore une fois, je rappelle que la très grande majorité des gens qui ont des pratiques de type BDSM restent dans des choses assez classiques et relativement douces ou modérées.

➜ J'ai commencé à réfléchir et faire des recherches pour une série sur le CNC, et je pense commencer par un article sur le « rape play » (les simulations de viol), et les articles et réactions que j'ai encore une fois rencontrés ont confirmé que le sujet reste -très- sensible, y compris au sein des « communautés » BDSM. (Rappelons que ce n'est PAS une pratique anodine.)

Pour moi, cette pratique (rape play) est LA plus controversée (et risquée) du BDSM. J'ai lu divers articles qui disaient que la plus controversée était le « raceplay » (jeux de « race », typiquement d'esclavage), mais je ne suis pas du tout d'accord ! D'abord, le « rape play » est 100 fois plus dangereux à cause des risques de dérapages qui sont très grands, ensuite, c'est un problème universel, et c'est un fantasme bien plus répandu.

Il y a 4 ou 5 ans, j'étais intervenu dans une discussion sur le site de communauté BDSM FetLife, pour expliquer la réalité du sujet à une nouvelle venue qui avait commencé à « crier » des absurdités du genre « c'est un fantasme du patriarcat »... Le petit souci, c'est que, comme toujours, les gens les plus ignorants sont les plus agressifs.

Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet...

Suite à des campagnes récentes, notamment anti-pornographie, le sujet du viol, même totalement et CLAIREMENT SIMULÉ, est devenu tabou et interdit presque partout...

Par exemple, FetLife a banni le sujet presque entièrement, on ne peut même plus rechercher le mot clé « rape » (viol), les groupes qui discutent juste du sujet (pas sous un angle CNC) ne sont accessibles que si on cherche d'autres termes ! Idem pour les sites porno : une recherche sur ce mot renvoie TOUJOURS une liste vide, il a clairement été mis en « liste noire », dans les mots interdits (avec des choses du genre « pendaisons », etc.).

Tout ça rend très difficile de parler du sujet, alors qu'ironiquement, c'est un des fantasmes les plus répandus, même hors BDSM, peut-être même le plus répandu !

Malheureusement, comme pour un grand nombre d'autres pratiques BDSM, il semble difficile de faire passer le message que RIEN de tout ça n'est la réalité !

Remarquez aussi que la plupart des gens IMAGINENT quelque chose qui est très loin de la réalité : une simulation de viol, ça peut juste être être attaché ou arrachée sur le lit et pénétré ou pénétrée « de force » avec un gode ou autre, bref, on est à des années lumières du « viol BRUTAL par un étranger » tel que se que l'imaginent la plupart des gens. Notez aussi que l'idée que les -vrais- viols sont toujours des actes physiquement violents, faits par un inconnu, et toujours sur une femme, est TOTALEMENT FAUSSE, c'est un énorme préjugé, complètement FAUX, mais partagé par la plupart des gens...

Le sujet est par nature délicat, et l'ambiance régressive actuelle sur la sexualité rend encore plus dur d'en parler, comme ce qui est arrivé à FetLife le confirme...

[màj 21 juillet] J'ai ajouté un article : [CNC] Simulations de viol (Rape Play), sexe « forcé » : fantasmes, tabous et controverses